[Ex] Éric Mouloungui

[Pinon]

Grand corps moins malade

Eloigné des terrains depuis six semaines, Eric Mouloungui est enfin revenu aux affaires. Alors que l'attaque strasbourgeoise marque dangereusement le pas, le Gabonais pourrait provoquer l'étincelle pour instiller un grain de folie. Dès samedi à  Auxerre ? Rien n'est moins sûr.

Eric Mouloungui est là , l'air un peu distant, posé au milieu de ses partenaires en mouvement. Sur la pelouse annexe de la Meinau, hier matin, le gaucher se montrait extrêmement prudent et précautionneux.
Aucune prise de risque, pas le moindre contact, juste l'un ou l'autre ballon contrôlé et immédiatement relancé de-ci de-là , tout juste quelques timides accélérations : le garçon relève de blessure, et ça se voit.

Inconstance, fragilité, nonchalance sont ses vieux démons

« Le fait d'être allé au bout de cette séance me rassure, explique-t-il. Même si le staff médical m'a donné le feu vert, j'ai encore une appréhension. Il n'y a aucune douleur, juste une petite gène. Mais ça devrait s'améliorer au fil de la semaine et des entraînements. »
Touché au genou droit le 2 décembre dernier, soir de débâcle à  Gerland (5-0) - « je me suis fait mal tout seul, bêtement », sourit-il -, Mouloungui a entre-temps rongé son frein à  l'infirmerie. Soit six longues semaines passées à  guetter l'état de son articulation, « gonflée d'eau », à  s'entretenir physiquement, sans tâter le ballon. Et à  assister, impuissant, à  la lente dégringolade des siens au classement.
Affirmer que la mauvaise passe que traversent les Bleus depuis quelques semaines est directement liée à  l'absence du Gabonais serait un brin péremptoire. « Je ne suis pas un sauveur, assure-t-il. Peut-être que si j'avais été là , on serait dans la même situation. Je ne suis pas plus méritant que ceux qui jouent aujourd'hui. »
A voir l'indigence offensive actuelle, avec un Alvaro Santos mal entouré et un Fanchone peu inspiré, on serait toutefois enclin à  croire le contraire. Parti sur les chapeaux de roues, Mouloungui avait en tout cas donné le tournis aux défenses adverses douze journées durant.
Auteur de son troisième but et sa cinquième passe décisive le 27 octobre à  Lille (3-0), il avait grandement contribué à  hisser le Racing à  la sixième place. C'était la chouette époque où tout souriait.
Mais une fois de plus, celui qui avait été lancé par Hasek dans le bain de la Ligue 1 un soir de janvier 2003 a été rattrapé par ses vieux démons : inconstance, fragilité, une certaine nonchalance aussi. Ils sont revenus le hanter avant que la blessure ne le rattrape.

« Je suis souvent touché en janvier, c'est une coïncidence »

De fait, le garçon de 23 ans ne parvient pas à  se départir de cette étiquette de joueur pétri de talent qui ne s'inscrit jamais dans la durée. A croire que le natif de Port-Gentil ne peut briller que par à -coups, dès lors que le temps n'est ni trop gris, ni trop froid.
« Je suis souvent touché en janvier, c'est une coïncidence, se défend-il. On a l'impression que je crains la blessure... J'ai été arrêté presqu'une année en raison d'une pubalgie (2004-2005), donc je suis peut-être un peu plus méfiant. Pour que je sois bien, il faut que je sois au top physiquement et que je parvienne à  me lâcher mentalement. »
Au regard de la séance d'hier matin, il paraît évident que Mouloungui est encore loin du compte. Jean-Marc Furlan l'a bien constaté, lui qui compte faire preuve « de recul et d'expertise » dans la gestion de son retour aux affaires.
« Il y a deux stratégies en la matière, explique le coach. Soit Eric passe en CFA pour retrouver du temps de jeu. Soit on l'incorpore dans le groupe et on échelonne son retour à  travers des séquences beaucoup plus courtes, en fin de rencontre. On envisage la situation au jour le jour. »

« Ce n'est pas le début qui compte, mais la fin »

Du bout des lèvres, l'intéressé dit vouloir « tout mettre en oeuvre pour être prêt samedi et apporter le maximum, même si ce n'est que dix minutes. » Mais il ne serait « pas déçu » s'il n'était pas retenu.
« J'ai pris part aux seize premiers matches et j'espère encore en jouer le maximum, conclut celui qui avait inscrit son premier but chez les pros à ... Auxerre, le 16 août 2003 (défaite 3-2). Ce n'est pas le début qui compte, mais la fin. »
Si Eric Mouloungui termine sa saison comme il l'avait commencée, le Racing sera certainement tiré d'affaire. Le grand corps malade va-t-il parvenir à  recouvrer durablement la santé ? Il faut vivement l'espérer.

Sébastien Keller

[Pinon]

Furlan « bouscule » Mouloungui. Après six semaines d'absence, Eric Mouloungui a repris l'entraînement en début de semaine avec le groupe. Réticent à  l'idée de s'entraîner normalement alors qu'il ressentait encore une gêne au genou droit en fin de semaine passée, l'attaquant gabonais n'a guère eu le choix. Jean-Marc Furlan lui a instamment demandé de participer à  la séance matinale d'hier, celle de l'après-midi ayant été annulée. « Il ne voulait pourtant pas faire la partie ballon, mais je l'ai forcé pour qu'il reprenne confiance », justifie le coach, « Eric n'a plus joué depuis un mois et demi et il y a deux façons de le remettre en forme : ou le faire jouer en CFA ou lui donner l'occasion d'entrer en jeu en L 1. Une chose est sûre : il ne sera pas titulaire samedi à  Auxerre. Nous déciderons de l'y emmener ou non en fin de semaine. L'équipe ne marque pas ces temps-ci, mais nous ne devons rien précipiter. Car il reste cinq mois de compétition. La décision dépendra en priorité de son état de santé. »

On le verra certainement pas avant le match de Toulosue !

[corentin martins]

On voit comme meme que le niveau a baisse que ca soit au racing ou en l1.
Pour que Mouloungui soit un joueur indispensable a l'animation offensive et dire qu'il y a quelques annees il etait tjs prete a des clubs de l2.

Ce qui me "gonfle" le plus au racing c'est qu'on arrive pas a garder nos meilleurs joueurs et d'avoir un projet sportif a long terme.
Je suis curieux de voir comment Mr Ginstet va reussir a garder ses quelques bons joueurs si on reste en l1 et surtout comment va t'il faire pour faire venir des bons joueurs de L1.

PS: Sans le critiquer notre cher president j'espere qu'il n'oubliera pas ces propos qu'il tenait avant d'etre president quand il disait qu'il fallait absolument garder Niang.

ALLER RACING BATTEZ VOUS POUR RESTER EN L1....

[Phapha]

Entre le moment où il était prêté en L2 et aujourd'hui, il a pu progresser, tu ne crois pas ?

[Pinon]

L'envie de Mouloungui

Ecarté des terrains depuis sa blessure au genou le 2 décembre à  Lyon, le Gabonais a repris en début de semaine. Il aimerait figurer dans le groupe ce samedi (20 h) à  Auxerre.

Ça l'agacerait presque. Depuis quelques jours, le bruit circule à  la Meinau qu'Eric Mouloungui, victime d'une inflammation du genou droit à  Lyon le 2 décembre, s'écouterait un peu trop. Qu'il pourrait être opérationnel depuis un moment déjà  s'il savait passer par-dessus la douleur. Même le staff médical, d'ordinaire enclin à  ne pas précipiter le retour des blessés, poussait à  la roue pour que le Gabonais reprenne.
L'attaquant, qui a compilé cette saison 3 buts et 5 passes décisives en L 1, a fini par retrouver le groupe en début de semaine. Mais il dément la jouer « fillette ». S'il est à  l'écoute, c'est uniquement de son corps. « Je me connais. J'ai déjà  joué avec des douleurs. Mais là , ce n'était pas possible. La semaine passée, je ressentais encore une gêne. Il restait de l'eau dans mon genou. La douleur n'était pas insupportable, mais j'étais gêné. »
Malgré la période de disette offensive du RCS, le Gabonais a préféré différer son retour. Ses déboires passés, qui l'avaient longuement tenu écarté des terrains (Ndlr : une pubalgie l'en priva pendant huit mois en 2004-2005), engendreraient-ils encore quelque appréhension ? « Pas du tout », s'inscrit-il en faux. « Je ne pense plus ni à  cette pubalgie, ni à  la blessure musculaire qui a perturbé mon prêt à  Gueugnon (de janvier à  juin 2006). » Ces pépins avaient stoppé la progression d'un garçon révélé en 2003-2004 en L 1 (22 matches, 3 buts). Après deux saisons blanches ou presque, Mouloungui se prépare à  être prêté à  Odense (Danemark) à  l'été 2006 quand le destin le rattrape. Un imbroglio au sein du club danois fait capoter l'affaire. Quelque temps plus tard, Jean-Pierre Papin, qui ne le connaissait pas, fait appel à  lui en L 2. On connaît la suite : il inscrit 14 buts officiels en 2006-2007 (dont 11 en championnat). De quoi attirer l'attention. Mais les clubs acquéreurs ne se bousculent pas au portillon et il finit par prolonger au Racing jusqu'en 2010.

« Je dois devenir plus constant »

Beaucoup s'interrogent encore sur sa régularité. Six mois plus tard, la question reste d'actualité. Y compris pour l'intéressé : « Le jour où j'aurai cette régularité que me réclame le coach, je pourrai sans doute partir dans un grand club. Cette année, j'ai bien démarré (Ndlr : il a marqué ses trois buts et délivré ses cinq passes lors des 12 premières journées). Depuis, entre un coup de moins bien et ma blessure, j'ai du mal à  enchaîner. En fait, quand je me sens bien physiquement, le reste suit. Je dois travailler dur pour franchir un palier. J'apprends toujours pour devenir plus constant. »
Aussi prend-il garde de ne pas s'autoproclamer Messie d'un Racing improductif lors de 7 de ses 8 derniers matches. Son entraîneur et certains de ses coéquipiers ne cachent pourtant pas attendre son retour avec impatience. « Je ne suis pas un sauveur. Je ne suis pas plus méritant que ceux qui jouent. Je crois en eux. L'équipe dans son ensemble est confrontée à  ce mutisme offensif. Avec moi, nous avons aussi connu des périodes de stérilité. Il faut être conscient de cette baisse de régime, mais pas inquiet. »
Sans en faire une fixation, le Gabonais a repris l'entraînement avec l'ambition d'être du déplacement à  Auxerre samedi. « Le peu que je peux apporter à  l'équipe, même sur 10 minutes, j'ai envie de le donner. Dans ma tête, je m'entraîne pour jouer à  Auxerre. Mais la décision appartient au coach et s'il ne me prend pas, je ne serai pas déçu. »

[corentin martins]

oui mouloungui a surement "muri" et s'est ameliore depuis quelques années mais bon comme meme pour qu'il soit devenu un element essentiel a notre attaque... il ne remplacera jamais un buteur comme Niang ou Pagis( meme si ce dernier n'est pas dans mon coeur)

C'est sur qu'il lui manque une regularite et je comprend pas qu'au Racing et Mouloungui fait partie des specialistes il n'y a pas une saison ou il n'est pas blesse.... et Yacine fait aussi partie des specialistes des blesses...

Il y a un probleme soit au niveau des joueurs soit au niveau de la preparation physique...

[GeoGeo]

n'empeche pour un mec qu'on a voulu se débarasser a tout prix, il a quand même un respect du club, même s'il dit qu'il veut jouer dans un plus grand club..

[silex57]

Ce serait une bonne chose qu'il joue contre Auxerre !

[NéRiK]

Pour se blesser encore plus longtemps?

Il faudrait quand meme qu'il recupère un peu et qu'il joue avec la CFA. D'ailleurs on disait la meme chose pour Gagorov...

[télésupporteur]

d'après JMF sur alsatic, il sera dans le groupe, mais ne débutera pas le match