SR Colmar

[Kaniber]

Vendredi noir
Les SR Colmar ont perdu cinq points hier : deux en appel devant la DNCG (*), puis trois lors de la rencontre rejouée et perdue à Béziers. Les Verts replongent dans la zone rouge du National.
On l’a assez dit : Colmar n’aurait jamais dû rejouer ce match à Béziers, remporté une première fois (0-2), à la régulière, il y a deux mois et demi. L’extrême sévérité de la Fédération, qui a sanctionné au prix fort une erreur de transcription des SRC sur la feuille de match informatisée, a néanmoins contraint les Verts à revenir faire un petit tour dans l’Hérault, sous une pluie et dans une ambiance qui ne présageaient rien de bon.
Insultés d’un bout à l’autre de la rencontre par une poignée de supporters qui ont malheureusement réussi à se faire entendre, dans un stade quasiment vide, les Alsaciens sont tombés dans le piège parfait tendu par les Biterrois.
Aspirés par une formation locale organisée pour jouer le contre, les hommes de Didier Ollé-Nicolle ont cru prendre le match à leur compte, forts d’une possession de balle nettement à leur avantage. Ils ont finalement déchanté, en fin de première période, lorsque Soukouna, l’avant-centre local, s’en est allé battre Mensah d’une banale frappe du droit (1-0, 42e ). Un tir entre les jambes du gardien colmarien, triste symbole d’une mi-temps durant laquelle rien n’a souri aux SRC, pourtant entreprenants.
« Il nous manquait trop d’arguments »
Amoindris par les absences de Touré, Varsovie, Benkaïd, Gherardi (suspendus), Sapina (déchirure aux ischio-jambiers) et Diawara (pubalgie), les Haut-Rhinois ne méritaient assurément pas d’être menés à la pause. Ils ont cependant cessé d’être dangereux, au cours d’une seconde période insipide.
Incapables de se créer la moindre occasion digne de ce nom avant le temps additionnel, les Verts ont cruellement manqué d’inspiration et se sont cassé les dents sur le bloc héraultais. Pendant 45 minutes placées sous le signe de l’ennui, les contrôles trop longs et les passes mal ajustées ont réduit à néant les efforts colmariens. « Il nous a manqué le soupçon de dynamisme que l’on a la plupart du temps, relève Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur des SRC. Je n’ai pas l’habitude de me cacher derrière les absences mais là, je le fais, car il nous manquait trop d’arguments dans l’animation du jeu. »
Trop peu tranchants pour espérer quoi que ce soit, les Alsaciens auraient pu sombrer à deux reprises. Heureusement, Mensah a sorti une remarquable parade réflexe face à Testud (62e ), avant que le poteau ne sauve les SRC sur cette tentative soudaine signée Temmar, au début des arrêts de jeu (90e ).
Gbizié, le petit ailier colmarien, a malgré tout eu l’égalisation au bout des crampons, à une poignée de secondes du coup de sifflet final. Mais sa frappe à bout portant a été dégagée sur la ligne de but par un défenseur biterrois (90e ). Quand ça ne veut pas… « Ce qui devait arriver arriva. Cette défaite, je la sentais, confie Didier Ollé-Nicolle. Ce n’est jamais facile de rejouer un match que l’on a gagné une première fois, même si on a voulu minimiser et se concentrer sur cette rencontre. Je suis très déçu. »

Frustré, le coach colmarien a reçu un second coup de massue en apprenant, à chaud, que son équipe venait également de perdre deux points supplémentaires, un peu plus tôt dans la journée. La sanction prononcée par la DNCG à la mi-décembre a en effet été confirmée en appel, hier à Paris. C’est Jean-Louis Jaegli, le vice-président des SRC, qui a révélé l’information à l’issue de la rencontre. Ce matin, donc, Colmar n’a plus que 16 points au compteur et se retrouve avant-dernier du National. La claque est terrible…

(*) Direction nationale du contrôle de gestion

[Kaniber]

Un club en danger
Cinq points partis en fumée ! Les Colmariens ont reçu une gifle monumentale, vendredi, en perdant un quart du pécule précieusement acquis depuis le début de la saison. Les SRC sont au bord du gouffre.

Sur le quai de la gare de Béziers, hier matin, les joueurs colmariens avaient une tête de six pieds de long, à quelques minutes d’embarquer dans le TGV.

Les Verts ont appris dans la presse, et non de la bouche de leurs dirigeants, que la DNCG (*) leur avait définitivement retiré deux points, vendredi à Paris.
« Le vestiaire se pose beaucoup de questions »

L’organe de contrôle financier du football français a donc confirmé, en appel, la sanction prononcée mi-décembre, sans que l’on sache, pour l’heure, ce qui cloche dans la gestion des comptes du club haut-rhinois. D’abord muet, le président Christophe Gryczka s’est borné à transmettre, par SMS, un communiqué qui ne répond pas vraiment à la question (voir encadré).

L’équipe, elle, commence à s’agacer devant le mutisme de sa direction. Elle ne comprend pas non plus pourquoi on lui vend un « discours positif » alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent. À Béziers, les Alsaciens ont finalement perdu le match qu’ils avaient gagné le 6 novembre dernier et que la FFF les a contraints à rejouer. Là encore, la faute ne leur incombe pas, et pour certains, la goutte n’est pas loin de faire déborder le vase… « Psychologiquement, le vestiaire se pose beaucoup de questions, reconnaît Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur colmarien. Quand, toute la semaine, on travaille en se disant que cinq points sont sur la sellette, c’est ennuyeux. Ce qui nous arrive aujourd’hui était palpable depuis le départ… »

Au classement général du National, la situation est à nouveau critique. Privés, en une journée, d’un quart du pécule acquis depuis le début de la saison, les SRC occupent désormais une très préoccupante avant-dernière place, à six points du premier non relégable, Châteauroux, chez qui ils se rendent vendredi prochain.

Les Verts ont, certes, un match en retard à disputer, le 26 février contre Boulogne-sur-Mer, mais les Castelroussins aussi… Juste au-dessus, le CA Bastia (13e ) possède, lui, sept unités d’avance sur Colmar. Quasiment candidats au podium après leur victoire à Amiens, le 8 janvier, les Alsaciens se retrouvent, deux semaines plus tard, au bord du précipice.

« Je ne m’y attendais pas et ça fait très mal, commente Didier Ollé-Nicolle. Les garçons ont énormément bossé pour se rapprocher d’un enjeu positif. Sur le terrain administratif, j’espère que les dirigeants ne vont pas en rester là. J’attends d’eux qu’ils montrent de la solidarité et qu’ils jouent pour l’équipe. Dans la vie, il faut se battre. J’imagine que des démarches sont encore possibles pour inverser la décision de la DNCG ou pour invalider le résultat de ce deuxième match à Béziers. »
« On se retrouve dans la charrette »

Un semblant de réalisme oblige néanmoins à penser que les chances sont infinitésimales. À moins d’un miracle, les SRC ne récupéreront pas les cinq points partis en fumée vendredi. Même Luzenac, monté en Ligue 2 à la régulière en 2014, n’a pas réussi à se sortir des griffes des instances du foot français, malgré quelques soutiens de poids et une louable persévérance sur le plan juridique.

Alors dans l’immédiat, Colmar ferait peut-être mieux de se concentrer sur le seul objectif qui vaille: son maintien en National. « Si rien ne change, c’est effectivement un autre championnat qui commence, acquiesce le coach des Verts. Il y a encore quelques jours, avec notre match en moins, on était potentiellement à trois points du podium. Là, on se retrouve dans la charrette. » Et c’est tout un club qui peut trembler…

[Kaniber]

Colmar va saisir le CNOSF
Le retrait de deux points infligé à Colmar par la DNCG a été confirmé, vendredi en appel (voir DNA d’hier). Peu désireux de s’épancher sur cette sanction qui frappe durement les SRC, le président Christophe Gryczka a livré un début d’explication, hier, dans un communiqué assez flou : « La DNCG estime, à notre avis à tort, que le club n’a pas respecté ses obligations administratives en matière de communication de documents. » Il reste que le patron des Verts ne répond pas à une question essentielle : les SRC rencontrent-ils des problèmes financiers susceptibles de mettre en péril leur survie en National, dès la fin de cette saison ? Aujourd’hui, les importants soucis budgétaires qui affectent le club ne sont plus qu’un secret de Polichinelle, mais la direction refuse toujours de les évoquer.
Christophe Gryczka a, par ailleurs, entendu la demande insistante de son coach, Didier Ollé-Nicolle (voir ci-contre) : Colmar va bien poursuivre les démarches juridiques pour obtenir la validation de sa victoire à Béziers (0-2), le 6 novembre dernier. « Le club va saisir le tribunal administratif pour faire juger que la décision d’appel, qui a ordonné que le match soit rejoué, est entachée d’irrégularités, annonce le boss des SRC. Cette procédure suppose qu’au préalable, le club saisisse le CNOSF (comité national olympique et sportif français). Cette saisine préalable sera réalisée dès la semaine prochaine. » Le feuilleton continue...

[Roswell Man]

Colmar ou le gâchis permanent...

[Kaniber]

Les échos des SR Colmar
Rude injustice
Les SR Colmar ont perdu, vendredi à Béziers, un match qu’ils avaient gagné une première fois. Les voilà plongés dans les angoissantes profondeurs du National.
RENFORT. – Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur colmarien, a réitéré sa volonté de recruter un joueur. « Jordan Gasser nous a quittés ( pour signer à Luçon, ndlr ) sans qu’on s’y attende. Jérémy Sapina est à nouveau blessé ( déchirure aux ischio-jambiers ). Mahamadou Diawara ( pubalgie ) est absent depuis plusieurs semaines. On a besoin d’un renfort, souligne le technicien. Après, compte tenu de la situation économique, on n’a pas les moyens de dépenser. On a déjà utilisé notre budget. Ce que l’on cherche, c’est un joueur qui nous serait prêté gratuitement, avec un état d’esprit irréprochable, qui nous apporterait un vrai plus. » Affaire à suivre…
STADE. – La confrontation Béziers – SRC, programmée vendredi, s’est exceptionnellement jouée au stade de Sauclières, l’enceinte historique du club biterrois. Le stade de la Méditerranée, où évolue d’habitude l’équipe héraultaise, était occupé par les rugbymen locaux, qui recevaient Aix-en-Provence dans le cadre de la 16e journée de Pro D2. Ce retour aux sources n’était pas pour déplaire aux supporters de Béziers, au demeurant peu nombreux. Dans la « plus vieille ville de France » selon certains archéologues – elle aurait été construite par les Grecs au VIe siècle avant JC –, le ballon ovale reste bien plus populaire que le ballon rond.
MORALE. – Pour que le match Béziers – Colmar, initialement gagné 0-2 par les Alsaciens le 6 novembre, soit rejoué, le club biterrois a notamment accusé les SRC de « fraude sur identité ». Les dirigeants héraultais reprochaient aux Verts d’avoir triché, en alignant Youssouf Touré alors que le milieu ne figurait pas sur la feuille de match informatisée. Béziers n’a pourtant pas toujours été irréprochable en la matière… En février 2015, l’ASB a en effet vu son équipe de U19 Nationaux radiée de son championnat pour avoir présenté plus de six joueurs mutés sur certaines feuilles de matches, ce qui est strictement interdit. L’entraîneur, Franck Histilloles, avait même été suspendu six mois par la FFF.
RETOURS. – Décimé, à Béziers, l’effectif des SRC va retrouver quelques couleurs, à Châteauroux. Didier Ollé-Nicolle, le coach, enregistre les retours de suspension de quatre joueurs : Youssouf Touré, Hicham Benkaïd, Jude Varsovie et Raphaël Gherardi. Le défenseur Jérémy Sapina et l’attaquant Mahamadou Diawara sont, en revanche, toujours indisponibles. Le premier devrait être apte dans trois semaines. Pour le second, aucune date n’a été fixée…
KARIM. – Titularisé en défense, en raison des absences cumulées de Jude Varsovie et Jérémy Sapina, le milieu récupérateur Mohamed Karim s’en est plutôt bien sorti, à Béziers, formant une charnière solide avec Thibault Jaques. « Il a fait un très bon match dans l’axe », relève Didier Ollé-Nicolle. L’entraîneur colmarien considère que « l’avenir » de sa jeune pépite se situe précisément « à ce poste ». La première expérience a en tout cas été une réussite.
INDULGENCE. – Vendredi, les milieux de terrain Mickaël Diakota et Romain Beynié n’ont pas totalement réussi à compenser les absences de Youssouf Touré et Hicham Benkaïd. Cela dit, Didier Ollé-Nicolle ne leur en a pas tenu rigueur, à l’issue de la rencontre. « À cause des absences, j’ai dû faire peser beaucoup de responsabilités sur des garçons qui n’ont pas joué depuis longtemps, confie l’entraîneur colmarien. Sur un terrain gras et difficile, ils ont fait ce qu’ils ont pu. Je n’en veux pas à mes joueurs. Ils n’ont rien lâché. » Néanmoins, les Verts n’ont pu éviter une défaite (1-0) qui leur a sapé le moral…

[Tenor]

après les 5 points retranchés, + Gasser parti à Luçon, ou bien ON nous berce car l’effectif existe bel et bien, enchaîner à Châteauroux il n'y a plus d’alternative : faudra gagner chez les castelroussins pour ne pas se faire larguer complètement. Toutefois, ils sont très capables de nous refaire le handicap, je prends comme référence les nimois

[Gotcha]

que c'est pénible ces saisies de tribunaux et de recours à outrance..... ça devient systématique chez les clubs, ça me gonfle !

là ils ont fait une bêtise, qu'ils l'assument, tournent la page et passent à autre chose

[PoY]

Non, ce ne sont pas eux les fautifs dans cette histoire

Rappel des faits. Avant le coup d’envoi de la rencontre, les Biterrois ne sont pas en mesure d’imprimer la feuille de match entrée sur la tablette électronique. Un autre document est donc rempli manuellement par les dirigeants des deux équipes, à l’initiative d’un délégué. Sur celui-ci, figure bien le nom de Youssouf Touré. Mais à l’issue de la partie, au moment de renseigner sur l’ordinateur quels joueurs avaient été avertis, les officiels n’ont pas retrouvé le milieu colmarien sur la feuille de match informatisée. En lieu et place, apparaissait son homologue Romain Beynié, pourtant resté en Alsace. Béziers en a profité pour poser une réclamation, qui vient d’aboutir.
« Ça pue la magouille à 15 kilomètres, pétarade Christophe Gryczka, dans une colère noire. Le président de Béziers (Gérard Rocquet) nous traite de tricheurs, dans une lettre qu’il a envoyée à la fédé. Mais c’est lui le charlatan, le rigolo dans cette histoire. Pourquoi on s’amuserait à inscrire le nom d’un mauvais joueur, alors qu’on sait qu’il y a un contrôle des licences à la sortie du vestiaire ? Touré était qualifié. Il a été appelé par le délégué et il a pu jouer. J’aurais aimé qu’on laisse le sport prendre le dessus. »

[Kaniber]

Christophe Gryczka,« En tout cas, je ne souhaite qu’une chose, c’est que Béziers descende

A souhaité la descende de Béziers, c'est lui qui pourrait bien prendre le chemin du CFA .

[Tenor]

il n'y a pas d'excuses à trouver, le second match a été lamentablement perdu et je réitère que le fait d'avoir viré DO a été une très grosse erreur du président colmarien. On verra bien en fin de saison car ça va chauffer en cas de descente