DNA a écrit :L'attaque au banc d'essai
Avant la venue de Lille à  la Meinau, Jean-Marc Furlan passe en revue les qualités et les défauts des six attaquants strasbourgeois, auteurs de 23 buts sur les 29 marqués cette saison par le Racing.
Jean-Marc Furlan, le coach strasbourgeois, est plutôt adepte de stabilité en défense. Sur le front offensif, le coach a, par contre, adopté une toute autre tactique, celle du turn-over.
 Après un match en Gironde où l'attaque du RCS est resté muette, l'entraîneur des ciel et blanc a accepté de passer en revue ses six attaquants.
GAMEIRO, 27 matchs, 1394 minutes jouées, 4 buts. - « C'est le buteur type, obsédé par les cages et très talentueux », annonce Furlan. L'attaquant de poche, formé au club, a rarement déçu son coach. Et ne ménage jamais sa peine même quand il s'agit de défendre ou de jouer à  droite, à  un poste qu'il n'affectionne pas.
 Reste au jeune homme originaire de Picardie a « progressé encore mentalement » et a améliorer son jeu de tête « encore perfectible » pour devenir un vrai tueur des surfaces de réparation.
FANCHONE, 20 matchs, 1161', 2 buts.- Certainement le joueur le plus talentueux des six, même si l'ex-Manceau se considère plus comme un ailier que comme un véritable buteur. « Il est très doué, créatif et très bon au niveau stratégique et technique. De ce côté là , il a très largement le niveau exigé par la L 1 », précise Furlan.
 Les défauts de James Fanchone sont à  chercher du côté du mental, puisque le joueur a parfois du mal « à  se dépasser ».
ALVARO SANTOS, 21 matchs, 919', 5 buts. - Il est l'un des seuls strasbourgeois à  savoir « jouer dos au but », détaille Jean-Marc Furlan. Très à  l'aise tactiquement, le Brésilien est à  son avantage quand il s'agit d'occuper un poste de pivot, « pour faire jouer les autres », son rendement étant plus médiocre quand il est esseulé en pointe.
 Mais il est tout de même d'une efficacité redoutable, puisqu'avec un temps de jeu réduit, il est deuxième buteur du club derrière Renteria.
« Joueur de rupture par excellence »
MOULOUNGUI, 25 matchs, 1684', 3 buts. - C'est « le joueur de rupture » par excellence. Vif et rapide, le Gabonais « peut faire la différence à  tout moment » et est doté d'un bon jeu de tête. Mais s'il est le plus percutant des avants-centres strasbourgeois, Mouloungui manque encore de constance.
 « Son problème, c'est qu'il a souvent été blessé. A 23 ans, il devrait avoir sept saisons pleines dans les jambes et ce n'est pas le cas. Il doit encore prouver qu'il peut tenir 40 matchs dans une saison », expose Furlan.
« Si tu mélanges le physique de Mulenga et la technique de Fanchone, tu joues à  Arsenal »
MULENGA, 15 matchs, 659', 1 but. - « Si tu mélanges le physique de Mulenga et la technique de Fanchone, tu joues à  Arsenal », avance le coach. Sûr que le Zambien à  « une force et une vitesse » supérieures à  nombre d'attaquants de Ligue 1.
 Mais l'attaquant prêté par Châteauroux doit combler ses lacunes. « Techniquement et tactiquement, il est encore trop juste. C'est normal pour un joueur qui n'a commencé le foot qu'à  18 ans, sans être passé par un centre de formation », estime Furlan.
RENTERIA, 23 matchs, 1538', 8 buts. - De loin le plus imprévisible des canonniers strasbourgeois. Prêté par le FC Porto, le fantasque colombien est capable du meilleur comme du pire. « Parfois, il fait preuve d'un talent international, parfois il n'est pas là  du tout », résume son coach.
 Renteria, tout comme Mulenga, manque de réelles « bases technique », même s'il compense grâce à  son talent naturel. Mais tout comme Mouloungui, ce « leader de l'attaque » pêche surtout par son inconstance.
 « C'est d'ailleurs le vrai problème de cette équipe strasbourgeoise, conclue Jean-Marc Furlan, nos joueurs les plus percutants sont aussi les plus inconstants. Sinon, on aurait peut être 4 ou 5 points de plus aujourd'hui ».