Julien Fournier (35 ans), Christophe Cornelie (34 ans), Jafar Hilali (32 ans), Alain Fontenla (35 ans), Roman Loban (27 ans) et enfin le "doyen" Ralph Isenegger (42 ans).
Les repreneurs sont sont pas bien vieux quand même !
[09/10] Le Fil Rouge
- silex57
- Manager général@Directoire

- Messages : 12131
- Enregistré le : 23 août 2005 16:52
- Localisation : expatrié à Los Angeles ...
Re: [09/10] Le Fil Rouge
Espérons que ce sera un gage de dynamisme pour le club !!
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche.


- argueti
- Sélectionneur@InfosRacing

- Messages : 37462
- Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
- Localisation : Strasbourg
- Contact :
Re: [09/10] Le Fil Rouge
DNA a écrit :La tête à la Coupe ?
Alors que les joueurs du Racing préparent leur 8e tour de Coupe de France, dimanche (16 h) devant Thionville, en tentant d'oublier les remous au sein du club, les supporteurs, de leur côté, oscillent entre pessimisme et optimisme après l'arrivée des nouveaux dirigeants.
Accessoirement, le Racing a un match à préparer. Vu le contexte troublé dans lequel le club est plongé, certains l'ont peut-être oublié, mais Thionville (CFA 2) se présente à la Meinau dimanche. Et ce 8e tour de Coupe de France est tout sauf anecdotique pour les joueurs d'un RCS dont les problèmes extra-sportifs tiennent la vedette depuis quelques semaines.
« Il ne faut pas prendre ce match à la légère »
« On reste sur une défaite en championnat, expose Jean-Alain Fanchone. On n'a pas le choix : on ne peut pas prendre ce match à la légère ». Et ce d'autant plus que l'infirmerie strasbourgeoise est toujours bien garnie. Hier matin, Rodrigo, Marcos, Khiter, Bah, Bellaïd, et dans une moindre mesure, Kébé, Correia et N'Djama manquaient à l'appel. Tout comme Gueye, qui est en phase de reprise.Quant à Jean-Alain Fanchone, il a quitté ses coéquipiers après la première demi-heure. « Je souffre toujours de la hanche », lance le latéral en grimaçant. Interrogé sur les changements récents à la tête du club, le défenseur préfère « ne pas y penser ». « Je ne me prends pas la tête avec cela, souligne « Jaf ». Pour l'instant Pascal (Janin, ndlr) est notre coach. Qu'il reste encore une semaine à la tête de l'équipe ou qu'il reste jusqu'à la fin de saison, nous, on travaille avec lui comme avant. » Même son de cloche du côté de l'attaquant David Ledy. « Il faut faire abstraction du contexte et rester concentrés sur notre objectif, souligne l'Alsacien. On est des professionnels et même s'il se passe des choses au niveau du club, notre domaine, c'est le terrain. Et il faut gagner dimanche. » Les deux joueurs, prudents, gardent en tête la médiocre prestation du Racing à Biesheim, lors du tour précédent. Un match où un RCS plus que poussif s'était finalement imposé aux forceps, après avoir encaissé un but d'entrée de jeu. Gare à Thionville, donc. « Lors d'un match comme celui-ci, tout peut arriver, on le sait », énonce encore Fanchone. Idem pour Ledy, qui veut toutefois se montrer optimiste. « Il y a actuellement beaucoup de chamboulements au sein du club, mais si on reste sérieux et appliqués, ça va passer », assène l'attaquant. Avant ajouter : « Je travaille pour moi, pour l'équipe et je ne regarde pas autour ». Du côté des quelques supporteurs présents hier le long de la main courante, les conversations ont plus tourné autour des repreneurs que du match à venir. « Entre optimisme et pessimisme », Gilbert « attend de voir ». « Il fallait que ça change et mettre du sang neuf c'est bien, souligne cet habitué des terrains d'entraînement de la Meinau. Maintenant, j'attends de voir ce qu'ils ont dans le ventre ».
« Des renforts » plutôt qu'un nouvel entraîneur
Un autre habitué renchérit : « Ça ne peut pas être pire qu'avant. Cette saison est à oublier, mais quand tout sera en place, d'ici l'an prochain, pourquoi pas ? Julien Fournier, c'est un nom qui me parle, il s'y connaît en foot. Et franchement, je m'en fous de savoir d'où vient l'argent s'il est vraiment là ». A choisir, ceux présents hier matin préféreraient d'ailleurs que cet argent frais soit dépensé « pour des renforts » plutôt que pour un nouvel entraîneur. Dans ce contexte agité, le match de Coupe passe forcément à l'arrière-plan. En tous cas, celui disputé à la Meinau. Car comme le dit un habitué, sous le regard approbateur de ses comparses : « Je crois que je vais plutôt aller à Colmar* dimanche »...
Barbara Schuster
L'histoire est en marche ...
- argueti
- Sélectionneur@InfosRacing

- Messages : 37462
- Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
- Localisation : Strasbourg
- Contact :
Re: [09/10] Le Fil Rouge
Le clair après l’obscur ?
La venue du nouveau propriétaire Alain Fontenla doit en principe éclaircir les zones d’ombre qui entourent le rachat du club depuis une semaine. Tant mieux, parce que les observateurs, mais aussi certains acteurs - ce qui est plus gênant - s’y perdent.
Allez, on va en remettre une couche sur la réputation « d’OM de l’Est » que traîne le Racing depuis des lustres. Au moins Julien Fournier, l’ex-secrétaire général du club phocéen promu président du RCS vendredi n’est-il pas dépaysé. Encore un petit effort et le nouvel homme fort sera totalement convaincu du bien-fondé de ce bon mot – pas si ancien – de l’un de nos confrères parisiens. « Ce n’est pas Strasbourg qui est l’OM de l’Est, mais Marseille qui est le Strasbourg du Sud. »
Dans un club où plus rien n’étonne pourtant, la semaine qui s’achèvera ce vendredi avec la conférence de presse du nouveau « big boss » Alain Fontenla restera sans nul doute dans les annales. Car comme dans un vaudeville, les portes ont claqué ces derniers jours à un rythme effréné. A chaque heure ou presque, on a découvert des amants cachés dans les placards.
Par ordre d’entrée en scène : Roman Loban, présenté vendredi comme l’acheteur estonien du club ; M. Jafar, annoncé le même jour comme l’autre actionnaire impliqué dans le rachat, finalement identifié comme Jafar Hilali ; Alain Fontenla, qui deviendra, selon son avocat Ralph Isenegger, l’unique propriétaire avant la fin de l’année ; Ralph Isenegger justement, juriste genevois d’abord décrit comme l’un des investisseurs avant qu’il ne dévoile lui-même n’avoir servi « que » d’intermédiaire ; Jacques Santini, ancien sélectionneur de l’équipe de France, grand favori sur le papier à la succession de Pascal Janin ; Jean-Pierre Papin, qui n’est pas l’inconnu dans la maison et en connaît sinon les placards, du moins les recoins, puisqu’il a conduit le Racing en L 1 fin 2006-2007.
Durant le week-end, JPP semblait avoir une ou deux longueurs de retard sur l’ex-Vert maudit de Glasgow en 1976, mais il l’aurait comblé à la faveur d’un entretien très fructueux avec Julien Fournier lundi à Marseille.
Encore ne recense-t-on pas ici Christophe Cordelie, nouvel administrateur, passé brièvement vendredi à Strasbourg et représentant de l’actionnaire principal. Oui, mais lequel, serait-on tenté d’écrire, même s’il paraît - ne faut-il pas se méfier des apparences ? - acquis qu’Alain Fontenla sera bien l’unique propriétaire d’un RCS dont on oublierait presque, dans l’agitation ambiante, qu’il patauge dans la choucroute sur le plan sportif depuis plus de quatre mois.
« Heureusement qu’on ne prépare pas un match capital pour notre survie en L 2 »
Bref, le trouble règne à tous les étages, sur et en dehors du terrain. Les prises de contact de Julien Fournier, qui n’a lui-même découvert l’identité de son nouveau patron qu’après le processus de vente, n’ont pas vraiment rassuré ses interlocuteurs. Ni les actionnaires minoritaires qui, dans cette histoire de portes qui claquent – alors que le club aurait peut-être besoin de claques qui portent -, s’estiment les cocus de l’affaire. Ni les joueurs qui ne savent toujours pas sur quel pied danser, notamment sur le dossier du coach. « Heureusement qu’on ne prépare « qu’un » match de Coupe de France face à Thionville, un adversaire en théorie à notre portée, et pas un match vital pour notre survie en L 2 », confie l’un d’eux, plus que dubitatif. Encore énigmatique mardi soir, Julien Fournier a assuré hier que Pascal Janin dirigerait bien l’équipe ce dimanche (16 h) à la Meinau contre Thionville au 8 e tour de la Coupe de France. « Après, il faudra clarifier la situation pour les deux dernières échéances en L 2 avant la trêve de Noël (1). » On peut donc penser que le nouveau président annoncera son choix en début de semaine.
Il n’empêche. Comme le souligne un observateur avisé de ce dossier de reprise, « il y a eu un raté dans la communication. Personne ne pourra le contester. » Même Philippe Ginestet, qui pensait avoir négocié avec Roman Loban et Julien Fournier, et vendu à l’homme d’affaires estonien, a vu sortir Alain Fontenla comme un diable de sa boite. Dans le microcosme alsacien, tout le monde en est à espérer que cette expression restera une façon de parler.
Après le temps de la confusion, celui des explications est venu.
Supporters : Fournier joue carte sur table
Le nouveau président du RCS a reçu avant-hier les représentants des associations de supporters. Il leur a expliqué avoir été le premier surpris par la tournure des événements.
Ils étaient une bonne douzaine. Au bout d’une heure d’échanges, ils sont tous ressortis des locaux administratifs de la Meinau avec l’impression de n’avoir pas été saoulés par une logorrhée verbale sans consistance, même s’ils n’ont rien appris de très concret.
Avant-hier, de 19 h à un peu plus de 20 h, Julien Fournier a rencontré les délégués des quatre principales associations de supporters du Racing (les UB 90, le Kop Ciel et Blanc, les Hansi Elsass et le Club Central). Une réunion qu’il aurait aimé tenir plus tôt, mais qu’il n’a pu organiser en fin de semaine passée à cause d’un timing trop serré. « C’était une prise de contact. Il a tenu à se présenter, à décrire son projet », indiquait à la sortie le président du CCS Jean-Marie Blum.
« Franchement ? Il a fait très bonne impression », lui faisait écho hier le vice-président du KCB Thierry Rothan, « Il a de l’ambition, ça se voit. Il nous a dit ce qu’il attendait de nous et vice-versa. Il a parlé à sa manière, nous a fait part de ce qu’il ressentait. Il nous a aussi indiqué qu’il allait se donner le temps pour prendre les bonnes décisions, notamment sur l’entraîneur. Mais sur la nature de ces dernières, nous n’en savons pas plus. Il est resté assez évasif. »
« Même pour lui, tout n’a pas été clair »
Le nouveau patron n’a cependant pas fait mystère de son étonnement sur le déroulement du processus de vente. « Il nous a raconté avoir découvert à son arrivée à la Meinau l’existence de Jafar Hilali, puis appris plus tard celle d’Alain Fontenla », reprend le vice-président du KCB. « Il nous a détaillé tout le processus, confié que même pour lui, tout n’avait pas été clair. Il avait reçu des engagements écrits de Roman Loban, en particulier sur l’investissement financier. Il nous a certifié avoir demandé les mêmes à M. Fontenla et les avoir obtenus. Quand il a appris l’identité du nouveau propriétaire, il a tout de suite voulu s’assurer que les garanties offertes par M. Loban seraient respectées. Selon lui, tout est clair aujourd’hui (1). »
Autant d’explications qui, si elles ont le mérite de l’honnêteté, ne rassurent guère les supporters. Depuis une semaine, le scepticisme qui a entouré la vente du RCS est toujours aussi prégnant. Ces prochaines heures, A. Fontenla va devoir déployer des trésors d’imagination – autrement dit, les moyens financiers promis – pour inverser la tendance. À ce titre, le prochain mercato d’hiver sera révélateur de ses ambitions.
Stéphane Godin
L'histoire est en marche ...
- silex57
- Manager général@Directoire

- Messages : 12131
- Enregistré le : 23 août 2005 16:52
- Localisation : expatrié à Los Angeles ...
Re: [09/10] Le Fil Rouge
elle est bien bonne celle là !!alors que le club aurait peut-être besoin de claques qui portent
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche.


-
télésupporteur
- Manager général@Directoire

- Messages : 14294
- Enregistré le : 3 juin 2004 13:56
- Localisation : Mont-de-Marsan - Landes
Re: [09/10] Le Fil Rouge
le bon mot récent d'un journaliste parisien n'est qu'un reprise d'un bon mot de télésupporteur
,
comme quoi le site est très lu
comme quoi le site est très lu
- ak67
- Minime@Amateur

- Messages : 69
- Enregistré le : 30 mai 2007 16:07
Re: [09/10] Le Fil Rouge
Interview de Ralph Isenegger sur Stras'TV:
Il parle même de Ligue des Champions à la fin !
Il parle même de Ligue des Champions à la fin !
- silex57
- Manager général@Directoire

- Messages : 12131
- Enregistré le : 23 août 2005 16:52
- Localisation : expatrié à Los Angeles ...
Re: [09/10] Le Fil Rouge
Bon lui c'est juste l'avocat qui va gérer la partie juridique donc loin d'un homme fort du club à priori
Par contre pas un seul mot à propos de l'actionnaire principal ....
Par contre pas un seul mot à propos de l'actionnaire principal ....
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche.


- urotsukidogi
- Trésorier@Directoire

- Messages : 6474
- Enregistré le : 27 oct. 2003 1:44
- Localisation : La Garenne Colombes (92)
- Contact :
Re: [09/10] Le Fil Rouge
C'est pas l'homme fort mais si on résume bien l'histoire, c'est lui qui a à toutes les étapes convaincus ou ramené les personnes dans le projet et lui il va pas en tirer grand chose sauf à être l'avocat du club, ça fait peu je trouve par rapport à la dépense d'énergie. Si on a des transferts douteux, on saura d'ou ça vient
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- D520
- Trésorier@Directoire

- Messages : 6958
- Enregistré le : 20 févr. 2005 0:00
- Localisation : Gingsheim
Re: [09/10] Le Fil Rouge
DNA
C'était officiellement la dernière et il ne savait pas vraiment ce qu'il allait faire de son mercredi. Un peu après 16 heures, Pascal Janin est apparu sur l'un des deux terrains d'entraînement de la Meinau pour diriger la séance du jour. Il a concocté une opposition pour la vingtaine de joueurs pros rassemblés sous ses ordres. Il a parfois prodigué des conseils, de-ci de-là, pendant une bonne heure, avant que sa troupe ne soit vite attirée vers le vestiaire par les frimas hivernaux.
Pendant toute la journée d'hier, évidemment essentielle dans la vie d'un Racing Club de Strasbourg convoqué devant la DNCG pour vérifier la validité du plan de reprise par ses nouveaux propriétaires, il n'y eut longtemps que le « soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie » pour reprendre la désespérante attente de la dernière femme de Barbe Bleue. Et l'entraîneur intérimaire ignorait, à la tombée de la nuit, si sa pige devait encore se prolonger. Il était encore dans l'ignorance à une heure bien avancée.
Janin : « Je fais mon métier
d'entraîneur donc je prépare
le match à jouer »
Il y avait de la dignité dans ce qui apparaissait comme son dernier message en tant qu'entraîneur puisqu'il devait laisser la place à son successeur désigné ce mercredi. Il y avait quelque chose de pathétique à ce que la seule voix officielle ayant résonné dans la journée soit celle d'un technicien dont on avait coupé la tête cinq jours avant.
« J'ai un contrat d'entraîneur qu'on n'a pas dénoncé, soulignait Janin, égal à lui-même, dans le noir d'une fin de jour bien triste pour le RCS. Je fais mon métier d'entraîneur et, donc, je prépare le match à jouer. Le téléphone n'a pas sonné jusqu'à présent ». Le Racing s'enfonçait un peu plus dans les méandres de la marche sur la tête.
A 72 heures d'un match importantissime pour ne pas sombrer un peu plus dans les bas fonds de la L 2, le club strasbourgeois a un entraîneur pigiste, un effectif rabougri avec les suspensions de Bellaïd et de Fauvergue pour l'échéance du week-end et une direction qui a mis des plombes à répondre. Et il n'y a que des regrets à nourrir devant les nouvelles catastrophes sportives annoncées.
En dépit, du discours de circonstance du capitaine Lacour (voir ci-dessous), le technicien, qui s'est dit « calme et serein mais qu'en apparence » n'a pu que porter un regard désabusé sur la situation : « Je regrette que l'on annonce des choses et que les choses ne se fassent pas dans le respect du timing. C'est déjà dur d'être coach. C'est encore plus dur de l'être quand ce n'est plus vous le patron ».
Sur le terrain, la différence n'a pas sauté aux yeux. Et Pascal Janin n'a pu que relever le « sérieux » mis en oeuvre par ses protégés pour poursuivre la préparation du match de Guingamp. Or, c'est bien à Paris que les choses sérieuses se sont passées, concernant l'avenir du Racing.
Une nouvelle convocation
devant la DNCG le 6 janvier
Alain Fontenla, le nouveau propriétaire propulsé en première ligne depuis cinq jours, Julien Fournier, le nouveau président salarié, et Jean-Luc Herzog, l'ancien directeur général en charge des affaires courantes, étaient entendus en fin de matinée par le gendarme financier du foot français, la DNCG.
Ils ont tardé à donner la teneur d'une convocation majeure et son verdict. Finalement, un communiqué officiel est tombé à... 22h57 : «Alain Fontenla a été reçu ce matin à la DCNG comme c'est d'usage dans la reprise d'un club. Étant donné l'état des comptes financiers laissé (sic !) par Philippe Ginestet et Jean-Luc Herzog, il a été demandé au nouvel actionnaire de répondre à une négligence de trésorerie. Il est bien entendu que M. Fontenla répondra favorablement à la demande de la DNCG et le nécessaire sera fait dans les délais souhaités.»
Il n'est pas sûr que la réaction du financier indépendant basé à Londres calme l'inquiétude. Il est même assuré qu'il corresponde à une déclaration de guerre à l'adresse de l'ancien propriétaire du club. En dépit des assurances édictées, il n'est sans doute pas la garantie d'une éclaircie au-dessus d'un club plongé dans un épais brouillard et dont la trajectoire semble un peu plus chaque jour avoir emprunté une impasse.
Car si le rendez-vous parisien a permis aux hommes forts de se présenter, il n'a pas convaincu les membres de la Commission de Contrôle des Clubs Professionnels.
La venue du Ballon d'Or n'est
plus qu'une hypothèse
improbable ce matin
Plusieurs options sont, dès lors, envisageables. Il s'agit soit d'une simple mise en délibéré, soit d'une demande de documents complémentaires. Et d'aucuns décèlent dans ce souci un désagrément chronologique majeur. Les membres de la DNCG souhaiteraient également en savoir plus sur la provenance des fonds investis dans le club. La nouvelle convocation interviendrait le 6 janvier.
Le « timing » que regrette le futur ex-entraîneur aux manettes s'avèrerait un peu plus catastrophique au regard des exigences de celui pressenti pour lui succéder. Jean-Pierre Papin veut bien revenir sur le banc strasbourgeois. Il souhaite y avoir les coudées franches et pouvoir recruter. Cela ne semble plus possible alors que le mercato hivernal s'ouvre le 1er janvier et qu'un ravalement de façade radical constitue le seul moyen d'exister dignement en L 2. La venue du Ballon d'or n'est plus qu'une hypothèse presqu'improbable ce matin.
L'ombre d'une catastrophe rôde au-dessus de la Meinau où il se murmurait même que Julien Fournier demissionnera dans les prochaines heures. L'obscurité du plan de reprise n'est pas loin non plus de faire apparaître le spectre d'une relégation sportive, peut-être administrative, et la possibilité d'un naufrage dans les grandes largeurs d'un club en manque de capitaine.
En attendant que les hommes aux commandes veulent bien rendre compte de la situation, les joueurs sont convoqués cet après-midi pour l'avant-dernier entraînement de la semaine. Il avait initialement été programmé le matin. « On l'a programmé finalement l'après-midi, a lâché Janin pour marquer qu'il n'était pas à l'initiative du changement d'horaire. J'attends la suite, c'est tout ». Elle est potentiellement à craindre car le pire est peut-être à venir.
François Namur (avec Seb.K.)

Les inscriptions au forum sont rouvertes