Tu faisais parti de l'équipe type de L2 ??ZITELLI a écrit :J'en faisais parti, et je dois admettre que cette distinction me surprend...
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L'Alsace a écrit :Camadini, Corse d'Alsace
Rentré sur l'Ile de Beauté en 2005 après six ans à Strasbourg, le Bastiais reviendra ce vendredi (20 h 30) pour la première fois à la Meinau. Dans la peau de l'adversaire.
Il est ce qu'on appelle un homme de club, fidèle parmi les fidèles. Formé à Bastia, dans sa ville natale, Pascal Camadini a certes vadrouillé sur de courts séjours à Perpignan, Lorient et Sion. Mais le Corse n'a finalement connu que deux clubs de coeur : le Sporting où il est retourné à l'été 2005 et le Racing où il était arrivé en 1999 et où il a passé six ans. À l'époque, le milieu de terrain sortait, à 33 ans, d'une saison et demie à jouer les utilités en Alsace. Il a un temps songé mettre un terme à sa carrière, mais la proposition bastiaise l'a convaincu. En 2005-2006, Pascal Camadini a disputé 29 rencontres de L 2. C'est au printemps, lorsqu'il s'est blessé – comme quelques autres cadres –, que le Sporting, qui avait mené le bal depuis le début, s'est effondré. Mais sur son île, il a repris goût au métier. Au point qu'aujourd'hui, à près de 35 ans (le 2 avril prochain), il envisage de prolonger un plaisir que lui offrira encore une fois son premier retour à la Meinau ce vendredi.
Pascal, après avoir joué en début de saison, vous avez raté cinq matches cet automne sur blessure…
Je reviens tout juste. Je me suis bloqué la cheville et en voulant reprendre trop tôt, j'ai aggravé la blessure et m'en suis donné une autre au mollet.
A votre image, Bastia connaît une saison chaotique (Ndlr : 1e r après 4 journées, 10e à 10 points du Racing aujourd'hui)…
A l'intersaison, nous avons perdu des joueurs importants, en qualité et dans l'état d'esprit, comme Fabrice Jau (Sedan), David Sauget (Nancy) et le gardien Nicolas Penneteau (Valenciennes). Le club a recruté de bons joueurs, mais de profils différents. Nous manquons de moyens. Le groupe n'est pas assez étoffé. C'est déjà ce qui nous a coûté l'accession l'an passé. Cette dernière saison a été extrêmement frustrante. Nous avons fait la course en tête pratiquement jusqu'au bout, avant de flancher sur la fin. Si ça pouvait être l'inverse cette fois…
N'êtes-vous pas en train de dire que Bastia n'a pas l'étoffe d'un prétendant à la montée ?
Soyons réalistes. Le Sporting est le club d'une ville de 50.000 habitants, sans très grande entreprise pour le soutenir. Il vit surtout grâce à sa débrouillardise.
Parmi les quatre meilleurs joueurs de L 2
Il fait pourtant partie du paysage de la L 1, non ?
Non, Bastia en L 1, c'est extraordinaire. La normalité, c'est de le retrouver en L 2. Pour Strasbourg et son agglomération de 400.000 habitants, c'est le contraire. Ça ne signifie pas que nous n'espérons pas remonter. Mais ne nous voilons pas la face : nous sommes à des années-lumière, en termes d'infrastructures, de Strasbourg, Metz, Caen ou même Amiens.
A titre personnel, où en êtes-vous exactement ?
Je me sens bien depuis quinze jours. J'espère faire une deuxième partie de saison aussi bonne que 2005-2006 où j'ai été nominé parmi les quatre meilleurs joueurs de L 2.
Il se murmure que vous pourriez prolonger d'une saison…
Pour tout dire, nous n'en avons pas discuté avec les dirigeants. Mais avec Bastia, c'est particulier. Il suffit de tomber oralement d'accord en 5 minutes pour tout régler.
Il y a un an et demi, lorsque le Racing vous a fait savoir qu'il ne conservait pas, vous envisagiez votre retraite et votre reconversion en Alsace. Pensez-vous revenir vous y établir un jour ?
Les données ont changé, même si on ne peut préjuger de rien. Au Racing, ça faisait un an et demi que je ne jouais plus trop. J'ai été obligé de partir. Mais au final, la saison passée, à Bastia, m'a reboosté.
« Je vis au jour le jour »
Pas question d'arrêter en juin ?
A Strasbourg, on m'a fait sentir que j'étais trop vieux. J'ai bientôt 35 ans et je ne sens pas la différence avec ce que j'étais lorsque j'en avais 30. Peut-être parce que je me suis reposé près de deux ans au Racing (rires). Dans la tête, j'apprécie encore plus le moment présent, parce que je sais que je suis en sursis, que la fin approche. Chaque jour, au contact des travailleurs, je me rends compte de la chance que j'ai de faire un si beau métier. Je suis un privilégié. La logique voudrait que je reste en Corse après ma carrière. Mais pour l'instant, je joue encore au foot. Et ce qui m'est arrivé à Strasbourg m'a appris à vivre au jour le jour.
Vous reviendrez demain à la Meinau pour la première fois. Avec un pincement au coeur ?
Bien sûr. Ni avec Bastia, ni avec Lorient, je n'ai eu l'occasion de me préparer dans le vestiaire visiteurs de la Meinau. Ce sera la première fois. J'aurais évidemment préféré que ce soit en L 1. Depuis quelques jours, je me remémore l'émotion que j'avais ressentie la première fois que je suis retourné à Bastia. Elle devrait être aussi forte vendredi.
Recueilli par Stéphane Godin



