[11/12] Le Fil Rouge

[Tenor]

Le plus simple est d'accepter de jouer en CFA... et de se maintenir, en attendant une nouvelle décision en fin de saison de la 3 F qui autorisera le club exceptionnellement de rester en CFA.
C'est comme ça que je le conçoit et plus la peine de tergiverser : au travail

[PoY]

Et en fin de saison, on se prendra une claque dans la tronche quand la FFF nous reléguera "en application des règlements existants"... Faut arrêter de croire que parce qu'on est Strasbourg, la FFF nous fera une fleur... S'ils devaient nous en faire, ils nous l'auraient déjà faite !

[argueti]

L’équipe 2 en DH ?

C’est la dernière réflexion menée du côté du centre de formation : après la « décision » de la Fédération française de ne pas statuer sur le sort du club avant l’audience devant le tribunal de grande instance le 22 août et en raison du nouveau retard qu’elle entraîne dans la constitution de l’équipe première, les dirigeants et techniciens s’interrogent : est-il bien raisonnable de vouloir maintenir l’équipe 2 en CFA 2 avec des jeunes presque exclusivement nés en 1994 et 1995 ? À ce jour, le RCS ne compte que 19 joueurs sous contrat (dont 5 gardiens). Trois seulement sont seniors. « Pour constituer deux équipes, il nous manque seize joueurs », calculait hier matin François Keller.

Sous la pression de la Ligue d’Alsace qui n’a toujours pas publié le calendrier de la Division d’Honneur, les dirigeants évoqueront aujourd’hui l’hypothèse de faire descendre la réserve d’un cran dans une poule de DH à quinze clubs. « La Ligue a une dead-line pour l’élaboration de son calendrier et aimerait être fixée », indique un proche du dossier. « Elle avait envisagé d’aligner notre réserve en DH au cas où l’équipe première serait rétrogradée en CFA 2. Elle a besoin d’une réponse rapide. Il y a donc une réflexion en ce sens. Ça permettrait de concentrer nos efforts sur la construction d’une équipe une compétitive et de ne pas envoyer au casse-pipe en CFA 2 des jeunes qui évoluaient tous ou presque en U17 la saison passée. »

Tribunal administratif : décision aujourd’hui ?

Une réunion aura lieu en début d’après-midi à Strasbourg entre le repreneur Frédéric Sitterlé, la Ville, représentée par l’adjoint aux finances Alain Fontanel, et le président de l’association Patrick Spielmann pour décider si le tribunal administratif doit être saisi sans délai pour contester la position de la FFF qui, mercredi, a refusé de suivre l’avis du CNOSF (1). Ce dernier avait pourtant recommandé la réintégration du RCS en National. Entre ceux qui jugent cette saisine du TA « à double tranchant » et ceux qui l’estiment nécessaire « pour ne rien regretter », la position des acteurs du dossier n’est pas tranchée.

(1) Comité national olympique et sportif français.

[argueti]

Chantier bloqué

Le Racing est toujours dans l’incertitude quant à son futur. Et le fait de devoir encore attendre dix jours pour espérer en savoir plus pèse lourdement sur un chantier sportif actuellement bloqué.

« Si je n’avais pas le moral, j’arrêterai tout de suite », lance François Keller. On s’en doute. Car il faut en avoir du moral, actuellement, pour entraîner un groupe de joueurs qui n’en sait toujours pas plus sur son avenir. Alors que Sarre-Union (lire ci-dessous), le FC Mulhouse et les autres vont se lancer dès ce week-end dans le grand bain de la CFA, tout est encore au point mort du côté de la Meinau. « La décision prise par le comité exécutif de la FFF, mercredi soir (*) est celle qui nous arrange le moins, pose encore François Keller. On attendait des réponses et on est toujours dans l’incertitude. On avait une cathédrale à construire en un mois, faudra la faire en une semaine ». Car tout pourrait se décider le 22 août, au mieux. Et en attendant, l’incertitude retarde encore plus un chantier de reconstruction déjà compliqué.

« Tout risque de changer »

« L’incertitude est pesante car elle nous empêche de finaliser les dossiers pour faire venir les joueurs », rappelle l’entraîneur. Les joueurs vus la semaine passée, qui avaient donné satisfaction au coach ? « On peut craindre qu’ils s’engagent ailleurs », grimace Keller, qui n’a que des accords verbaux à se mettre sous la dent. Du coup, tout le travail, sur le terrain se borne à former « des individualités ». Car rien ne sert de travailler des automatismes, la mise en place d’un collectif, alors que la moitié de l’effectif est susceptible de changer dans les jours à venir. « C’est sûr, c’est très compliqué. Les matches amicaux se succèdent, mais tout risque de changer », précise François Keller.

Vu la situation, l’entraîneur se “contente” donc de faire travailler ses jeunes – « au moins, ils voient quel est le niveau d’exigence demandée » – et de superviser d’éventuelles recrues. À ce sujet, le match de mercredi soir, à Biesheim, a permis de tester Stejpan Cvitokovic, le défenseur central de Pacy-sur-Eure et Saidou Sow, attaquant passé par Tarbes. Pour le défenseur, le test semble concluant et Cvitkovic pourrait être la troisième recrue à ce poste, après Kassai et Modeste (pressentis pour faire la paire). « On connaissait le joueur, on avait ses références, mais on voulait avoir des certitudes sur l’homme », expose Keller, qui s’est dit autant satisfait de ce côté-là que de la prestation sur le pré du grand défenseur central. Ce dernier, toujours sous contrat, va repartir en Normandie et reviendra… si le Racing reste en CFA. Pour Saidou Sow, l’essai continue. L’attaquant, qui s’est montré « intéressant dans sa capacité à éliminer, mais un peu inconstant », aura une deuxième chance de se montrer, dimanche, à Still, face à Schiltigheim.

Barbara Schuster

(*) la FFF a opposé son droit de veto à un retour du Racing en National, qui était pourtant préconisé par le CNOSF. Le seul recours du club est désormais de faire appel auprès du Tribunal Administratif. Les dirigeants de l’association Racing et la Mairie doivent se réunir cet après-midi pour décider s’ils se lancent (ou non) dans cette procédure

[argueti]

L’heure de la réflexion

Les consultations se sont poursuivies hier entre les acteurs du dossier Racing : Ville, repreneur, association support et salariés. L’association n’a pas encore décidé si elle saisirait le tribunal administratif pour contester la rétrogradation du club en CFA.

Ça phosphore sévère ces jours-ci du côté du Racing et de son environnement. Des « brainstormings » organisés aux quatre coins de la Ville et du jus de cerveau qui en a été extrait n’est pourtant sorti rien de vraiment significatif hier. Pour une raison simple : la première chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg ne se prononcera que le 22 août. L’urgence n’est donc pas absolue.

L’assomption sera ainsi consacrée à la réflexion. Particulièrement pour l’une des trois salariées du RCS que le repreneur Frédéric Sitterlé souhaite conserver dans la future structure. La première, Dominique Fischer, secrétaire du centre de formation, avait déjà donné son accord pour poursuivre l’aventure. Hier matin, l’homme d’affaires haut-rhinois a rencontré les deux autres en entretien individuel. L’aide comptable Anne Messer a à son tour accepté de rester. La comptable a pour sa part demandé un délai - le week-end prolongé sans doute - avant de donner sa réponse. En début de semaine, elle souhaitait absolument quitter le club après avoir souffert durant des mois des méthodes londoniennes. Après son tête à tête avec F. Sitterlé, sa position pourrait bien s’assouplir. « J’ai vraiment eu un très bon contact avec elles deux », se borne à indiquer le candidat à la reprise, « j’ai bon espoir. Le club a besoin de leurs compétences. »

En début d’après-midi, le patron de la société de VOD myskreen.com et son conseiller Henri Ancel ont retrouvé l’adjoint aux finances de la Ville, Alain Fontanel, et les représentants de l’association support, le président Patrick Spielmann et l’administrateur Léonard Specht. Au centre des débats, l’éventuelle saisine du tribunal administratif pour contester la décision du comité exécutif de la Fédération qui, mercredi, a refusé de réintégrer le Racing en National, en contradiction avec les recommandations du CNOSF (1). « On se donne le week-end du 15 août pour mûrir notre réflexion », annonce A. Fontanel. « C’est un sujet d’une grande complexité et multidimensionnel dont il faut bien mesurer tous les aspects. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut rien regretter. » Entre le risque d’indisposer la FFF en contestant sa décision et l’impression de résignation que pourrait donner le renoncement à cette procédure, les acteurs du Racing marchent sur des œufs.

Quel avenir pour la Meinau ?

En fin d’après-midi, Alain Fontanel a filé d’une réunion à une autre. Il est passé à la Meinau rencontrer les salariés dont le cas reste en suspens. « C’était prévu. Nous avons échangé sur toutes les questions qu’ils se posent : leur avenir, le devenir d’un club auquel ils sont très attachés et dont ils sont les premiers supporters, le fonctionnement du site. Le Racing sans la Meinau, qui fait partie de l’ADN du club, ce n’est plus le Racing. Les salariés conservés doivent-ils rester ici ou rejoindre le centre de formation ? Doit-on louer les bureaux dont nos services sont venus faire l’état des lieux ? Y installer les services de la Ville pour que le site vive durant la semaine et soit protégé ? Beaucoup de questions se posent. »

« Nous avons effectivement posé les questions et M. Fontanel a posé les problèmes parce qu’il n’a à ce jour pas toutes les réponses », résume avec un certain sens de la formule le secrétaire du comité d’entreprise Eric Moerckel. « Ça nous a permis de prendre la mesure de l’ampleur du chantier. »

Dans le sillage du TGI, la Fédération pourrait annoncer dès le 22 août sur quel niveau de fondations - sportives évidemment - Frédéric Sitterlé pourra reconstruire.

(1) Comité national olympique et sportif français dont l’avis n’est que consultatif. Cet été, quatre clubs, Cannes, Strasbourg, Chambéry et Lesquin, ont reçu le soutien du CNOSF. Mais la Fédération a ignoré ses préconisations.

Stéphane Godin

[Tenor]

Et en fin de saison, on se prendra une claque dans la tronche quand la FFF nous reléguera "en application des règlements existants"... Faut arrêter de croire que parce qu'on est Strasbourg, la FFF nous fera une fleur... S'ils devaient nous en faire, ils nous l'auraient déjà faite !

ils nous l'ont déjà faite, sinon c'était le championnat départemental en D3

[argueti]

La fin d’un monde

Alors que la 1 re chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg se prononcera lundi prochain sur l’avenir du RCS, tout l’environnement prend peu à peu conscience que le football professionnel est mort du côté de la Meinau. Les matches amicaux en témoignent.

Le secrétaire du comité d’entreprise du Racing, Eric Moerckel, le disait jeudi à la Meinau après la réunion au cours de laquelle l’administrateur judiciaire Claude-Maxime Weil venait d’annoncer au personnel que 15 des 20 salariés restants seraient licenciés le 19 août. « C’est un choc, c’est vrai, mais je crois que ce sera pire lorsque les employés iront chercher la lettre recommandée officialisant leur licenciement. Ce jour-là, il n’y aura plus de retour en arrière possible. »

Toutes proportions gardées, les amoureux du RCS et du football professionnel strasbourgeois vivent ces jours-ci une expérience elle aussi bien douloureuse. Sans doute ne prendront-ils la mesure de l’ampleur du désastre orchestré par Jafar Hilali et ses complices que lorsque l’équipe de François Keller se déplacera le samedi 27 à Moulins pour la 3 e journée de CFA. Du moins en principe.

Mais pour eux comme pour les salariés, les signes de la mort du foot pro strasbourgeois se multiplient. Notamment lors des matches amicaux. L’époque à laquelle le RCS attirait 2000 spectateurs dans la campagne alsacienne est bel et bien révolue. Ils n’étaient que 400 à Obermodern, 300 à Reipertswiller, 150 à Biesheim et 400 à Still, pour ne citer que les dix derniers jours.

Le désintérêt guette d’autant plus que la construction de l’équipe est toujours au point mort, faute de certitudes sur le niveau auquel elle évoluera en 2011-2012. Hier matin, le repreneur Frédéric Sitterlé, son conseiller Henri Ancel, l’adjoint strasbourgeois aux finances Alain Fontanel et les représentants de l’association (le président Patrick Spielmann et l’administrateur Léonard Specht) se sont retrouvés pour la 2 e fois en 48 heures pour débattre de l’opportunité de saisir le Tribunal Administratif. « Il faut bien tout peser », glisse H. Ancel, « D’un côté, si d’aventure le TA nous réintégrait en National, nous ne serions évidemment pas prêts. De l’autre, s’il nous déboutait, ça affaiblirait notre position vis-à-vis de la Fédération. »

À la Meinau, la porte est close

La religion du trio repreneur-Ville -association n’est donc pas faite. Toute l’Alsace attend avec une certaine anxiété la décision du TGI le lundi 22 et celle de la FFF dans la foulée. Hier à Still, tous ceux qui espèrent la renaissance du club étaient présents autour de la main courante : Sitterlé, qui a confirmé à Moerckel vouloir rencontrer en fin de semaine tous les salariés (1)« par souci de transparence, même s’il ne pourra pas faire de miracle » (dixit le kiné), Specht, Spielmann, Ancel, Robert Mosser (actionnaire minoritaire), Alexander Vencel et même Marc Keller, venu apporter son soutien à son frère cadet François. Rentré dans son Alsace natale après son éviction de Monaco, l’ancien DG du Racing y perçoit au quotidien la détresse et l’incrédulité de ceux que la situation actuelle désole. « Beaucoup de personnes, notamment d’un certain âge, viennent me dire que ce qui arrive au club leur fait vraiment mal au cœur. »

La mort du Racing pro, à l’âge de 78 ans, n’est par ailleurs pas sans répercussions fâcheuses pour le football alsacien. « C’est un coup dur pour les gros clubs amateurs de la région qui ont souvent pu récupérer les joueurs qui ne franchissaient pas le cap du professionnalisme au RCS », pointait hier à Still Jean-Marie Kromer, trésorier d’un Sporting Schiltigheim bien placé pour le savoir.

Aujourd’hui, le Racing se retrouve devant une page blanche et la Meinau sonne désespérément le creux. Depuis quelques jours, les horaires d’ouverture des bureaux ont été enlevés et la porte d’entrée reste close, comme la boutique avant elle. Le téléphone de l’accueil reste en permanence décroché. Samedi, au plus tard lundi, les derniers salariés - excepté ceux que Frédéric Sitterlé souhaite conserver - iront chercher leur lettre de licenciement. Le professionnalisme strasbourgeois disparaîtra définitivement avec leur départ.

(1) Il en a déjà vu les représentants jeudi et en a reçu deux en entretien individuel vendredi.

[alphons]

quand tu vois qu iils reflechissent depuis mercredi pour savoir si ils vont faire appel devant le Tribunal Administratif.........

2 possibilités
- soit ceux sont des clowns
- soit ils ont deja decide mais temporisent avant de faire l annonce(qu ils ne vont pas faire appel)

[Tenor]

pas la peine de se poser les questions, tu aurais pu écrire sans scrupule les 2

tout est pipé depuis pas mal de temps, Sitterlé Président, la 1 en CFA sans faire appel, la 2 en DH....

problème :
-attente de la décision du TGI pour officialiser, donc le fameux parapluie
- pas assez de joueurs ni en nombre, ni en qualité

[alphons]

sauf que sitterlé n est pas interresse par le rachat du racing si il est retrograde en fin de saison 2012.

ca complique quand meme un peu la situation.