Manque de bol j'étais en sud pile au milieu

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DNA a écrit :Un pas décisif
Les Strasbourgeois peuvent se réjouir. Ils ont, sans doute, samedi soir assuré leur maintien en L1.
En mettant à genoux l'OM dans les derniers instants du temps additionnel samedi, les joueurs du Racing ont virtuellement décroché leur maintien. Reste maintenant à concrétiser ça mathématiquement en grappillant deux points avant la finale de la coupe de la Ligue dans trois semaines.
Comme quoi, la face d'un monde - d'un petit monde d'accord, mais d'un monde quand même - tient à peu de chose. A un soupçon de réussite, à un coup de sifflet qui déchire la nuit ou pas et à une poignée de secondes oubliées par l'arbitre en toute fin de rencontre.
A un surplus de volonté aussi. Et à un refus global d'abdiquer, de se contenter de ce que l'on a et de baisser les bras.
Si le Racing s'en sort cette saison, et on voit mal comment il pourrait en être autrement, il le devra plus à ce surplus de volonté et ce refus d'abdiquer qu'à un improbable coup de sifflet d'un arbitre ou à quelques secondes oubliées dans le temps additionnel qui ne fait déjà plus parler que sur la Canebière.
Il y a six mois, déjà
C'est que le dénouement de cette soirée n'est pas une première. Face à Bordeaux, déjà , le 6 novembre, Pagis avait ainsi offert les trois points aux siens deux minutes après l'écoulement du temps réglementaire et après que Cassard a arrêté un penalty. Une victoire qui permettait alors aux Strasbourgeois de quitter l'avant-dernière place du classement pour se rapprocher du gruppetto.
A un degré "dramatique" moindre face à Nice le 23 octobre, pour la première victoire de la saison, il avait fallu attendre les sept dernières minutes pour voir Pagis, sur penalty à la 83e', puis Arrache (86e') donner un avantage définitif aux leurs. Deux victoires arrachées avec les tripes, l'envie et le physique pour deux rencontres clés de la saison.
L'esprit tranquille
Celle d'hier en était une autre, évidemment. Parce que c'était l'OM en face, deuxième du championnat, et paradoxalement une équipe qui convient bien aux Strasbourgeois, les Phocéens ne s'étant plus imposés ici depuis la saison 1998-1999 (2-0).
Parce qu'il y avait eu Bordeaux la semaine dernière et qu'il fallait enchaîner aussi. Parce que, enfin, la finale de la coupe de la Ligue se profile et que Duguépéroux aimerait bien que ses hommes l'abordent l'esprit tranquille. Ce sera le cas.
Deux matches à gagner
Sauf improbable catastrophe et effondrement collectif, on voit mal comment Bastia, à neuf longueurs et encore plombé par un goal average déficitaire (-17 contre -1 pour Strasbourg), ou Caen, à huit points et pareillement handicapé par le ratio buts marqués/buts encaissés (-27), pourraient refaire leur retard lors des six journées qui restent à disputer.
Reste maintenant à se mettre définitivement à l'abri. En allant grappiller un point au moins à Auxerre dimanche, qui n'est pas terre si inhospitalière que ça, ou face à Lille dans une Meinau définitivement redevenue un déplacement périlleux pour les gros ou supposés gros du championnat (Marseille, Rennes, Auxerre, PSG, Bordeaux y sont tombés alors que Monaco n'y a pris qu'un point) comme pour les petits (Caen, Ajaccio, Nice).
Mal emmanchée, cette affaire-là est bien partie pour se terminer dans la joie. Pour ça, il reste deux rencontres à gagner : n'importe laquelle en championnat et la finale de la coupe de la Ligue le 30 avril contre Caen. Largement dans les cordes ? Oui, largement dans les cordes de cette équipe-là .

L'Alsace a écrit :La volte-face de Dugué
L'entraîneur strasbourgeois a apprécié à sa juste valeur le significatif succès face à Marseille samedi, mais ne veut pas tirer de plan sur la comète.
On l'avait quitté la veille au soir éminemment calme, à peine enthousiasmé par la solide production de ses troupes et sa capacité à arracher la victoire décisive dans les arrêts de jeu. Avec quasiment neuf points d'avance sur le premier relégable (*) à six journées de la fin, Jacky Duguépéroux venait pourtant de réussir la mission qu'il s'était fixée à sa nomination : sauver la place du Racing en L1. Les écarts comptables du week-end, qui identifient de plus en plus clairement le trio des condamnés, Istres, Bastia et Caen, confortent un peu plus son statut de sauveur.
« Je ne me suis pas aperçu que cette victoire était vraiment méritée »
Mais, même au lendemain du coup d'éclat, l'entraîneur strasbourgeois se refuse à tirer la couverture à lui, à verser dans l'autosatisfaction ou à songer à son propre sort. « Tant que cela ne sera pas mathématiquement fait, rien n'est acquis dans mon esprit », avance-t-il fermement. Néanmoins, il se montre bien plus clément à l'énoncé du verdict sur le contenu du match. Entre une défense de fer, un milieu de terrain volontaire dans les duels et la récupération, une escouade offensive enthousiaste, le visionnage des images l'a finalement convaincu. « Je me suis montré un peu dur en exprimant mon contentement par rapport à un éventuel point du match nul », corrige-t-il, en ce dimanche où il a laissé ses protégés profiter d'un jour de repos. « Je me serais effectivement contenté d'un point. Et dans la fièvre qui a entouré le but, dans ce brouillard qui nous a entourés une fois la victoire acquise, je ne me suis pas aperçu que cette victoire était vraiment méritée ». Accessoirement, Kanté, Cassard, Niang et les autres lui permettent d'afficher un certain optimisme quant aux objectifs intermédiaires.
« Je continue à regarder derrière nous »
« Avant Bordeaux, je leur avais demandé de gagner 7 points sur les quatre matches à venir », rappelle le technicien. « On est à 6 après deux matches. Et à 40 points, on pourra se considérer comme sauvé ». Mais pas avant, on l'aura compris. « Je continue à regarder derrière nous », conclut-il. « Calculer par rapport à une place qui est dans nos cordes, ce n'est pas encore à l'ordre du jour. Il ne s'agit pas de se montrer trop gourmand ». Si son jugement sur la production face Marseille a pu être corrigé durant une nuit de réflexion, il n'en est pas de même sur l'essentiel de la situation comptable alsacienne. Car « Dugué » n'ignore pas d'où son groupe vient et qu'en pareil cas la voie de la raison et de la sagesse est la plus efficace.


