[Euro 2016] Candidature de Strasbourg

[argueti]

Strasbourg, le sport en crise

STRASBOURG — Strasbourg, capitale européenne, a retiré jeudi sa candidature pour accueillir des matches de l'Euro-2016 de football, un paradoxe saisissant qui illustre les difficultés que traversent actuellement les clubs sportifs de haut niveau de la ville.

"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016", affirmaient Roland Ries (PS) et Jacques Bigot (PS), le maire et le président de la Communauté urbaine, lors du lancement en juillet 2009 de la candidature pour l'Euro-2016.

Cependant ces dernières semaines, depuis que le Racing est tombé en National, la municipalité alsacienne semblait de moins en moins favorable à l'accueil de cette compétition majeure.

Le club, qui était en mai 2009 à un petit but de la montée en Ligue 1, a connu une saison noire et a sombré, entre querelles d'investisseurs et présidents éphémères.

Le Racing, la principale vitrine sportive de la ville, n'est dès lors plus en mesure de participer au montage financier de l?opération de reconstruction du stade de la Meinau (d'un coût total de 160 millions d'euros), laissant les collectivités locales assurer seules une facture de 130 millions d'euros.

Après avoir vainement demandé l'aide financière de l'Etat, la municipalité a par conséquent décidé de retirer sa candidature. Ce renoncement, en plein été, n'est pas sans rappeler le retrait de la ville dans la course à la Coupe du monde 1998, une décision que beaucoup regrettent encore aujourd'hui.

"Le risque ne peut pas être pris de devoir in fine demander aux seuls contribuables de Strasbourg et de son agglomération de supporter la charge de ces 130 millions d?euros", ont expliqué Roland Ries et Jacques Bigot dans un communiqué commun.

Mais le football n'est pas le seul sport aux abois dans la capitale alsacienne. L'équipe de basket de la ville, la SIG (Strasbourg-Illkirch-Graffenstaden), est elle aussi en difficulté. Championne de France en 2005, la formation alsacienne a évité de peu la relégation en ProB lors de la saison écoulée.

Première non-relégable, la SIG a également connu plusieurs épisodes houleux en coulisses cette saison quand la municipalité a voulu céder ses parts. La vente a été ajournée et pourrait intervenir dans les mois qui viennent.

A côté, la bonne santé de l'équipe de hockey (quart de finaliste du Championnat de France ces deux dernières saisons) ou le tournoi de tennis féminin WTA qui accueille chaque année quelques bonnes joueuses ne pèsent guère dans le paysage local.

L'image sportive de la ville est écornée et la priorité des élus, à défaut d'Euro-2016, est à présent de voir le Racing remonter au plus vite parmi l'élite.

"Notre premier objectif c'est que l'Alsace, terre de football, puisse avoir une équipe de haut niveau. Et si le club remonte en L1 l'investissement pour rénover le stade ne sera que de 30 millions d'euros", souligne Jacques Bigot.

En 2005-2006 le Racing effectuait un beau parcours en Coupe de l'UEFA et la SIG disputait l'Euroligue. C'était il y a quatre ans, une éternité à l'échelle du sport strasbourgeois.

[NéRiK]

Quel *** ce Ries !!!

Ca me dégoute, niveau football c'est toujours le néant ici..On loupe 98 maintenant 2016...avec les meme incompétents.

[argueti]

Dans le même style le super projet retenu pour le Printemps !

[Tenor]

Magnifique projet approuvé, à Strasbourg çà chauffe en ce moment, pour ma part c'est une horreur cet habillage de fortune...si les prussiens revenaient pour voir ce décor par rapport aux leurs ...
Pour revenir au stade, il fallait s'y attendre du refus de la municipalité.
1. Je n'ai pas compris pourquoi aussi rapidement, l'équipe Ries-Bigot a jeté l'éponge sans avoir eu des réponses à leurs sollicitations en pleine période de vacances.
2. Pourquoi le Conseil Général s'apprêtait à mettre 14 M euros alors que notre beau Philippe de la Région n'a pas esquissé le moindre geste. Pourtant à travers l'impôt sur la Région, les contribuables des 2 départements mettaient la main à la poche d'une façon indolore et d'ici 2016 on avait le temps de voir venir pour payer avec un projet PPP, la mode de Madelin.
3. Avec l'Otan de l'année passée, et le G20 qui s'apprête à se tenir 0 Strasbourg, les compères ont eu peur, se rajoute à celà la compression de tous les budgets prochainement y compris sociaux et la continuité du Tram, çà faisait beaucoup.
Donc exit le foot que j'avais prévu d'ailleurs, on fera avec le stade de la Meinau n'est pas aussi obsolète qu'on veuille bien nous le faire croire, en tout cas pas à moi. La pression vient de la FIFA et cette institution, voir un Etat commence sérieusement à nous casser les couilles.

[Keating]

Quel *** ce Ries !!!

Ca me dégoute, niveau football c'est toujours le néant ici..On loupe 98 maintenant 2016...avec les meme incompétents.

Et moi ce qui me fait chier, c'est que la mairie ne soit pas à droite, parce qu'ils n'auraient pas accepté non plus, ils ont juste du bol de ne pas être là

[FM17]

Alors celle là.... la droite fait que des conneries...Et quand la gauche en fait, de toute facon, la droite l aurait fait....??? c est le sens de tes propos ?
Et bien moi, je comprends la décision pragmatique de la Mairie, c est plutôt le discours de l emfumage qui m énerve....C était tellement prévisible d en arriver là....C est moins lamentable que 1998 qui reste le summum de l incompétence à mon avis...
Quant à ce truc là...(station Tram homme de fer ou pas ??) c est de la culture....vous n avez rien compris. Et oui, le sport c est la droite, la culture c est la gauche...Tu vois Keating, on peut aller loin dans de telles généralités

[argueti]

Strasbourg déclare forfait

À court d’argent, les élus strasbourgeois ont annoncé hier qu’ils renonçaient à accueillir des matches de l’Euro 2016. Après le Mondial 1998, Strasbourg va de nouveau manquer un rendez-vous majeur du football international.

À Strasbourg, le football n’est donc pas très à la mode par les temps qui courent. Après avoir vécu avec le Racing une saison pourrie de bout en bout, été humiliée par une relégation inédite en National et échappé de justesse à la disparition du statut professionnel de son club phare cet été, la capitale alsacienne a renoncé à accueillir des matches de l’Euro 2016 au stade de la Meinau.

La décision, dont on avait très clairement vu se dessiner les contours lors du conseil de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) le 25 juin dernier, a été officiellement annoncée hier matin dans un communiqué commun diffusé par le maire de Strasbourg, Roland Ries, et le président de la CUS, Jacques Bigot. Un texte qui fait écho au courrier envoyé dans le même temps à la Fédération française de football (FFF), expliquant les raisons de ce retrait.

Les élus strasbourgeois se justifient en regrettant notamment le silence de l’État français et de la FFF qui, selon eux, n’ont pas tenu compte de la spécificité du cas de Strasbourg, dont le club professionnel, le Racing, n’est plus en mesure de participer financièrement à la rénovation du stade de la Meinau depuis sa descente au 3 e échelon du football français en mai dernier. Certes, les moyens économiques du RCS ne sont plus ce qu’ils étaient, et les récents déboires du club devant le gendarme financier de la Ligue de football professionnel en témoignent. Mais, même en Ligue 2 ou Ligue 1, le Racing n’aurait pas épongé grand-chose des 130 millions d’euros qui restaient à la charge de la CUS, alors que le coût global du chantier de reconstruction de la Meinau a été estimé à 160 millions d’euros.

La crise est passée par là

Plutôt que d’obliger le contribuable alsacien à mettre la main à la poche en ces temps de crise économique, Jacques Bigot et Roland Ries espéraient donc un coup de pouce du gouvernement. Dans une lettre datée du 1er juin, les deux élus bas-rhinois avaient ainsi proposé au président de la République, Nicolas Sarkozy, d’augmenter « la participation financière de l’État de 10 % à 35 % du coût du projet comme cela avait été pratiqué en 1998 pour la Coupe du Monde », de reverser « aux villes organisatrices une partie des excédents financiers liés à l’organisation de l’Euro 2016 » et de créer « un fonds d’aide à l’investissement en faveur des stades par une partie des droits de télévision et par un prélèvement sur les paris en ligne ». « Aucune réponse n’a été apportée à ces propositions », affirment les deux élus alsaciens. Le plan de rigueur du gouvernement de François Fillon n’est certainement pas étranger à cette fin de non-recevoir.

Alors, y avait-il une autre possibilité de sauver le soldat Meinau ? Selon le calendrier établi par l’UEFA, organisateur de l’Euro 2016, le montage financier du chantier de reconstruction du stade strasbourgeois aurait dû être bouclé au plus tard à la fin de l’année. Jacques Bigot et Roland Ries ont semble-t-il estimé que le délai était trop court pour tenter de trouver une ultime solution. « N’y avait-il pas moyen de faire appel à des investisseurs privés ? », s’interroge pour sa part Albert Gemmrich, le président de la Ligue d’Alsace de football. « En Allemagne ou en Angleterre, des sponsors participent un peu partout à la construction de nouvelles enceintes. Pourquoi n’est-ce pas possible chez nous ? Une décision lourde a été prise par nos décideurs, ces derniers devront assumer. Après la Coupe du Monde en 1998 et l’Euro en 2016, il faut savoir qu’il ne se passera plus rien dans les 30 prochaines années en France en matière de football. Pour Strasbourg et l’Alsace, ce sera les oubliettes. »

Kachkach : « Une décision respectable »

« Sportivement, c’est dommage de ne pas voir l’Euro 2016 à la Meinau, estime de son côté Olivier Kachkach, porte-parole de Carousel Finance, actionnaire du Racing. Néanmoins, comme nous n’habitons pas à Strasbourg et que nous n’y payons pas nos impôts, nous estimons que c’est une décision parfaitement respectable. Cette déception pour tous les Alsaciens ne doit pas nous écarter de notre objectif qui est la remontée immédiate du RCS en Ligue 2. »

Que le Racing reprenne du poil de la bête sur le terrain ne serait pourtant qu’une maigre consolation. Car l’histoire retiendra, comme en 1998 et le Mondial en France, que Strasbourg va rater pour la deuxième fois d’affilée l’occasion de vibrer pour un événement sportif majeur. Surtout, l’Euro 2016 de football se jouera sans la capitale de l’Europe. Désolant.

"Duchaussoy "déçu"

«Nous prenons acte du retrait de la candidature de la ville de Strasbourg. Nous entendons les arguments avancés par MM. Ries, maire de la ville, et Bigot, Président de la Communauté urbaine de Strasbourg», écrit Fernand Duchaussoy, président par interim de la Fédération française de football (FFF). «C’est une déception car Strasbourg, cité au rayonnement international, avait naturellement sa place au sein des onze autres sites retenus pour la compétition». Les onze villes candidates sont: Stade de France (St. Denis), Parc des Princes (Paris), Nancy, Nice, Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Toulouse, Lille, Lens et Bordeaux. D’ici le 28 mai 2011, la FFF désignera les neuf villes retenues pour la compétition ainsi que les deux de réserve.Gemmrich

« Je ne comprends pas »

Comme de nombreux observateurs, Albert Gemmrich est « tombé des nues » en apprenant hier après-midi le retrait de la candidature strasbourgeoise pour accueillir des matches de l’Euro 2016. Pour le président de la Ligue d’Alsace de football, une « occasion en or »vient de filer sous le nez de la capitale européenne. Et elle ne se représentera pas de sitôt. Confidences.

« Je regrette vraiment cette décision et j’en viens même à rêver qu’elle ne soit pas ferme et définitive. Je suis surtout très surpris car nos élus ont répété à de multiples reprises « qu’un Euro 2016 sans Strasbourg était inconcevable ». Après avoir déjà raté l’organisation de la Coupe du monde en 1998, nous avions la grande chance de pouvoir accueillir l’Euro 2016, qui reste tout de même le 3 e événement mondial.

Il y aurait eu huit matches à la Meinau durant la compétition et Michel Platini m’avait assuré la tenue d’une finale de l’Europa League si Strasbourg se dotait d’un stade de plus de 35 000 spectateurs. Simplement avec ces neuf rendez-vous, c’était déjà plus de 300 000 personnes qui venaient dans ce stade. Et je ne parle même pas des autres événements qui auraient pu se dérouler dans cette nouvelle enceinte : les matches de rugby, les concerts… Tout était réuni pour accepter ce défi. De toute façon, il faudra un jour ou l’autre rénover ce stade qui est vieillissant. C’est une obligation. À l’heure qu’il est, je pense à beaucoup de monde. Je pense aux amoureux du football qui rêvaient de vivre un tel événement, à nos 90 000 licenciés, aux restaurateurs, aux hôteliers et aux commerçants qui se frottaient les mains. Je pense aux centaines d’entreprises qui auraient pu travailler dans ce stade de la Meinau. Je pense même à la fédération allemande qui a voté pour la France parce qu’il y avait le projet strasbourgeois. Pour eux, comme pour nous, le choix était tellement évident… Je ne comprends pas. Strasbourg est la septième ville de France, mais aussi et surtout la capitale européenne. Elle ne pouvait donc pas passer à côté de cet Euro ! Franchement, j’ai vraiment du mal à comprendre comment on a pu laisser filer cette chance. Après 1998, j’avais entendu beaucoup d’élus dire : « Ah, si on avait su… ». Cette fois, ils savaient parfaitement. Ils devront assumer. »

Réactions

Claude Froehly (vice-président de la CUS délégué aux sports) : « C’est un choix mûrement réfléchi que nous allons assumer dans un contexte économique difficile. Nous avons des projets de construction de logements, d’équipements scolaires, un « plan piscines » à 100 millions d’euros, des projets de nouveau palais des Congrès, de nouvelle halle pour la Foire exposition, d’extension du tram, qui sont créateurs d’emploi et d’activité économique, et qu’il nous faut financer sans augmenter la fiscalité. Contrairement à d’autres villes candidates, ni la Région, ni le club ne se sont engagés à nos côtés dans le dossier de l’Euro 2016. Si le Racing avait été dans la situation de Marseille, avec un club de premier plan en Ligue 1, nous aurions eu moins de doute quant à la faisabilité du projet ».

Robert Grossmann (président UMP de la CUS de 2001 à 2008, membre du conseil municipal) : « C’est avec stupéfaction que nous prenons connaissance de la décision prise unilatéralement par le tandem Ries-Bigot. Malgré une campagne de communication onéreuse, nous sentions bien depuis deux ans qu’il s’était engagé dans cette candidature à contrecœur. Ce sera donc de la faute de l’Etat, de la FFF, de la ligue, bref de tout le monde mais en aucun cas d’eux ! Leur renoncement ne constitue finalement qu’une réédition de la logique qui avait prévalu dans le cadre de l’organisation du mondial en 1998. »

Jean-Philippe Maurer (député UMP de Strasbourg et conseiller général de la Meinau) : « Si je peux, à la rigueur, comprendre certains arguments contre la candidature, je ne comprends pas en revanche la façon dont cette annonce vient de se faire. Ce projet porté par beaucoup de Strasbourgeois et d’Alsaciens amoureux du football méritait une discussion ouverte et publique. Il me semble que l’urgence n’était pas une déclaration brutale fin du mois de juillet sans que ni le conseil municipal, ni le conseil communautaire n’aient été réunis pour en débattre. »

Jacques Cordonnier (Alsace d’Abord) : « La rencontre de la gauche socialiste et du sport-business s’achève une fois de plus par un échec qui met en péril le statut de capitale européenne de notre métropole. Au-delà du ridicule et du manque d’ambitions de ceux qui ont en charge la ville, on s’inquiétera plus que jamais d’une contamination à d’autres sports (basket, rugby,…) de méthodes pour le moins discutables et inefficaces ».

Recueilli par Pierre Chatelus & Fabien Rouschop

@ Froehly : et créer du rêve et des projets marquants pour une ville vous en avez ?

Vraiment pathétique surtout après toute leur communication et ce magnifique "Euro 2016" aux deux rives, bravo !

Les strasbourgeois n'oublieront pas, rdv en 2014 !

[Keating]

Alors celle là.... la droite fait que des conneries...Et quand la gauche en fait, de toute facon, la droite l aurait fait....??? c est le sens de tes propos ?
Et bien moi, je comprends la décision pragmatique de la Mairie, c est plutôt le discours de l emfumage qui m énerve....C était tellement prévisible d en arriver là....C est moins lamentable que 1998 qui reste le summum de l incompétence à mon avis...
Quant à ce truc là...(station Tram homme de fer ou pas ??) c est de la culture....vous n avez rien compris. Et oui, le sport c est la droite, la culture c est la gauche...Tu vois Keating, on peut aller loin dans de telles généralités

Non, le sens de mes propos, c'est que c'est du bon-sens de ne pas s'engluer dans un tel projet quand on n'a pas d'argent, et la droite aurait fait pareil, tout simplement ...

Mais évidemment, c'est tellement drole de taper sur la gauche ...

[PoY]

Ouais c'est du bon sens de laisser toutes les belles retombées économiques
Je suis totalement en accord avec Gemmrich, faudra assumer derrière

[Its_me]

Non, le sens de mes propos, c'est que c'est du bon-sens de ne pas s'engluer dans un tel projet quand on n'a pas d'argent, et la droite aurait fait pareil, tout simplement ...

Mais évidemment, c'est tellement drole de taper sur la gauche ...

Un peu comme quand on accuse la droite de tous les maux liés à la crise ... mais là ça choque moins

L'argent, il ne faut pas les avoir en caisse, il faut juste les emprunter.