Sport a écrit :Interview exclusive de Gudjohnsen, nouvelle recrue du Barça...
Depuis votre arrivée, nous les journaux de Barcelone, nous nous sommes énormément interessés à votre vie. Nous avons interrogés beaucoup de personnes et toutes parlent bien de vous. Même vos entraîneurs. Que leur donnez-vous ?
Je ne sais pas. Ca doit être parce que je veux toujours impressionner les entraîneurs. C'est ma seule chance de me montrer et de me faire un nom. Je ne joue pas le Mondial, ni l'Euro. Je n'aspire des titres qu'avec mes équipes. Mon esprit est de tout donner à chaque fois. Donner plus de cent pour cent.
Ranieri fait partie de ceux qui disent le plus de bien de vous...
Tu parles ! (Rires) J'ai beaucoup ri avec Ranieri. J'ai beaucoup de respect envers lui en tant qu'entraîneur et nous avions de l'affection l'un pour l'autre, mais footballistiquement, on ne s'entendait pas trop. C'est pour ça je finissais souvent sur le banc.
Pourquoi avez-vous décidé de quitter Chelsea pour Barcelone ?
J'étais bien à Chelsea. Tout était grand. Fantastique. J'ai laissé une partie de mon coeur là -bas, mais six ans ça fait beaucoup et c'est la première fois que je décide de changer d'air pour moi-même, et je le fais avec la conviction du devoir accompli.
Barcelone a toujours été votre premier choix ?
Oui. C'était le premier choix. Il suppose un énorme défi.
Est-il vrai que le Real Madrid ait voulu vous recruter ?
La première équipe à s'être interessée à moi cette année fut le Real Madrid. Les dirigeants de Chelsea m'ont parlé de la possibilité d'aller à Madrid avant que Barcelone soit une option à considérer. J'ai dit non.
Vous vous imaginez déjà au Barça ?
Oui. Ce n'est pas une équipe inconnue pour moi. J'ai joué quatre fois en deux ans contre elle, je connais bien les joueurs et je connais aussi l'histoire du club car je les ai vu joué de nombreuses fois. Depuis petit, j'ai vécu accroché au football et Barcelone était l'une de mes références.
Au fait, vos débuts en compétition européenne se sont déroulés au Camp Nou.
Oui. J'étais au PSV Eindhoven et je n'ai joué que deux ou trois minutes dans un match de Coupe UEFA, nous avions fait match nul 2-2. Je suis rentré pour gagner du temps. A Eindhoven, j'ai joué toute la seconde période. Lors de ce match, Sergi marqua un but de fou à la dernière minute, et nous avions perdu 2-3.
Que vous rapellez-vous des confrontations face au Barça en tant que joueur de Chelsea ?
Un Barça-Chelsea est le plus grand qu'on puisse jouer. De l'extérieur, c'était un rendez-vous obligé pour les spectateurs devant la télé. C'est le meilleur match qu'on puisse voir.
Et de l'intérieur ?
C'était également impressionnant de l'intérieur, et je garderai secrètement ce qui s'est passé dans le tunnel des vestiaires de Satmford Bridge... du moins, je ne pense pas l'expliquer.
La polémique est systématiquement présente dans ces matchs...
La première fois, c'était déjà un match chaud, avec l'expulsion de Drogba et l'intervention de l'arbitre. Le match retour fut un fantastique match.
Vous étiez dans un bon jour de jour là .
Oui, je suis fier de ce que j'ai fait ce jour là .
C'est peut-être là que vous avez commencé à vous rapprocher de Barcelone.
C'est possible. J'ai joué sur l'aile où se trouvait Rijkaard, il a dû bien me voir.
En tout cas Gerard lui n'oublie pas...
(Rires) Je le dribble bien sur le premier but, hein ?
Que retenez-vous de la dernière double-confrontations ?
Des équipes fantastiques, jouant le coup à fond, et ils ont été meilleurs et ils méritaient de gagner.
Maintenant que vous avez changé d'équipe, je suppose que vous aspirez à gagner la Champions...
Gagner la Premier League était mon rêve et je l'ai réalisé. Maintenant je rêve de la Champions. Si le premier rêve s'est réalisé, je ne vois pas pourquoi le second ne se réaliserait pas. Je crois aux rêves.
Vous avez regardé la finale de Paris ? Pour qui étiez-vous ?
Oui. J'étais neutre, je ne savais pas encore que Barcelone voulait me recruter.
C'était comme vous l'imaginiez ou vous pensiez que le Barça allait gagner facilement ?
Comme je l'imaginais, car ce sont deux équipes qui se connaissent bien et qui jouent dans un style très proche. Avec des petites touches de balle et toujours porté vers l'avant.
C'est le foot qui vous plaît ?
C'est le foot qui me ravie.
C'est pour ça que ça n'allait pas avec Mourinho et Ranieri ?
C'est peut-être pour ça. Chaque joueur veut jouer dans une équipe qui joue comme le Barça de Rijkaard.
Vous avez dit qu'on ne pouvait pas dire non à Barcelone, mais Henry l'a bien fait cet été. Vous vous êtes trompé ?
Je l'ai dit en me référant à moi-même. Thierry est un joueur que je respecte énormément et il a pris une décision importante dans sa vie, bien plus que dans le foot seulement, et les gens doivent la respecter. Il a évalué tous les aspects pour faire ce qu'il a fait. Le connaissant, je suis sûr qu'il n'a pas pris cette décision à la légère. (Rires). Henry n'est pas de ces gens là . Je suis sûr que ça nous plairait tous de le voir à Barcelone, mais c'est pareil du côté d'Arsenal.
Vous suivez le Mondial ?
Bien sûr ! Je le regarde en pensant y être un jour, mais ça ne sera pas facile. Pour moi, le plus grand rendez-vous reste la Champions.
Quand vous étiez au PSV, Ronaldo y était déjà . Quelles impressions vous donnaient-il ?
Immense, incroyable. C'était le meilleur que j'avais jamais vu dans ma vie. Je l'ai vu et je pensait, "Mon Dieu, c'est le meilleur joueur que j'ai vu dans ma vie." Il a un don.
Et maintenant, vous le voyez gros ?
C'est très simple d'être devant la télé une bière à la main et de dire : Regarde, Ronaldo est gros. Mais le gros marque toujours des buts.
Que pensez-vous de Ronaldinho ?
C'est évident, il est le meilleur au monde. Le meilleur, tout le monde le dit. Il est indiscutable. Mais il n'y a pas que Ronaldinho au Barça. Il y a une équipe remplie de grands joueurs : Deco, Eto'o Puyol, Xavi, Messi... Je ne le connais pas énormément, mais Puyol me rapelle John Terry. Il représente l'esprit d'équipe. Il a passé toutes les catégories inférieures et je crois que j'ai beaucoup à apprendre de lui. C'est le capitaine.
Vous avez toujours joué attaquant ?
Oui, sauf avec Mourinho qui me faisait jouer milieu de terrain.
Vous avez signé jusqu'en 2010, comme le reste des cracks de l'équipe.
Qu'espérez-vous de ces quatre ans ?
J'espère que ce sera une période couronnée de succès. Qu'on gagne tout. On a les éléments pour rentrer dans l'histoire. Pour commencer, il faut gagner contre Séville en Supercoupe d'Europe à Monaco et après battre l'Espanyol en Supercoupe d'Espagne.
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