Nouveaux Actionnaires ?

[argueti]

Les Alsaciens reprennent la main !

La nouvelle est tombée hier, en début de soirée. Elle fait l'effet d'une bombe. Après huit semaines d'atermoiements et de valse hésitation, les Alsaciens doivent reprendre la main au Racing. Henri Ancel, le médiateur mandaté par la Ville, a obtenu un accord de principe des propriétaires au terme de négociations serrées.

La dernière fois que l'assemblée générale de la SASP (*) Racing a été convoquée, les ennuis, les vrais, ont commencé. C'était le 4 décembre dernier, jour de l'officialisation de la vente du club par Philippe Ginestet à des financiers aux motivations obscures.

Le tour de force de Henri Ancel

Un jeune Estonien - Roman Loban - basé à Londres, un Français - Jafar Hilali - qui représente les intérêts d'une société helvétique et, pour combler le vide laissé par les absences des deux repreneurs, un nouveau président, en l'occurrence Julien Fournier, déjà aux abois et sans voix : le tableau complètement surréaliste brossé ce jour-là à la Meinau avait de quoi laisser pantois. Les membres historiques de la SASP Racing n'avaient pas manqué de s'en inquiéter. « Ce jour est à marquer d'une pierre noire », déplorait Dominique Pignatelli, l'ex-associé de Ginestet. Mais personne n'avait assez d'imagination pour concevoir un scénario aussi abscons. D'un coup d'un seul, le Racing est devenu un objet incontrôlable, dépourvu de ligne directrice et exposé à tous les vents, surtout les plus mauvais. A la veille de la tenue d'une nouvelle AG, convoquée voilà deux semaines par Julien Fournier, les Alsaciens ont semble-t-il repris le contrôle du club, ou tout du moins la main. Lundi, lors du passage à Strasbourg du propriétaire Alain Fontenla, ils avaient déjà pris acte de la volonté d'ouverture affichée par l'équipe en place. Celle-ci était disposée à ouvrir le capital du club pour moitié, tout en gardant le pouvoir de décision. Henri Ancel, le médiateur mandaté fin décembre par la Ville pour fédérer les investisseurs locaux autour d'un projet de reprise, a réussi un sacré tour de force en parvenant à infléchir les exigences de Fontenla et de ses associés. Au terme d'âpres négociations, menées tout au long de la journée à Paris avec Jafar Hilali, le président de Carousel Finance - Fontenla était en liaison téléphonique avec son associé -, le verdict est tombé.

Acquérir les parts au prix d'achat

« Un accord de principe a été trouvé pour que nous prenions 51% de Racing Investissements contre 810 000 euros, explique Ancel. De notre côté, on s'engage à leur rembourser les 3 millions d'euros qu'ils ont bloqués sur le compte courant dans un délai de deux mois. Ça n'a pas été simple, mais je tiens à souligner le professionnalisme de mes interlocuteurs, qui ont compris que sans appuis locaux, ils ne pouvaient pas gérer le club. Restons quand même prudent, parce que rien n'a été officiellement signé. » Concrètement, les locaux pourront acquérir les parts de Racing Investissements, soit la structure détenue depuis le 4 décembre par Fontenla et Carousel Finance, au prix d'achat. Ce qui était loin d'être acquis, même si le propriétaire a toujours affirmé ne pas être venu à Strasbourg « pour réaliser une opération financière. » Ancel, qui assurait depuis deux semaines avoir réuni entre 3 et 5 millions d'euros sous la bannière alsacienne, doit désormais mettre la nouvelle partition en musique. Entre les actionnaires minoritaires disposés à remettre (un peu) la main à la poche, comme a priori Egon Gindorf, ceux qui ont déjà fait savoir qu'ils n'en avaient plus l'intention - Lohr, Pignatelli - les revenants - Kientz et Weller - et les nouveaux venus - Boehrer, Sitterlé -, il s'agira de s'entendre et de définir un mode de gouvernance.

Julien Fournier a accepté de repousser sa démission

« Tout cela va faire l'objet d'un protocole d'accord, précise Ancel. Ce qui est sûr, c'est qu'on veut démanteler le mille-feuilles actuellement en place pour simplifier l'organisation du club. La gestion se fera autour d'un conseil de surveillance et d'un directoire. » Première conséquence de ce revirement de situation : l'AG du soir n'aura plus vraiment d'utilité, puisque les points à l'ordre du jour - révocation et constitution du conseil d'administration - ne seront pas traités. « On va convoquer une nouvelle assemblée générale dans un délai légal de quinze jours pour acter la nouvelle donne, conclut Ancel. Demain (ce soir), il s'agira surtout d'expliquer notre démarche.» Quant à Julien Fournier, il a accepté de repousser sa démission jusqu'à cette prochaine échéance, aux alentours du 12 février. Il faut croire qu'au Racing, une nouvelle page, une de plus, est en train de se tourner.

[belzé]

C'est vrai avec l'équipe fontenla on ne savait pas trop ce qu'il aller se passer!!
Maintenant c'est aux locaux de prouver qu'ils savent vraiment y faire.
En tout cas en 29 ans de vie,j'ai jamais vu un foutoir pareil dans un club

[argueti]

Fontenla passe la main

Après d’interminables, mais courtoises tractations hier à Paris, le propriétaire du Racing a accepté de revendre 51 % de Racing Investissements, la holding de tutelle du club, aux investisseurs régionaux. Un accord de principe doublé d’un autre : Julien Fournier restera à la présidence au moins 15 jours encore.

Il y a cinq jours seulement, avant que Henri Ancel, médiateur nommé par la Ville de Strasbourg et représentant du dossier alsacien de reprise, ne rencontre pour la première fois Alain Fontenla vendredi à Paris, ce dernier n’était nullement disposé à revendre le Racing. Lundi, pour sa 2 e visite à Strasbourg un mois et demi après la première, il annonçait son intention de céder aux investisseurs régionaux 50 % du capital de la SASP (1). Quarante-huit heures plus tard – hier donc – à Paris, le trader de la City londonienne, représenté par Jafar Hilali, a accepté d’abandonner la majorité et de leur revendre 51 % de Racing Investissements, la holding de tutelle du club. Début décembre, il en avait racheté 100 % contre 1,6 million d’euros et en avait rétrocédé 15 % (contre 1,5 million) en fin de semaine passée à Carousel Finance, la société présidée par J. Hilali.

Hier à Paris, Henri Ancel a obtenu plus qu’il n’était venu chercher : la vente de 51 % des actions de RI — contre 810000 euros — et la promesse, par les financiers alsaciens, de rembourser à Fontenla et Carousel, dans un délai de deux mois, les 3 millions qu’ils viennent d’injecter en compte courant pour répondre aux exigences de la DNCG (2).

« Tous deux ont compris que s’ils restaient seuls, ils allaient au casse-pipe », note H. Ancel qui n’a négocié qu’avec Jafar Hilali, Alain Fontenla étant en contact téléphonique régulier avec ce dernier. « Ils ont pris conscience que cette solution était la meilleure, même si, au début des discussions, ils souhaitaient conserver la majorité. »

Ancel : « Ils ont eu un comportement intelligent »

L’accord de principe est intervenu en fin d’après-midi. Du coup, l’assemblée générale de la SASP prévue ce soir (18 h) sera délestée de son ordre du jour. « Elle aura lieu pour informer les actionnaires, mais l’ordre du jour sera repoussé de quinze jours pour régler les détails de l’opération », poursuit le médiateur de la Ville qui fera le point ce matin avec les trois principaux actionnaires minoritaires, Dominique Pignatelli, Egon Gindorf et Robert Lohr. « Le conseil d’administration ne sera pas révoqué. »

Ces deux prochaines semaines, le président directeur général Julien Fournier, promis au départ depuis un mois, restera ainsi en poste. Il pourrait même prolonger sa mission. « Je souhaitais obtenir une clause de préemption », reprend Ancel. « Hilali et Fontenla ont accepté d’aller plus loin. Ils ont eu un comportement intelligent et disent vouloir rester. Si tel est le cas, ils occuperont des postes au sein du conseil de surveillance et du directoire, après la refonte des structures. EuroRacing (Ndlr : la holding qui possède 78 % de la SASP) va disparaître. »

À Strasbourg, la nouvelle a évidemment été accueillie avec satisfaction, soulagement, mais aussi mesure, notamment par Jacky Kientz, l’un des acteurs du plan de reprise alsacien. « Ce n’est qu’un accord de principe. C’est bien, mais nous devons encore faire un état des lieux complet. Pour être franc, je ne croyais pas à un accord de cette nature, mais d’un autre côté, je ne voyais pas comment les choses pouvaient rester en l’état. Ça devenait intenable pour Fontenla et Hilali. C’est une première étape. À nous de rester unis. Nous l’avons été jusqu’ici. Nous le resterons. »

Dominique Pignatelli, actionnaire d’EuroRacing (12 %), l’espère aussi. « Une autre phase difficile commence : se mettre d’accord entre Alsaciens. Mais nous sommes passés si près de la catastrophe que je n’ose croire qu’il puisse y avoir entre nous de nouvelles querelles de personnes. Il faut mettre la partition en musique. Henri Ancel a effectué un travail remarquable et je milite pour qu’il occupe un poste au CA et puisse y jouer à plein son rôle de modérateur. Je me réjouis que Hilali et Fontenla aient compris tous les enjeux que représente le Racing en Alsace et fait preuve de bon sens. Si nous devons faire un bout de chemin avec eux, nous le ferons. Puis s’ils souhaitent se retirer, nous leur réserverons une sortie honorable. Nous allons enfin pouvoir reparler football. »

Après deux mois d’un capharnaüm sans nom, il est plus que temps.

Stéphane Godin

[EDES]

Le nouveau sponsor du Racing

[silex57]

Perso je suis pas très optimiste sur cette solution locale, surtout qu'on ne voit pas qui va diriger. Et s'il n'y a pas un boss pour prendre les décisions c'est le foutoir !

[belzé]

Moi j'espère que ça va marcher.Mais on a vu cet été la solution local....

[FM17]

finalement, tout ça pour ça

[urotsukidogi]

Y'a quand même un truc assez fort dans l'histoire et là pour le coup on se fout de notre gueule.
Fontenla achète 100% à 1.6M€, il revend 15% à 1.5M€, ces 1.5 M€ il les bloque sur le compte du racing comme demandé par la DNCG et on va lui rembourser ces 1.5M€ en même temps qu'on le paye 860 000€ pour 51% de ses parts.
Bref il a payé 1.6M€ et va récupérer 1.5 + 0.8 soit 2.3M€, Bénéfice en 2 mois 0.7M€ soit 43%, de bénef, et encore plus que ça puisqu'il reste propriétaire de 85% de 49% du racing (enfin faut voir comment vont être racheté les parts de Carroussel et Fontenla)
Si j'ai mal compris allez y (j'ai un doute sur l'origine des 3M€ bloqués mais je crois que Fontenla en avait sorti 1.5 de sa poche et il va se faire rembourser puis avait injecté les 1.5 issu du rachat par Carroussel). Si blanchiment il ya c'est là qu'il se situe.

[Phapha]

Perso je suis pas très optimiste sur cette solution locale, surtout qu'on ne voit pas qui va diriger. Et s'il n'y a pas un boss pour prendre les décisions c'est le foutoir !

Je pense que ce ne sera pas pire qu'avec une girouette qui nomme une nouvelle personne dans l'équipe dirigeante tous les trois jours, et qui est obligée de revendre des parts pour pouvoir approvisionner le compte courant.

Après, Fontenla est toujours là, et la vente n'a pas encore eu lieu...

[Phapha]

Y'a quand même un truc assez fort dans l'histoire et là pour le coup on se fout de notre gueule.
Fontenla achète 100% à 1.6M€, il revend 15% à 1.5M€, ces 1.5 M€ il les bloque sur le compte du racing comme demandé par la DNCG et on va lui rembourser ces 1.5M€ en même temps qu'on le paye 860 000€ pour 51% de ses parts.
Bref il a payé 1.6M€ et va récupérer 1.5 + 0.8 soit 2.3M€, Bénéfice en 2 mois 0.7M€ soit 43%, de bénef, et encore plus que ça puisqu'il reste propriétaire de 85% de 49% du racing (enfin faut voir comment vont être racheté les parts de Carroussel et Fontenla)
Si j'ai mal compris allez y (j'ai un doute sur l'origine des 3M€ bloqués mais je crois que Fontenla en avait sorti 1.5 de sa poche et il va se faire rembourser puis avait injecté les 1.5 issu du rachat par Carroussel). Si blanchiment il ya c'est là qu'il se situe.

Il a payé 1,6 + 1,5 = 3,1 M, et il va récupérer 0,81 (et pas 0,86) + 1,5 = 2,31 M. Investissement (pour le moment) = 790 000 €.
En revanche, ce qui est gênant, c'est qu'il faudra sûrement débourser 1,5 M le jour où on voudra racheter les 15% de Carousel...