dna a écrit : En quête d’équilibre

À Montpellier, le Racing entend rebondir après deux défaites. Confronté à un inédit problème tactique et à l’expérience de l’adversaire, il devra afficher quelques progrès pour s’en sortir.
Le Racing reprend le cours de son championnat, deux semaines après sa précédente sortie, une défaite à domicile face à Nantes (2-3). Il ne doit pas s’attendre à une partie de plaisir. D’ailleurs, cela risque rarement de lui arriver dans un championnat où il se battra pendant des mois pour y préserver sa place.
Mais l’échéance héraultaise recèle des problèmes épineux, compliqués à appréhender pour une équipe strasbourgeoise qui n’en a pas fini avec l’ADN de ses dernières années: elle est joueuse, spontanée, portée sur l’offensive quand son adversaire du jour est solide, calculateur et d’une froide efficacité.
Trois points d’avance, cela change le point de vue
À l’ombre de la Mosson, les décideurs ont modifié la nature de leur onze, cet été. S’appuyant sur la deuxième défense de Ligue 1 en 2017-2018, techniciens et dirigeants ont voulu booster leur rendement offensif.
Gaëtan Laborde, un temps dragué par le Racing, Andy Delort ou encore Florent Mollet, blessé ce week-end, ont été recrutés pour hausser le niveau de spectacle et éviter que les sorties du MHSC ressemblent à un long pensum, comme lors de 13 des 38 matches de championnat au cours desquels il n’avait pas marqué. Ainsi, le Racing – Montpellier (0-0) de la saison passée avait plutôt fait mal aux yeux.
«Mais chaque saison est différente, considère l’entraîneur du Racing. Ils ont changé tout le compartiment offensif, avec trois joueurs de qualité, mais s’appuient sur un cinq de derrière qui jouent ensemble depuis un an.»
Le club de l’historique feu “Loulou” Nicollin n’assure pas encore un feu d’artifice à chaque fois. Il reste par exemple sur une victoire étriquée, au ras des pâquerettes à Reims (0-1), mais a quelque chose d’enviable pour la bande à Laurey. Le capitaine Hilton et ses copains ont déjà trois points d’avance au classement et cela change le point de vue.
«Il y a des bugs, même si tout n’est pas à jeter»
«Montpellier tient la route, poursuit Thierry Laurey qui retrouve un club où il a passé 18 saisons comme joueur et entraîneur. Au bout de quatre matches, tout ne peut pas rouler tout seul. Chez nous aussi, il y a des bugs, même si tout n’est pas à jeter.»
Du côté du Racing, il n’est évidemment pas l’heure de tirer la sonnette d’alarme mais les deux points envolés avec l’égalisation stéphanoise à deux minutes de la fin ont laissé des traces: depuis, deux défaites ont un brin obscurci l’horizon et il est question de retrouver quelques rayons de soleil dans une région où il en manque moins que des spectateurs dans les tribunes.
«À minima, on doit prendre un point, tonne Thierry Laurey, aux prises avec un problème tactique, une défense héraultaise à trois centraux, mais qui n’y décèle pas le principal casse-tête du week-end. Pour y parvenir, il faut qu’on soit au niveau en termes de jeu, qu’on ait moins de déchet technique. Dans la quinzaine sans match, certains se sont remis d’aplomb physiquement, on a travaillé sur la bonne formule. À un moment donné, il faut que tout s’aligne mais il ne faut pas que ça prenne six mois.»
Par ici, personne n’aurait rien à redire si la concrétisation intervient à la mi-septembre.