[21/22] 8ème J : Strasbourg / Lille - 1/2

[fan_racing]

Je ne vais pas accabler Djiku, mais c'est clair qu'on perd en grande partie ce soir du fait de sa prestation catastrophique. Sa perte de balle à cet endroit du terrain est une très grosse boulette (d'autres en ont fait les saisons passées, mais il faut le souligner), le péno est pour lui et de manière générale il a défendu comme un manche, ce qui lui a valu un carton jaune. A côté, Caci, Nyamsi et Le Marchand ont été assez exemplaires malgré le niveau de l'opposition (rien à voir avec Metz), ce qui rend la prestation ratée de Djiku encore plus flagrante.

Après, je ne suis pas pour taper sur le coach parce qu'il n'a pas sorti son défenseur central après sa première boulette. Je ne supportais pas non plus d'entendre qu'il fallait virer Laurey parce qu'il laissait sur le terrain Mitrovic, Koné, Simakan ou Tartempion après une grosse erreur. Et dieu sait que certains nous en ont faites. Mais c'est sûr qu'en le laissant jusqu'à ce qu'il concède le péno, Stéphan endosse une part de responsabilité. Il y aura sans doute un échange entre les deux à ce sujet.

Du reste, s'il n'y avait pas eu ces erreurs individuelles regrettables, on aurait fait bonne figure tout en notant qu'on n'aurait pas été en mesure selon moi de l'emporter face à Lille. Trop gros potentiel à tous les niveaux dans cette équipe, même si leur mentalité semble très limite (cela dit l'arbitrage a bien fichu le bordel aussi).

Dans ceux que j'ai vraiment appréciés : Sels, Caci, Nyamasi, Le Marchand, les entrées en jeu de Guilbert et surtout Sissoko

[Kaniber]

Le Racing a réagi trop tardivement
Longtemps sous l’emprise du rythme dicté par les Lillois, le Racing n’a su emballer la rencontre qu’une fois mené 2-0. Sissoko a relancé les espoirs à un quart d’heure de la fin, mais les Strasbourgeois n’ont pas réussi à arracher le match nul tant espéré (1-2).
Interrogé sur les qualités de l’effectif lillois, Julien Stéphan avait rappelé vendredi qu’il y a « de l’expérience et de la ruse » chez les champions de France. Il y a de la vitesse aussi et c’est ce qui a indéniablement mis les Racingmen en difficulté ce samedi.

Mais quand les Strasbourgeois ont essayé de mettre du rythme, les Dogues ont souvent eu la malice supplémentaire pour exagérer les contacts – sauf dans le cas de Weah, ouvert à l’arcade après un duel aérien avec Nyamsi (35e ) – et jouer avec les nerfs des joueurs de Julien Stéphan.

Une manière de dicter le tempo du match. La qualité générale technique et la vitesse des enchaînements ont ensuite fait pencher la balance du côté des Dogues. Mais ce sont eux qui ont décidé quand il fallait jouer vite – en l’occurrence quand ils avaient le ballon – et quand il fallait au contraire hacher le jeu.

« C’est vrai et pas que sur la première heure de jeu. Sur l’ensemble de la deuxième mi-temps, il y a eu 21 minutes de temps effectif, ce qui est très faible. Il y a eu beaucoup d’arrêts. Après, il y a ce qu’on permet de faire aussi. Ils ont fait ce qu’on leur a permis de faire, juge d’ailleurs Julien Stéphan. Mais je ne veux pas justifier le résultat de ce soir (samedi) par rapport à ça. »
Si les Dogues ont pu tirer sur cette corde-là sans qu’elle casse, étirant les arrêts de jeu aux limites du raisonnable en fin de match, c’est tout de même parce qu’ils ont fait le nécessaire plus tôt. C’est d’abord le pressing très haut des hommes de Jocelyn Gourvennec qui a gêné les Strasbourgeois, à la peine pour sortir de leur moitié de terrain pendant le premier quart d’heure.

« En jouant au moins la deuxième mi-temps comme les vingt dernières minutes, il y avait quelque chose de mieux à faire »
Gameiro, d’une frappe enroulée de peu à côté (22e ), après Thomasson, contré in extremis par Botman (14e ), ont montré qu’il y avait des choses à faire. Mais les Dogues n’ont pas desserré l’étau. Djiku a payé cher un relâchement, jouant avec le feu avec Weah qui lui a joué un bien mauvais tour le long de la ligne de but pour servir en retrait David (0-1, 24e ).

Une fois aux commandes, les champions de France ont évolué à leur guise, se projetant dans la moindre brèche. Sels a sauvé la baraque face à ce diable de David (47e ). Mais le danger, quand les Dogues haussent le ton, vient de partout. Comme ce ballon gratté par Botman devant Gameiro qui sert de rampe de lancement à une attaque expresse. En trois passes, les Bleus sont débordés et Djiku commet l’irréparable dans sa surface (56e ). David transforme le penalty (0-2), Julien Stéphan est obligé de réagir.

Les entrées de Guilbert, Sissoko et Ajorque (58e ) apportent une fraîcheur bienvenue. Le grand “ Ibou ” – qui s’était vu refuser un but contre Troyes le 22 août, pour sa dernière titularisation – relance les espoirs strasbourgeois d’une frappe croisée puissante sur un corner de Liénard (1-2, 75e ).

L’expulsion logique de Thomasson, pour une semelle sur Djalo (79e ), aurait pu mater la révolte. Mais comme les Lensois mercredi, les Racingmen vont se rebiffer à dix contre onze.

Portés par la Meinau, ils vont tout donner pour tenter de prendre un point à une équipe lilloise poussée, enfin, dans ses derniers retranchements. Mais même la montée de Matz Sels dans la surface du LOSC sur un dernier coup franc (90e +5) ne renversera pas le cours du match.

« On a jeté toutes les forces dans la bataille, même en étant à dix, en finissant avec trois attaquants (Waris est entré en jeu à la 82e, ndlr), en tentant le tout pour le tout. Mais il nous aurait fallu un temps fort plus long que celui qu’on a eu. En jouant au moins la deuxième mi-temps comme les vingt dernières minutes, il y avait quelque chose de mieux à faire », retient Julien Stéphan.

À l’expérience, les Lillois s’étaient mis à l’abri. Le Racing sait qu’il lui en manque encore pour pouvoir être dans l’action et pas dans la réaction face à un adversaire d’un tel calibre.

[Kaniber]

Djiku dans tous les mauvais coups
Alexander Djiku, le patron de la défense strasbourgeoise, est parti à la faute. Et plutôt deux fois qu’une, puisqu’il a provoqué les deux buts lillois. Avec encore le carton rouge logiquement infligé à Adrien Thomasson, le Racing a cumulé trop de handicaps pour espérer accrocher le champion de France.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Le Racing pourra méditer ce week-end sur la morale de la fable de Jean de La Fontaine. Après avoir offert deux buts aux Lillois, les Bleus ont cavalé pour réduire le score et tenter d’arracher le nul. Mais ils sont partis de trop loin.
SELS 6
Décisif à deux reprises devant David, d’abord sur une frappe croisée qu’il repousse du pied droit (7e ) puis un tir à bout portant en mettant son corps en opposition (46e ), le gardien belge ne peut rien sur le doublé de l’attaquant canadien (24e et 57e s.p.).
Celui qui a longtemps maintenu les siens en vie a même joué le dernier ballon d’attaque dans la surface lilloise, plaçant sa tête là où certains ne mettraient pas le pied.
CACI 5
Le droitier qui arpente habituellement le couloir gauche a pu changer, pour la première fois depuis longtemps, de côté, étant préféré à Guilbert et Fila à droite.

En vue en début de match, plus par ses débordements et ses centres dangereux que son replacement, ‘’Titi’’ s’est peu à peu effacé. Il a fini le match dans l’axe après la sortie de Djiku.
DJIKU 2
Le premier but est entièrement pour lui. À la lutte avec Weah le long de la ligne de sortie de but, il se fait “manger”, alors qu’il a un temps d’avance et essaye de protéger sa balle, par l’attaquant lillois qui n’a plus qu’à centrer en retrait vers David, seul face au but ouvert (0-1, 24e ).

Le vice-capitaine commet ensuite une faute sur Reinildo (37e ) qui lui vaut un jaune, le troisième en moins de dix matches, synonyme de suspension pour la réception de Saint-Etienne. Pour finir, il accroche la jambe de Weah dans la surface et provoque le penalty que transforme David (0-2, 57e ). Julien Stéphan met fin à son calvaire en le remplaçant par GUILBERT (58e ).

NYAMSI 5
Pour sa troisième titularisation de rang, l’ex-Rennais a encore été globalement solide plein axe. On l’a notamment vu fermer l’angle pour empêcher Ikoné de transformer sa frappe en occasion (29e ). Il a quasiment fini la rencontre en avant-centre dans les derniers instants, quand les Bleus espéraient encore arracher le nul.

LE MARCHAND 5
Hormis un avertissement pour contestation (38e ), le défenseur axial gauche s’est proprement acquitté de sa tâche, à la fois dans le geste défensif et la relance. Lui aussi a tenté de renverser le cours du match dans le temps additionnel on se transformant en attaquant, en vain.

LIÉNARD 4
Ménagé mercredi à Lens en raison d’une pointe à un adducteur, le capitaine et revenu en jeu dans un rôle de latéral gauche où Ikoné lui a fait la misère.

Comme toujours, il n’a jamais baissé les bras, exécutant le corner qui amène la réduction du score de Sissoko. Remplacé par WARIS (82e ), peu en vue sur la fin de match échevelée.

Le vilain geste de Thomasson sanctionné par un carton rouge
THOMASSON 2
Seulement concerné par le dernier quart d’heure à Bollaert, où il n’était pas parvenu à rentrer dans le match, le “briseur de ligne” du Racing n’a pas été à la fête non plus ce samedi. Imprécis, chahuté par les colosses lillois, il parvient quand même à éliminer Reinildo d’un crochet mais se fait contrer par Botman (14e ).

La frustration a progressivement pris le pas sur l’envie, jusqu’à son expulsion logique pour un vilain geste sur Djalo, aussi inutile que bête (79e ).

AHOLOU 4
Préféré à Prcic dans un rôle de sentinelle devant la défense, l’Ivoirien est parevenu à imposer son physique, non sans être sérieusement secoué. Au fil du match, on l’a vu plus en difficulté. Remplacé par SISSOKO (58e ), qui inscrit son premier but depuis janvier 2019, son quatrième sous le maillot du Racing, d’un enchaînement contrôle de la poitrine – frappe du droit digne d’un attaquant (1-2, 75e ).

BELLEGARDE 4
Laissé à Strasbourg en milieu de semaine, comme Liénard, à cause d’une gêne à la cuisse, le poids plume du milieu de terrain avait fort affaire avec le remuant Ikoné que personne n’a réussi à contenir. Généreux dans l’effort, comme à son habitude, il a quand même souffert de la comparaison par rapport au très haut niveau incarné par André ou Xeka.

GAMEIRO 3
Après avoir beaucoup donné à Lens trois jours plus tôt, l’attaquant de poche a paru vite à court de jus. Hormis sa frappe en pivot du droit qui flirte avec le poteau gauche de Grbic (22e ), il n’a pas existé entre Fonte et Botman, les deux costauds du LOSC. Remplacé par AJORQUE (58e ), averti pour contestation (83e ), dont la seule présence dans la surface a rendu les Lillois fébriles.

DIALLO 4
À l’image de son compère Gameiro, le longiligne Sénégalais n’a guère pu fausser compagnie à ses gardes du corps. Averti pour avoir laissé traîner le pied sur la cheville de Botman (19e ), il a traversé la première période en toute discrétion. Son principal fait d’arme est une frappe enroulée du droit que Grbic dévie du bout des gants en corner (68e ).

[télésupporteur]

comment peut-on appeler djiku par ce qu'il n'a jamais été : patron de la défense
il a fait de bons matches en tant que défenseur, mais n'a jamais été un patron ( celui qui dirige la défense ) comme mitrovic

[Stan]

J'ai l'impression que tu te montes un peu la tête avec cette histoire de "patron" Telesupp.. Je suis allé rechercher tous les messages depuis 1 an comprenant "patron" et "patron de la défense", et c'est bien ce que je me disais, j'ai pas trouvé grand chose, excepté 1 ou 2 messages et des extraits de journaux où effectivement Djiku est surnommé ainsi.

En revanche il y a facilement 7 ou 8 messages où tu dis que Djiku n'est pas le patron de la défense et que certains le désignent ainsi Alors que ça n'est pas vraiment le cas, donc...

Bon après, si tu veux continuer avec cette fixette, libre à toi hein, mais je voulais quand même te rassurer sur ce point.

Pour revenir au match, que je n'ai pas pu voir, cette défaite n'est en rien catastrophique, n'oublions pas que c'était les champions de France en face et que mis à part le départ de Galtier leur équipe n'a pas changé. Ca reste logique de perdre ce genre de match. En revanche il y a quelque chose à faire à Montpellier la semaine prochaine, c'est le genre d'équipe qu'on doit aspirer à regarder dans les yeux.

[solari1]

Logique de perdre face à Lille ?
Logique par rapport à quoi ?
Si on tient compte de son statut de champion de France, de ses moyens, et de son effectif, on pourra évoquer une logique dans la défaite.
Mais si on tient compte du début de saison du LOSC, et du choix de l'incompétent Gourvennec pour driver cette équipe, la logique ne semble pas aussi évidente.
Pour rappel, Gourvennec n'avait pas sa place au Racing, n'était pas voulu par les supporters, et sa candidature avait été écartée au profit du très coté Stephan.
Donc, évoquer la logique de perdre contre le LOSC si on tient compte de ces paramètres me semble un peu exagéré.
Surtout en jouant dans la bouillante Meinau.

Maintenant, en voyant le match, on peut aisément constater la supériorité lilloise.
Supériorité individuelle.
Face à des joueurs de la qualité des David, Ikone et Weah, la moindre erreur défensive se paye cash
Et ce fut le cas.
Le Racing n'a pas démérité dans les intentions.
A bien réagi, mais fut victime de lacunes individuelles.

Concernant l'arbitrage, il ne fut pas vraiment discutable.
Le rouge de Thomasson fut ultra logique.

Concernant Stephan, je trouve que c'est le meilleur recrutement du mercato strasbourgeois.
Il tire un max d'un effectif très moyen.
De part son travail technique et tactique, mais aussi de part son management.

Au niveau des joueurs, je mettrai l'indispensable Ajorque en avant, et bien sûr Sels qui limite la casse.
Le reste c'est moyen, très moyen.
Même Gameiro, dont le retour avait suscité la ferveur et l'enthousiasme.
J'étais aussi satisfait, mais mes quelques réserves à son sujet avaient été balayées par certains.
Pour l'instant me concernant, ces réserves sont d'actualité.
En espérant que l'enfant prodige puisse rapidement inverser la tendance.

Pour finir sur une note positive, en terme de résultats, c'est plutôt correct pour ce début de saison.
Pas fabuleux, mais correct.

[langsam]

Je ne suis pas avare de compliments à l'égard de Stephan depuis son arrivée, mais je n'ai pas vraiment
compris son sens tactique au coup de sifflet initial. Quand en face il y a un joueur comme Ikoné ( pour moi
le meilleur Lillois hier ) on ne lui oppose pas Liénard qui est tout sauf un latéral de métier. Il aurait été plus
logique de maintenir Caci à ce poste et conserver Guilbert à droite.
Gourvennec n'est pas Galtier c'est sûr mais il n'est pas un blaireau, on en reparlera à la fin de la saison.
L'arbitrage a été à sens unique et ce dès le coup d'envoi. On peut voir les choses différemment sans nul doute.
Comme je l'ai déjà précisé l'adversaire était le champion en titre, ce n'est pas rien et ce n'est pas son début de
saison poussif qui fait de lui un concurrent bas de gamme. Son match contre Wolfsbourg a témoigné, si besoin était,
que l'équipe a une dimension européenne.
Je ne pense pas que Gameiro a perdu son football, il aura l'occasion de le démontrer. Son palmarès plaide en sa
faveur, et à 34 ans il a de beaux restes. Ce n'est pas faire injure à Ajorque ou Diallo que de considérer qu'il est
l'attaquant " number one ".

[alphons]

Malheureusement le racing n'a pas la profondeur de banc de Lille (pour rappel le racing n'a meme pas un latéral gauche de métier)

Certains critiquent JS, mais bon ce n'est pas lui qui se fait bêtement expulser, ce n'est pas lui qui provoque le penalty et ce n'est pas lui qui est responsable sur le premier but. Mais bien 2 joueurs qui ont tous les 2 chacun plus de 150 matchs de L1 d'expérience.

Si le racing veut prendre des points contre les 5 premiers du classement, il ne peut pas se permettre de faire 3 boulettes dans un match.

[télésupporteur]

stan, regarde l'article écrit avant le mien
maintenant, si tu ne fais de différence entre un défenseur et un patron
blanc était un patron de défense

[Stan]

Oui j'ai vu et c'est bien ce que je dis, à part certains journalistes personne ne considère Djiku comme un "patron".