[10/11] 34ème J: Alfortville / Strasbourg - 1/3

[argueti]

La bonne affaire

Pour la première fois de la saison et au soir de sa sixième victoire d’affilée, le Racing est sur le podium du National, en position de remonter en Ligue 2. Combinée au nul de Guingamp à Fréjus (1-1), sa victoire face à Alfortville a été logique en dépit d’un quart d’heure un brin agité après la pause. L’efficacité alsacienne a encore parlé face à une équipe condamnée à la relégation.

Une incontestable et incontestée possession de balle d’abord, un imperméable peut-être un peu moins tendance ensuite, une tenue plus estivale pour terminer en roue libre, quelques séquences pour montrer qui est le plus fort, un coup de boule bien senti, une énorme erreur du gardien adverse et un penalty : le Racing n’a pas fait dans la dentelle, ni dans le bling-bling, encore moins dans la haute couture hier.

Costume de futur pensionnaire de la Ligue 2

Mais il s’est un peu plus constitué un costume de futur pensionnaire de la Ligue 2. Sur la pelouse du curieux stade Yves-du-Manoir, où des échauffourées concernant les UB 90 ont conduit à augmenter l’affluence de quelques CRS, Sikimic, Outrebon et les autres ont été les plus forts, nettement pendant une mi-temps, un peu moins après la pause. Mais ils ont pu boucler leur rencontre en faisant courir le ballon et apprécier leur seizième victoire de la saison.

Ils se contentent volontiers d’un succès, qui aurait pu être plus large s’ils avaient empêché les avant-derniers de respirer au retour des vestiaires.

C’est peut-être rassurant pour la beauté du sport d’avoir vu un condamné essayer de contester la logique et lutter contre une tendance franchement défavorable. S’ils ont été dans l’impossibilité d’envisager un succès sur leurs terres pour la première fois de la saison – ils étaient sur six nuls, neuf défaites avant le week-end à domicile –, les joueurs d’Alfortville n’ont pas cédé sans faire montre de quelques éclairs. L’un d’eux, un centre de Saci pour la tête de Moukouri, a relancé le suspense alors que Mathlouthi venait de doubler la mise en profitant de l’une des nombreuses bourdes de Raphose. L’ombre de Charléty, où les Strasbourgeois avaient concédé le nul face au Paris FC après avoir compté deux buts d’avance à dix minutes de la fin, a pu ressurgir.

Noro : « Le coup de collier qu’il fallait »

Alfortville s’est montré trop limité, notamment en défense. « On a perdu des ballons trop rapidement à ce moment, souligne Laurent Fournier, l’entraîneur du Racing. On a manqué de concentration alors qu’il faut que l’on soit à 300 % pendant 95 minutes. Mais j’ai aimé notre sérieux dans l’ensemble, notre capacité à prendre le match par le bon bout et le travail au milieu de terrain. »

En fait, la contrariété alsacienne n’a pas excédé un gros quart d’heure, le temps pour les locaux de terminer à dix, et pour les visiteurs alsaciens de se réorganiser après une période un tantinet agitée.

Le système tactique, solide, s’est reconstitué comme au début avec une grosse activité du trio de récupérateurs Peuget, Damour et Ahoueya. Noro a repris la baguette pour lancer un assaut décisif.

Le penalty de Mathlouthi, obtenu par Pichot, a réglé l’affaire. « On a su mettre le coup de collier qu’il fallait, a apprécié Stéphane Noro, après coup. Le carton rouge nous a facilité la tâche. »

Finalement logique, le sixième succès d’affilée décroché par les hommes de Laurent Fournier se révèle fructueux à plus d’un titre.

Sans carton récolté pour assombrir l’horizon, le Racing compte désormais un point d’avance sur Guingamp, tenu en échec sur la pelouse de Fréjus (1-1).

Il y a toutefois un refus de s’enflammer. « C’est une satisfaction d’avoir décroché trois points importants, a expliqué Julien Outrebon, buteur pour la quatrième fois de la saison et solide en défense. Ce soir, on est sur le podium, mais on veut l’être à la fin. »

En prenant le meilleur sur un représentant du football francilien condamné à rejoindre le championnat d’en dessous qu’il a quitté l’été dernier, les Strasbourgeois se sont donné de nouvelles raisons d’y croire.

Adossés à leur série de treize matches sans défaite, comme revenus de l’enfer, ils n’ont jamais été aussi près de se rappeler au souvenir du foot pro français, le vrai. À sept matches de la fin, le Racing peut rêver de réexister.

Fr.N

[argueti]

Triple ban pour un podium

En s’imposant sans trop souffrir hier soir à Colombes contre Alfortville (3-1), le Racing a porté à six sa série de victoires en National. Il se hisse pour la première fois sur le podium, avec un point d’avance sur Guingamp, tenu en échec à Fréjus, mais qui compte tout de même un match de moins.

Dans le vestiaire du Racing, le cri de victoire a mis un bon moment avant de sortir des gorges strasbourgeoises. Hier à Colombes, les Bleus ont pris le temps de savourer leur sixième victoire consécutive, acquise sans discussion contre Alfortville, malgré un flottement de quelques minutes lorsque les Val-de-Marnais ont réduit le score à la 50 e, grâce à un but de l’ancien Strasbourgeois Cédric Moukouri.

Là, pendant un moment, les Bleus se sont mis en péril tout seuls ou presque. « On a parfois perdu des ballons trop facilement », stigmatisait Laurent Fournier dans les couloirs après le 13e match consécutif sans défaite de ses hommes (10 victoires, 3 nuls, 33 points sur 39).

Outrebon donne le ton

Avant ce but de Moukouri, Milovan Sikimic et les autres avaient pourtant donné l’impression d’avoir fait le plus dur en décantant une rencontre « finalement plus simple que prévu » (dixit Fournier) grâce à deux coups de pied arrêtés. En l’occurrence deux coups francs d’un Stéphane Noro finalement titulaire. « Quand on a la précision sur coups de pied arrêtés, ça aide », doit bien admettre son entraîneur. Sur le premier, frappé côté gauche, Julien Outrebon avait sauté plus haut que tout le monde et effleuré de la tête le ballon juste ce qu’il fallait pour le loger dans le petit filet opposé (21 e). Le défenseur axial avait ainsi inscrit son 4 e but sur la 5 e passe décisive – déjà – de son meneur de jeu arrivé au mercato d’hiver.

Noro : « Je l’ai jouée en filou »

Puis dès les premiers instants de la 2 e période, un nouveau coup franc vite tiré par Noro avait surpris Raphose, le gardien ujaïste, contraint de relâcher le ballon dans les pieds d’un Mathlouthi à l’affût (47 e). Une erreur fatale face au meilleur buteur du RCS qui ne s’était pas fait prier pour marquer à bout portant son 12 e but (le 15 e toutes compétitions confondues). « J’ai vu que le gardien plaçait son mur et je l’ai vite jouée en filou », sourit Steph Noro, « Il a été surpris. Mais bon, ce n’était pas une passe décisive (sourire). »

L’affaire se présente donc on ne peut mieux pour les Bas-Rhinois, jusqu’à ce que leur ancien coéquipier Cédric Moukouri ne profite d’une erreur de marquage pour remettre Alfortville en selle, d’un but de la tête – de la main ? – sur un centre de Hakim Saci, entré à la pause (50 e). « On s’est un peu fait peur, mais nous avons su remettre un coup de collier », se félicite S. Noro, « Il faut dire que le carton rouge nous a avantagés. »

Sitôt l’heure de jeu, le milieu récupérateur de l’UJA Grégory Nakkaa tacle en effet violemment par derrière Farez Brahmia. L’arbitre Hakim Ben El Hadj n’hésite pas et l’exclut illico (62 e). À 11 contre 10, le Racing peut alors dérouler et multiplier les contres. Sur l’un d’eux, Reine-Adelaïde déséquilibre Brahmia dans la surface. Le penalty est indiscutable, transformé avec sang-froid par un Mathlouthi qui ajoute une 13 e perle à sa collection (75 e).

Pour le RCS, le compte est bon. Rouen, tenu en échec à Luzenac, et, surtout, Cannes, battu 1-0 à Pacy-sur-Eure après deux expulsions, sont presque hors course, même si les Rouennais gardent un petit espoir. La lutte pour les deux derniers billets vers la Ligue 2 (derrière Bastia) devrait se circonscrire au trio Amiens, Strasbourg, Guingamp. « On est parti de loin, on est bien revenu, mais tout ce qui nous intéresse, c’est d’être sur le podium non pas aujourd’hui, mais après la 42 e journée », clame Julien Outrebon. C’est peut-être pour ça qu’hier à Colombes, le cri de victoire était aussi teinté de soulagement.

Stéphane Godin

[argueti]

« C’était Alfortville, pas Amiens »

Laurent Fournier (entraîneur du Racing) : « J’ai été assez surpris par la prestation d’Alfortville. Ils ont joué dans un faux rythme, avec beaucoup moins d’intensité qu’à Bayonne où ils s’étaient imposés 4-0 la semaine précédente. Nous savions que la rencontre pourrait se décanter sur des coups de pied arrêtés. C’est pour ça que dans un premier temps, j’avais choisi de jouer avec trois récupérateurs, pour que nous soyons bien en place. J’ai aimé notre sérieux. Les joueurs auraient pu prendre cette équipe de haut, au prétexte qu’elle n’avait jamais gagné à la maison. Ça n’a pas été le cas. Quand on pense à nos premiers résultats de la saison, on constate combien les joueurs ont bien bossé. Mais le mot d’ordre de cette fin de saison, dès mardi matin pour la reprise de l’entraînement (Ndlr : les remplaçants disputeront mardi à 19 h sur le terrain annexe un match amical contre l’Honorable Obernai), devra être humilité. D’ailleurs, il n’y a pas eu tant de joie que ça dans le vestiaire. Aujourd’hui, nous sommes troisièmes, mais avec un match de plus. Il faut bonifier ça contre Créteil. Je nous considère toujours dans la peau de l’outsider. Il reste sept matches. Nous allons essayer de les jouer à fond. Le classement, pour l’instant, n’est pas important. »

Julien Outrebon (défenseur du RCS) : « Ça n’a pas été évident, particulièrement sur un terrain difficile, avec pas mal de faux rebonds. Mais nous avons fourni du jeu en première mi-temps. On sait que les coups de pied arrêtés sont notre grande force en ce moment et ils nous ont encore servis cette fois. Ces trois points sont importants pour la suite. C’est une satisfaction. Mais c’est maintenant qu’il ne faut plus lâcher. Guingamp a fait toute la saison dans les trois premiers et je suis sûr que les Guingampais seraient dégoûtés s’ils ne montaient pas. Mais ce n’est pas notre problème. Nous, nous voulons y être lors de la dernière journée. »

Farez Brahmia : « J’ai été vraiment content quand j’ai appris que j’étais titulaire. Mais la première mi-temps a été un calvaire pour moi. Je me suis mis une pression folle. Je courais dans le vent, je faisais les mauvais appels. Je loupais tout ce que je tentais. À la mi-temps, je me suis dit qu’il fallait que je me lâche. Et je suis revenu dans la partie. Le coach m’a fait confiance jusqu’au bout. En 2e mi-temps, je me suis éclaté. En plus, la victoire est là. Mais c’était Alfortville, pas Amiens. Il n’y a pas de quoi s’enflammer de s’être imposé chez une équipe qui n’avait jamais gagné à domicile. Il reste 7 matches, 7 batailles, 7 finales. Nous n’avons pas le droit de faire de faux pas. Guingamp en a fait un. Il le paie. »

[Its_me]

Au final, c'est Brahmia ou Pichot qui a provoqué le penalty ?

[Gotcha]

aucune idée
le match était prévu à 18h mais finalement il a démarré à 20h, quelqu'un sait pourquoi?

[Phapha]

Stade occupé par un entraînement de rugby à 18h. C'était dans les DNA.

[Stan]

Ça fait pas mal d'années que j'avais plus senti des joueurs aussi motivés dans leurs propos..

Allez Racing !

[supppourtjs]

Oui forcement ils sont dans une spirale très positive ( 33 points sur 39), c'est très bien, pourvu que cela dure et après tout Amiens n'est plus si loin, ce match sera surement le tournant de cette fin de championnat.

[Roswell Man]

Le but de Juju :



D'autres photos + un compte-rendu du match qui diffère un peu de ce qu'on lit chez nous : http://www.gestiondunet.com/championnat ... ,9978.html

[Alkand]

Stade occupé par un entraînement de rugby à 18h. C'était dans les DNA.

Pfff... J'aurai su que c'était à 20h je pouvais y aller