DNA a écrit :Le messie dans l'indifférence
Sans surprise, Jean-Claude Plessis est devenu le 5e président du Racing, hier. Il déboule dans un environnement (un peu) pacifié ou (complètement) indifférent, selon les interprétations. Dans tous les cas, le chantier à venir s'annonce conséquent.
Y a-t-il eu quelques raisons d'interdire le site de la Meinau, hier, pendant cinq bonnes heures, alors qu'une nouvelle assemblée générale du Racing s'y déroulait ? Ce n'était que la 4e en quatre mois. Et elle n'a pas donné lieu à d'incroyables coups de théâtre.
D'ailleurs, c'est un peu comme si l'indifférence gagnait irrémédiablement du terrain à la force de ces tempêtes dans un verre d'eau qui n'en finissent pas depuis décembre. Ainsi, les rangs des petits actionnaires ont paru fort clairsemés. Nombre d'entre eux n'ont donc pas daigné accueillir le nouveau président annoncé depuis près de deux semaines, Jean-Claude Plessis.
Ce dernier avait largement éventé toute forme de suspense en se montrant fidèle à sa réputation. L'ancien président de Sochaux est disponible, sympathique et plutôt charismatique. Hier, il a été disponible, sympathique et plutôt charismatique.
Le pouvoir se divisera entre un conseil de surveillance (un peu) et un directoire (surtout)
Au final, la journée n'a pas donné lieu à d'énormes surprises, ni marqué de grandes décisions. Comme prévu, une suite est programmée, avec la tenue, le 5 mai, d'une assemblée générale extraordinaire. Elle donnera lieu à un changement de gouvernance pour prendre une expression de saison.
Plutôt qu'un conseil d'administration, le pouvoir se divisera entre un conseil de surveillance (un peu), qui peut réunir jusqu'à 18 personnes, et un directoire (surtout). Cela relève d'une évolution technique. Cela ne change pas la face du club.
En revanche, l'identité du président est censée assurer le début d'une nouvelle ère. Elle est intervenue en deux réunions à peine enflammées par les questions des actionnaires minoritaires.
Alain Fontenla a lu un texte pour réaffirmer son attachement à ne pas vendre le club. Les questions ont, par la suite, fusé, sans nécessairement trouver de réponse.
Et, lors du conseil d'administration, seule l'abstention des administrateurs « alsaciens », Thierry Wendling, Léonard Specht et Dominique Pignatelli a constitué une discordance officielle et finalement symbolique. Le dernier a donné la tendance générale : « L'ambiance a été globalement bonne, cordiale ». Jean-Claude Plessis, à la faveur de sa gouaille habituelle, a plutôt séduit l'assemblée dans la forme.
Mais dans le fond, il reste des mais. « Alain Fontenla nous a fait effectivement part de son intention de rester durablement à Strasbourg, constate Dominique Pignatelli, et cela laisse toujours perplexe ».
Les Londoniens se sont invités contre monnaie sonnante et trébuchante dans le club phare de la capitale européenne. Avec quelques principes financiers en tête, il n'est donc pas dans leurs intentions de débarrasser le plancher, n'en déplaise au monde entier.
« Nous n'avons pas la même vision qu'eux du Racing, nous nous sommes abstenus au moment d'élire le nouveau président en raison du flou qui entoure le projet et parce que nous sommes dans l'attente d'actes, poursuit Dominique Pignatelli. Mais Jean-Claude Plessis a envie de faire quelque chose. Il semble bien conscient de la difficulté de la tâche, mais il espère que ses relations et son savoir-faire permettront de réussir. »
Le Racing en est là, ce matin. A la faveur d'une trouvaille pour diriger le club, Jafar Hilali et Alain Fontenla, qui s'est éclipsé au terme du conseil d'administration sans piper mot, le nouveau président apparaît comme le messie. Il ajoutera à son statut de numéro un, celui de directeur général.
A ses côtés, Christophe Cornelie formera un binôme assez bigarré. Hier, en début de soirée, pour dévoiler ses intentions, l'ancien Sochalien n'a pas cessé de tonner, quand le directeur général délégué n'a eu de cesse de se taire.
« J'ai l'intention de bien dormir la nuit »
« Christophe s'occupera de toute la partie financière et administrative parce que moi, je ne tiens pas en place, révèle le n°1 n°5 dans la saison. On est deux à avoir la signature. Il faut d'ailleurs régler son cas. Mais je peux vous dire que s'il veut me surveiller, il va passer des nuits blanches. » Le nouveau président, qui rappelle volontiers que dans le fond, le foot n'est qu'un jeu, ne compte pas nourrir d'insomnies liées au club.
« J'ai l'intention de bien dormir la nuit », a-t-il conclu. Sous l'effet de la lassitude des présidents ayant défilé, c'est comme si Jean-Claude Plessis pouvait compter sur un état de grâce. C'est comme s'il avait convaincu tout un environnement assoupi. Dans la dernière ligne droite d'une saison catastrophique, c'est comme si le cauchemar ne pouvait que s'arrêter.
Jean-Claude Plessis
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Re: Jean-Claude Plessis
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Re: Jean-Claude Plessis
Tiens ça se calme ? Même l'article est pas trop négatif ... Sinon le fait que Plessis parle beaucoup en tant que président et que Cornelle en charge de l'administratif et du financier parle peu, ne me choque pas plus que ça.
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- argueti
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Re: Jean-Claude Plessis
L'Alsace a écrit : Un air de déjà vu
Pour la 3 e fois en moins de quatre mois, les nouveaux propriétaires du RCS ont nommé un nouveau président hier. Après Julien Fournier et Luc Dayan, Jean-Claude Plessis reprend un flambeau… brûlant.
L’assemblée générale de la SASP Racing (1) et son conseil d’administration ont duré trois heures hier après-midi, mais n’ont accouché de rien d’exceptionnel. Rien en tout cas de suffisamment important pour être dissimulé à la presse, pourtant interdite d’accès à la Meinau durant la durée des « hostilités ».
Intronisé officieusement il y a dix jours, Jean-Claude Plessis est devenu officiellement président du RCS. A l’unanimité moins trois abstentions, celles des administrateurs alsaciens Léonard Specht, Dominique Pignatelli et Thierry Wendling (qui avait donné pouvoir à Pignatelli). Christophe Cornelie a, lui, définitivement été nommé directeur général délégué
Sur les neuf membres du CA, seuls six étaient présents : l’actionnaire majoritaire Alain Fontenla, qui s’est éclipsé sans assister à la conférence de presse de son nouvel homme lige, Olivier Kachkach, Cornelie, Plessis et, donc, Pignatelli et Specht. Toujours pas la moindre trace de Jafar Hilali, le véritable patron du RCS, jamais vu à Strasbourg en quatre mois.
L’AG a entériné deux changements attendus au CA : les remplacements de Hilali par sa société Carousel Finance (trois abstentions et un vote contre) et du désormais ex-président Luc Dayan par Plessis (sept abstentions). « Plus les AG passent (Ndlr : c’était la 4 e en moins de quatre mois) et moins il y a de monde », constate Robert Mosser, partie prenante du dossier alsacien de rachat que les propriétaires ont rejeté il y a quinze jours. « Lors de la prochaine le 5 mai (voir par ailleurs), il y en aura encore moins. »
Cornelie en mission ponctuelle ?
Après l’annulation pure et simple du processus de revente règne dans le camp alsacien une résignation certaine, illustrée par un Léonard Specht désappointé et parti hier de la Meinau sans piper mot. Seul Dominique Pignatelli s’efforce de donner le change. « Fontenla a lu une lettre où il dit vouloir s’installer durablement à Strasbourg. Nous avons pris acte, mais nous sommes toujours aussi perplexes parce que nous n’avons jamais compris ses motivations. Nous émettons des réserves sur un projet dont nous ne connaissons pas la teneur. Avec Léonard et Thierry, nous sommes restés au CA même si nous n’avons pas la même vision. Nous voulons mener une opposition constructive et vigilante. »
Alors que les actionnaires régionaux ne se départissent pas de leur scepticisme, Jean-Claude Plessis assure à contre-courant « ne plus du tout douter. » « Séduit » par le discours des propriétaires, tenaillé par l’envie de replonger dans le foot, le nouveau président travaillera de concert avec Cornelie. Les deux hommes posséderont le pouvoir de signature (2). « Christophe sera un contrôleur de gestion permanent », détaille le nouveau président, « Il veillera à ce que nous fassions des économies. Mais ça ne veut pas dire que sa mission durera quinze ans. Il sera là sûrement moins longtemps que moi. Mais il agira pour que nous soyons nickel chrome lors de notre passage devant la DNCG (3) mi-mai, parce que celle-ci ne nous fera pas plus de cadeau qu’aux autres clubs. Nous devrions présenter un budget 2010-2011 sans déficit. »
Cette audition devant le gendarme financier de la LFP servira de révélateur. Elle donnera ou non de l’épaisseur aux prédictions d’Olivier Kachkach : « 2010-2011 devrait être l’année du retour des ambitions. »
« Je suis un chef de bande »
Voici quelques-uns des sujets abordés pêle-mêle par Jean-Claude Plessis lors de sa conférence de presse. Pascal Janin. « Il me va bien. Il a bien fait son boulot. Je le félicite. Si je peux le rassurer, je le rassurerai. Il n’y a pas de Rolland Courbis, ni personne d’autre dans le panorama. » Stéphane Cassard. « Pourquoi ne pas le garder une année de plus, tout en préparant sa succession dans les buts ? On ne peut pas couper un type de cette qualité. » Directeur sportif. « J’ai besoin d’être épaulé et de déléguer. Je suis un chef de bande et je m’entoure des meilleurs parce que lorsque tu ne le fais pas, tu n’es pas toi-même le meilleur. Un directeur sportif ne me paraît pas nécessaire en L 2. Ça pose un problème budgétaire. Je préfère recruter un joueur. Bernard Genghini ? Si j’avais un choix à faire, pourquoi pas ? Mais il est sous contrat à Sochaux et je n’ai pas travaillé dix ans au FCSM pour le déshabiller. » Mairie. « Aujourd’hui, tout le monde a admis qu’il faut laisser œuvrer les actionnaires majoritaires. Le maire et les édiles prendront progressivement le train en marche. Je ferai tout pour que les choses s’arrangent. Un club comme le Racing ne peut pas rester fâché quinze ans avec le maire d’une aussi grande ville. » Participation. « Il est toujours question que je prenne 5 % du capital du RCS. Mais ce n’est pas l’actualité du jour. » Recrutement. « Jean-Michel Aulas nous a déjà proposé des Lyonnais en prêt. Nous avons aussi chez nous des jeunes de talent que nous devons garder. Avec 12 ou 13 millions, nous aurons l’un des plus gros budgets de L 2. Suffisant pour monter une équipe compétitive. Ce serait dommage de vendre. Nous devons aussi recruter de jeunes joueurs en Alsace pour le centre de formation, de manière à ce que plus d’Alsaciens évoluent dans l’équipe pro dans quelques années. » Double prime. « Je ne l’ai accordée après la victoire sur Brest qu’avec la bénédiction de Christophe Cornelie. Dans un budget, il faut toujours se laisser un petit volant pour ce genre de geste. Cette année, les joueurs n’ont pas touché beaucoup de primes de victoire. Mais ce ne sera pas tous les jours fête. »
Stéphane Godin
(1) Société anonyme sportive professionnelle.
(2) Leur double signature sera requise pour toutes les dépenses d’un montant supérieur à 5000 euros.
(2) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
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Re: Jean-Claude Plessis
Il est fort ce Plessis dans la communication !Nous devons aussi recruter de jeunes joueurs en Alsace pour le centre de formation, de manière à ce que plus d’Alsaciens évoluent dans l’équipe pro dans quelques années.
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Re: Jean-Claude Plessis
C'est surtout que depuis 4 mois en matière de com le niveau était tellement bas que maintenant le moindre mec qui sait dire bonjour au début d'une communication officielle fait figure d'orateur de grande classe
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: Jean-Claude Plessis
Bonjour,
oui c'est pas faux
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Re: Jean-Claude Plessis
DNA a écrit :Le maire de Strasbourg prend acte de l'arrivée de Plessis et... attend toujours un projet pour le Racing
Au lendemain de l'accession de Jean-Claude Plessis à la présidence du Racing Club de Strasbourg, le sénateur-maire Roland Ries (PS) qui avait lancé le 18 mars un appel pour que l'actuel actionnaire cède la majorité à des investisseurs locaux, prend acte et déplore que le club n'ait toujours pas communiqué de projet à la Ville. Le maire de Strasbourg laisse entendre que tant qu'il n'y aura pas de projet, la confiance ne régnera pas entre le club, la Ville et la CUS...
"Concernant l'évolution de la situation du Racing Club de Strasbourg, je prends acte de la nomination par le conseil d'administration de M. Jean-Claude Plessis comme nouveau président, le troisième nommé depuis la prise de contrôle du club par M. Alain Fontenla", écrit Roland Ries dans un communiqué diffusé cet après-midi.
"J'ai également noté que le groupe des actionnaires locaux, qui avait formulé une offre de rachat du club, que j'avais qualifiée de juste, l'a retirée, faute de réponse. Mon appel du 18 mars est donc de ce fait caduc. Je regrette que M. Fontenla n'ait pas jugé utile pour le club et pour Strasbourg d'y répondre positivement, ni même d'ailleurs de me faire connaître sa décision", déplore le maire de Strasbourg.
"Des bases assainies, dans la clarté et la transparence"
"Depuis ma rencontre avec M. Fontenla, en date du 10 décembre 2009, je suis en attente de la définition d'un projet pour le Racing, qui s'inscrive dans le moyen et le long terme, et qui prenne en compte l'ensemble des aspects de la vie du club: ambition sportive, devenir du centre de formation, relation avec les collectivités territoriales, insertion dans la Région, relations avec le monde du football amateur, etc.
Sans ces éléments, il est clair que la confiance ne peut exister. Au-delà, il va de soi que les dirigeants actuels, au premier rang desquels M. Fontenla, devront assumer toutes les conséquences de leurs décisions et de leur comportement. Je souhaite qu’ils fassent dans les mois qui viennent la démonstration que leur gestion tant sur le plan financier que sportif va dans le sens de l’intérêt général du club, et donc indirectement de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg", avertit encore Roland Ries. Le maire de Strasbourg conclut: "Une relation de confiance entre la collectivité et les dirigeants du Racing ne pourra se construire que sur des bases assainies, dans la clarté et la transparence".
- silex57
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Re: Jean-Claude Plessis
Ben faut lui demander à Ries qui défend le projet alsacien en prétextant que Fontenla n'a pas de projet : quel est le projet local ?
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche.


-
Tenor
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Re: Jean-Claude Plessis
Ce n'est pas du tout son rôle de connaître ce que le projet alsacien avait de mieux dans les cartons.silex57 a écrit :Ben faut lui demander à Ries qui défend le projet alsacien en prétextant que Fontenla n'a pas de projet : quel est le projet local ?
Par contre, il joue pleinement celui-ci lorsqu'il voit débarquer des financiers à la communication douteuse et qui s'installent presque de force dans un club du racing, qui est aussi omnisports par le nom, faut pas l'oublier; le maire a le devoir de s'interroger sur le devenir du club et ne pas laisser ternir l'image de Strasbourg. Mais çà, c'est déjà trop tard, le mal est fait
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Re: Jean-Claude Plessis
Il tournera sa veste quand la mayonnaise aura prit.
Sans la liberte de blamer il n'y a point d'eloge flatteur.

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