[10/11] Le Fil Rouge

[argueti]

Prison ferme pour l’agresseur de joueurs du Racing

Deux jeunes gens de 19 et 21 ans ont volontairement percuté en voiture un second véhicule dans lequel se trouvaient trois joueurs du Racing Club de Strasbourg, lundi vers 1 h du matin, route du Neuhof à Illkirch-Graffenstaden. Le conducteur était en état d’ivresse. Suite à cet accident de la circulation, une bagarre a éclaté. Un joueur a été agressé à l’aide d’une batte de base-ball : il a eu le nez fracturé et subit cinq jours d’interruption de travail. Un des agresseurs soupçonnait les joueurs d’entretenir des relations avec sa sœur. Celui-ci a voulu s’opposer à cette relation.

Jugé hier en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Strasbourg, l’agresseur a été condamné à quatre mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt pour violence et port d’arme. Le conducteur a, pour sa part, écopé de quatre mois de sursis et 300 € d’amende pour conduite en état d’ivresse.

[Roswell Man]

Quel joueur s'est fait démolir le pif ?

[argueti]

L'article des DNA

[Its_me]

Ca fait cher 4 mois de prison ferme pour un coup de pied ...

[urotsukidogi]

Oui plus l'accident volontaire et la fausse déclaration.

[Its_me]

Celui qui a provoqué l'accident et fait la fausse déclaration n'a pris que quatre mois de sursis et 300 € d’amende pour l'ivresse...

[urotsukidogi]

L'article n'est pas clair sur le cher d'inculpation retenu pour le passager qui a vu retenir contre lui en plus de l'agression physique la participation au reste.
Je ne trouve pas que 4 mois ferme pour un coup de pied sur un homme probablement à terre vu que c'est dans le pif et menotté par les flics de surcroit soit cher payé, par contre l'autre aurait du avoir au moins autant.

[Roswell Man]

Bon, si je pige bien, c'est en fait un copain des deux guignols (et pas un joueur du RCS) qui s'est pris le gnon...

[lolo]

Audi TT: ça va, ça paye encore bien le Racing, pour un club au bord de la faillite...

[argueti]

Vers une semaine décisive

Plusieurs échéances importantes attendent le Racing, en cette fin de semaine et en début de semaine prochaine. Et l’avenir du club alsacien plus que centenaire est toujours aussi incertain.

À chaque jour sa peine, dit-on souvent. Du côté du Racing, ce serait plutôt « A chaque jour son rebondissement extra-sportif ». Car après la victoire acquise mardi soir, c’est une nouvelle fois en coulisses que s’est déplacée l’actualité du club strasbourgeois.

Toujours la convention

Jean-Luc Witzel, l’ancien directeur sportif, a reçu son courrier recommandé lui stipulant officiellement son licenciement. Un de plus, dans une série (noire) commencée au mois de juin dernier. Un des plus emblématiques aussi, car Jean-Luc Witzel était le dernier interlocuteur, le dernier porte-parole, d’une direction à la dérive. Le second épisode de la journée concerne la convention, qui lie les amateurs (l’Association Racing) et les pros (la SASP). Hier, Patrick Spielman, président de la section amateur, était à Paris pour « avancer sur la convention » avec l’aide de son avocat.

Ce projet de nouvelle convention devrait être soumis ce matin au conseil d’administration de l’Association, puis être envoyé ensuite à Jafar Hilali. « Si on s’entend, ça peut ensuite aller vite, pose Spielman. Mais il faudrait qu’il y ait de la bonne volonté ».

Pour l’instant, cela n’a pas vraiment été le cas, puisque Jafar Hilali a réclamé 294 000 euros à l’Association en préalable à toute discussion. Une somme due, selon le président de la SASP, pour les salaires de quatre employés, payés par la section pro alors qu’ils officiaient au centre de formation.

« Un prétexte », si l’on en croit la section amateur, qui ne souhaite pas « jeter de l’huile sur le feu » mais qui ne compte pas non plus payer, malgré une mise en demeure en référé qui sera évoquée mardi prochain au tribunal de grande instance de Strasbourg. « On ne veut pas tout casser, on veut vraiment sauver le club et le centre de formation, mais on ne peut pas verser ces 294 000 euros. Légalement, on n’a même pas le droit, parce que la SASP reste l’employeur, juridiquement, des quatre salariés », expose Patrick Spielman.

Le souci, c’est que le conflit dure et que « le temps presse », comme le souligne aussi Alain Fontanel, vice-président de la CUS chargé des finances, qui « constate que la perspective d’un accord s’éloigne de plus en plus ». Car la nouvelle convention devrait être signée d’ici le 1 er mai, soit dimanche, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps aux parties pour s’entendre. La raison d’un tel délai ? La nouvelle convention doit être soumise au Préfet, puis à diverses instances (LFP, Jeunesse et Sports) pour approbation. Le Préfet a ensuite légalement deux mois pour statuer, ce qui ramène au 1 er juillet.

Or, cette convention est indispensable, car elle réglemente les relations des deux parties. Et si Jafar Hilali est propriétaire, s’il a investi 7 millions d’euros, la marque « Racing Club de Strasbourg », elle, appartient toujours à l’Association. Et elle seule peut engager l’équipe en championnat, quel que soit le niveau. Bref, sans accord entre la SASP et l’Association, le blocage peut être total. Ce qui n’est évidemment pas le but, comme le rappelle Patrick Spielman. « On est attaché au club et on cherche à se montrer constructif, mais la marque est notre seul atout », ajoute le président, qui souligne que dans ce conflit, « le timing est un problème », puisqu’il faut aller vite alors même que « la situation est très compliquée ».

Hormis l’envoi de cette nouvelle mouture de convention à Jafar Hilali, hormis ce rendez-vous devant le tribunal, une autre échéance importante attend les acteurs administratifs du club : c’est un rendez-vous devant la DNCG, le gendarme financier du football, fixé mercredi prochain. « On est convoqué, la section amateur et Monsieur Hilali, pour s’expliquer sur la situation », pose encore Patrick Spielman. Et notamment faire le point sur les comptes, autre souci récurrent du club puisque le déficit est colossal.

« Tout peut arriver »

En attendant ces échéances qui détermineront l’avenir du club Patrick Spielman tente d’avancer. « On a réfléchi à tous les scénarios possibles. On monte, on ne monte pas ? On dépose le bilan ou pas ? Pour chaque cas de figure, il faut se préparer », lance encore le responsable des amateurs. Car « tout peut arriver », ajoute encore Patrick Spielman, qui sait que la semaine à venir sera certainement décisive pour l’avenir du club.

Barbara Schuster