Nouveaux Actionnaires ?

[Tormentor2]

« A priori, ils se comportent comme s'ils restaient aux affaires... seuls »

En d'autres termes "si vous voulez le club, va falloir y mettre le prix"...

[argueti]

Diplomatie et fermeté

Après 48 heures de « trêve », les négociations vont reprendre entre les repreneurs alsaciens et le tandem Alain Fontenla – Carousel Finance. Elles s’annoncent serrées.

L’accord de principe est trouvé. Reste en définir les modalités. Si tout se passe bien, avant l’assemblée générale de la SAS le 17 février à 18 h, les actionnaires minoritaires et investisseurs alsaciens rachèteront 51 % du Racing à l’actuel actionnaire majoritaire Alain Fontenla et son associé, la société Carousel Finance, dirigée par Jafar Hilali.

Ces derniers jours, les propriétaires ont tout fait pour accélérer la transaction. Mais Henri Ancel, médiateur nommé par la Ville et porte-parole du dossier régional de rachat, réclame, en préalable à toute cession, un audit approfondi des finances du club. « Depuis la vente par Philippe Ginestet début décembre, c’est le flou. Dès ce lundi, je vais communiquer à MM. Fontenla et Hilali la façon dont nous voyons les choses et fixer le timing. L’objectif est de réaliser l’audit cette semaine et signer un protocole d’accord dans une dizaine de jours. »

Avec le soutien de l’environnement (élus, supporters) et d’un groupement alsacien uni, Henri Ancel « tient le manche », selon Frédéric Sitterlé, patron haut-rhinois de la société « The Skreenhouse Factory », partie prenante dans le dossier de reprise. « Henri s’en sort très bien. Il n’est pas mandaté pour prendre une participation minoritaire. J’ai suivi de près l’évolution du dossier, en échangeant des mails avec lui jusqu’à minuit hier (Ndlr : samedi). Fontenla et Carousel ont accepté de discuter. C’est un signe fort. Henri va mener les tractations avec diplomatie, mais fermeté. Nous serons tous très exigeants. L’audit est un minimum. Il n’est pas question pour nous d’injecter plusieurs millions sans savoir ce que nous achetons et sous quelles conditions. »

D’autant que certaines clauses incluses par J. Hilali dans le projet de protocole adressé vendredi à Ancel sont jugées inacceptables. « Fontenla et Carousel refusent par exemple d’assumer leur part, soit 49 %, d’un déficit éventuel », reprend Sitterlé, « Or, dans toute entreprise, un actionnaire doit prendre ses responsabilités à hauteur de son implication dans le capital. C’est pour cela que comme à Henri, il me paraît nécessaire de marquer un temps de pause, garder la main sur le calendrier et le mode opératoire. Ce qui ne nous empêchera pas de faire preuve de respect à l’égard de gens intelligents, de valeur, qui souhaitent probablement à juste titre participer à l’avenir du club, mais ont compris qu’ils ne pourraient rien sans l’environnement local. »

« Notre position de départ n’a pas changé »

L’homme d’affaires alsacien s’attend donc à des tractations sur le fil du rasoir. « Ne sont-ils pas tout simplement désorientés et dépassés par ce qui a pu se passer depuis deux mois et la réaction de l’environnement ? Ce qui est sûr, c’est que si le dossier alsacien n’aboutit pas, ni moi, ni les autres n’envisagerons une autre forme de partenariat avec eux. Tout le monde est rangé à cet avis. Notre position de départ – racheter 100 % du club – n’a pas changé. Dans toute discussion s’installe un rapport de force et peut-être Fontenla et Hilali vont-ils tenter de nous faire porter la responsabilité d’un éventuel échec. Mais pour l’instant, je ne leur prête aucune mauvaise intention. Ils savent qu’il serait dangereux pour eux de s’engager dans une négo pour claquer la porte. Ça leur mettrait définitivement l’opinion à dos. »

Frédéric Sitterlé rencontrera jeudi à Strasbourg Henri Ancel et les autres membres du dossier alsacien, histoire d’affiner leur stratégie commune.

[télésupporteur]

diplomatie
il en faudra pour expliquer que les investisseurs locaux n'ont pas les moyens

[argueti]

Ancel prépare un protocole

En réponse au projet de protocole d’accord que lui a adressé Jafar Hilali, patron de Carousel Finance, en prévision de la cession de 51 % des parts du Racing à un pool d’actionnaires minoritaires et investisseurs alsaciens, Henri Ancel, le médiateur nommé par la Ville de Strasbourg, a commencé à travailler hier. « Je planche sur un protocole que je vais moi-même rédiger, dont je vais définir les termes et que je soumettrai mercredi, je l’espère, à Alain Fontenla et Jafar Hilali. Ces temps-ci, le commissaire aux comptes doit effectuer un travail de vérification et arrêter les comptes au 31 décembre 2009. Je vais demander à ce qu’il les vérifie et les arrête à la situation d’aujourd’hui. »

[télésupporteur]

en réponse au projet de protocole, ancel planche sur un nouveau protocole
comme il y aura désacccord, on crééra un groupe d'étude, qui désignera des experts pour examiner la situation
le compte-rendu de ces experts sera soumis pour avis à des personnes indépendantes, qui bien entendu proposeront un nouveau protocole qui sera rééxaminé par
continuer par du copier-coller

[argueti]

«Nous restons fermes»

Henri Ancel, porte-parole du dossier alsacien, reste intransigeant alors que par communiqué, Fontenla a annoncé hier après-midi être prêt à revendre 51 % des parts de la SASP pour 3,81 millions d’euros ou 100 % du FC Football Capital Limited pour 5,51 millions.

Henri Ancel en a souri. Joint quelques instants après la publication du communiqué d’Alain Fontenla, le négociateur nommé par la Ville de Strasbourg a eu ce commentaire un brin acide : « Ça ne tient pas la route. Une négociation ne se déroule pas par communiqués de presse interposés. »

Alain Fontenla a beau avoir confié début décembre avoir été un piètre footballeur dans sa jeunesse, il cultive à merveille l’art du dribble et du contre-pied. Hier matin, il annonce ne pas être là « pour faire des bénéfices. » Huit heures plus tard, il fixe les conditions d’un désengagement partiel ou total. « Nous proposons de vendre notre participation soit […] 51 % de la SASP au prix de 3,81 millions, le groupe Fontenla – Carousel conservant 49 % avec un pacte d’actionnaires ; soit 100 % du FC Football Capital Limited (Ndlr : la première des trois holdings de tutelle du club) à 5,51 millions. »

5,51 millions ? Rapporté à l’achat du RCS (1,6 million) et au compte courant injecté (3 millions, dont 1,5 pour Fontenla et 1,5 pour Carousel), la plus-value serait de 900000 euros. Pas mal pour quelqu’un qui « n’est pas là pour faire des bénéfices. »

Sans se démonter, Fontenla trouve même « particulièrement osé, dans le cas de notre maintien à 49 % dans la SASP, de nous demander de participer aux éventuels déficits futurs alors que nous avons été sommés par la DNCG d’assumer seuls les 3 millions d’euros tandis que nous ne détenons indirectement que 54 % de la SASP. Nous souhaitons donc que ceux qui veulent la majorité assument les responsabilités qui vont avec, comme on l’a exigé de nous. »

Le propriétaire du RCS oublie juste un « détail » : actionnaire majoritaire de Racing Investissements, il contrôle le club en monarque absolu, comme Philippe Ginestet pendant quatre ans sans avoir à en référer aux minoritaires. Il demande pourtant à Henri Ancel de lui fournir « une évidence de fonds » avant lundi midi, afin que « les négociations soient conclues au plus tard le 17 février, jour de l’AG. »

Un pool alsacien solidaire

Cet ultimatum laisse H. Ancel de marbre. « Ses exigences ont une nouvelle fois changé et changeront sans doute dans 48h. De notre côté, nous souhaitons ouvrir la négociation pour acheter de 51 à 100 % des parts de Racing Investissements et bénéficier d’une clause d’exclusivité jusqu’au 17 février. »

Le spécialiste en levée de fonds se dit même prêt « à repousser les délais d’un mois, le 17 mars donc, pour signer les actes définitifs de cession en cas d’avancement significatif des négociations » et à condition, bien sûr, de tomber d’accord sur le mode de gouvernance défini le 17 février. « Il n’a jamais été question de racheter FC Football Capital Limited », dénonce encore un Ancel néanmoins toujours décidé à calmer le jeu. « Je ne tiendrai pas compte de cette proposition. Notre position est ferme. Nous n’en bougerons pas. Nous souhaitons racheter 100 % entre un euro et 1,6 million. Mais plus le temps passe, plus notre proposition a des chances de diminuer. »

La manœuvre d’intimidation du clan Fontenla n’a donc pas fait ciller un pool alsacien solidaire. Acculé dans les cordes par un environnement hostile, l’actionnaire majoritaire s’efforce de ne pas perdre la face. Mais il ne peut pas ne pas avoir compris que comprimé par les pressions exercées par les instances du foot français et les élus strasbourgeois, il a sans doute déjà perdu la main.

[argueti]

La valse à mille temps

Depuis deux mois, les coulisses du Racing soufflent le chaud et le froid. Hier, Jafar Hilali a joué la carte de l’apaisement dans le bras de fer qui oppose les propriétaires aux repreneurs alsaciens.

À force de faire un pas en avant, puis deux en arrière – et vice versa –, faut-il s’étonner que la grande sarabande du Racing depuis deux mois ressemble à une valse hésitation ?

Avant-hier soir, Alain Fontenla a pour la première fois ouvert en grand la porte à un retrait total et sans conditions. Contre — évidemment — la coquette somme de 5,51 millions, de 900 000 euros supérieure à celle que Carousel Finance, son associé minoritaire (15 %), et lui ont dépensée depuis leur arrivée début décembre : 1,6 million pour le rachat des actions et 3 millions bloqués jusqu’en juin sur le compte courant du club. « Vous parlez de ces 900 000 euros comme d’une plus-value, mais il y a des frais (Ndlr : notamment ceux de mission de Luc Dayan et Benoit Rousseau, estimés à 240 000 euros) », prêche Alain Fontenla qui dément régner en monarque absolu. « Vous le laissez entendre dans votre édition de ce jeudi. Or, c’est tout le contraire. Je suis un antimonarque par excellence. Depuis le début, j’essaie d’associer les actionnaires minoritaires à mon action. » Dont acte. Mais comme « L’Alsace » l’indiquait hier, l’actuelle structure capitalistique du RCS lui offre le pouvoir d’être seul décideur, comme Philippe Ginestet pendant quatre ans. « Là-dessus, nous sommes d’accord », admet le Tourangeau, « C’est justement pour ça que je tiens à supprimer ce millefeuille capitalistique qui, depuis des années, a lésé les minoritaires. »

Ancel : « 900 000 euros de plus-value, c’est inconcevable »

Il n’en reste pas moins que sa spectaculaire sortie de mercredi, en forme d’ultimatum aux repreneurs alsaciens, s’apparente à un baroud d’honneur. « Pas du tout », corrige Fontenla, « J’ai mis l’argent et peux gérer seul le Racing jusqu’en juin si nous ne trouvons pas d’accord. Je ne suis pas un desperado sans le sou. J’ai juste besoin d’une évidence de fonds avant de traiter. Dans une négociation, la garantie bancaire est essentielle, non ? »

Henri Ancel, qui défend les intérêts des investisseurs régionaux, pourrait lui répondre qu’il attend de lui une « évidence de fond » pour comprendre sa démarche. « Je peine à m’y retrouver », lâche le médiateur nommé par la Ville. « Ce matin (hier), Jafar Hilali (président de Carousel) m’a appelé pour calmer le jeu. Il m’a dit qu’il fallait que nous trouvions un accord le plus vite possible. L’entretien a été très positif, mais nous ne sommes pas d’accord sur le timing. Alain Fontenla exige une garantie bancaire. Comment en donner avant les discussions ? Quand vous achetez une maison, vous signez d’abord un compromis de vente. Ensuite seulement, vous montrez patte blanche. Si vous n’obtenez pas le financement, le compromis est annulé. Mais que Fontenla se rassure : ce financement, nous l’avons. Je préfère que nous prenions un mois de plus – moins peut-être — pour obtenir un consensus définitif, quitte à ce qu’il garde le contrôle jusque-là. Je ne suis plus favorable à une situation transitoire. »

Le porte-parole des repreneurs alsaciens tique évidemment sur le montant réclamé : « Quand on sait que sur les 4,6 millions injectés par Fontenla – Carousel, 1,6 seulement concerne le rachat des actions, on voit mal comment nous pourrions leur permettre de faire une plus-value de 900 000 euros, soit 56 %. C’est inconcevable. Mais je prends leur coup de fil comme un geste d’apaisement. »

Ou comme un pas en avant, avant deux en arrière ? Dans la valse à mille temps qui étourdit le Racing depuis deux mois, Henri Ancel compte toujours donner le tempo.

[silex57]

Je trouve quand même tous ces articles de partie pris et à charge contre Fontenla.

[PoY]

De toute façon, les locaux feront tout mieux.... ou pas

[télésupporteur]

quand les investisseurs locaux auront repris le racing, nous repasserons au rythme d'un slow langoureux