Jean-Claude Plessis

[argueti]

Plessis, balle au centre

Une semaine après son intronisation au poste de président du RCS, Jean-Claude Plessis a obtenu des actionnaires majoritaires le maintien de l’apport financier du club au centre de formation. Un premier essai transformé, qui permet de lever les doutes concernant la réinscription du Racing en championnat la saison prochaine.

« La bête n’est pas morte », indiquait malicieusement Jean-Claude Plessis, lundi, au soir de sa première journée officielle passée dans les bureaux de la Meinau en tant que nouveau patron du Racing. Au vu de ce qu’il venait d’obtenir, les mots étaient plutôt bien choisis. Car l’ex-patron du FC Sochaux-Montbéliard semble avoir le sens des priorités. Des priorités, dont le discours sans équivoque de Patrick Spielmann mercredi dernier avait dessiné l’un des contours. Ce jour-là, le président de l’association support du RCS Football avait réclamé aux propriétaires Jafar Hilali et Alain Fontenla de maintenir le budget du centre de formation pour la saison prochaine. Le porte-parole des actionnaires majoritaires, Olivier Kachkach, s’était alors empressé de réagir : « Nous allons étudier cette requête et y répondre assez vite. » Les choses sont effectivement allées très vite, tout simplement parce que l’enjeu était de taille. L’association support, qui possède le numéro d’affiliation du club strasbourgeois à la Fédération, pouvait - en cas de refus des actionnaires majoritaires d’accéder à sa requête - remettre en cause la convention de gestion qui la lie à la SASP Racing-Club Strasbourg, et du même coup, la réinscription du club en championnat pour la saison 2010-2011. Après un entretien fructueux lundi soir entre Patrick Spielmann d’une part, Jean-Claude Plessis et Christophe Cornelie, directeur général du RCS, d’autre part, un accord a été trouvé, « garantissant un apport financier au centre de formation d’environ 2,1 millions d’euros de la part de la SASP pour le prochain exercice », selon le président de l’association.

« Je n’aime pas quand ça traîne »

Cet accord a été formalisé hier après-midi par écrit, « non pas par défiance, mais parce qu’il faut toujours être prudent », a par ailleurs précisé P. Spielmann. Et de conclure : « Dans ce type d’engagement, il faut être deux. Nous avons demandé une garantie et comme nous l’avons obtenue, il est normal de tenir notre promesse de reconduire la convention de gestion qui lie l’association et la SASP. Des gens pensaient que nous n’allions pas la reconduire. Mais notre rôle, c’est de défendre la pérennité de la formation à Strasbourg, pas de faire pression sur les gens qui dirigent le club. » De son côté, Jean-Claude Plessis n’allait pas jusqu’à fanfaronner. Mais il faut bien avouer qu’on n’avait plus trop l’habitude de voir les choses se régler aussi rapidement ces derniers temps du côté de la Meinau. « Ce n’est pas une victoire personnelle, c’est juste une bonne manière de rassurer le monde du football, réagissait hier le nouvel homme fort du Racing. Il fallait aller vite, parce que sans numéro d’affiliation, on ne pouvait pas non plus négocier les contrats de joueurs, etc. Je n’aime pas quand les choses traînent, et dans la mesure où on a rassuré l’association support sur le fait de développer le centre de formation dans le futur, il n’y avait pas de réticences possibles. » Aux plus suspicieux, Plessis ne manquera pas de rappeler que durant sa présidence dans le Doubs, le centre de formation du FC Sochaux s’est inscrit durablement parmi les meilleurs de France. Le conseil d’administration de l’association RCS Football, qui s’est prononcé à l’unanimité en faveur d’une reconduction de la convention de gestion, ne l’a apparemment pas oublié.

Fabien Rouschop

[urotsukidogi]

Si je ne me trompe pas, 2,1 M€ par an pour le centre de formation c'est une augmentation de 300 000€ alors que le budget baisse depuis des années, et tiens les médias ne parlent pas de ça....???

[PoY]

« Dans ce type d’engagement, il faut être deux. Nous avons demandé une garantie et comme nous l’avons obtenue, il est normal de tenir notre promesse de reconduire la convention de gestion qui lie l’association et la SASP. Des gens pensaient que nous n’allions pas la reconduire. Mais notre rôle, c’est de défendre la pérennité de la formation à Strasbourg, pas de faire pression sur les gens qui dirigent le club. »

Je sens qu'on va moins entendre les locaux d'un coup

[silex57]

Ils doivent être en train de se creuser la tête pour trouver comment critiquer cette décision !

[raphou96]

Il fallait aller vite, parce que sans numéro d’affiliation, on ne pouvait pas non plus négocier les contrats de joueurs, etc.

Certaines choses vont enfin bouger et ce préciser sur certaines fin de contrat

[Tenor]

Ils doivent être en train de se creuser la tête pour trouver comment critiquer cette décision !

Pas besoin de creuser pour la critiquer.
Si tu te souviens bien de ce Katch-katch avait dit lors de sa venue dans le studio chez Argue, ça ne date quand même pas de trop longtemps, puisque c'était il y 8 jours à peine, j'ai bel et bien entendu que le budget du centre de formation monterait à 1,8 ME et non à 2,1 ME

Ou est la vérité la dedans, et qui contredit qui

[PoY]

Oui et depuis ils ont renégocié avec l'association

[silex57]

Ouais alors celle là Tenor s'ils l'osent c'est balèze, râler parce que le budget du centre de formation est plus élevé qu'annoncé !!

[argueti]

Plessis régale

Jean-Claude Plessis, qui a officiellement investi lundi son bureau à la Meinau en tant que président du RCS, a organisé un pot d’arrivée hier en présence du personnel et des joueurs. Apparemment au top de sa forme, l’ex-patron du FC Sochaux-Montbéliard n’a pas manqué l’occasion d’étaler ses talents d’orateur devant ses nouveaux employés. Mardi soir, il a rencontré les supporters du Kop Ciel et Blanc et du Club central des supporters, avant d’en faire de même hier soir avec les Ultra Boys 90.

[raphou96]

« Redonner confiance au Racing »

Vainqueur de la Coupe de la Ligue avec Sochaux en 2004, le président Jean-Claude Plessis veut redonner confiance au Racing Club de Strasbourg qu'il a officiellement repris il y a une semaine. S'il vise le maintien à court terme, la L1 sera en ligne de mire l'an prochain.

Jean-Claude Plessis, le Racing Club de Strasbourg est très instable (ndlr : cinq présidents se sont succédés) depuis le début de la saison. Pourquoi avez-vous accepté ce challenge qui s'annonce difficile ?
Parce que tout d'abord, j'étais en stand-by depuis quinze mois. J'ai décidé d'arrêter et puis le terrain me manquait. Je continuais à rencontrer des présidents et j'allais voir des matchs. Quand cette proposition est arrivée, j'ai bien discuté avec les nouveaux propriétaires et il n'y a pas eu trop d'hésitation de ma part. Si on a fait appel à moi, c'est qu'ils pensaient que j'étais capable de résoudre certains problèmes et qu'avec mon expérience, je pouvais être l'homme de la situation. Je suis heureux ici et je m'éclate. C'est reparti pour moi.

Quels ont été les arguments qui ont fait pencher la balance du bon côté ?
Le nom de Strasbourg. C'est une grande ville, une capitale européenne et le Racing est un ancien grand club. Le RCS doit remonter en Ligue 1 et ce challenge m'intéresse. Le football, les joueurs, les matchs et même les journalistes (rires) me manquaient. Je faisais un peu de radio en tant que consultant sur RTL mais j'avais envie de redevenir acteur. Strasbourg, c'était la bonne opportunité.

Strasbourg est actuellement quinzième à cinq points de Guingamp, le premier relégable. Ce classement vous fait-il peur ?
Non, pas du tout. Si le Racing avait été troisième de Ligue 1, on ne m'aurait pas appelé. Donc il faut faire le maximum pour donner toutes les chances au RCS de repartir vers l'avant. Tout n'est pas si morose ici. Strasbourg est un club qui vit. Il faut redonner confiance à tout le monde.

« L'an prochain, il faudra rebâtir une équipe pour remonter en L1 »

Depuis votre arrivée officielle il y a une semaine, quelles sont vos premières impressions sur l'ambiance qui règne dans le club ?
Elle est bonne. Le centre de formation marche bien. Alors effectivement, il faut rassurer les gens parce que c'est plus difficile après toutes les péripéties qu'il y a eues à la tête du Racing. Il est important de redonner confiance aux salariés, aux joueurs qui ont eu une préparation et un début de saison ratée, aux supporters, aux collectivités locales et à la DNCG (rires). Je pense que tout va rentrer dans l'ordre.

Vous évoquez la DNCG : le budget du Racing Club de Strasbourg sera-t-il limité la saison prochaine ?
Non. Il sera à peu près de 13 M€ et c'est un beau budget pour espérer monter en Ligue 1.

Avez-vous une recette pour maintenir le club en Ligue 2 cette saison ? Puis pour monter en Ligue 1 dans le futur ?
Je n'ai pas de recette spécifique. Le club a encore cinq points d'avance sur le premier relégable. Il faut prendre six points et je pense qu'on a les moyens de le faire lors des huit derniers matchs. Pour l'année prochaine, il faudra rebâtir une équipe et tout simplement faire le métier. On fera tout pour retrouver la L1. Après, cette mission n'est jamais garantie : regardez Le Havre et Metz cette saison.

« Je compte sur Pascal Janin pour reprendre l'équipe l'année prochaine »

Quelles sont vos relations avec les joueurs ?
Tout se passe très bien. Ça les rassure d'avoir quelqu'un à qui parler et qui connaît le métier. Je les vois très souvent. Je n'ai pas forcément besoin de relais dans le vestiaire car j'ai l'expérience pour savoir ce qui va et ce qui ne va pas.

Avez-vous confirmé Pascal Janin à son poste jusqu'à la fin de la saison ?Non seulement je le confirme jusqu'à la fin de la saison mais je compte sur lui pour reprendre l'équipe l'année prochaine. Il a maintenu l'équipe dans les moments difficiles. Il a encore une année de contrat et je n'ai pas de raison le changer. Même si ce n'est pas les candidatures qui manquent.

Nicolas Fauvergue, prêté cette saison par le LOSC et auteur de onze buts, s'est illustré avec le Racing Club de Strasbourg. Souhaitez-vous le conserver la saison prochaine ?
Nous allons en discuter avec l'entraîneur dans les jours qui viennent. Après, qui ne voudrait pas garder Nicolas Fauvergue dans son groupe ? Je ferais le maximum pour le conserver. Mais il faut encore qu'il soit d'accord. Je compte sur lui pour marquer d'autres buts jusqu'à la fin de la saison pour sauver le club de la relégation.