[11/12] Le Fil Rouge

[Its_me]

Racing : le passé est liquidé

On n’entendra plus parler de Jafar Hilali et de sa phalange londonienne, du moins directement au club : cet après-midi, le Tribunal de Grande Instance de Strasbourg a en effet choisi de rompre définitivement avec le passé en liquidant la SASP Racing (Société Anonyme Sportive Professionnelle). La voie est désormais libre pour l’investisseur haut-rhinois Frédéric Sitterlé.

Comme prévu, la 1re chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg, qui s’est réunie durant une heure et demie ce matin, vient d’officialiser il y a quelques minutes la liquidation de la SASP Racing-Club de Strasbourg. La rupture avec l’ère Jafar Hilali est ainsi définitive. L’association support RCS reprend les rênes du club, en attendant la création prochaine d’une nouvelle SASP par l’investisseur Frédéric Sitterlé.

Le tribunal a reconnu ce matin « la qualité de l’offre de M. Sitterlé », comme le soulignait à la sortie de l’audience d’une heure et demie l’administrateur judiciaire Claude-Maxime Weil. « Il a aussi pris acte que le dossier présenté par Thomas Fritz (Ndlr : le supporter qui a racheté pour un euro symbolique la holding de tutelle Racing Investissements à l’ancien propriétaire londonien) était une non-offre. »

Le TGI a également considéré que la liquidation était préférable à un plan de cession, compte tenu du fait que deux inconnues subsistent à ce jour : un, la Fédération n’a toujours pas confirmé dans quel championnat jouera le RCS cette saison, même si tout le monde sait qu’elle validera ce mercredi son engagement en CFA 2 ; deux, une partie de la copie présentée par F. Sitterlé devra être logiquement revue. « Pour une raison simple », explique C.-M. Weil, « les engagements que certains partenaires avaient pris, dont la Ville et la Communauté Urbaine de Strasbourg, s’appliquaient à un redémarrage en CFA. Ils vont devoir être remis à plat. Alain Fontanel (adjoint aux finances de la Ville de Strasbourg) a d’ailleurs admis que si Ville et CUS soutiennent le projet de Frédéric Sitterlé, la manière dont ce soutien sera mis en œuvre va devoir être réétudié. »

[télésupporteur]

avant le passage devant la DNCG, nous avions :
une équipe en national, la deuxième en CFA
si nous avions déposé le bilan avant ce passage, dépôt de bilan transformé en liquidation, le racing aurait été rétrogradé en CFA
il me semble que l'incompétence et l'imprévoyance continuent d'exister au racing

[argueti]

http://sport.francetv.fr/stade2/?page=r ... rticle=383

[télésupporteur]

je retiens de cette vidéo que le dalmatien filmé est moins beau que le mien

[silex57]

avant le passage devant la DNCG, nous avions :
une équipe en national, la deuxième en CFA
si nous avions déposé le bilan avant ce passage, dépôt de bilan transformé en liquidation, le racing aurait été rétrogradé en CFA
il me semble que l'incompétence et l'imprévoyance continuent d'exister au racing

Je ne suis sur que ça soit aussi simple ...

[argueti]

Retour vers le futur

En liquidant hier après-midi la SASP (1) Racing avec effet immédiat, La 1 re chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg a tiré un trait définitif sur le passé récent peu glorieux du RCS. Le club peut désormais entamer sa reconstruction. L’investisseur haut-rhinois Frédéric Sitterlé en sera le maître d’œuvre.

Quand on est à court de liquidités, on court immanquablement à la liquidation. Ainsi pourrait se résumer la triste fin du Racing-Club de Strasbourg professionnel. Hier après-midi, peu avant 16h, la 1 re chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance a enterré de façon brutale, mais attendue, le professionnalisme au RCS, vieux de 78 ans. Elle a prononcé la liquidation pure et simple de l’actuelle SASP.

La présidente Martine Rivet avait, dans la matinée, auditionné tous les acteurs du dossier, du président de l’association support RCS Patrick Spielmann à l’adjoint strasbourgeois aux finances Alain Fontanel, en passant par le représentant du personnel Eric Moerckel et les deux candidats à la reprise, le propriétaire supporter Thomas Fritz (2) et le seul candidat vraiment sérieux, l’homme d’affaires haut-rhinois Frédéric Sitterlé. « La présidente a signifié à M. Fritz que son offre n’en était pas une et que juridiquement, il n’était pas autorisé à racheter le club, puisqu’il était actionnaire de la société en faillite », expose Claude-Maxime Weil, l’administrateur judiciaire nommé le 18 juillet, « Or, un plan de reprise ne peut être porté que par quelqu’un d’extérieur. Elle a en revanche salué la qualité de l’offre de M. Sitterlé, formulée à l’origine pour un redémarrage en CFA. Comme le club va repartir en CFA 2, ce projet ne s’inscrit plus dans la même stratégie. Elle a donc préféré prononcer la liquidation. »

Sur le fond, cette décision couperet ne change rien. Au contraire. « Il n’y a désormais plus aucun lien entre l’ancienne SASP et la nouvelle que Frédéric Sitterlé va créer ces prochains jours », pointe C.-M. Weil.

Comme prévu, l’investisseur de Blodelsheim va donc racheter pour 156 000 euros les derniers actifs du club : la marque RCS et le mobilier des bureaux. Il pourra ensuite compter sur le soutien de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg, lequel devra être redéfini, puisque le RCS repartira dès ce samedi (19h) à Forbach en CFA 2 et non en CFA. La Fédération doit en effet valider ce mercredi l’engagement du RCS au 5 e niveau national (3). « Le tribunal a estimé qu’avec Frédéric Sitterlé, les conditions pour la reconstruction étaient là », souligne Alain Fontanel, « mais un énorme sentiment de gâchis prédomine. Un club plus que centenaire, qui a connu le plus haut niveau français, voire européen, se retrouve aujourd’hui avec deux équipes engagées en CFA 2 et DH, alors qu’il y a quelques semaines encore, elles étaient aux portes de la L2 et du CFA. Mais un grand espoir vient de se faire jour. Si le RCS sera toujours dépendant des aléas sportifs, il est désormais débarrassé des présidents successifs qui l’ont amené tout en bas. Dès cette semaine, le maire Roland Ries va recevoir Frédéric Sitterlé et les partenaires du club. »

Ainsi, comme le met en lumière le futur propriétaire, le Racing « tourne-t-il une page et remet-il les compteurs à zéro. » Et l’entrepreneur de Blodelsheim de répéter que « la reconstruction a déjà démarré, avec mon soutien à l’association depuis plusieurs semaines. Aujourd’hui, le club est dans la difficulté et c’est maintenant qu’il a besoin de solidarité, de soutien, de la part des collectivités et du public. Le premier match à domicile aura lieu le samedi 3 septembre à 18h30 à la Meinau contre l’AS Illzach-Modenheim. Il est vraiment important que tout le monde, tant haut-rhinois que bas-rhinois, y vienne pour en faire la grande fête du football alsacien. »

Une fête à laquelle sera sans doute associée la gent féminine, puisqu’en lever de rideau devrait avoir lieu à 16h le match de gala de Division 1 entre les filles de Vendenheim et le champion d’Europe Lyon. Après un été en chute libre, le foot remonte peu à peu la pente du côté de la Meinau.

(1) Société Anonyme Sportive Professionnelle.
(2) Il avait racheté début juillet pour un euro symbolique la holding de tutelle Racing Investissements à l’ancien actionnaire majoritaire Jafar Hilali.
(3) Dans l’absolu, la FFF peut toujours condamner le Racing à la DH. Mais en demandant sa rétrogradation volontaire en CFA 2, le club bas-rhinois lui a signifié sa volonté de faire table rase du passé et de reconstruire sur des bases saines.

« Nous avons été ballottés »

Secrétaire du comité d’entreprise du RCS, le kiné Eric Moerckel s’est exprimé avec des mots lourds de sens hier matin au TGI, alors que la dernière vague de licenciements a commencé en fin de semaine passée : « J’ai remercié les personnes présentes depuis cinq semaines aux côtés du personnel, comme Me Weil. Ça nous a fait du bien de discuter de notre avenir avec des gens sérieux et compétents, ce qui n’avait plus été le cas depuis longtemps. Nous, salariés, avons été ballottés par des propriétaires et dirigeants successifs qui n’ont pas été à la hauteur de leur tâche. M. Sitterlé a rencontré deux fois les employés. Il a montré de l’écoute, de l’honnêteté et son envie de faire vraiment quelque chose. Il nous a fait très bonne impression et les salariés ont adhéré à son discours. Quant à Thomas Fritz, nous désapprouvons son projet. Parce que ce n’est pas avec des considérations philosophiques, aussi belles soient-elles, qu’on gagne des matches, ni qu’on fait vivre un club et son personnel. »

LA PHRASE

« Thomas Fritz a investi un premier euro symbolique pour racheter le club. Mais il n’avait pas le deuxième en poche pour le financer. » D’Eric Moerckel, le secrétaire du comité d’entreprise du Racing hier au TGI de Strasbourg à propos du supporter propriétaire dépositaire d’un projet de reprise du club écarté par la 1re chambre commerciale.

Stéphane Godin

[PoY]

Comme prévu, l’investisseur de Blodelsheim va donc racheter pour 156 000 euros les derniers actifs du club : la marque RCS et le mobilier des bureaux.

Elle n'appartient pas à l'Omnisport ? puisqu'on a pas payé la dernière "semestrialité" ?

[argueti]

Faudrait demander confirmation à Thomas mais c'est réglé cette histoire

[Its_me]

Je ne sais pas pour vous mais y'a un truc qui me choque là dedans :

« La présidente a signifié à M. Fritz [...] qu'il n’était pas autorisé à racheter le club, puisqu’il était actionnaire de la société en faillite », expose Claude-Maxime Weil

L'offre de Thomas Fritz étant "irrecevable", il ne restait que celle de Sitterlé mais elle n'en était pas une non plus puisque prévue pour du CFA. Pourquoi avoir perdu autant de temps dans ce cas ?

Je remarque aussi cette phrase de Moerkel :

M. Sitterlé a rencontré deux fois les employés. Il a montré de l’écoute, de l’honnêteté et son envie de faire vraiment quelque chose.

Et qui d'un autre côté refusait de s'entretenir avec Thomas ...

Quoiqu'il en soit j'aime pas du tout le portrait de Sitterlé qui est tiré actuellement par toute la presse qui le montre comme "LE SAUVEUR" et comme un homme limite parfait pour rebâtir le club.

[NéRiK]

T'inquietes pas moi non plus.

Magouille à plein nez chez ce Sitterlé, pareil au niveau de la ville... Je demande à voir, mais j'ai pas du tout confiance. J'ai pas l'impression qu'on reparte vraiment sur des bases plus saines...