[Ex] Wason Libardo Rentería Cuesta

[NéRiK]

il manquait de l'envie

Tu l'as vu sprinter pour chercher le ballon en touche D'ailleurs sur le peu de ballons touchés, il les a plutot bien négocié en en perdant pratiquement aucun.

[télésupporteur]

de la même façon le titulariser d'emblée face à  lyon ne m'aurait pas paru plus logique

[silex57]

C'est clairement un choix étonnant de Furlan si Renteria était en pleine forme !

[télésupporteur]

pour moi ce choix me paraissait normal
de même que je le vois très bien titulaire face à  rennes

[argueti]

Quel showman

[NéRiK]

Pourquoi il a fait quoi?

[Pinon]

Made in Colombie

Meilleur buteur du Racing avec six réalisations au compteur, le Colombien Wason Renteria est aussi réservé dans la vie que fantasque sur un terrain. Rencontre avant la venue de Nancy à  la Meinau.

Strasbourg - Rennes, 66e minute de jeu. Lancé par Alvaro Santos côté droit, Wason Renteria jette un oeil sur une défense rennaise éparpillée, puis fonce vers la surface de réparation. D'un piqué astucieux du droit, il trompe Pouplin pour le deuxième but strasbourgeois, celui qui scelle la victoire des Bleus à  la Meinau.
Un but à  l'image du joueur colombien, audacieux et un poil fantasque. Un joueur capable de mettre une volée dans la lucarne, puis de tapoter les fesses de M. Poulat qui vient de lui mettre un carton jaune.

« Marquer des buts pour avoir ma place sur le terrain quand je retourne à  Porto »

Reste qu'en 14 matchs disputés pour le RCS, Wason Libardo Renteria Cuesta, natif de Quibdo - ville aurifère de Colombie située dans la région du Chocos - a marqué six buts. Et la chanson, composée pour lui par des fans brésiliens après un passage remarqué à  l'Internacional Porto Alegre, tourne désormais en boucle dans les travées de la Meinau.
Un bilan qui satisfait l'attaquant colombien qui répète* : « Je suis très content de remplir mon contrat ». « Une mission » qui se résume « à  jouer et marquer des buts pour avoir ma place sur le terrain quand je retourne à  Porto ».
Difficile de lui arracher plus. Car Renteria est aussi timide en interview qu'extraverti sur un terrain. A Porto Alegre, il dansait après chaque but, en sortant de son short une pipe et un foulard rouge, symboles du club brésilien. A Strasbourg, il danse toujours, mais sans rien sortir de son short. Parce qu'« ici, je n'ai pas encore vu quels sont les symboles du club », explique-t-il le plus sérieusement du monde.

« Metz ? Classico ? »

Et quand on lui raconte que les pas de « ruque raque » esquissés sous le nez de la Horda Frénétika de Metz ont servi de détonateur aux incidents de Saint-Symphorien, il semble surpris. « Metz ? Classico ? ». Un peu oui. Mais lui n'a rien remarqué de spécial. Alors il hausse les épaules, sourit à  moitié et rappelle simplement que « marquer est un tel bonheur que j'ai besoin de l'exprimer ».
Mais son visage se referme quand on lui parle du banc de touche. « A Lyon (NDLR : où il est entré en cours de match), j'étais vexé et fâché. Du coup après, quand je monte sur le terrain, je veux prouver à  l'entraîneur qu'il a eu tort », souligne le Colombien. Pourtant, il ne dit que du bien de Jean-Marc Furlan. « Il est beaucoup derrière moi, mais c'est parce qu'il veille à  ma préparation physique, qu'il veut tirer le meilleur », lance Renteria de manière très diplomatique.
Pour le coach des ciel et blanc, l'affaire est parfois moins limpide. « Il faut qu'il soit vexé pour s'arracher vraiment. Et c'est le genre de joueur qui peut être énervant, expliquait Furlan au courant de l'été. Tu le fais débuter, ensuite il ne fait rien pendant plus d'une heure et au moment où tu veux le sortir, il claque un but ».
A l'entraînement, le Colombien est capable de ne pas cadrer une frappe de la semaine. Mais lors d'un match, il peut aussi relancer ses troupes à  lui tout seul, comme face au PSG lorsqu'il a réduit le score d'un boulet de canon.

« Petit-déjeune, déjeune et dîne football »

Wason Renteria est comme ça. Un peu artiste, souvent inconstant, parfois génial tout en étant nonchalant. Lui qui « petit déjeune, déjeune et dîne football » en se gavant de rencontres devant sa télé ne perd pas de vue qu'il n'est que de passage en Alsace. Ensuite, il retournera au Portugal. Même si à  Strasbourg, il a finalement réussi à  trouver le plus important : un magasin où se vendent des haricots rouges made in Colombie. De quoi tenir jusqu'en juin...

* tous les propos de Wason Renteria ont été traduits par Mauricio Pedrasa

[Pinon]

Il fait danser les défenses

Le Colombien Wason Renteria, qui a trouvé six fois le chemin des filets adverses en Ligue 1, célèbre ses buts avec une danse toute personnelle, le « ruke rake ». Portrait d'un personnage souvent en décalage, sur et en dehors du terrain.

Jean-Marc Furlan a réussi son coup. Pour piquer Wason Renteria dans son amour propre, l'entraîneur strasbourgeois avait choisi de le laisser sur le banc à  Lyon pour la deuxième fois consécutive, après Valenciennes. Résultat : l'avant-centre prêté cette saison par le FC Porto – sans option d'achat - s'est montré sous son meilleur jour le samedi suivant face à  Rennes. Auteur de son 6e but, il a surtout abattu un travail défensif dont il n'est guère friand d'ordinaire.
J.-M. Furlan, qui ne lui passe rien, mais n'en reste pas moins son plus fervent défenseur au sein d'un staff qui lui reproche son manque d'implication, plaisante souvent sur son attitude typiquement sud-américaine. « Parfois, rien que de le regarder, j'attrape des sueurs. Un grand club qui viendrait le voir sur une semaine d'entraînement ne le recruterait jamais. Si je le laissais faire, il danserait tout le temps la samba.»
Aussi discret dans la vie qu'exubérant sur le terrain, le Colombien n'a guère goûté son séjour sur le banc. « J'étais en colère. Ça m'a vexé et contre Rennes, j'ai voulu montrer que je méritais de jouer. » Furlan a visé juste. CQFD.
En fait de samba, Renteria est un adepte du « ruke rake », danse qu'il a inventée et avec laquelle il célèbre ses buts. « Dans la vie, je suis très timide, mais sur le terrain, ce doit être la fête. C'est ma façon d'exprimer ma joie quand je marque. »
Ce « ruke rake » a fait de lui une star à  l'Internacional Porto Alegre. Des clips et une chanson lui sont dédiés. A chaque but sous les couleurs du club brésilien, l'enfant de Quibdo, dans la province du Choco (proche du Panama), extrayait de son short une pipe et un bonnet, les emblèmes de « l'Inter ». « Parce que c'était symbolique. Je n'ai pas encore trouvé ce qui symbolise le Racing. Mais si on me propose quelque chose, j'y réfléchirai.»
On doute qu'il lui soit aisé d'extirper une cigogne de son caleçon. Renteria se contente donc de danser et de faire valser les défenses, comme contre Auxerre ou à  Metz. Il profite ainsi de l'instant présent, car il sait qu'il ne s'éternisera pas en Alsace. Sa cote - entre 5 et 10 millions d'euros - est inaccessible au Racing. Ce statut d'intérimaire explique sans doute ses progrès – très – limités en français. Et, de fait, cette distance qu'accentue encore sa timidité. Pour s'intégrer, il a toutefois trouvé dans le groupe des relais naturels : les Brésiliens Alvaro Santos et Rodrigo, mais aussi Manuel Dos Santos, ex-joueur du Benfica Lisbonne.

« J'ai douté de mon adaptation »

Avec l'arrivée récente de son père en Alsace, puis celle programmée en janvier de sa mère et de sa petite amie, l'international colombien prend peu à  peu ses marques, après avoir traversé quelques moments de solitude. Y compris sur le terrain. « Je ne pensais pas que le niveau était aussi élevé en France. J'ai douté de mon adaptation. D'autant que le climat est très dur. Le Choco est une des régions les plus chaudes de Colombie, avec un climat tropical. Mais je suis heureux d'être à  Strasbourg. Depuis mon arrivée à  Porto en janvier, je n'avais guère de perspectives. J'ai demandé à  être prêté, parce que je voulais jouer. J'ai sauté sur l'offre du Racing, même si je venais dans un club moins huppé. Mon passage ici est un investissement en prévision de mon retour à  Porto. »
De passage, Renteria assure se sentir concerné par l'avenir du RCS. « J'ai marqué six buts et je ne me fixe pas d'objectif. Seulement de marquer encore et d'aider l'équipe. »
Le danseur de « ruke rake » a sûrement encore quelques tours de passe-passe dans son bonnet.

[urotsukidogi]

Je me répète mais Dieu que c'est chiant de se dire qu'on va le perdre quoi qu'il arrive en fin de saison....
Et surtout par qui on va le remplacer????

[Kriskool]

Une nouvelle perle de Porto