DNA a écrit :La machine est lancée
Le Racing s'est largement imposé, hier soir, aux dépens d'une équipe toulousaine complètement dépassée. Une première victoire à  l'extérieur pleine de promesses pour les Strasbourgeois, désormais 5es de cette Ligue 1.
« On est heureux », lance Jean-Marc Furlan à  peine entré dans la salle de presse, à  l'issue du match face à  Toulouse. Et heureux, le coach peut l'être. Car hier soir, le Racing a tout simplement confirmé sa bonne forme du moment.
 Mercredi soir, à  la Meinau, les grincheux ont argué que ce n'était qu'Auxerre, dernier du championnat, qui venait s'attaquer au RCS et que la victoire était somme toute logique.
 Au Stadium de Toulouse, face à  une équipe qui a tout de même joué le tour préliminaire de la Ligue des champions, les Strasbourgeois s'attendaient forcément à  un tout autre accueil. Et espéraient, au mieux, « contenir cette équipe pour ramener au moins un point », comme l'a répété Yacine Abdessadki à  l'issue du match.
 Et le premier quart d'heure semblait confirmer que le TFC, malgré sa défaite de mercredi et malgré une défense décimée, était un cran au-dessus d'un RCS tout juste promu en L 1. Elmander, véritable casse-tête défensif et Gignac, toujours aussi vif, ont rapidement fait passer le frisson dans les travées toulousaines, bien aidés par Emana et Battles.
 Mais après ces quinze minutes de pressing, le RCS a sorti la tête de l'eau. Et il n'a fallu qu'une occasion nette au Racing pour ouvrir le score. Une passe lumineuse d'Abdessadki pour Mouloungui, étrangement seul au deuxième poteau, et voilà  que les Strasbourgeois mènent 1-0 dans un Stadium stupéfait.
 LE TFC réagit alors, mais de manière brouillonne, et il faut un cafouillage de la défense strasbourgeoise pour que les hommes d'Elie Baup recollent au score. Une égalisation qui a le don de redonner le moral aux troupes locales qui multiplient les offensives.
 Insuffisant pour troubler une équipe alsacienne qui a trouvé le bon tempo en milieu de terrain et qui peut, une nouvelle fois, compter sur une paire Bellaïd/Paisley de bonne facture. Sans oublier Stéphane Cassard, toujours aussi précieux dans ses buts.
 « On savait que les Toulousains avaient eu un match difficile face à  Liverpool et on voulait en profiter. On a su ouvrir le score, puis réagir après l'égalisation », souligne un Abdessadki étincelant pour son retour au Stadium.
 Car après la pause, alors que tous les spectateurs attendent en vain une réaction toulousaine, ce sont les Strasbourgeois qui enfoncent le clou et se montrent d'emblée dangereux. Mouloungui écoeure son vis-à -vis Sirieix et son match se transforme en une promenade de santé sur son côté gauche. Et c'est très logiquement qu'il offre deux centres décisifs, quasiment similaires, à  Fanchone puis Gameiro.
 « Ce 3e but nous a mis à  l'abri. On a essayé de les contrer et ça a marché, notamment grâce à  des entrées décisives », poursuit Abdessadki. Notamment celle de Gameiro, véritable joker de luxe, qui a inscrit hier son 2e but de la semaine alors qu'il n'a même pas disputé une mi-temps entière en championnat.
 Quant à  James Fanchone, auteur d'un très bon match dans son couloir droit, il a lui aussi ouvert son compteur. « Je suis très content d'avoir marqué parce que je viens d'arriver, explique-t-il, mais ce qui est surtout important, c'est que les points pris ne sont plus à  prendre ».
 Et à  ceux qui voient déjà  le Racing plus beau et plus haut qu'il n'est, James Fanchone rappelle qu'il ne faut pas « s'enflammer » et que la saison est encore longue. « On va déjà  essayer d'assurer le maintien le plus vite possible », poursuit le milieu offensif, prudent.
 « Je savoure et ça me rassure beaucoup, parce qu'il y avait beaucoup d'inquiétude et d'anxiété avant ce match. Cette victoire va nous permettre de travailler plus sereinement », souligne encore Jean-Marc Furlan. Forcément, avec 7 points engrangés en 4 matchs et une belle 5e place au classement, le Racing peut être serein. Et peut commencer à  rêver à  mieux que cette « belle 17e place » que Furlan chérit tellement.
Ca m'énerve un peu de lire "5ème place" partout, on est loin d'être 5ème avec le nombre d'équipes qui n'a pas encore ses 4matchs, et surtout cela ne veut rien dire après 4jours, où 1 point compte pour 3ou4places ...
DNA a écrit :Mouloungui a mis le feu
Les Strasbourgeois ont su faire le dos rond quand il fallait et profiter en seconde période des brèches qui se sont ouvertes en contre, grâce notamment à  un Mouloungui inarrêtable.
CASSARD (). Après un premier quart-d'heure difficile, en raison de deux mésententes qui auraient pu se finir en « boulettes » (avec Lacour, puis Bellaïd), le portier strasbourgeois a évité le pire à  son équipe juste avant la mi-temps, lorsqu'il s'interpose dans les pieds d'Elmander (45e), ou encore en toute fin de match, sur un tir en puissance du même Suédois (90e).
LACOUR (). Pour ce qui sera peut-être son dernier match dans le couloir droit (Szelesi étant attendu en milieu de semaine), le capitaine strasbourgeois avait fort à  faire face à  Gignac. Du coup, il n'a pas hésité à  balancer dans les tribunes quand le péril se faisait trop proche. Sérieux.
BELLAID (). Tout comme son compère Paisley, il a fait preuve de fébrilité, notamment dans les balles aériennes venues de loin. Pour le reste, comme lors des duels, il a fait son boulot proprement et a limité les fautes. Comme lors de ce tacle dans la surface, superbe, face à  Elmander parti seul en contre (80e). Plus que correct.
PAISLEY (). Le roc de la défense strasbourgeoise a mis quelques minutes à  se mettre dans le match et a eu bien du mal à  empêcher Elmander de s'infiltrer dans les intervalles en première mi-temps. Du mieux en seconde période, où il a paré au plus pressé.
DOS SANTOS (). Revenu après sa suspension, le défenseur latéral a tenu la baraque sereinement, même s'il a parfois été pris de vitesse par Paulo Cesar. Sort notamment une balle de but d'Elmander sur sa ligne en toute fin de rencontre (83e).
RODRIGO (). Rapidement touché à  la cuisse (35e), Rodrigo a une nouvelle fois imposé son physique, cette fois face à  Emana, qui avait du répondant. A cruellement manqué lors de l'égalisation toulousaine, puisqu'il se faisait soigner sur le bord du terrain. En bref, c'est l'indispensable régulateur au milieu de terrain.
COHADE (). Lui aussi a fait preuve de fébrilité en début de rencontre. S'est ensuite remis dans le bon sens de la marche, grâce à  un tir qui n'est pas passé loin des cages de Douchez (32e). Et comme à  son habitude, il a su apporter sa hargne en défense quand il le fallait.
FANCHONE (). Dangereux d'emblée, grâce à  un centre qui aurait mérité mieux, Fanchone a été le plus incisif des Strasbourgeois en début de rencontre et a souvent pris le dessus sur Mathieu. A été récompensé de ses efforts par un but plein d'opportunisme en deuxième mi-temps. Remplacé par MATHLOUTHI (87e).
ABDESSADKI (). Après la passe décisive offerte à  Renteria mercredi, le feu follet strasbourgeois en a offert une nouvelle, cette fois à  Mouloungui, pour l'ouverture du score. Même s'il n'a pas été ménagé par Battles, il a de nouveau démontré qu'il était tout simplement indispensable.
MOULOUNGUI (). Peu en vue durant 15 minutes, le Gabonais a ensuite mis Sirieix au supplice sur son côté gauche. Et après Renteria et Gameiro, il a lui aussi ouvert son compteur but sur son premier tir du match (20e). A ensuite donné une passe décisive à  Fanchone (53e) et une autre à  Gameiro (70e). On lui reproche souvent de trop en faire, hier soir, il s'est tout simplement montré énorme.
RENTERIA (). Le Colombien a beaucoup perturbé la paire Cetto/Ilunga il est vrai peu en jambes. Et a tenté deux, trois tirs en pivot sans contrôle qui auraient mérité meilleur sort. Remplacé par GAMEIRO (,50e), qui a parfaitement rempli son rôle de joker en inscrivant le 3e but, celui du K.-O.