DNA a écrit :Revenus de nulle part 
Menés deux buts à  zéro au bout de vingt minutes de jeu, les Strasbourgeois ont su inverser la tendance. Mais ont tremblé jusqu'au bout face à  une très joueuse équipe de Niort. 
  
 
Capables du meilleur comme du pire. Cette phrase pourrait résumer le match du Racing hier soir à  Niort. Le pire, on l'a vu durant près de trente bonnes minutes.
 A l'image de son match à  Amiens, Strasbourg débute la partie d'une manière calamiteuse. Une défense qui prend l'eau de toutes parts, une construction offensive inexistante... et des Chamois montés sur piles, qui font feu de tout bois.
 A l'arrivée, deux buts sont logiquement encaissés par une équipe strasbourgeoise qui semble jouer au ralenti face à  la vivacité des Niortais. Fradin, Gonzalez et Rivière jouent à  fond leur chance et passent comme dans du beurre. Au point que les Niortais, qui jouent en contre-attaque, semblent irrésistibles.
 Le Racing, pris à  la gorge, panique complètement, à  l'image d'un Ekobo hésitant et d'un Loué complètement perdu dans un rôle inhabituel de milieu récupérateur, en trident avec Lacour et Cohade.
Un Abdessadki des grands soirs
 Le Racing balbutie son football, le spectre picard au-dessus de la tête et après le deuxième but niortais, on se demande comment le RCS peut cette fois encore s'en sortir.
 Jusqu'à  cette 27e minute. 
Boka perd une - énième - balle chaude, à  l'entrée de la surface de réparation. Cassard, seul face à  Gonzalez, dégage son camp d'un superbe parade de la main. Ouf.
 Les Chamois Niortais ne le savent pas encore, mais ils ont peut être perdu là  l'occasion de tuer définitivement le match. Car après ces trente minutes d'enfer, ce sont les Strasbourgeois qui vont redresser la tête.
 Et s'ils ont pu compter sur Boka pour sauver la mise face à  Montpellier, les Racingmen ont cette fois eu droit à  un Abdessadki bien inspiré. La 
tête de Tum, déviée intelligemment sur le capitaine strasbourgeois, semble au départ anodine. Le petit Marocain la transforme en or. Coincé au milieu de trois défenseurs, il lâche une volée superbe qui cloue Klein sur sa ligne. De quoi redonner espoir au camp strasbourgeois.
« L'équipe a fait un gros match et a su rester soudée »
 Puis Ekobo arrache une égalisation un peu chanceuse, qui fait se lever tout le banc strasbourgeois à  l'issue d'une première mi-temps de folie.
 Mais si le Racing est reparti avec un précieux point de la Venise Verte - bucolique surnom donné au stade René Gaillard - il le doit surtout à  un énorme Stéphane Cassard, auteur de deux parades décisives. Un Cassard qui n'a pas tremblé face au malheureux David Bouard, à  la 80e, lorsqu'il arrête un penalty qui aurait sans conteste été décisif.
 « On peut dire un grand merci à  Stéphane », reconnaît un Jean-Pierre Papin radieux à  l'issue de ce match nul. Autre élément de satisfaction : un collectif qui commence enfin à  prendre forme. « Les automatismes arrivent tranquillement. L'équipe a fait un gros match et a su rester soudée après avoir été menée deux à  zéro », ajoute l'entraîneur des ciel et blanc.
 « 
Tout le groupe voulait repartir avec un point », ajoute JPP. C'est fait. Et pour une fois, avec la manière.