Nouveaux Actionnaires ?

[argueti]

J'ai appris hier qu'en fait Fontenla n'avait pas pensé à mettre dans le rachat à Ginestet une clause de prise en compte du passif : en clair, les affaires Chilavert & Co c'est pour la gueule du Racing aujourd'hui, et c'est là que les actionnaires appuient ...

[Keating]

Pas d’accord en vue

Si la rencontre entre les propriétaires du RCS et le pool de repreneurs alsaciens s’est déroulée dans un climat courtois hier à Paris, le processus de cession n’a pas connu d’avancée significative. Les deux positions restent très éloignées.

« Arbitre » des négociations en cours depuis deux mois entre les nouveaux patrons du RCS et les candidats alsaciens à sa reprise, le tout frais président Luc Dayan a, comme prévu, assisté à la réunion programmée hier à Paris. D’un côté de la table, Jafar Hilali et Olivier Kachkach, président et représentant de la société Carousel Finance, actionnaire minoritaire (15 %) partenaire du propriétaire Alain Fontenla. De l’autre, Henri Ancel, le médiateur nommé par la Ville, Léonard Specht, porte-parole des minoritaires alsaciens, et Frédéric Sitterlé, émissaire des nouveaux investisseurs régionaux candidats au rachat.

Objet du rendez-vous : l’éventuelle cession d’un Racing englué depuis trois mois et l’arrivée de Fontenla dans la plus grave crise de son histoire plus que centenaire. Faut-il rappeler que le club a été placé sous recrutement contrôlé lors du mercato d’hiver et menacé d’exclusion de tout championnat, faits sans précédent ?

« Rien n’est simple et d’ailleurs, il n’y a pas eu d’accord de principe », témoigne Dayan, mandaté par Hilali et Kachkach pour s’exprimer en leur nom, « mais au moins sommes-nous sortis d’un contexte passionnel. Chacun connaît très précisément les données du problème. J’ignore ce sur quoi ça va déboucher. »

Très précisément ? C’est vite dit. Jafar Hilali, qui rencontrera aujourd’hui le président de la LFP Frédéric Thiriez pour tenter de pacifier ses relations avec la Ligue, a dévoilé ses desseins : il souhaite racheter ses 85 % à Fontenla, à condition de pouvoir s’appuyer sur un partenariat avec les régionaux. Il garderait ainsi le contrôle du club. « Voilà pour les grandes lignes », commente Henri Ancel, « Il nous fera ce vendredi une offre chiffrée que je soumettrai aux minoritaires et investisseurs régionaux samedi lors d’une réunion à Strasbourg. Il veut mettre en place un pacte d’actionnaires qui permettrait aux Alsaciens de disposer d’un droit de préemption, pour un rachat à moyen ou long terme. Hilali cherche une solution, mais celle qu’il préconise n’est pas souhaitée par les régionaux dont la mairie suivra la position. »

De fait, Léo Specht et Fred Sitterlé n’ont pas cédé un pouce de terrain hier, militant plus que jamais pour une reprise à 100 %. « Si l’offre de Hilali est aussi rejetée par les autres, nous ferons une contre-proposition à prendre ou à laisser. Mais pour le bien du club, ça ne doit plus durer 107 ans », insiste un Ancel désireux « d’éviter le clash auquel personne n’a intérêt » et d’entretenir « le ton très courtois » des discussions d’hier.

D’autant moins évident que les deux positions ne se sont pas rapprochées d’un centimètre ce jeudi, comme le suggère un Sitterlé toujours aussi ferme. « Léonard Specht a très bien résumé dans L’Alsace (notre édition de mercredi) la position inchangée de notre groupe : nous sommes tous unis. En fait, notre proposition a déjà été faite. Elle ne varie pas. Nous voulons un rachat à 100 %. Hilali, Kachkach et Fontenla ont les clefs. Soit ils trouvent une solution honorable pour tout le monde, soit ils devront assumer la suite. Dans ce cas, ils vont droit dans le mur. Ils en porteront la responsabilité. »

[PoY]

la plus grave crise de son histoire plus que centenaire.

Ah bon ? et pourquoi ? Simplement parce que les locaux n'ont pas la mainmise sur le club ?

Faut-il rappeler que le club a été placé sous recrutement contrôlé lors du mercato d’hiver et menacé d’exclusion de tout championnat, faits sans précédent ?

C'est vrai qu'entre le passage DNCG avec Ginestet et celui avec Fontela y'avait une grosse différence dans les comptes
Et qui dit que la ville n'a pas influencé (indirectement ou directement) la decision de la DNCG pour "faire peur" aux nouveaux actionnaires pour pouvoir reprendre le club ?

De fait, Léo Specht et Fred Sitterlé n’ont pas cédé un pouce de terrain hier, militant plus que jamais pour une reprise à 100 %.

Alors allongez les billets et faites pas chier bordel

[argueti]

Un fossé à combler

Si quelques protagonistes essentiels dans le projet de reprise du club strasbourgeois se sont bien rencontrés hier, leurs positions semblent encore fort éloignées. Les propositions écrites transmises dans les prochaines heures permettront-elles d'y voir plus clair ? Pas sûr.

Le 4e président de la saison strasbourgeois est habituellement plus loquace. Hier soir, il s'en est tenu à une communication fort sibylline. « C'était une réunion avec des échanges longs, précis et transparents, a souligné Luc Dayan. Différents cas de figure ont été imaginés autour de la table. La journée de demain (ndlr : aujourd'hui) servira à transmettre les propositions. Et je crois que les actionnaires minoritaires vont faire le point samedi. »

« On ne sait pas comment ça va se terminer »

Point final ? Non, pas tout à fait, le chargé de mission promu président voilà une dizaine de jours, admet : « On ne sait pas comment ça va se terminer. » Volontiers positif en général, pourfendeur de la langue de bois en particulier, Dayan a peut-être opté pour la posture... présidentielle pour évoquer les échanges du jour. Il a surtout eu la confirmation que ses impressions récentes étaient les bonnes. Les mains dans le cambouis sur des dossiers de reprise à Lille, St-Étienne, Le Mans, Nice ou Nantes, le sauveteur-restructurateur considère le cas strasbourgeois comme le plus compliqué de son parcours. Et les positions révélées, à demi-mot hier, ne tendent pas à nourrir l'optimisme dans le processus en cours. La demi-douzaine de personnes convoquées pour une réunion à Paris était bel été bien présente (Jafar Hilali et Olivier Kachkach pour Carousel Finance, Luc Dayan, le président, Léonard Specht et Frédéric Sitterlé pour les investisseurs locaux et Henri Ancel, le médiateur désigné par la municipalité pour envisager un projet de reprise local). Mais les vues sur le proche avenir du club tendent à diverger. « Jafar Hilali est à la recherche d'une solution réfléchie, a apprécié Henri Ancel. Il a peut-être l'idée de reprendre à Alain Fontenla ses parts, mais en envisageant un accord préalable avec les locaux. » Or, ce dernier cas de figure n'est absolument pas à l'ordre du jour. Le partage du pouvoir est, jusqu'à présent, totalement exclu vu d'Alsace. Les quatre prêts à investir ou à réunir leurs forces (Egon Gindorf, Frédéric Sitterlé, Dominique Pignatelli et Robert Lohr) travaillent depuis plus de deux mois à une solution locale. Et détenir 100 % des rênes du Racing est un préalable à leur engagement. « On va continuer à tout faire pour éviter le clash, rassure néanmoins Ancel. Et on va étudier la proposition écrite de Carousel Finance, qui n'est pas prêt à lâcher la majorité. Elle devrait nous arriver demain (ndlr : aujourd'hui) ». Concrètement, une réorganisation capitalistique pourrait constituer un geste en provenance de Londres, où résident les principaux propriétaires du Racing aujourd'hui. Les trois niveaux de décision - Racing Investissement et EuroRacing sont les deux holding qui permettent de contrôler la SASP Racing - contribuent au brouillard et à la cacophonie qui entoure la marche du club.

Les locaux ne se contenteront pas de strapontins mieux valorisés

La disparition de l'un ou l'autre ne constitue toutefois pas la panacée. Ignorants des véritables relations tissées entre Alain Fontenla et Carousel Finance, qui soufflent tour à tour le chaud et le froid dans les différents échanges, les actionnaires minoritaires comme les investisseurs potentiels locaux ont avancé dans leur réflexion. Ils ne devraient pas contenter pas de strapontins mieux valorisés. « Il me semble que c'est l'optique du 100 % qui est privilégiée depuis quelques semaines, souligne Henri Ancel. Je suivrai l'option retenue par ceux qui investissent ». Une réunion entre locaux est donc prévue samedi pour analyser la proposition de Jafar Hilali et Carousel Finance. Une contre-proposition suivra assurément, pour le début de la semaine prochaine. Question gros sous, les positions devraient pouvoir se rapprocher. « Carousel Finance est peut-être en mesure d'inciter Alain Fontenla à voir ses exigences financières à la baisse (ndlr : le principal propriétaire envisage la vente du club pour 5,5 millions d'euros) quand je vais tenter de bonifier la proposition locale» (ndlr : de l'ordre de 4,6 millions, conclut Ancel. Un petit million d'euros continue de séparer les deux camps. Ce matin, néanmoins, il s'apparente à une paille entre les intentions des uns de ne pas complètement quitter la scène et la volonté des autres de ne pas payer pour un pouvoir partagé. La glace est assurément brisée. Elle a laissé, pour l'heure, la place à un fossé conséquent.

François Namur

Soyons patient ils ont la capacité de racheter et d'ouvrir plus large pour investir pour la saison prochaine mais pour le moment ça bloque sur qui payera les affaires à la con Chilavert, Gress, etc ...

[argueti]

L'ultime round

Les négociations autour du rachat du club par les investisseurs locaux sont entrées dans l'ultime round, selon Henri Ancel. Depuis hier, tous les "Londoniens" - y compris Alain Fontenla, donc - seraient vendeurs. A l'issue de la réunion qui s'est tenue jeudi à Paris entre les protagonistes de cet épineux dossier, Henri Ancel devait en théorie réceptionner hier une offre de la part de Carousel Finance. Celle-ci n'est jamais arrivée.

« Je crois qu'ils ont senti que nous étions assez réservés par rapport à leurs exigences, explique le porte-parole des Alsaciens. Du coup, ils n'ont pas formulé d'offre, mais en attendent une de notre part. En ce qui nous concerne, ce sera la dernière. Cela laisse en tout cas entendre qu'ils sont vendeurs à hauteur de 100%. Même Fontenla est donc prêt à céder ses parts. » Ce matin, la nouvelle donne sera étudiée par les actionnaires minoritaires, qui avaient prévu de se réunir pour évoquer l'offre des "Londoniens". « On ne va pas laisser traîner les choses, assure Ancel. Il s'agira de rédiger une lettre d'intentions dans la foulée. On ne va plus lâcher le morceau. » L'interminable feuilleton alsacien serait-il en passe de prendre fin ? Wait and see...

A marche forcée

L’entrevue sans concession qu’a accordée hier le président de la Ligue Frédéric Thiriez à Jafar Hilali a achevé de convaincre ce dernier de revendre le Racing en totalité au pool d’investisseurs alsaciens. Lesquels feront une nouvelle offre aujourd’hui.

Si Jafar Hilali, président de Carousel Finance (actionnaire minoritaire à 15 % aux côtés du propriétaire Alain Fontenla), voulait un signe tangible qu’il défend une cause perdue d’avance, c’est fait. Il l’a reçu hier matin du président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez. De vive voix et en pleine face.

Accompagné du président du Racing Luc Dayan et d’Olivier Kachkach (qui représente lui aussi Carousel), l’homme d’affaires, qui espérait pacifier ses relations avec la LFP, a déchanté. Même si les protagonistes de l’entrevue sont restés injoignables (Kachkach, Hilali) ou n’ont pas souhaité commenter (Dayan), le patron de la Ligue a tenu un discours sans ambiguïté. « Vous n’avez pas d’autre choix que de revendre aux Alsaciens », a d’entrée asséné un Thiriez qui entretient d’excellentes relations avec le maire de Strasbourg Roland Ries. Fermez le ban.

Le processus est lancé

De cet entretien aussi courtois que court, Hilali serait ressorti sonné et convaincu d’un départ devenu inéluctable. Une tendance confirmée en fin d’après-midi par Henri Ancel, le médiateur nommé par la Ville. La veille en réunion à Paris, Hilali avait proposé de racheter ses parts à Fontenla et de faire entrer les Alsaciens dans le tour de table, mais sans céder le contrôle du RCS. « Lui et les autres devaient nous chiffrer aujourd’hui (hier) une proposition pour un rachat partiel. Ils ont décidé de ne pas la formuler », dévoile Ancel. « Ils attendent au contraire que nous en fassions une, avant mardi semble-t-il (1), pour un rachat à 100 %. J’avais dit l’autre semaine en proposant de rembourser la somme versée pour le rachat à Philippe Ginestet (1,6 million) et leur compte courant (3 millions) que c’était ma dernière et meilleure offre et que les suivantes seraient moins élevées. Je vais réunir mes investisseurs ce samedi matin (2). C’est la première fois que Hilali et Fontenla parlent d’une revente totale, sans envisager d’autre solution. Les modalités de notre nouvelle offre et la marche à suivre seront décidées ce samedi. Mais pas question d’aller trop vite. »

Poussés vers la sortie par la mairie de Strasbourg, la LFP, les actionnaires minoritaires et les supporters ( « c’est une vente forcée », disait Dayan l’autre jeudi), Hilali et Fontenla auraient abandonné l’idée d’une plus-value de 910000 euros. Ils souhaiteraient désormais juste rentrer dans leurs frais (Ndlr : les missions rémunérées de L. Dayan, son adjoint Benoît Rousseau, l’expert comptable Bernard Barberi…). Une exigence encore à débattre.

À l’évidence, le processus de vente est entré dans sa phase terminale. Les propriétaires du Racing ne pouvaient indéfiniment lutter contre un environnement hostile. À persister à le croire ces derniers temps, ils se sont illusionnés.

(1) Ce mardi à 18 h doit se dérouler l’assemblée générale d’EuroRacing, l’une des holdings de tutelle du RCS qui doit désigner son nouveau président en lieu et place de Hervé Seck, démissionnaire.
(2) Absent physiquement, Frédéric Sitterlé sera présent en conférence téléphonique.

[supppourtjs]

A mon avis Thiriez leur à fait comprendre que si il ne laché pas, la LFP ne leur ferait aucun "cadeaux".

[PoY]

Et qui dit que la ville n'a pas influencé (indirectement ou directement) la decision de la DNCG pour "faire peur" aux nouveaux actionnaires pour pouvoir reprendre le club ?

« Vous n’avez pas d’autre choix que de revendre aux Alsaciens », a d’entrée asséné un Thiriez qui entretient d’excellentes relations avec le maire de Strasbourg Roland Ries.

Voila, tout est dit

Les locaux on interêt à réussir, parce que s'ils échouent, ils ne vaudront pas mieux que Ginestet ou Proisy

[fan_racing]

Les parts ont été cédées à 1.6 M et Fontenla a garanti 3 M en compte courant. Je ne vois pas pourquoi les repreneurs (locaux ou quels qu'ils soient) devraient dès lors casquer 900 000 € de plus pour le rachat

[silex57]

C'est ce qu'on appelle les affaires .... le vendeur est en position de force surtout quand l'acheteur dit partout qu'il veut acheter

[argueti]

Le vendeur n'était pas vendeur il y a encore quelques jours mais à force de constater que les portes se ferment partout et qu'il pourra jamais avancer, ça va bouger sans tout ça