[11/12] Le Fil Rouge

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fan_racing
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par fan_racing »

A part Hilali en personne je ne vois pas, sachant en plus que c'est le roi du mail ...
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par Tenor »

urotsukidogi a écrit :Mais c'est quoi ces mails avec "tu me manques déjà...." ils sont amoureux ou quoi?
Franchement c'est pas très normal, plausible voire sain cette histoire.
quand 2 financiers se rencontrent de quoi peuvent ils tenir comme conversation ?
lorsque le 1er a perdu la bataille, et que le second est sur la pente raide, de quelle stratégie peuvent-ils bien parler ?
on ne devient pas ami du jour au lendemain au point de se retrouver à Londres pour discuter de la pluie, du beau ou mauvais temps ???
il y a des questions que l'on a le droit de se poser non ??? :lol:
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par Tenor »

j'attends avec impatience l'interprétation de Hilali, personne des journaleux lui pose des questions :?:
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

Groupe UMP a écrit :3 propositions concrètes de Jean-Emmanuel ROBERT !

Situation juridique et financière du Racing Club de Strasbourg / Conseil Municipal du 20 février 2012

A l’issue de l’interpellation de Jean-Emmanuel Robert (texte à lire ici) voici les 3 propositions concrètes qu’il a formulées

Je souhaite vous faire à présent 3 propositions concrètes :

* Organiser une audition de monsieur Sitterle et de Patrick Spielmann par notre assemblée et les élus communautaires afin, comme nous avons eu l’occasion de le faire pour l’eurostadium, qu’ils nous présentent la situation réelle du club ainsi que leurs projets et surtout et qu’ils répondent à nos questions. La ville et la CUS étant les premiers financeurs, il ne me semblerait pas anormal que nous ayons une forme de droit de regard. Je souhaite notamment que monsieur Sitterle nous disent concrètement les griefs qu’il reproche à l’association. Dans la presse il lance des accusations très graves. Il parle de rémunérations indues ou de commissions touchées. Il met en cause des personnes du club sans les citer. Il doit nous fournir les preuves de ses affirmations car personnellement, avec le Racing, je ne m’appuierai plus que sur des actes concrets et certainement plus sur des paroles, bien mises en forme certes, mais jamais suivies d’effets !

* Demander à Monsieur Sitterle que la marque racing soit la propriété de la SASP ou de l’association si la SASP ne voit pas encore le jour puisque le droit permet un délai de 3 ans avant sa création. Pour que monsieur Sitterle ne soit pas perdant, la SASP ou l’association devrait naturellement la lui racheter pour 150 000 euros, sa mise de départ. Je me répète, il est en effet inconcevable que la marque racing soit dissociée du club. Seule la SASP ou l’association doit en avoir la propriété et cela, pour éviter des conflits futurs qui pourraient apparaitre le jour où monsieur Sitterle ne sera plus l’actionnaire majoritaire de la SASP et même avant.

* Conditionner les aides financières et logistiques de la Ville et de la CUS, à l’établissement d’une convention équilibrée et juste entre l’association et la SASP

Pour ma part, si les choses devait demeurer en l’état, si la marque racing ne devenait effectivement qu’un placement financier assurant une rente à vie, je me réserverais à l’avenir le droit de ne pas voter la moindre subvention pour le club car ce n’est pas le rôle des collectivités, de financer ce type de montage.
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par Tenor »

euh, monsieur Robert lirait les remarques des infosracing ???? :?:

ça ressemble fortement de ce que je disait :roll: :lol:
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

DNA a écrit :L’opposition veut une commission publique

Lors du conseil municipal du 20 février dernier, Jean-Emmanuel Robert a appelé de ses vœux une rencontre entre les élus de la ville de Strasbourg et de la CUS et les dirigeants du Racing, association et future SASP confondue. Le maire Roland Ries l’a programmée ce mardi « au sein d’une commission thématique municipale (présidée par Serge Oehler) et intitulée sport et culture », déplore le conseiller municipal d’opposition. Jean-Emmanuel Robert regrette en effet que le maire ait « attendu d’avoir placé son homme lige [Alain Fontanel, ndlr] à la présidence de l’association pour enfin organiser cette rencontre, histoire que tout soit bien ficelé d’avance ». Il demande en outre que cette rencontre « soit organisée sous la présidence [du maire], en permettant aux élus communautaires qui le souhaitent d’être présents. Il demande surtout « qu’elle soit publique, notamment ouverte à la presse. À bon entendeur…
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

DNA a écrit :Un coup pour rien ?

La réunion d’hier matin à la mairie n’a pas apporté de solutions miracles. La situation reste tendue entre l’association, présidée par Patrick Spielmann, et l’entrepreneur haut-rhinois Frédéric Sitterlé. Mais au moins, les deux hommes se sont-ils parlés…

La réunion de la commission “Culture et Sport” d’hier matin, à la mairie de Strasbourg, avait deux objets. Il y était question du Racing Club de Strasbourg et… du 50 e anniversaire des Percussions de la ville. Sans vouloir manquer de respect aux musiciens et aux amateurs de bongos, c’est bien le premier point qui a monopolisé les attentions.

« Cette réunion n’a pas apporté grand-chose »

Convoqués à 8h30 sous la présidence de Serge Oehler – l’adjoint chargé des sports – et d’Alain Fontanel – qui suit plus spécifiquement ce dossier – Patrick Spielmann, président de l’association, et Frédéric Sitterlé devaient s’expliquer sur leur projet. Une “explication de texte” qui avait été décidée conjointement par l’opposition UMP et la majorité socialiste après le conseil municipal du mois de février, où le “cas” Racing avait été longuement évoqué. Et cette réunion (hasard du calendrier) est finalement tombée au bon moment. Ou au pire, si on préfère. Certains espéraient en tout cas qu’elle pourrait mettre un terme aux tensions actuelles entre Patrick Spielmann et Frédéric Sitterlé (DNA d’hier) . Tensions qui ont abouti à un mouvement d’humeur des supporteurs, lundi soir, à la Meinau, lors du match face à Forbach (2-0).

Mais la montagne a accouché d’une souris. Chacun ayant, peu ou prou, campé sur ses positions. « Cette réunion n’a pas apporté grand-chose », explique ainsi Frédéric Sitterlé (lire aussi ci-dessous). Pour Patrick Spielmann, « le but de cette réunion était avant tout d’éclaircir les élus ». Et pas, forcément, de faire la paix des braves, même si sur ce sujet, Spielmann se montre plutôt optimiste. « Les divergences entre nous ont laissé des traces, c’est certain, reconnaît le président de l’association. Mais une bonne partie des soucis a été réglée. Et ceux qui restent sont mineurs… »

« Il faut trouver un mode de gouvernance équilibré »

Du côté “politique”, Jean-Emmanuel Robert, conseiller municipal de l’opposition, s’est de son côté montré plutôt inquiet. « Je commence à devenir sérieusement pessimiste pour l’avenir du club tant que je sens une fracture importante au sein même de la gouvernance », a-t-il indiqué via un communiqué. Sûr que les rapports entre Frédéric Sitterlé et Patrick Spielmann sont loin, très loin, d’être au beau fixe. Et de ce point de vue, les avancées sont minimes.

« Il y a eu des doutes sur la surface financière de Sitterlé et il y un lourd passif avec la “folie Hilali”, du coup, Spielmann a un peu du mal à redonner les clés », pose un des acteurs de la pièce sous couvert d’anonymat. « Mais la logique, à terme, c’est qu’il n’y ait qu’un patron et Spielmann n’a pas d’ambition à ce niveau ». Pour Alain Fontanel, le tableau à l’issue de la rencontre était toutefois moins sombre qu’il n’y paraît. « Je crois qu’il y a une volonté commune de la part de Sitterlé et Spielmann de dédramatiser la situation, malgré leurs divergences », pose ainsi le vice-président de la CUS.

Et d’ajouter : « Cette réunion, ce n’était pas le grand soir, c’est une simple étape. Mais progressivement, on avance. La convention est signée, elle devrait être validée d’ici un mois environ et il faut maintenant trouver un mode de gouvernance équilibré. Un club doit avoir un patron et reposer sur des bases saines ». Pour l’instant, le Racing n’a ni l’un, ni l’autre. Reste toutefois l’espoir que d’ici le mois de juin, cela soit enfin le cas.

Pris à partie tout comme Henri Ancel par les supporteurs strasbourgeois, lundi soir, à la Meinau (DNA d’hier), Patrick Spielmann s’est dit « surpris » par cette action

« Voir l’attitude du Kop, c’était perturbant, a indiqué hier le président de l’association. D’autant plus que ce sont les mêmes qui ont défilé au même endroit, en juin dernier, pour soutenir l’association. Pourquoi ont-ils changé d’opinion ? Je ne sais pas. »

Patrick Spielmann assure toutefois que le problème est déjà réglé. « On a rencontré les supporteurs au stade avec Frédéric Sitterlé. Il leur a dit qu’il avait la volonté d’avoir les pleins pouvoirs et je leur ai dit que ça ne me posait aucun problème. J’ai plutôt envie de passer le flambeau, je n’ai pas envie de me retrouver en première ligne et je n’ai pas l’intention de mettre des bâtons dans les roues à qui que ce soit ».
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Message par télésupporteur »

Cette réunion n’a pas apporté grand-chose

cela ne serait'il pas, au racing, un pléonasme :idea:
:oops:
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Re: [11/12] Le Fil Rouge

Message par argueti »

DNA a écrit :À quoi on joue ?

Il reste huit matches, dont un crucial, ce soir face à Auxerre, aux hommes de François Keller pour décrocher la montée. En même temps, ils doivent composer avec l’inconséquence de leurs dirigeants.

Dans le sillage de leur dernière séance avant le match du week-end, les Strasbourgeois en ont été quitte pour s’éclipser au plus vite. En manque d’eau dans le vestiaire, il ont rejoint leurs pénates pour prendre leur douche.

Meilleurs amis hier transformés en pires ennemis aujourd’hui

Renseignement pris, le désagrément n’avait rien à voir avec une facture impayée ou une réduction drastique dans le budget consacré à la proprété. Les services de la Ville procédaient à la réparation d’une canalisation devant la Meinau. Le politique, notamment la Municipalité, souhaitait-il rappeler qu’il contribuait dans les plus larges proportions à la vie d’un club associatif ? Le machiavelisme ne concerne assurément pas cet incident. Il est toutefois de mise chez les dirigeants du club, meilleurs amis hier, transformés en pires ennemis aujourd’hui. Les joueurs du Racing sont priés de faire la part belle aux valeurs collectives, à l’esprit d’unité. En gros, ils sont enjoints de ne surtout pas faire comme les présidents potentiels, virtuels ou candidats, qui dirigent le club. Dans cette catégorie, c’est le grand barnum.

À la faveur de la signature d’une convention rédigée pour organiser le club entre sa partie amateur et la Société par action Simplifiée (SAS) créée par Frédéric Sitterlé pour envisager un futur professionnel, on avait décelé un Racing « parfaitement pacifié » (DNA du 20 mars). On s’était trompé. Une accalmie en mars a laissé la place aux giboulées d’avril. D’ailleurs, la convention en question a été retoquée par les services de la Préfecture, pour défaut de pièces. À l’avant-veille du printemps, Patrick Spielmann, président de l’association, Henri Ancel, mandaté par la Mairie pour calmer les coulisses, et Frédéric Sitterlé n’avaient qu’un sourire de façade. Les couteaux n’étaient que ponctuellement rangés. Finalement, Machin a toujous été fâché avec Bidule qui est proche de Truc. Alors Machin, ou plutôt Frédéric Sitterlé, menace.

« Ce qui se passe fait bien rigoler les autres équipes »

Lundi, la victoire face à Forbach a été décrochée dans un contexte tendu. François Keller, l’entraîneur, ne cachait pas quelques craintes. « L’avenir nous dira si le contexte déstabilise le groupe, expliquait le coach. On a décidé de ne pas parler de ce qui se passe en coulisses. Mais ce qui se passe fait bien rigoler les autres équipes du championnat. » Ce qui se passe, c’est que la guerre de position n’a cessé de faire rage. Entre démissions d’inconnus du conseil d’administration du club, rencontre avec le dernier carré des supporters et échanges de noms d’oiseau, les coups ont plu. La direction du Racing serait-elle plus à l’aise sur un ring de boxe qu’à proximité d’un terrain de foot ? Ce serait faire injure au noble art. Le théâtre s’apparente plutôt à un plateau des superstars du catch, sauf qu’il n’y a pas vraiment de star, ni personne de super d’ailleurs.

Présents à la Mairie mardi, Patrick Spielmann et Frédéric Sitterlé semblent irréconciliables. Le second a ainsi matérialisé les doutes exprimés dans ces colonnes ( DNA du 11 avril) par un communiqué transmis aux supporters dans la semaine. En substance, son investissement virtuel deviendrait chaque jour un peu plus hypothétique en raison des autres*, des méchants qui lui mettent des batons dans les roues. Il veut les pleins pouvoirs, ne pas composer avec les acteurs historiques du Racing, avoir la haute main sur son futur investissement. Cela se défend, ce n’était pas nécessairement prévu. Le chevalier blanc a assombri son costume. « Je ne suis pas un chéquier sur pattes […] Les profiteurs doivent partir […]. Je céderai le club au plus offrant en prenant soin qu’il soit en mesure de finir le travail qu’on ne m’aura pas laissé terminer. »

En attendant que cette cour d’école prenne ses distances avec l’idée d’un capharnaüm

En attendant que cette cour d’école prenne ses distances avec l’idée d’un capharnaüm, François Keller et ses hommes ont une saison à achever. L’heure des bilans sportifs approche. « Il faut aborder les huit matches qui restent comme des finales », soufflait un entraîneur soucieux de préserver ses protégés des douteuses influences. Il balaie d’un revers de main l’idée d’un joker dans la manche, que matérialiseraient les cinq points d’avance sur Vesoul au classement. Il est dans le concret, plus proche d’une réalité que ses patrons ont visiblement perdue de vue.

« Je me sens suffisamment en danger avec ce qui nous attend, l’accueil d’Auxerre, le déplacement à St-Louis ou encore la venue de Vesoul pour aller au-delà de ce premier rendez-vous », conclut le coach. Il peut se sentir suffisamment en danger avec l’état du club dont il s’efforce de redorer le blason. Avec des soutiens comme il a, le Racing n’a plus vraiment besoin d’adversaire.

* : lire le communiqué sur le site dna.fr
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Message par Its_me »

L'Alsace a écrit :Ancel jette l’éponge

Lassé des attaques à son encontre, Henri Ancel, pressenti un temps pour devenir le nouveau président de l’association amateur, annonce son départ. Des cibles de Frédéric Sitterlé, il est la première à sortir d’une certaine réserve. Révélations à la clef.

Depuis sa réaction de mardi après l’audition de Frédéric Sitterlé à la Ville de Strasbourg à laquelle il n’avait pas assisté, Henri Ancel s’était fait discret. « Je ne veux plus que mon nom soit associé de près ou de loin à ce qui se passe au Racing. Je ne briguerai pas la présidence de l’association. Quant à mon poste d’administrateur, je vais réfléchir. »

À l’évidence, sa réflexion est arrivée à son terme samedi, mais l’actualité déjà surchargée du RCS a différé la publication de sa démission imminente. En une semaine, Frédéric Sitterlé a multiplié les piques à son égard. Il lui a notamment reproché – sur Facebook avant-hier – de n’avoir pas élaboré le budget de la future SAS (société par actions simplifiée) que contrôlera l’homme d’affaires haut-rhinois. Sur cette attaque et celle-ci seulement, son ancien conseiller a accepté de réagir, preuves à l’appui. « J’ai tout fait pour finir ce budget le lundi 9 avril. Tout devait être prêt pour l’audition du lendemain à la mairie, mais aussi pour être ajouté en annexe de la convention déposée en Préfecture. Le matin, nous avons échangé avec Frédéric Sitterlé des mails dans lesquels je lui réclame des précisions, comme les charges de personnel et les montants des subventions de la Région et du département. Mon dernier envoi date de 12 h 48. Depuis, je n’ai plus eu le moindre contact avec lui. Il a ensuite rencontré les supporters avec les conséquences que l’on sait avant le match contre Forbach (Ndlr : un mouvement de foule et le déploiement d’une banderole hostile). Je n’ai jamais reçu les éléments manquants. Je tiens à votre disposition les documents justifiant mes affirmations (1). »

2500 euros de frais par mois pour Rabby

Si Henri Ancel est désormais « résolu à jeter l’éponge », c’est moins pour répondre aux attaques de son ancien ami que pour ne pas cautionner certaines pratiques en vigueur lorsque l’investisseur de Blodelsheim était président de l’association (2). « Pendant deux ans, j’ai tout fait pour qu’il puisse racheter le club à Jafar Hilali. Je l’ai ensuite accompagné dans son projet de reprise et mon travail lui a permis de s’offrir la marque pour 150000 euros. Je précise que j’ai adressé une facture à sa holding, Blodelsheim Media Venture, qu’il n’a jamais payée. En revanche, je n’ai jamais facturé un centime à l’association, que ce soit en honoraires ou en frais. Je suis un amoureux du club, mais je ne veux pas être complice de ce que Sitterlé et son équipe ont accompli, voire caché, depuis plusieurs mois. Deux de ses proches avaient été présentés comme bénévoles avant que l’association ne découvre en janvier dans le budget prévisionnel corrigé par Philippe Chauveau (l’auditeur financier de Sitterlé) qu’elle les rémunérait 1500 euros mensuels chacun. Mais quand je suis revenu mi-mars, je me suis aperçu que leur rétribution s’était élevée en moyenne à 2500 euros par mois. Surtout, pour Matthieu Rabby (l’ex-chargé de logistique), ce montant a été multiplié par deux en notes de frais. Des frais qui, pour certains, se justifient, comme le train. Mais d’autres, beaucoup moins : taxis parisiens, hôtels ou restaurants. Au total, ce M. Rabby a perçu près de 19000 euros en quatre mois. Quand je pense que Frédéric Sitterlé a fait geler les frais, pour 200 ou 300 euros, de dirigeants de l’association qui encadrent les jeunes depuis 35 ans et passent 40 heures par semaine au club, ça me choque et me révolte. Par ailleurs, la trésorerie de l’association a été vidée en grande partie pour l’équipe 1 qu’aurait dû financer l’investisseur. Il devient pressant de trouver les subsides pour finir la saison, répondre aux règles de la DNCG, à savoir 1 million d’ici au 30 juin – dont 400000 de trésorerie -, et ajouter 2 millions pour 2012-2013. Dans l’hypothèse où Frédéric Sitterlé ne les apporterait pas, ce qu’on peut légitimement envisager, puisqu’il menace de partir et a annoncé avoir mis le club en vente, il faudrait de toute urgence des solutions alternatives. Dans un contexte de crise économique et avec des délais aussi courts, ce serait une véritable gageure. »

Ces éléments – d’autres encore – ont été transmis samedi aux dirigeants de l’association, du coup un peu moins enclins encore à donner à Frédéric Sitterlé les clefs du camion. Depuis des semaines, ce dernier ne cesse de dénoncer de prétendues malversations à l’asso, sans en avoir apporté la moindre preuve. « Les profiteurs doivent partir », lançait-il encore jeudi. Reste à savoir qui sont les vrais profiteurs.

Une chose est sûre : les élus, qui débattront aujourd’hui en conseil municipal de la situation du Racing, prendront connaissance avec intérêt de ces faits nouveaux. Les joueurs aussi. On se souvient que leurs primes et frais avaient été bloqués plusieurs semaines, avant qu’une grosse explication de texte avec Frédéric Sitterlé en janvier ne pousse ce dernier à les honorer. Alors que par leurs résultats, ils sont pourtant les meilleurs garants de l’avenir du club, d’autres qu’eux ont visiblement eu beaucoup moins de mal à être entendus.

(1) « L’Alsace » y a eu accès.

(2) Officiellement du 1 er octobre au 5 décembre 2011. Dans les faits, après son retour à la présidence, Patrick Spielmann n’a de nouveau eu accès aux comptes que vers la mi-janvier.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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