dna a écrit :un autre coup de Reims ?
Une semaine après son probant succès à Brest (3-0), le Racing, 18e après huit journées, entend confirmer son renouveau chez des Rémois 19es un point derrière, mais qui viennent de signer une tonitruante première victoire à Montpellier (4-0).
Le Covid de retour dans un vestiaire de la Meinau dont les trois malades de la semaine, le coach Thierry Laurey, son adjoint Fabien Lefèvre et le milieu Jean-Eudes Aholou, ont été prestement écartés, le reconfinement depuis vendredi, une infirmerie bien remplie : c’est une évidence, le Racing s’est déjà préparé dans des conditions plus optimales.
« Quand on gagne, il y a de la bonne humeur »
Le tableau n’est cependant pas tout noir. Car dimanche dernier en rade de Brest, l’horizon des Bleus est devenu un peu plus azur après un succès sans nuages face aux Bretons, le deuxième de la saison, le premier à l’extérieur (3-0).
« Quand on gagne, et on l’attendait depuis quelque temps, il y a de la bonne humeur », observe le coach adjoint Jean-Marc Kuentz, propulsé aux manettes ce dimanche après-midi en l’absence d’un Laurey placé à l’isolement. « Ce n’est pas propre à Strasbourg, c’est le cas dans toutes les équipes au monde. »
C’est aussi, surtout, le cas d’un Stade de Reims qui, au même moment, est allé chercher à Montpellier sa première victoire (4-0) et talonne à un point un Racing toujours 18e. À la Mosson, le club champenois a pétillé et fait sauter le bouchon héraultais. « Mes joueurs ont provoqué les erreurs des Montpelliérains (Ndlr : Hilton et Le Tallec ont été exclus aux 7e et 42e ) , appuie son coach David Guion. Cette première victoire fait du bien. Qui plus est, elle a été acquise avec des valeurs auxquelles je suis très attaché. »
Boulaye Dia en a été le détonateur. En signant un triplé (dont deux penalties), l’ex-attaquant de Jura Sud ne s’est pas seulement hissé en tête des buteurs, à hauteur du Parisien Kylian Mbappé et du Messin Ibrahima Niane (out pour plusieurs mois). Il a aussi sorti de la naphtaline deux légendes argentines du Stade, en devenant le premier Rémois à inscrire trois buts dans un match de L1 depuis Santiago Santamaria lors d’un Reims-Troyes le 21 avril 1978 (5-1) et à en marquer six lors des huit premières journées depuis un certain Carlos Bianchi, alors futur Strasbourgeois, en 1974-1975 (mais ce dernier avait frappé douze fois).
« Reims a beaucoup d’arguments offensifs, à commencer par Dia, un très bon joueur en pleine réussite, développe Kuentz, C’est une équipe dynamique et tonique, qui possède une bonne colonne vertébrale avec (Mathieu) Cafaro le passeur, le défenseur et capitaine (Yunis) Abdelhamid, le vrai leader et l’âme de cette équipe, un bon gardien ( Rajkovic). Nous sommes prévenus. À nous d’être costauds. On a fait un “clean-sheet” la semaine passée et on signerait tout de suite pour en refaire un ce dimanche. »
Abdelhamid et les siens, qui ont, eux, bouclé à Montpellier leur premier match sans encaisser de but, ont également cet objectif en tête : faire oublier un début de saison cahin-caha qui, selon l’adjoint strasbourgeois promu n°1 intérimaire au gré des circonstances, ne reflète pas leur potentiel. « Reims a affronté des gros, Paris, Rennes, Lille, Montpellier […]. Mais depuis quelques années, avec un très bon coach, David Guion, qui fait de l’excellent travail, c’est une bonne équipe de ce championnat. Je n’ai aucun doute sur sa capacité à revenir dans la première moitié du classement. »
« Solidifier ce qu’on a construit à Brest »
Qu’importent, cependant, l’adversaire et ses visées, le Racing part en campagne et en Champagne en quête de confirmation. C’est le message que distillera à la causerie d’avant-match Jean-Marc Kuentz, porte-parole d’un Laurey consigné devant sa télé.
« L’objectif, c’est de solidifier ce qu’on a construit à Brest. Ça va être difficile. Reims vient de réaliser une sacrée performance à Montpellier, même s’il a un peu été aidé par les expulsions. Y gagner 4-0, ce n’est pas donné à tout le monde. Ça montre que le Stade est de retour. »
Ces derniers temps, le Racing réussit néanmoins plutôt bien face aux troupes de Guion : depuis leur remontée en 2018-2019, il leur a passé huit buts, plus que tout autre club, et n’en a encaissé aucun lors des trois dernières confrontations. Un signe ?