[07/08] 26ème J: Strasbourg / Sochaux - 0-2

[argueti]

Jean-Marc Furlan hésite encore

Du moins l'a-t-il présenté ainsi hier lors de son point-presse hebdomadaire. Et il semble bien que sa religion ne soit pas faite. Elle l'est cependant pour le groupe de 18 appelé à  affronter Sochaux demain (20 h) à  la Meinau. Pascal Johansen et Jacob Mulenga, tous deux absents sur blessure samedi dernier à  Lorient, le réintègrent à  la place de James Fanchone (victime d'une petite lésion à  la cuisse et dont le retour à  l'entraînement est programmé pour le milieu de semaine prochaine) et du jeune Guinéen Mamadou Bah. Si la base défensive de l'équipe (le gardien Stéphane Cassard, la défense Lacour – Bellaïd – Paisley – Dos Santos, le milieu récupérateur Cohade – Rodrigo) ne subira une fois de plus aucune modification, les contours du secteur offensif restent donc flous. Deux certitudes pour l'instant : le maintien de Yacine Abdessadki au poste de meneur de jeu et le retour d'Eric Mouloungui, titularisé sur le côté gauche pour la première fois depuis le déplacement à  Lyon le 2 décembre. Pour le reste, ils sont quatre pour deux places : Renteria, Alvaro Santos, Mulenga et Gameiro. Le premier, toujours taxé d'implication insuffisante, débutera a priori une nouvelle fois sur le banc. Ensuite, deux hypothèses sont possibles : Gameiro à  droite et Mulenga en pointe ou Mulenga à  droite et Santos – sans doute très motivé à  l'idée de jouer face à  un FCSM auquel il appartient toujours – devant. De là  à  penser que cette 2e option tient la corde…

[paille]

si quelqu' un fait des photos,il y a moyen d' en avoir quelques unes ou de les poster ici http://www.allezsochaux.com ,ce serait sympa merqui.
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[Phapha]

FM, tu vois toujours un 1-0 avec un but pourri, et ça n'arrive jamais. Dis 3-0, tu auras plus de chance que ça arrive.

[paille]

Venez suivre ce match commenté en direct ici demain soir pour ceux qui ne vont pas au stade http://www.allezsochaux.com

[argueti]

On gagne ce soir, on prend une certaine avance au classement et on envoie pratiquement Sochaux en L2 ...

Le match nul n'arrangera aucune des deux équipes ...

Une défaite risque de nous mettre une très forte pression sur le déplacement au Mans et premettra à  Sochaux de revenir à  quelques points des premiers non releguable ...

[FM17]

c est maintenant une évidence, Santos est le protégé de Furlan... qu il nous marque un but ce soir ! J aimerais bien voir Mouloungui titulaire !
3 points pour le match le plus important jusqu à  présent de la saison. il ne faut pas rater ce RDV. Allez les bleus !

[FM17]

je vois toujours 1-0 parce que c est le plus beau des scores...tu t emmerdes tout le match mais t es content car ton équipe a gagné quand même...Alors en plus quand c est contre Metz, Nancy ou Sochaux...

[EDES]

Ce soir ça va être Chochaux

[argueti]

Leçon de maintien

Les hommes de Jean-Marc Furlan accueillent des Sochaliens scotchés à  l'avant-dernière place de la Ligue 1 depuis de longues semaines. Avec douze points à  décrocher en treize matches, une bonne marche du Racing impose d'éviter le piège doubiste.

Au XVIIe siècle, à  la cour du roi Louis XIV, les traités de danse étaient consacrés pour une bonne part à  la notion de maintien. Le paraître incarnait l'être. L'apparence était le reflet de l'âme. Ce soir, à  la Meinau, les acteurs du 47e Racing - Sochaux de l'histoire de la Ligue 1, disputé en Alsace, seraient bien avisés de s'en inspirer. Et de réussir leur plus beau ballet. En dépit des convictions de Jean-Marc Furlan qui laisse en bonne place la forme plutôt que le fond, le classement au sein du championnat continue de correspondre à  une implacable vérité. En la matière, Strasbourgeois et Sochaliens partagent un même objectif, en toute logique, en raison de leur statut de promu pour les premiers, par obligation, pour les seconds : l'obsession d'appartenir à  l'élite la saison prochaine.

L'épouvantail a mauvaise mine

A ce stade de la saison, le plus surprenant, c'est que le plus mal loti n'est pas celui que l'on croit. « On est presque scotché de voir la situation sochalienne, admet d'ailleurs Jean-Marc Furlan. L'an dernier, c'était l'épouvantail de la Ligue 1, l'équipe était sûre d'elle, confiante, alors que le club peut s'appuyer sur un vécu, des infrastructures. C'est vraiment étonnant. » 45 millions de budget, 59 saisons en Ligue 1 et une 7e place à  l'été 2006 ne préservent pas d'un gros naufrage. Dans l'intervalle, Sochaux a perdu Karim Ziani ainsi que Jérôme Leroy, deux accélérateurs de jeu dans son milieu de terrain, et Alain Perrin, son entraîneur. Ça fait beaucoup. Il a entamé sa saison sur des bases catastrophiques (première victoire après neuf matches). Ça n'a pas arrangé les choses. Il a changé d'entraîneur à  la trêve hivernale, avec la nomination de Francis Gillot. Ça ne semble pas suffire. Le rendement sochalien est à  la hausse (1,28 point par match, contre 0,75 avec Hantz aux commandes), les Franc-Comtois peuvent continuer à  espérer. Mais entre malchance, blessures et coups du sort, ils semblent irrémédiablement tirés vers l'étage inférieur à  l'instar du Racing de Jacky Duguépéroux.

« S'accrocher comme des fous »

Face à  l'outsider en grosse difficulté, le Racing ne fait pas le malin. Il a chuté en jouant « en dessous de ses compétences pendant une mi-temps à  Lorient (1-0). Sochaux rappelle combien les équilibres sont fragiles dans le foot, prévient Furlan, qui s'appuiera au moins sur huit des onze titulaires en Bretagne le week-end dernier. Il faut s'accrocher comme des fous. » La victoire face à  Metz, qui consacrait le retour du Racing parmi l'élite, c'était hier. Le triomphe sochalien face à  l'OM, dans une fort belle finale de coupe de France (2-1 a.p.), n'est pas loin d'appartenir au passé lointain. En vérité, six jours ont séparé les deux dates au mois de mai 2006. Pour espérer revivre ce grand bonheur en rempilant pour une nouvelle saison parmi les meilleurs, le rendez-vous du soir n'est pas loin de correspondre à  un moment décisif. Malgré les conseils prodigués du passé, les ronds de jambe et les révérences semblent prohibés pour ce combat à  la vie à  la mort. Le Racing serait inspiré d'enfoncer un adversaire qui n'est pas loin de danser sur un volcan.

François Namur

[argueti]

Le grand saut contre Sochaux ?

En signant une troisième victoire consécutive à  la Meinau ce soir (20 h) contre un FC Sochaux/Montbéliard dos au mur, les Strasbourgeois accompliraient un pas sans doute décisif dans la course au maintien.

Le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres. Ce proverbe se vérifiera-t-il ce soir à  la Meinau où le Racing tentera d'enlever un troisième succès consécutif à  domicile face au FC Sochaux/Montbéliard, en perdition à  la 19e place ? Dans le viseur des hommes de Jean-Marc Furlan, la barre des 35 points. « En disposer à  12 journées de la fin, ce serait super », s'enthousiasme l'entraîneur strasbourgeois. « Nous savons avant ce derby que nous pouvons très bien enfoncer un mal-classé. Mais notre idée n'est pas celle-là . Elle est d'abord de nous exprimer. » Sans doute. Mais par le biais des vases communicants, les points susceptibles de tomber dans l'escarcelle des Bleus d'Alsace ne tomberont pas dans celle des « Jaune et Bleu » de Franche-Comté. Or, ces derniers, pointés à  six longueurs du premier non-relégable, sont dos au mur. La croissance du FCSM, exponentielle ces dernières années (1) , est en panne. « Ce qui arrive à  Sochaux traduit l'extrême fragilité d'un club, alors que pourtant, il possède un vécu, des infrastructures et un beau budget dignes de la L 1. » Compatissant avec le voisin doubiste, l'entraîneur bas-rhinois ne fait cependant pas un roman des mésaventures franc-comtoises. Il a assez de chats à  fouetter avec son équipe dans un championnat où « il n'y a pas de vérité. On peut très bien battre Lyon et être en difficulté contre Sochaux. Le FCSM joue bien au foot, met ses adversaires en péril et mériterait à  chaque fois un nul ou une victoire. Malheureusement pour lui, ça ne passe pas. »

« La victoire à  trois points, c'est le loto »

Le dernier nul (1-1) contre Caen (voir ci-dessous) est révélateur de sa déveine. « Ça a été dur. Un coup de massue », reconnaît Stéphane Dalmat, héros malheureux du penalty manqué du 2-0, « On a tout mis pour gagner. A l'arrivée, ça fait match nul. Ce sont beaucoup d'efforts pour un seul point. On a du mal à  digérer. » Paradoxalement, même à  huit points de distance, les préoccupations des deux « frères ennemis » de l'Est sont identiques, même si ce matin, il fait meilleur être Strasbourgeois que Sochalien. « Dans un championnat aussi serré, gagner, avec la victoire à  trois points, c'est comme gagner au loto », sourit Furlan. « Notre priorité est d'atteindre les 44 points le plus vite possible. Après, ce sera une autre histoire. » A propos d'histoire, les Strasbourgeois relèveront sans doute qu'ils n'ont plus battu le voisin franc-comtois à  la Meinau depuis le 14 octobre 1994 (2 revers, 3 nuls depuis) grâce à  un doublé d'Alex Mostovoï et un but de Frank Leboeuf, contre un doublé de l'international hollandais Henk Vos (3-2). Ce jour-là , un certain Alexander Vencel, aujourd'hui coach des gardiens du RCS, gardait les buts alsaciens. En face, un jeunot nommé Stéphane Cassard défendait la cage sochalienne. Pour le RCS, le moment est idéal pour dépoussiérer l'histoire.

Strasbourg veut conserver sa marge de manœuvre

Avec 32 points au compteur, les Alsaciens possèdent pour l'instant une avance plutôt confortable sur la zone de relégation. Toutefois, les hommes de Jean-Marc Furlan savent pertinemment qu'en cette saison 2007-2008, la situation peut très vite basculer dans un sens comme dans l'autre. Voilà  pourquoi ce soir, face au FC Sochaux, les Strasbourgeois chercheront sinon à  prendre encore de l'avance sur le club doubiste, mais au moins à  maintenir l'écart. « Si nous avons le bonheur et la chance de battre Sochaux, nous compterons 35 points. Ce sera un pas supplémentaire vers le maintien, imagine déjà  le coach alsacien. Mais, en L1, gagner un match demande une compétence élevée. Sinon, je suis assez étonné de voir Sochaux dans une telle situation. L'an dernier, c'était un épouvantail, une formation confiante. Cette année, Sochaux joue bien, se crée des occasions et mérite à  chaque fois de décrocher le nul ou la victoire, mais ça ne passe que rarement. Il manque peut-être une ou deux pièces au puzzle pour que tout fonctionne. » Dans les rangs du Racing, on assistera aux retours de Johansen et Mulenga, alors que Fanchone a dû jeter l'éponge en milieu de semaine.

(1) Finale de Coupe de la Ligue perdue en 2003, sacre dans cette même Coupe de la Ligue en 2004, 2e victoire en Coupe de France en 2007 (la première en 1937), assortie d'une septième place, avec le même nombre de points que le 4e, Rennes.Suspendu : K. Traoré (Sochaux).
Absents : à  Strasbourg, Fanchone (cuisse), Abou (instance de départ au Rapid Bucarest), Schneiderlin, Camadini, Weber, Bah, Gasmi, Zenke, Othon, Gurtner (choix de l'entraîneur) ; à  Sochaux, Daf (tibia), Mathis (fatigue), Nogueira (reprise), Josse, Jokic, Birsa (choix de l'entraîneur).

Stéphane Godin