L'Alsace a écrit :Un avenir à deux faces
Alors que tout va bien sur le terrain, les coulisses du RCS ne laissent pas d’inquiéter. Autant qu’au cours de ses sept derniers matches de National, le club bas-rhinois, installé pour la première fois sur le podium depuis sa victoire d’avant-hier à Alfortville (3-1), va jouer son avenir lors des différentes conciliations et auditions.
Il y a belle lurette que la vie agitée du Racing n’est plus un long fleuve tranquille. Même quand sportivement, tout baigne dans l’huile, comme c’est le cas en ce moment, l’actualité chargée des coulisses, souvent belliqueuse, fait diversion et entretient un risque d’implosion que la nouvelle situation du RCS au classement du National – 3 e et donc virtuellement promu en Ligue 2 pour la première fois de la saison – ne saurait écarter.
Depuis la déclaration de guerre, dans sa lettre du 24 mars (1), du président Jafar Hilali à l’association support qui gère le centre de formation, le club bas-rhinois navigue à vue. L’association a dénoncé la convention de gestion qui la lie à la section professionnelle. Elle s’est attelée à la rédaction d’une nouvelle mouture à présenter après la mi-avril à Hilali.
De son côté, la mairie a, par l’intermédiaire de son adjoint aux finances Alain Fontanel, amorcé une médiation. Depuis quinze jours, l’élu s’est rapproché des instances footballistiques pour étudier tous les cas de figure possibles et imaginables (montée en Ligue 2 ou pas, rétrogradation administrative ou pas, dépôt de bilan ou pas). Il réunit les derniers éléments à même de lui permettre d’en tirer une synthèse. La trésorerie – exsangue – du club pro n’est notamment pas le moindre des paramètres à prendre en compte : d’elle dépend le versement des salaires des employés, les joueurs en tête, seuls à même de tirer le RCS vers le haut.
Si l’accouchement est difficile, le bébé sera-t-il viable ?
Milovan Sikimic et les autres, qui commencent pourtant à recevoir les premières sollicitations de clubs à l’écoute du marché et observateurs attentifs de la situation très précaire du Racing, l’ont encore prouvé samedi. Ils sont allés chercher, comme toujours au forceps, une 6 e victoire consécutive. Si elle récompense dans un mois et demi leurs efforts, l’accession aura été le fruit d’un accouchement difficile, dans la lignée de la remontée en Ligue 1 décrochée en 2007. Mais aujourd’hui, personne ne peut garantir que le bébé sera viable.
L’équipe de Laurent Fournier ressemble trait pour trait à sa devancière drivée il y a quatre ans par Jean-Pierre Papin : pas géniale, mais terriblement déterminée et réaliste, guidée aussi par un Stéphane Noro qui a apposé sa patte – dans tous les sens du terme – depuis son arrivée en janvier (4 buts, 5 passes décisives, dont une sur l’ouverture du score signée Julien Outrebon avant-hier). « A 11 contre 10, nous aurions pu mieux gérer le match », concède, lucide, le meneur de jeu, « Mais nous avons su nous accommoder de la situation et être efficaces. Le but, c’était de gagner. Nous sommes très contents. Mais il reste du chemin. Contrairement aux autres, nous ne jouerons pas la dernière journée. »
Le 20 mai vers 22h, après sa dernière levée – contre Bayonne à la Meinau -, le RCS, exempt le 27, devra donc posséder trois points d’avance sur Guingamp (2) et au moins autant sur Rouen, où il se rend le 13 mai et qui peut ainsi encore nourrir l’espoir de recoller. Sinon, le pire des scénarios pourrait bien prendre corps, Rouennais et Guingampais s’affrontant lors du baisser de rideau au stade Robert-Diochon.
Ces projections ne sont cependant que pure fiction. D’ici à la fin de saison, de l’eau coulera sous les ponts du Krimmeri. Des larmes et de l’encre aussi, sans doute. Car chacun sait depuis longtemps qu’au Racing, l’éphémère règne en maître et qu’un mois et demi s’apparente à une éternité.
(1) Le propriétaire londonien y menaçait, entre autres, d’abandonner le statut pro en cas de non-montée en Ligue 2 et de refuser l’engagement de jeunes joueurs au centre de formation, ce qui conduirait purement et simplement à sa fermeture.
(2) En cas d’égalité au classement, les confrontations directes sont le premier critère pour départager deux équipes. Le RCS est allé faire match nul à Roudourou (0-0) et l’a emporté 2-1 au retour à la Meinau face à En Avant.
Stéphane Godin
[10/11] 34ème J: Alfortville / Strasbourg - 1/3
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