[10/11] 40ème J: Rouen / Strasbourg - 1/2

[Tenor]

non, j ai toujours le même avis depuis des mois....je pense que le Racing finira 4è. Mais que j aimerais me tromper, crois moi !!

idem

[argueti]

Toujours en vie

Dominé en première période par Rouen, le Racing s’est montré d’une efficacité redoutable pour décrocher son 19e succès et revenir sur le podium puisque Guingamp a perdu à Amiens. Sa victoire rend un peu moins improbable l’idée de remonter en L2.

On ne va jamais autant se passionner pour Rodez et le FC Rouen dans les prochains jours. Encore que Laurent Fournier et ses hommes n’avaient qu’une autre ville à la bouche, hier.

« Faisons notre travail sur le terrain, avant toute chose, a indiqué hier Stéphane Noro, l’homme dont les pieds font jaillir la lumière depuis janvier sous le maillot bleu. On a fait notre boulot, mais il faut que l’on batte Bayonne. »

Mais en l’emportant sur la pelouse de Robert-Diochon, face à un adversaire qui ne méritait pas ça, le Racing a réalisé une belle opération qui demande à être confirmée. Il a rajouté trois unités à son gros panier de points et rattrape, le temps d’une semaine, Guingamp. Étant donné qu’ils bénéficient d’une différence de buts favorable par rapport aux Bretons (0-0 au Roudourou, victoire 2-1 au retour), les Strasbourgeois reprennent place sur le podium ce matin. Ils n’ont pas pour autant leur destin rêvé, celui qui les conduit à la L2, entre leurs pieds.

Il s’agit déjà pour eux d’y rester vendredi prochain, après avoir accueilli Bayonne, pendant que Guingamp recevra Rodez. Ensuite, l’idée est que toute l’Alsace troque le ciel et bleu pour le rouge des diables normands, hôtes des Costarmoricains le 27 mai prochain. Le Racing, exempt pour la 42 e journée, pourrait connaître son sort l’oreille rivée au poste.

Laurent Fournier, lui, sera dans les tribunes d’un stade où il a vaincu hier. « J’ai toujours été supporteur de Rouen et j’assisterai à leur dernier match avec un bonnet rouge, a glissé l’entraîneur. Mais avant tout, je veux tirer un gros coup de chapeau à mes joueurs qui se sont investis à 300 %. »

En attendant, son équipe n’a pas ménagé son homologue rouennais en se forgeant un succès plein de rigueur, mais surtout d’efficacité.

Organisée en arbre de Noël, avec Peuget et Betsch à la récupération et Ledy seul en pointe, elle a d’abord souffert dans la tempête initiale. Les Alsaciens ont semblé aborder ce nouveau rendez-vous de la dernière chance l’esprit un peu en vacances, propres aux barbecues.

Acceptaient-ils de se laisser ainsi dominer ? Était-ce l’effet des effluves de saucisses plein le stade ? Toujours est-il que les transmissions au milieu de terrain étaient approximatives. La défense, et surtout un impeccable Sikimic, a empêché que la tendance se concrétise au tableau d’affichage. Mais pendant vingt bonnes minutes disputées sous un beau ciel bleu, le Racing n’a pas vu le jour. En fait, il a fallu attendre l’essoufflement normand pour entrevoir une éclaircie.

Elle a pris une forme habituelle, à savoir les coups de pied arrêtés négociés avec toujours autant de malice par Noro. Il s’est chauffé en un premier temps à coups de coup franc. Puis le maître artificier a profité d’un coup franc à 20 mètres pour faire pencher la balance.

Sans être le hold-up de la banque centrale, cela ressemblait au braquage d’une petite épicerie

« On avait réussi à bien monter sur deux, trois coups, explique Noro. On a respecté les consignes en organisant une récupération haute et puis, il y a le coup franc que j’ai eu la chance de marquer. » Il y avait aussi une pointe de talent dans la frappe platinesque qui a fait mouche.

Sans être le hold-up de la banque centrale, cela ressemblait un peu au braquage d’une petite épicerie. Quand, au retour des vestiaires, Ledy n’a pas tardé à doubler la mise, pour son 10 e but de la saison, la perspective d’une 19 e victoire du Racing s’est dessinée avec plus de précision. Les Diables rouges ne se sont pas résignés. Sur une de leurs ruades, le suspense a été relancé, Mendy réduisant la marque de près.

Dès lors, il a fallu en baver, lutter, serrer les coudes et faire le dos rond pour ne pas laisser aux Normands le droit d’espérer.

Florent Batta, l’arbitre de la rencontre, pas toujours bien dans ses pompes, souvent loin de l’action, s’est chargé de remettre de l’ambiance pour se mettre le public à dos en expulsant (logiquement) Ngosso, très en colère sur une action anodine. Les dix dernières minutes se sont révélées (un tantinet) moins angoissantes encore qu’une main de Damour aurait pu provoquer un penalty dans les arrêts de jeu.

La saveur du succès s’est révélée d’autant plus prégnante. « C’est un miracle de se retrouver dans cette situation après tout ce qu’on a vécu, un début de saison avec huit pros, alors que beaucoup ne croyaient plus en nous, a souri Bill Tchato de toutes ses dents. Mais nos supporteurs (ndlr : au cœur d’incidents après le coup de sifflet final) étaient encore derrière nous. »

Ils auront quelques raisons d’investir la Meinau en nombre en fin de semaine. En cas d’improbable défaite de Guingamp face à Rodez, le Racing monterait à l’échelon supérieur en battant Bayonne.

Fr.N.

Le scénario parfait

Pendant que le RCS s’imposait 2-1 hier à Rouen, Amiens a assuré sa montée en Ligue 2 en disposant chez lui de Guingamp sur le même score. Du coup, les hommes de Laurent Fournier chipent pour la deuxième fois la 3 e place aux Bretons, à la différence de buts particulière, mais avec un match de plus. L’espoir demeure.

C’est une certitude, à condition, évidemment, que le Racing batte Bayonne vendredi à la Meinau : les hommes de Laurent Fournier ne connaîtront pas leur sort avant le 27 mai et un Rouen - Guingamp qui vaudra son pesant de cacahuètes. Car le scénario de la 40 e journée disputée hier, qui aurait pu leur barrer définitivement le chemin de la Ligue 2, a au contraire servi leurs desseins.

Non seulement les Bleus sont allés chercher à Rouen une victoire à l’extérieur indispensable pour y croire encore, mais ils ont aussi bénéficié de la défaite – la 5 e – de Guingamp à Amiens sur le même score (2-1). S’ils ne reverront plus les Amiénois, assurés d’accompagner les Bastiais à l’étage du dessus, ils ont en revanche chipé la 3 e place aux Bretons. Certes à la différence de buts particulière et avec un match de plus. Mais tout de même.

Vendredi, Strasbourg et Guingamp recevront respectivement Bayonne et Rodez et pourraient camper sur leurs positions. Si tel est le cas, Laurent Fournier et ses hommes vivront une semaine insoutenable dans l’attente d’un dénouement sur lequel ils n’auront pas prise. Et de ce Rouen - Guingamp qu’ils suivront en spectateurs impuissants.

Noro et Ledy encore décisifs

Hier, les Bleus n’ont, comme si souvent depuis le début de leur série d’invincibilité (19 matches sans défaite), pas survolé les débats. Mais ils ont su une nouvelle fois se montrer d’une redoutable efficacité alors que les Rouennais s’étaient offert les meilleures occasions de la première période.

Leur sauveur se nomme toujours Stéphane Noro qui mérite plus que jamais son surnom de Zorro. À la 37 e, le meneur de jeu du RCS a tout fait : d’abord provoquer un coup franc à l’angle gauche de la surface de réparation normande ; ensuite, envelopper une merveille de frappe du droit dans le coin gauche du but d’un Verger aux fraises. Son 7 e but depuis son arrivée début janvier. Puis à la 50 e, pour la 8 e fois, il s’est mué en passeur décisif en remisant un ballon parfait vers un David Ledy qui avait sollicité le une-deux. L’attaquant haut-rhinois a alors enchaîné un contrôle de la poitrine et une imparable demi-volée du gauche pour son 10 e but.

À 2-0, le RCS aurait pu vivre une fin de partie tranquille. Il n’en a rien été. Car sur un cafouillage dans la surface, Louiron a offert à Mendy un but tout fait (54 e) et remis très vite le FCR dans le sens de la marche. Heureusement pour les Bleus, ce retour normand au score sera sans conséquence. Un peu grâce à la complicité d’un arbitre complaisant qui aurait pu accorder deux penalties aux joueurs d’Eric Garcin : sur une sortie kamikaze de Gurtner dans les pieds de Dona Ndoh (14 e), puis une frappe de Vignaud sans doute contrée par la main de Damour dans les arrêts de jeu (90 e + 2).

Si l’on y ajoute l’expulsion - justifiée elle - de N’Gosso qui avait disjoncté (77 e), le Racing n’aura pas été malheureux avec le corps arbitral. Mais il est surtout heureux du faux pas de Guingamp à la Licorne que Laurent Fournier a suivi en direct sur son téléphone. « J’avais mon portable sur le banc et quelqu’un à Amiens qui me tenait informé. Ça va se jouer sur la toute fin de saison. Tant mieux. L’équipe le mérite. Pensons d’abord à battre Bayonne, en espérant que Rodez ira chercher un résultat à Guingamp. Si la saison est d’ores et déjà réussie ? Non. Elle ne le sera que si nous montons. Mais si nous devions échouer, ça ne retirerait rien au respect que j’ai pour mes joueurs. »

Coiffé d’un bonnet rouge aux couleurs rouennaises, le coach sera le 27 mai de retour à Diochon pour le décisif Rouen – Guingamp. Parce qu’il sait bien, comme le dit si justement le capitaine Milovan Sikimic, que « tout ne dépend pas de nous » et « que c’est le plus gros problème. »

Stéphane Godin

[Stan]

Oh les regrets qu'on va avoir.. mais chapeau aux joueurs et à Fournier ! Le parcours de fin de saison est incroyable.

[supppourtjs]

Oui, chapeau à eux, mais cela ne servira pas à grand chose, sauf si...

[silex57]

.... Guingamps ne gagne aucun de ses deux derniers matchs

[supppourtjs]

Si ils en perdent un cela suffit.... à conditions de gagner le dernier match à la meinau.

[silex57]

ça se joue au goalaverage particulier ?

[argueti]

Ben oui !!

[argueti]

Le zèle des stadiers rouennais

Des incidents ont éclaté avant-hier à Rouen avant le match entre des supporters du Racing et de jeunes excités locaux venus les provoquer, selon la version donnée par le président du club normand lui-même à un partenaire du RCS présent à la rencontre. Quelques échanges sans grandes conséquences qui ont juste retardé l’entrée au stade de la centaine de supporters bas-rhinois.

Des échauffourées plus musclées ont en revanche eu lieu après le coup de sifflet final quand les fans du club bas-rhinois, en majorité des UB 90, ont voulu descendre près des grilles où les hommes de Laurent Fournier étaient venus les saluer et communier, comme c’est désormais le cas depuis plusieurs matches. Les stadiers rouennais, qui, à l’évidence, ne possèdent pas de diplômes en psychologie élémentaire, se sont mis en tête de les déloger. De la tribune de presse, on a même vu l’un d’eux ôter son gilet jaune distinctif pour aller faire le coup de poing. Un autre a fait usage d’une matraque télescopique.

Bilan : un nez cassé et deux yeux pochés pour un stadier et un UB 90 placé en garde à vue. « Une fois encore, on passe pour les méchants », témoigne un supporter du Racing, « alors que nous ne voulions qu’aller saluer nos joueurs comme ils le méritent. Certains, comme Loïc Damour, ont d’ailleurs demandé aux stadiers de se calmer. Ils ont été témoins de ce qui s’est passé. »

« Honnêtement, je ne sais pas comment ça a commencé, mais de ce que j’ai vu, les stadiers ont abusé pas mal de leur pouvoir et j’ai tenté de les raisonner », atteste le milieu international, « Je n’ai pas été le seul. Nous avons été plusieurs joueurs à le faire. »

[silex57]

Ben oui !!

Donc actuellement on est 3ieme ...