[09/10] Le Fil Rouge

[fab]

http://www.lequipe.fr/QDJ/Question_du_jour-1843.html

[Keating]

La classe ! Ca doit faire la 1ère fois qu'on parle de nous dans ce sondage ...

[urotsukidogi]

Non il devait y avoir pensez-vous que Grenoble peut être plus nul que le RCS en perdant 12 matchs d'affilée?

[silex57]

Que des sondages très positifs quoi !!!

[urotsukidogi]

On attend avec impatience celui dans 2 ou 3 ans:
Vous souvenez-vous du RCS?

[FM17]

[Tenor]

Je n'y attache aucune importance, pas besoin de lire ce genre de sondage pour m'apercevoir que nous sommes dans une galère pas possible

[Tenor]

Je vais me coucher

J'en ai assez pour aujourd'hui

[argueti]

Vers une mort clinique

En cas de contre performance contre Le Havre, tout à l'heure à la Meinau, le Racing risque fort de basculer dans le vide. Une relégation inédite en National aurait des conséquences désastreuses pour le club plus que centenaire, pas du tout préparé à cette catastrophe. Rien ne dit qu'il pourrait s'en remettre. Explications.

Depuis sa prise de fonction, voilà deux mois, Jean-Claude Plessis n'a de cesse de le répéter : « En cas de descente, il n'y a pas de plan B. Tout le travail en vue de la prochaine saison serait remis en cause, et sévèrement... » Au regard de la situation sportive, devenue franchement crispante depuis la déroute de mardi à Guingamp (2-0), l'ex-président sochalien aurait peut-être dû se montrer plus prévoyant. Car aujourd'hui, le scénario du pire n'est plus du tout à exclure. Si l'équipe de Pascal Janin tombe en National, le Racing ne s'en remettrait peut-être pas. D'un point de vue sportif, bien sûr, mais aussi social et financier, la chute s'apparenterait à un cataclysme sans précédent. Les conséquences seraient en tout cas bien plus graves que lors d'une « simple » relégation de L 1 en L 2.

A la Meinau, quarante-cinq employés sont suspendus aux résultats des Bleus

Le National, championnat atypique aux confins du professionnalisme et de l'amateurisme pur, ressemble à une terre inhospitalière où l'incertitude est de mise. « Il faut savoir que les recettes baissent de moitié et donc que le budget doit être divisé par deux, explique Alain Plet. L'ancien directeur administratif du Racing, durant l'ère Gindorf-Keller, sait de quoi il parle. Arrivé voilà quelques jours au chevet d'Amiens, relégué lors de l'ultime journée en mai dernier et actuel 11e du National, Plet est aussi passé par Rodez, petit club familial du troisième échelon national.
« Quand la structure n'est pas trop lourde, comme à Amiens, la pilule est moins dure à avaler, poursuit Plet. On est passé de 9 millions d'euros de budget à 4,7. Nous fonctionnons avec sept salariés dans les bureaux et vingt-trois pros sur le terrain. Mais pour une grosse machine comme le Racing, c'est autre chose... » A la Meinau, où quelque quarante-cinq employés - hors joueurs - sont suspendus aux résultats de l'équipe, on comprend que l'inquiétude gagne du terrain. Les immanquables coupes sombres dans les effectifs ont de quoi faire frémir. Si vingt emplois peuvent être préservés, selon les prévisions les plus optimistes, ce serait déjà un miracle.

Des bus-couchettes plutôt que des avions de ligne

A Reims, autre équipe tombée de L 2 l'an dernier, mais en passe de reprendre l'ascenseur vers l'étage supérieur, il a fallu resserrer la ceinture de plusieurs crans. En dépit d'une affluence remarquable pour le niveau - 8 000 spectateurs de moyenne à Auguste-Delaune, contre une ou deux centaines à Cassis-Carnoux ou Luzenac -, le président a chiffré à « 67% les pertes de revenus, notamment en raison du manque à gagner lié aux droits télé ». A l'instar de Troyes, troisième recalé du dernier exercice, et contrairement à Amiens, Reims s'est malgré tout donné les moyens de ne pas végéter en National. Quelques joueurs du niveau L 2, dont Cédric Fauré, 22 buts au compteur, ont consenti à une baisse substantielle de salaire et renoncé au confort auquel ils étaient habitués pour s'embarquer dans cette aventure incertaine. Les déplacements à l'autre bout de la France en bus-couchettes sont devenus courant, ceux en avion de ligne rares. « Psychologiquement, c'est un championnat éprouvant pour les pros, explique Gérard Kancel, confrère à l'Union qui a suivi la saison du Stade de Reims. Les attaquants sont moins protégés, l'arbitrage est compliqué. L'intérêt médiatique est pour ainsi dire nul. Mais la pression est grande. Si l'équipe ne remonte pas tout de suite, le club est mort. »

En cas de dépôt de bilan, le professionnalisme aurait vécu

Au Racing, la mort clinique pourrait fort bien être prononcée dès l'annonce de la relégation. Trop « gros » pour s'engouffrer dans l'étroit couloir qui mène au National, certainement incapable d'honorer ses dettes et de financer un plan social, le club devrait s'empresser de déposer le bilan, s'exposant ainsi à une rétrogradation administrative en... CFA. Le professionnalisme aurait alors vécu. Quand on sait que personne n'a élaboré de plan B, il y a de quoi trembler.

C'est quoi, le National ?

Successeur de la Division 3, le championnat National regroupe les meilleures équipes amateurs de France, mais aussi quelques clubs pros égarés. Que viendrait faire le Racing dans cette galère ?
« Il y a pire dans le monde, mais à l'échelle du football, une relégation en National serait une catastrophe. » Egon Gindorf, qui avait participé cet hiver au tour de table des "Alsaciens" pour racheter le club aux financiers londoniens, redoute désormais le pire. Voir les Bleus se frotter dès le mois d'août à des places fortes du ballon rond comme Plabennec, Luzenac ou Bayonne ne constitue plus qu'une simple plaisanterie de comptoir. Cette conjecture suffit à souligner que le National est avant tout un championnat réservé aux meilleurs amateurs, Colmar s'apprêtant à s'inviter à la fête. Mais pour un club pro, l'enfer se dessine au détour de chaque stade champêtre. Le risque d'être rayé pour un long bail du paysage de l'élite est bien réel. Voici quelques bonnes raisons de ne pas s'y risquer.

STATUT. - En National, le statut pro n'est pas un dû. Le club relégué de L 2 le conserve la première année, mais doit demander une dérogation s'il ne parvient pas à remonter dans la foulée. Au bout de la troisième année, il devient un club amateur comme les autres. Dès lors, plus aucune convention ne protège son centre de formation. Celui-ci peut être pillé de ses meilleurs éléments sans aucune contrepartie financière. Mieux vaut donc ne pas s'y éterniser.

ÉCONOMIES. - Les droits télé, principale source de recettes des clubs pro, ne sont plus perçus en National. Une aide à la relégation existe bien la première saison, mais le manque à gagner se chiffre à 4M d'euros. De fait, les économies sont indispensables à tous les niveaux : salaires, frais de déplacement, d'organisation...

SALAIRES. - Les clubs qui peuvent malgré tout se permettre de conserver des joueurs pros sont en droit d'appliquer une baisse salariale de 20%. Troyes - en conservant Lafourcade et Sanz - et Reims, avec Fauré, Barbier ou Liebus, ont pris ce pari risqué. La montée, quasiment acquise pour les deux relégués, est à ce prix. Amiens, qui n'en avait pas les moyens, a dû se résoudre à jouer dans le ventre mou. La prochaine saison s'apparentera à un quitte ou double pour le club picard.
A noter qu'un « gros » salaire en National se situe dans une fourchette entre 5 000 et 8 000 euros, pour une moyenne de 10 000 en L 2.

EURO-2016. - Le 28 mai, l'UEFA désignera le pays chargé d'organiser l'Euro-2016. Si la France est retenue, le dossier strasbourgeois porté à bout de bras par la municipalité aurait certainement du plomb dans l'aile avec un club en National. Ou, pire encore, qui aura déposé son bilan.

Séb.K.

[urotsukidogi]

Dites on a un plan B sur infosracing?