DNA a écrit :Un petit coin de ciel bleu
S'ils sont toujours en fâcheuse posture, Yves Deroff et le Racing ont retrouvé l'espoir.
En football, c'est un peu comme dans le business. Il y a les chiffres qui viennent valoriser la performance, autrement dit les résultats. Et puis il y a la tendance...
Au Racing, après 22 journées en Ligue 1, les chiffres donnent le vertige tant les résultats sportifs ont été affligeants, pour ne pas dire catastrophiques. Bref rappel : en 22 matches, le Racing ne s'est imposé qu'à deux reprises, à Nancy lors de la 18e journée, et samedi à la Meinau contre Metz. On enregistre par ailleurs 9 résultats nuls, et 11 défaites.
Voici les Strasbourgeois crédités de 15 petits points à 16 journées de la fin, sachant qu'il en faut bon an mal an une quarantaine pour se sauver. Il va désormais falloir au Racing gagner grosso modo la moitié de ses 16 prochains matches de Ligue 1 s'il veut éviter que ce ne soient les derniers avant longtemps (en Ligue 1, donc). « Il faut réussir le même parcours retour que la saison dernière. Je crois que ça suffira », prédit Jacky Duguépéroux, l'entraîneur strasbourgeois.
Trois bons matches de suite
Il y a seulement 12 jours, au soir de la cuisante défaite concédée devant Lyon (0-4 à la Meinau), l'optimisme n'avait plus sa place au Racing. Mais c'est bien connu, dans le football, les choses vont très vite. En moins de deux semaines, on a ainsi vu Pagis partir pour Marseille, Loué et Abou Mosalem débarquer à Strasbourg. Dans ce contexte agité, et sans même parler des tractations entre actionnaires qui animent les coulisses du club, le Racing a également trouvé le moyen de réussir trois bons matches de suite : contre Nancy en Coupe de France (4-0), à Monaco (1-1) et devant Metz (2-1) en championnat.
« A Monaco, les joueurs se sont accrochés comme des malades et ont pris un point. Contre Metz, nous avons souffert mais tout nous a réussi et cela fait trois points de plus. Et comme les autres résultats nous ont été favorables... » Jacky Duguépéroux n'est pas dupe : le plus dur reste à faire. « Samedi prochain, on peut se retrouver à nouveau à 10 points de Sochaux », réalise-t-il.
« Tout à fait faisable »
Le Racing (18e avec 15 points) sera en effet en déplacement à Bordeaux, chez l'actuel dauphin de l'OL, tandis que Sochaux (17e avec 22 points) accueillera Saint-Etienne. Et le week-end suivant, les Franc-Comtois joueront à Marseille pendant que le Racing accueillera Paris. Pas évident tout ça. « Le PSG vient d'être battu à Toulouse. Il peut très bien perdre à Strasbourg », assène Pascal Johansen.
En tout état de cause, si l'espoir d'un sauvetage demeure assez mince, il ne relève plus aujourd'hui de l'utopie. « Reprendre 7 points à Sochaux me semble tout à fait faisable », résume « Dugué ».
Quand Johansen se régale
Auteur d'un but phénoménal samedi soir, Johansen a survolé la première mi-temps contre Metz. « Il nous a montré son talent », admet Duguépéroux, sûrement un peu bluffé par la prestation de son joueur, dont le départ au mercato avait été évoqué du bout des lèvres.
« Je suis frustré quand je joue sur le côté. En revanche, depuis que je suis repositionné dans l'axe, je me régale », explique le milieu de terrain du Racing, qui retrouve le sourire en même temps qu'il reprend espoir. « On a remis le doute sur les autres équipes. Il faudra donner le maximum à chaque fois désormais. Avec cette victoire, nous allons peut-être de nouveau être craints chez nous. »
Sont justement annoncés à la Meinau dans les semaines à venir Ajaccio, Troyes, Le Mans, Nantes, ou encore Nancy, autant d'équipes assurément à la portée du Racing. Sans parler de ce saut de puce à Sochaux le 15 avril (35e journée) pour un match à 6 points qui fait déjà frémir...
L'Alsace a écrit :Un rythme pour se sauver ?
C'était le 10 décembre au matin. A quelques heures de son déplacement à Nancy, le Racing ne comptait que 8 points en 17 journées. Cinq matches de L 1 plus tard, il a pratiquement doublé son capital, porté à 15 unités. Sept de plus que ce fameux 10 décembre dans la matinée lorsqu'il ignorait encore qu'il signerait le soir même sa première victoire de la saison. Malgré deux revers à domicile contre l'OM (0-1) et Lyon (0-4) sur la période, il a donc enrichi son total de sept points. Sachant que 16 rencontres le séparent du baisser de rideau le 13 mai, il pourrait, s'il poursuit sur ce tempo, atteindre la barre des 37 ou 38 points. Pas suffisant peut-être pour sauver sa tête, mais pas loin. C'est bien la preuve – incontestable — qu'il dispose encore de cartes maîtresses dans son jeu. La première est une solidité – certes relative – depuis trois matches : deux buts encaissés après avoir affronté Nancy en Coupe de France (4-0), Monaco (1-1) et Metz (2-1) en championnat. La seconde, une efficacité, encore fragile, avec 7 buts marqués lors de ces trois rencontres. La troisième, une capacité retrouvée à récolter des points à l'extérieur (4 entre le succès à Nancy et le nul en Principauté). La quatrième, le retour en forme de cadres supposés, comme Pascal Johansen ou Pontus Farnerud. La cinquième, l'apport d'un Edgard Loué Gnoleba qui, en deux sorties, a à la fois imposé sa puissance et son sens du jeu, en attendant celui de l'Egyptien Abou, désormais qualifié. Ces atouts-là s'accompagnent d'un calendrier abordable avec les réceptions prochaines d'Ajaccio, Troyes, Le Mans, Nantes et Nancy. Autant d'équipes auxquelles le RCS n'a, footballistiquement parlant, rien à envier. Et quand bien même les trois prochains matches, à Bordeaux, contre le PSG et à Lens, paraissent constituer un menu bien copieux, rien ne dit que le Racing ne saura pas le digérer. Bordeaux, certes 2e après ses deux victoires de la semaine contre Auxerre (1-0) et à Monaco (1-0), peine souvent dans la finition (14e attaque), notamment à Lescure où Duguépéroux et sa troupe étaient allés chercher leur première victoire à l'extérieur l'an passé (2-0). Depuis sa remontée en 2002, le RCS n'a du reste plus perdu en Gironde (2 succès, 1 nul). Paris reste friable hors de ses bases. « Toulouse l'a encore montré mercredi (1-0) », observait l'autre jour l'entraîneur strasbourgeois. Quant aux Lensois, invaincus pendant 19 matches (de leur défaite à Nantes en ouverture – 2-0 – à leur échec à domicile contre Nancy mercredi – 1-2), ils sont aussi les rois du nul (12 en 22 journées). Aujourd'hui, l'effectif semble avoir définitivement intégré une situation hypothéquée que personne n'attendait avant les trois coups 2005-2006. Le gardien Stéphane Cassard en témoigne : « Je l'ai dit au coach lors de notre entretien en tête-à -tête en Tunisie : comment a-t-on pu en arriver là alors que nous restions sur une exceptionnelle deuxième partie de saison 2004-2005, couronnée par la Coupe de la Ligue ? C'est incroyable. Mercredi à Monaco, Olivier Sorlin, mon ancien coéquipier de Montpellier, m'a dit : "Vous êtes l'une des deux meilleures équipes que nous ayons affrontées à Louis II. C'est de la folie de vous voir à cette place. " C'est vrai, ça paraît impensable de voir certaines équipes nanties d'une confortable avance sur nous alors qu'elles ne produisent pas plus de jeu. À nous de prouver que nous avons toujours les moyens de combler notre retard. »
Lacour forfait à Bordeaux.
Contraint de céder sa place à la 55e minute avant-hier contre Metz, Guillaume Lacour souffre d'une entorse du genou gauche. Une blessure qui, selon le médecin du Racing François Piétra, « nécessitera huit à dix jours d'arrêt minimum. » Sauf spectaculaire rétablissement toujours possible, le capitaine strasbourgeois ne sera donc pas du déplacement à Bordeaux ce samedi. Suspension pour Schneider. Comme indiqué dans notre édition d'hier, Yves Deroff, averti samedi pour la 3e fois en moins de dix journées, sera suspendu le 28 janvier pour la réception du PSG à la Meinau. Mais il ne sera pas le seul : Yann Schneider, qui a lui aussi reçu un carton jaune avant-hier, purgera également un match contre Paris. Le jeune défenseur strasbourgeois a pratiquement établi un record en récoltant son troisième avertissement en trois apparitions en L 1. Il avait déjà écopé d'un jaune lors des deux premières, contre Nice et à Nantes. La saison passée, Sidi Keita avait cependant fait encore plus fort. Averti pour son baptême professionnel le 16 octobre 2004 à Ajaccio, puis une semaine plus tard contre Nice, il avait été expulsé à Lyon le 30 octobre pour un attentat sur le capitaine brésilien de l'OL Claudio Caçapa et avait aussitôt été suspendu deux mois.

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