Vu d'Angleterre, les derniers évènements qui se sont produits dans les stades français étonnent. De l'autre côté de la Manche, on a su prendre le problème à bras le corps et enrayer le hooliganisme.
Existe-t-il des points de ressemblance entre le hooliganisme anglais et les graves incidents de ces dernières semaines en France ? Non, serait-on tenté de répondre si l'on compare les 39 morts du Heysel (1985) ou les 93 victimes de la tragédie d'Hillsborough (1989) à la montée du racisme dans les stades de l'Hexagone. Mais les incidents qui se sont récemment passés en France ne seraient plus possibles désormais en Angleterre. Le pays et son football ont payé un très lourd tribu pour ne pas revoir ce genre de choses, quitte à embourgeoiser des stades devenus pratiquement inaccessibles pour la « working class » anglaise. La création de la Premier League en 1992 et l'instauration des tribunes assises avec des sièges individuels ont ainsi permis aux dirigeants anglais de chasser les hooligans des stades.
En argumentant sur la sécurité et le spectre d'autres drames comme ceux qui sont évoqués ci-dessus, les autorités anglaises ont donc enlevé le contrôle des stades aux supporters qui, historiquement, leur appartenaient. Il n'est plus question en Angleterre de voir des tribunes entières squattées par des groupes de supporters comme cela peut être le cas à Paris ou Marseille par exemple. Des zones exclusives donnant une sorte de solidarité de groupe et de sentiment d'impunité collective. « La commercialisation du foot a facilité la gestion du problème hooligan, déclarait John Williams* il y a quelques années dans les colonnes du Monde. Les fans comptent de plus en plus de femmes, d'hommes d'affaires, de minorités raciales et moins de jeunes prolétaires blancs portés sur la violence. »
Cet embourgeoisement des stades de Premier League s'est accompagné de mesures importantes sur le plan pénal. Chants racistes ou banderoles homophobes sont interdits dans les enceintes anglaises. Toute violation est passible de six mois de prison. Et les tribunaux sont extrêmement sévères avec les fauteurs de trouble en prononçant régulièrement des peines de prison et des interdictions de stades à vie. « En Angleterre, le racisme a virtuellement disparu des gradins, explique John Williams. Dans les petits comme les grands clubs. De nos jours, imiter le cri du singe ou lancer des bananes, comme cela se fait régulièrement sur le continent, est tout simplement impensable. Car les sanctions sont sévères. » Le modèle anglais, un exemple à suivre ? A coup sûr. Et pas uniquement en termes de réussite sportive…
* Directeur du Norman Chester Centre for Football Research de l'université de Leicester, John Williams a étudié le phénomène hooligan depuis 1979.
Une solution qui n'en est pas une pour un football populaire.
En Angleterre, le hooliganisme se serait déplacé dans les divisions inférieures...et personnellement, quand l équipe d Angleterre débarque quelquepart je ne suis pas spécialement rassuré quant à leurs supporters...La répression est sans doute plus forte par contre....La France n est pas une nation de football comme peuvent être l Angleterre ou l Italie...Une augmentation des prix serait assurément une erreur.
Vade retro Rudi Garcia...bouh t'es moche quand tu chouines