[09/10] Le Fil Rouge

[urotsukidogi]

De toute façon on va perdre là bas, la cause sera entendue alors

[Tenor]

Rumeur que je viens d'entendre ce soir : dépôt de bilan quasi assuré quoiqu'il arrive

[fab]

et cette rumeur explique en quoi des types plutot calés en "finances" vont s'asseoir sur 5 millions??

Au pire pour le club, ils récupèrent les 3 millions versés en caution. mais ils en seront pour au moins 1.6 millions!!

Quel financier se traguerait d'une opération aussi moisie??

[argueti]

Aux frontières du réel

La menace de relégation en National paraît surréaliste. Mais elle est bien réelle avant le déplacement couperet à Châteauroux vendredi (20 h 30).

Ex-directeur de la communication du Racing, parti lundi, Hervé Seck aura, en cinq mois de présence, promulgué une idée à la fois belle et douloureuse : celle de faire revenir, comme invités d’honneur, les grands anciens du club. Ces dernières semaines, Olivier Dacourt, David Zitelli, Martin Djetou ou David Régis - pour ne citer qu’eux - se sont ainsi succédé pour donner le coup d’envoi des matches à la Meinau.

Une belle idée donc, puisque ces quatre-là ont été les acteurs des dernières grandes heures de gloire, même si les sacres en Coupes de France 2001 et de la Ligue 2005 ont, depuis, quelque peu égayé le quotidien souvent fiévreux du club phare du foot alsacien.

David Zitelli, l’homme d’un doublé de légende à la Meinau le 21 octobre 1997 contre Liverpool à la Meinau (3-0). Olivier Dacourt et Martin Djetou, purs produits d’un centre de formation qui était encore l’une des priorités budgétaires de la direction et produisait de futurs internationaux A. David Régis, l’international américain (deux Coupes du monde à son actif) qui, le 17 octobre 1995, livra un duel épique à un certain George Weah, buteur star du Milan AC. C’était l’époque Roland Weller - celle d’avant Mc Cormack - où le RCS défiait en Coupe d’Europe, les yeux dans les yeux, le Milan AC, éliminait les Glasgow Rangers et Liverpool ou faisait chuter 2-0 à la Meinau l’Inter de Milan de Ronaldo et Youri Djorkaeff, futur lauréat de l’épreuve (1). C’était l’époque où les spectateurs strasbourgeois pouvaient admirer des joueurs de la classe du Brésilien, où Alexander Vencel, aujourd’hui entraîneur des gardiens, stoppait à San Siro un penalty du futur double Ballon d’Or, sans empêcher l’élimination des Bleus (défaite 0-3 en 8 es retour de Coupe UEFA).

L’initiative de Hervé Seck - remettre en lumière ces jours heureux, mais révolus - aura donc été belle, mais, fatalement, douloureuse. En ce mois de mai 2010 - et même si les deux clubs n’ont jamais boxé dans la même catégorie -, l’Inter de Milan prépare la finale de la Ligue des Champions et le Racing, une toute petite finale pour ne pas descendre au 3 e échelon hexagonal pour la 1 re fois de son histoire. CQFD. Dirigeants successifs, qu’avez-vous fait d’un club centenaire, serait-on tenté de demander ? Depuis quatre ou cinq ans, on s’en doute. Cette année, on le sait : n’importe quoi.

Rodrigo : « C’est incroyable »

Au point qu’une relégation en National apparaîtrait comme un dénouement logique, le couronnement d’une drôle d’œuvre collective. « Toute la saison, on a donné le bâton pour se faire battre », constate, amer, un Alex Vencel qui boucle sa 10 e année de présence (en deux périodes). « Compte tenu du chaos ambiant depuis un an et de la politique conduite ici depuis plusieurs années, la descente serait presque normale », lui fait écho Pascal Janin. « Mais nous allons tout donner vendredi pour l’éviter. »

L’Alsace du foot en est là, à ruminer son incrédulité face à l’ampleur du désastre. Même les joueurs cherchent à comprendre. « Regardez ça », glissait mardi un Rodrigo attristé en jetant un regard vers le stade. « Comment Strasbourg, avec un tel passé, de telles infrastructures, peut-il se retrouver aux portes du National ? C’est incroyable. » Une dernière phrase martelée à plusieurs reprises en quelques instants d’échanges informels. Comme si, une fois de plus au Racing, la réalité dépassait l’affliction.

Stéphane Godin

(1) Il est ici fait référence aux épopées européennes de 1995-1996 et 1997-1998. Durant cette dernière, la multinationale américaine avait pris les commandes du club. Mais la qualification continentale du RCS remontait au 12 avril 1997 et au sacre en Coupe de la Ligue de la bande à Roland Weller et Jacky Duguépéroux.

[urotsukidogi]

Ca y est ils ont baissé les bras.

[supppourtjs]

Ce sentiment là me parait inévitable, il faudra énormement d'orgueil Vendredi pour gagner.

[Keating]

C'est dingue de lire ça ... On devrait lire justement "on ne laissera jamais faire ça, on se battra jusqu'au bout, etc ..."

[NéRiK]

Ces des fiottes ces joueurs, pas étonnant qu'on a pas gagné un match à l'exterieur cette saison....en L2.

[silex57]

Ouais et s'ils pouvaient s'acheter une paire de couilles d'ici vendredi !

[raphou96]

On trouve de tout sur Ebay non ?