[Ex] Habib Bellaid

[Kriskool]

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[Keating]

Bellaid: « Vivre de belles choses ici »

Après le nul rapporté de Sochaux, samedi soir, Habib Bellaid va, enfin, pouvoir souffler un peu. Le défenseur central est le Strasbourgeois le plus sollicité depuis le début de saison. Entre la Ligue 1 et les matches avec les Espoirs, il a eu un été rythmé. Mais qui a permis de constater que le garçon de 21 ans avait pris de l'envergure sur le terrain.

- Avec le recul, quelle analyse fais-tu de la rencontre à  Sochaux ?
- Je pense que nous avons pris un bon point dans la course au maintien. Nous étions partis là -bas pour ramener quelque chose. Un point c'est bien, trois auraient été mieux. C'est vrai que Sochaux n'était pas vraiment dans une bonne phase mais il y a du répondant dans cette équipe.

- A titre personnel, l'enchaînement des matches n'a-t-il pas été trop dur à  gérer ?
- En fin de première période, samedi, j'avais les jambes lourdes. Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cela. C'a été mieux ensuite. Je crois que j'ai pris le rythme d'un match tous les trois jours. Le fait de ne pas avoir eu de trêve m'a permis d'accumuler les matches. Franchement, je préfère mieux ça que de ne pas jouer du tout.

- Quel bilan fais-tu de tes deux rencontres avec l'équipe de France Espoirs ?
- Nous avons pris six points sur six. L'objectif est rempli. A Malte, mercredi dernier, nous avons su nous sortir du piège, parce que c'en était un. En plus, j'ai marqué, ce qui ne m'arrive pas souvent. Je commence à  prendre mes marques dans cette équipe.

- Marquer un but avec les Bleuets est-ce plus important qu'en club ?
- Non, un but reste un but. Encore plus quand, comme moi, on n'a pas souvent l'habitude de marquer. En plus, là , nous jouions à  Malte, dans un petit stade avec peu de spectateurs. Peut-être que le discours aurait été différent si j'avais marqué en France. En tout cas, c'était un but important dans l'optique de la qualification à  l'Euro Espoirs. Mais, aujourd'hui, ce dont j'ai vraiment envie, c'est de marquer à  la Meinau cette saison.


- Depuis le début de saison, tu es le Strasbourgeois le plus sollicité avec onze matches disputés. Quel bilan tires-tu de ton début de saison ? Penses-tu que l'année passée en L2 t'as fait du bien ?
- Aujourd'hui, j'aborde les matches différemment d'il y a deux ans, c'est normal. J'ai un an de plus en pro. L'année passée en L2 m'a apporté de la confiance et de l'expérience en plus. La Ligue 1 c'est un autre niveau, mais aujourd'hui, je pense être plus serein avant un match.

- Il y a peu, tu as également prolongé ton contrat au Racing. Comment doit-on interpréter cette prolongation ?
- Pour moi, cela signifie que le Club, le coach et le Président ont confiance en moi. Moi, je montre aussi que je suis attaché au Racing. Franchement, cet été, je n'avais pas envie de partir pour l'argent ou autre chose. Je suis, et serai éternellement, reconnaissant au Racing de m'avoir formé et de m'avoir lancé. J'ai envie de vivre de belles choses ici et dans ce stade. Plus tard, je partirai peut-être mais j'ai encore envie d'apprendre au Racing et de vivre à  fond mes années strasbourgeoises.

La fin est plus que sympathique à  lire Espérons qu'il ne change pas d'avis en cours d'année ! Une belle saison de l'équipe peut le faire rester peut-être une saisons de plus

[télésupporteur]

je vois bien arsenal acheter ce joueur et nous le prêter

[silex57]

Pour lui ça serait mieux qu'Arsenal l'achéte et le fasse jouer en Angleterre. Le seul truc c'est pas tout de suite !

[argueti]

L'équipe de France Espoirs, comme au match aller, a été tenue en échec par la Roumanie (0-0).

[Phapha]

et Bellaid a joué tout le match.

[silex57]

A été l'objet du coup de projecteur de Jour de Foot ce soir.

[Its_me]

Bellaïd, un an en Bleuets
C'est avec le maillot du « régional de l'étape » qu'Habib Bellaïd se présentera demain à  Colmar avec les Bleuets, en match amical. Douze mois après sa première apparition en sélection, le défenseur du Racing est devenu incontournable.

Depuis quelques jours, Habib Bellaïd s'en faisait une joie. Revêtir le maillot frappé du coq dans sa région d'adoption reste une fierté non dissimulée. « C'est un plaisir, parce que je pense que les Alsaciens viendront pour une fois me voir moi autant que l'équipe », disait-il au lendemain de la déroute subie à  Monaco (3-0) avec le Racing.

« Je préfère ça plutôt que d'être assis sur le banc »

Oui, mais voilà , rien ne dit que Bellaïd sera autorisé à  tenir sa place au Stadium. C'est que le natif de Bobigny a déjà  pas mal puisé dans ses réserves depuis le début de saison. Titulaire indiscutable en charnière strasbourgeoise, il a disputé l'intégralité des quinze rencontres - dont celle en Coupe de la Ligue - avec les Ciel et Blanc. Chez les Bleuets, il a gagné ses galons de « cadre » et a été titularisé lors des cinq dernières sorties. Soit vingt matches pleins en trois mois et demis. On a beau avoir 21 ans, les capacités physiques ne sont pas inextinguibles.
« Il faut bien reconnaître que j'ai un coup de moins bien ces dernières semaines, explique celui qui a peiné sur la pelouse de Louis-II. L'accumulation de matches se fait ressentir. Mais je ne vais pas me plaindre. Je préfère ça plutôt que d'être assis sur le banc. »
Le garçon devra peut-être s'y résoudre. D'autant qu'il a rejoint ses coéquipiers, hier matin à  Clairefontaine, avec une petite pointe aux ischio-jambiers. « Habib doit d'abord se refaire une santé, dit René Girard. Il ne s'agit pas de faire courir des risques à  qui que ce soit. A Colmar, c'est un match préparatoire et l'idée reste de faire tourner l'effectif. On verra d'ici jeudi s'il est rétabli. »
C'est que le sélectionneur des espoirs compte sur son défenseur axial pour les prochaines joutes éliminatoires à  l'Euro-2009, dont celle de mardi prochain au pays de Galles. En un an pile-poil de sélection - il avait étrenné le maillot tricolore le 14 novembre 2006 contre la Suède (2-2) - Bellaïd s'est « installé » dans l'équipe et contribue, « en compagnie de Kaboul, Digard et d'autres à  consolider l'assise défensive », selon Girard.

« Habib s'épanouit à  Strasbourg »

Durant ces douze derniers mois, le joueur a ainsi « gagné en maturité et grandi. » Son passage en Ligue 2, sous la griffe de JPP, a permis de l'aguerrir. Quant à  Jean-Marc Furlan, il a poli son talent. « Habib s'épanouit à  Strasbourg », assure le sélectionneur, satisfait de « son état d'esprit » et convaincu par « son potentiel physique et la qualité de son aérien. »
L'intéressé, lui, estime avoir « pas mal progressé au contact de gars comme Greg (Paisley), Manu (Dos Santos) ou Rodrigo au Racing. » Il a appris à  se concentrer sur des choses basiques, à  savoir « protéger le but » et ne s'écarte pas de sa ligne de conduite. « Moi, ce que je sais faire, c'est défendre, point barre. »
Chez les Bleuets, le grand pote des Gouffran, Kaboul, Digard, Dia et autre Matuidi, tous connus lors de son apprentissage du métier à  l'INF Clairefontaine, espère poursuivre la route commune jusqu'à  l'Euro-2009 en Suède.

« On ne va pas trop s'enflammer »

Même si l'ascension fulgurante de ses contemporains comme Nasri, Benzema, Ben Arfa ou Lassana Diarra, retenus par Domenech chez les « grands », pourrait lui donner des idées.
« Enfin, on ne va pas trop s'enflammer, tempère-t-il rapidement. Le jour où je serai au niveau d'un Thuram ou d'un Gallas, on en reparlera. Quand tu vois que les copains sont en « A », tu y penses un peu. Mais ça ne peut constituer un objectif aujourd'hui. »
Voilà  exactement le genre de raisonnement qui plaît à  René Girard, incapable de dire si Bellaïd sera un jour « un très grand joueur » mais persuadé que « son potentiel et sa force de travail » le placent « sur la bonne voie. » Celle-là  même qu'ont emprunté les Marc Keller, Olivier Dacourt ou Franck Leboeuf avant lui. Patience, patience...

[Phapha]

Il a appris à  se concentrer sur des choses basiques, à  savoir « protéger le but » et ne s'écarte pas de sa ligne de conduite. « Moi, ce que je sais faire, c'est défendre, point barre. »

Grand modeste en plus, on sait bien qu'il sait marquer des buts de la tête aussi.

[Pinon]

Bellaïd en spectateur ?

Touché à  la cuisse droite, le défenseur central du Racing ne jouera sans doute pas avec l'équipe de France espoirs demain (19 h) en amical contre l'Arménie à  Colmar. Il préfère se ménager avant le match éliminatoire de l'Euro 2009 mardi au Pays de Galles.

Il se faisait une joie de jouer sur la pelouse de Colmar qu'il a déjà  foulée avec les pros et la réserve du Racing. Seul Strasbourgeois de l'équipe de France espoirs dirigée par l'ex-coach du Racing, René Girard (de janvier à  mai 1998), Habib Bellaïd éprouvait même une certaine fierté à  « être le régional de l'étape ».
Mais sauf amélioration soudaine de son état de santé, il ne jouera pas. Présent au Stadium, il s'y contentera sans doute d'un rôle de spectateur. « Je souffre derrière la cuisse droite. Une douleur que je ressentais déjà  avant même le déplacement à  Monaco et même avant Paris. »
En cette fin d'automne, son organisme crie quelque peu grâce. Depuis le 4 août, Habib Bellaïd a joué tous les matches à  son programme : 20 (14 en L 1, 1 en Coupe de la Ligue et 5 en espoirs). Un rythme soutenu pour un garçon de 21 ans. « C'est vrai, mais comme je le dis toujours, je préfère jouer tous les trois jours que pas du tout. Je me sens fatigué en ce moment. Je le vois au temps de récupération, plus long que d'habitude, dont j'ai besoin. Si je devais renoncer à  Colmar, comme c'est probable, ce serait embêtant, parce que ça aurait été un grand plaisir pour moi de jouer pratiquement à  la maison. D'un autre côté, ça me permettrait de souffler. Nous jouons mardi un match important au Pays de Galles pour la qualification à  l'Euro 2009. L'Euro est prioritaire et le choix, vite fait. »
Habib Bellaïd devra donc patienter pour honorer sa 8e sélection sous l'autre maillot bleu. Depuis cette saison, René Girard lui a confié les clefs de sa défense axiale, aux côtés de Younes Kaboul, champion d'Europe il y a deux ans avec l'équipe de France des moins de 19 ans. Un sacre que le Strasbourgeois avait raté, dans un parcours en Bleu pourtant linéaire depuis les 15 ans. « J'ai été appelé dans toutes les sélections jeunes, mais dire que mon parcours a été linéaire donnerait à  penser que ça a été facile », rectifie-t-il. « Jouer en équipe de France ne l'est jamais. La preuve avec le championnat d'Europe pour lequel je n'ai pas été retenu par Jean Galice. Cette déception à  laquelle je m'attendais m'a endurci et je n'en suis pas mort (rires). »

« Les A ? J'en rêve, mais pas pour maintenant »

Depuis, autant en L 1 avec Strasbourg qu'en espoirs, Bellaïd a gagné ses galons de titulaire. « àŠtre titulaire ne veut rien dire. Chez les Bleuets, j'attends toujours la liste pour savoir si j'y suis. On a la chance d'avoir une ossature qui bouge peu, excepté pour ceux qui font des aller-retour entre l'équipe de France A et les espoirs. » De quoi lui donner des idées ? « Si je rêve des A ? Oui. Mais pas pour maintenant. Je suis lucide. Tous ceux qui jouent en défense centrale en équipe de France participent à  la Ligue des Champions et évoluent dans un grand club : Arsenal, Barcelone, la Roma, Lyon ou Manchester United. Les Bleus sont un objectif, mais si ça doit venir, ça viendra en temps voulu. »
En attendant, Habib Bellaïd a rejoint hier Clairefontaine. Ce lieu sacré du foot français qu'il connaît si bien pour y avoir été pensionnaire de l'INF (Institut National du Football) de 13 à  16 ans, aux côtés, notamment, d'un certain Hatem Ben Arfa. À ses yeux, y élire un jour domicile chez les A serait tout, sauf un retour à  la case départ.