Gilbert Gress

[Roswell Man]

Oh, et j'aime beaucoup ce que dit Specht, très sérieusement, dans son interview à  L'Alsace : "Maintenant je vais me reposer quelques jours, parce que je suis fatigué et que je dois veiller à  ma santé !"

[piasecki]

il manque plus que max hild pour le recrutement et on aura vraiment opté pour le vintage

ca risque d'etre vachement drole avec les joueurs qui vont apprendre le métier

il va les secouer les petits starlettes de L2

bon allez je retourne au renard prechant

[argueti]

Tel un taureau dans l'arène

Gilbert Gress a été officiellement nommé entraîneur du Racing hier matin. Pour le début de son 3e bail sur le banc strasbourgeois, le technicien a assuré le spectacle. « Des actes plutôt que des paroles » doivent marquer son action lors d'une saison 2009-2010 incertaine. Franchement, « Schilles » a été plutôt bon en parole.

A sa facilité avérérée à  maîtriser le verbe, Gilbert Gress, à  sa manière, est un homme de lettres. Mais puisque le foot est aussi et peut-être surtout une histoire de buts inscrits et encaissés, de points inscrits, de classement et de hiérarchie dans les divisions, son intronisation, 32 ans après le début de sa carrière d'entraîneur, 15 ans après le dernier match qu'il a coaché en Alsace, une quelconque défaite enregistrée à  Auxerre (2-1), c'est aussi une histoire de chiffres.

« J'ai rencontré des entraîneurs bien plus jeunes, mais certains m'ont fait penser à  des ancêtres »

Celui qui trotte dans toutes les têtes depuis dimanche et l'envie affirmée de s'en remettre à  l'expérience pour reconstruire le Racing, en gros de faire du neuf avec du vieux, ne manque pas de saveur. Il rappelle le département de sa naissance, de sa splendeur et de son coeur de l'homme au centre de toutes les attentions. 67, ce n'est pas seulement ce qui permet d'identifier encore pendant quelques mois les voitures immatriculées dans le Bas-Rhin. C'est l'âge du poids lourd du sport alsacien revenu en grâce, celui du nouvel entraîneur strasbourgeois apparu hier dans une forme de splendeur, en tout cas dans une forme resplendissante. 67, c'est un âge où on peut être grand-père. C'est un âge où on peut aussi dégager l'énergie la plus juvénile. « Schilles » en a fait la démonstration hier. C'est un âge qui n'interdit pas de remporter la Champion's League ou le championnat d'Angleterre, comme le prouve presque chaque année Alex Ferguson. C'est un âge à  peine suffisant pour envisager remporter la Coupe d'Europe des Nations. Otto Rehhagel avait 66 ans en 2006, Luis Aragones 70 en 2008. Les références se sont faites majestueuses. Gilbert Gress retrouve le Racing avec une « ambition féroce », selon son président. « Il n'y en avait qu'un qui se dégageait incontestablement, a poursuivi Léonard Specht, entouré de Nicolas Wiltberger et Dominique Pignatelli, administrateurs du club, ainsi que Jean-Luc Herzog, le directeur général, avant de revenir sur la fameuse thématique. J'ai rencontré des entraîneurs bien plus jeunes, mais certains m'ont fait penser à  des ancêtres. Gilbert va faire passer des valeurs aux garçons. » Le technicien déborde visiblement d'envie de le faire. Accessoirement, il assume l'expérience de décennies à  arpenter les mains courantes, les vestiaires et les terrains.

« Le foot à  grand-papa, c'est celui qui fait de Barcelone la meilleure équipe du monde »

« On a parlé de foot à  grand-papa, mais le foot à  grand-papa, c'est quoi ?, a-t-il interrogé tout haut. Le foot à  grand-papa, c'est celui de Cruyff, que le Barça joue et qui en fait la meilleure équipe du monde aujourd'hui. » Sur le plan tactique, le débat est vite clos. Ce sera un 4-3-3, un point c'est tout. Avec qui ? L'identité des joueurs alignés face à  Châteauroux, le 8 août prochain, reste un mystère pour l'homme aux manettes en premier lieu. Cela ne lui pose pas de problème. « Je ferai connaissance avec eux, je n'ai pas une idée précise, je m'en forgerai une à  leur contact, dès le premier stage », qu'il aurait préféré organiser à  Durbach, plutôt qu'Amphion-les-Bains. Tant pis pour le symbole. Lors de sa précédente expérience à  Aarau qu'il a sauvé de la relégation, il connaissait trois joueurs avant de rejoindre le club suisse en perdition, un lundi, pour un premier match le mercredi. Gress a sept semaines pour se familiariser avec un effectif amené à  évoluer. Convaincu d'être accompagné d'une forme de félicité à  chaque fois qu'il se penche au chevet du Racing, il croit en sa destinée dorée de héros alsacien. Il martèle sa conviction.

« L'objectif est clair : c'est monter en D1 »

« Nous sommes tous d'accord, ce ne sera pas facile, en convient-il. Mais l'objectif est clair : c'est monter en D1. » Il ne réclame pas du temps, il fait appel à  l'intelligence. « Un ou deux joueurs vont nous quitter, pense-t-il avec optimisme. Il va falloir recruter des joueurs libres ou en fin de contrat. A chaque fois que je suis venu, les caisses étaient vides. Il faudra être imaginatif et compter sur un peu de réussite. » En tout cas, il ne s'est accordé aucun droit à  l'erreur, il n'a exigé aucun parachute doré. « Le contrat qui nous lie, dure un an, plus un en cas de montée », sourit Specht à  ses côtés. Historique partisan des effectifs réduits, scandalisé par les « 40 contrats pros sous les ordres de Papin alors que le club n'avait pas les moyens », le faiseur de miracles fera dans la quantité minimale, « pour privilégier la qualité. De la même manière, je préfère mettre de l'argent sur un joueur que sur un directeur sportif ou un cadre technique ». Gress a toujours eu les coudées franches. Il ne compte pas se voir imposer un quelconque carcan. A l'aise dans son costume rayé, il est revenu à  la charge pour défendre ses marottes, convaincre de la pertinence de son bon sens. « La discipline, c'est mon leitmotiv, répète-t-il. Il y a deux ans, Barcelone c'était une équipe dont la star (nldr : Ronaldinho) ne s'entraînait quasiment plus. Un an après, un nouvel entraîneur (ndlr : Gardiola) a imposé ses règles. Et quelques mois après, Barcelone est la meilleure équipe du monde. » Le Racing est loin des sommets européens et mondiaux. Il est un outsider dans le championnat des sous-préfectures qui s'ouvre dans un mois et demi. Il est dirigé par un technicien qui se refuse « à  nourrir le moindre complexe », comme il l'expliquait dans ces colonnes il y a quelques semaines, convaincu qu'il peut soulever des montagnes. Hier, Gress a donné du coup de corne verbal comme un taureau dans l'arène. On peut considérer sans indulgence que le nouvel entraîneur strasbourgeois, à  l'impayable charisme, a réussi son grand oral. Dans le foot, et il n'est pas le dernier à  le savoir, il n'y a néanmoins que les travaux pratiques qui comptent.

Question de diplôme

Pascal Janin sera officiellement l'entraîneur du Racing. Les dirigeants strasbourgeois ne souhaitent pas solliciter la Ligue pour obtenir une exception « Gilbert Gress ». Léonard Specht et les décideurs strasbourgeois ont opté pour la solution de bon sens sur le sujet. Si l'intéressé s'est efforcé d'évacuer la question de son âge d'un revers de main dans le jeu des questions-réponses avec l'assemblée des journalistes, les 67 printemps du successeur de Jean-Marc Furlan étaient susceptibles de poser problème au Racing. A l'été 2007, Guy Roux, 68 ans à  l'époque, avait eu besoin d'une dérogation accordée exceptionnellement pour entraîner Lens. L'autorisation n'avait pas manqué de provoquer une agitation dans le monde du ballon rond, mais aussi dans la société en général et les milieux politiques en particulier. Le président Sarkozy en avait notamment profité pour ouvrir le débat sur le travail des seniors. Par le biais d'annonces cérémonielles, Frédéric Thiriez avait promis un toilettage des différents statuts en vigueur dans le foot, évidemment désuets. Depuis, rien n'a changé en ce qui concerne les entraîneurs. Et Pascal Janin « couvrira » le technicien en chef de son DEPF et de son âge qui n'a rien de rédhibitoire au regard des textes. L'adjoint est âgé de 53 ans.

François Namur

[argueti]

Gilbert Gress, le début de l'acte III

Trente ans après avoir gagné le titre de champion de France comme entraîneur en 1979, Gilbert Gress reprend du service pour la troisième fois au Racing Club de Strasbourg, où il succède à  Jean-Marc Furlan.

En entrant dans le salon des présidents jeudi vers 11 h, Gilbert Gress s'arrête un moment devant un mur orné des portraits d'anciens patrons de la maison bleue. « J'en ai connu quelques-uns », sourit-il avant d'ouvrir la conférence de presse. En poste de 1977 à  1981 puis de 1991 à  1994, le Strasbourgeois de 67 ans rempile quinze ans après. Comme en 1991, il aura la lourde tâche de faire remonter le club en Ligue 1. Léonard Specht, le nouveau président depuis le 29 mai (date de la démission de Philippe Ginestet) mais aussi ancien coéquipier et joueur de Gilbert Gress, a tout de suite pensé à  lui. « J'ai rencontré plusieurs entraîneurs mais il n'y en avait qu'un qui se dégageait indiscutablement. J'ai compris au premier entretien qu'il avait l'envie et une ambition féroce ».

Discipline à  l'ancienne

Après le discours du président, l'entraîneur emblématique a tenu à  couper court aux interrogations à  propos de son âge et de sa capacité à  entraîner de jeunes joueurs, en faisant allusion à  un article paru dans la presse régionale qui évoquait « un football de grand-papa ».
« Cette remarque, l'entraîneur du Racing Robert Domergue me l'avait faite lorsque j'avais 31 ans. C'est avec ce football de grand-papa qu'on a été champion de France en 1979 avec six internationaux, qu'on est remonté en L1 en 1992 et que j'ai sauvé le club suisse d'Aarau en 2007 », réplique Gress, en citant d'autres exemples similaires d'entraîneurs victorieux ces dernières années. « Qui a gagné la Ligue des champions en 2008 ? Alex Ferguson. Il a le même âge que moi. Qui a gagné l'Euro 2004 ? Otto Rehagel, il avait 66 ans. Et l'Euro 2008 ? Luis Aragones, qui avait 70 ans ». Réputé pour sa discipline « à  l'ancienne », l'enfant de Neudorf, quartier jouxtant celui de la Meinau, cite aussi comme exemple l'équipe de Barcelone. « C'était une équipe à  la rue il y a deux ans et aujourd'hui elle fonctionne à  nouveau avec un entraîneur jeune qui a su imposer une discipline que Eto'o, Iniesta et d'autres ont acceptée. Pourquoi les Strasbourgeois ne les imiteraient pas ? Il faut savoir ce que l'on veut si on veut réussir quelque chose ».

Retour du 4-3-3 ?

L'Alsacien spécialiste des retours à  Strasbourg a choisi Pascal Janin comme adjoint. L'ancien entraîneur de Brest, remercié en octobre 2008, entraînait l'équipe réserve du club bas-rhinois lorsque Gress officiait au début des années 90. « C'est quelqu'un de compétent et d'honnête qui ne vous fera jamais un enfant dans le dos », précise Gress. Concrètement, le Franco-Suisse veut s'appuyer sur un groupe restreint. Son modèle de jeu est le 4-3-3. Lundi à  la reprise de l'entraînement, il prendra contact avec ses nouveaux joueurs dans un vestiaire qu'il connaît bien, avant de se plonger dans le recrutement. « Un ou deux joueurs devraient partir. On va se concentrer sur des joueurs en fin de contrat. Mais je ne peux en dire plus », précisait Gress. Pour être sincère, il faut que je fasse connaissance » Il est 12 h 15, Gilbert Gress repart du stade de la Meinau. Costume foncé à  rayures blanches, il quitte l'enceinte du stade de la Meinau à  pied, veste sur l'épaule. La chevelure blanche aux lunettes est de retour.

Gilbert Gress intronisé

Sans surprise, Gilbert Gress retrouve le banc de touche strasbourgeois avec l'objectif de ramener le club en Ligue 1. Le nouvel entraîneur s'est engagé pour une durée d'un an avec une année supplémentaire en cas de montée.

À dix jours de la reprise de l'entraînement (le 29 juin à  la Meinau), les joueurs strasbourgeois sont enfin fixés sur le nom de celui qui sera chargé de les mener vers la Ligue 1. Même si, au fil des jours, la rumeur s'était transformée en certitude, le président Léonard Specht est sorti de son silence en officialisant hier matin, lors d'une conférence de presse, la signature de Gilbert Gress en tant qu'entraîneur du RCS. La nomination du coach champion de France 1979 étant sa première grande décision de président, le patron du Racing confesse être « heureux » d'avoir enfin mené à  terme sa mission. Détendu comme rarement depuis deux semaines, il a immédiatement enchaîné en dévoilant les raisons de son choix. « Lorsque j'avais dressé le profil de l'entraîneur en parlant d'un homme à  poigne, dans mon esprit, le premier à  se distinguer était Gilbert (Gress) . Lors des premiers contacts, il y a une dizaine de jours, j'ai vite compris qu'il avait envie de revenir. Le secteur sportif est désormais entre de bonnes mains. C'est un homme de caractère, ambitieux. »

« Il a l'amour du Racing »

Au gré des contacts et des désistements - comme celui de Joël Muller qui a finalement choisi de rester à  Metz -, le désormais nouveau coach s'est imposé peu à  peu comme l'option prioritaire de « Léo » Specht. Même s'il s'en défend. « Pour moi, le choix était indiscutable dès le départ. Je l'ai alors proposé à  l'ensemble des membres du conseil d'administration qui m'ont donné leur accord à  l'unanimité pour avancer sur ce dossier. » Souriant, « Léo » affirme même avoir été immédiatement séduit par le discours de son ancien entraîneur et coéquipier. « Entre la première rencontre et la réponse de Gilbert, nous avons exploré d'autres pistes. Plusieurs entraîneurs voulaient venir mais ils leur manquaient deux choses que Gilbert a ancrées en lui : la passion du terrain et l'amour du Racing. Dès nos échanges initiaux, il m'a parlé de remonter, de jeu alors que les autres me parlaient seulement de contrat. » Deux ans après sa brève mais fructueuse expérience au FC Aarau (Suisse), Gilbert Gress s'est donc engagé hier matin avec le club strasbourgeois, qu'il a déjà  entraîné de 1977 à  1980, puis de 1991 à  1994, pour une durée d'un an, avec une année supplémentaire automatique en cas de remontée en Ligue 1. Pascal Janin, ex-entraîneur de Brest (Ligue 2), a été quant à  lui nommé entraîneur adjoint. Interrogé sur ses ambitions sportives, Gress se montre prudent mais ne cache pas que le Racing doit viser un retour rapide parmi l'élite. « Les actes sont plus importants que la parole. Ça va être difficile, il faut l'avouer, mais l'objectif est évidemment de remonter immédiatement. » Pour le nouveau président, le football devient plus simple avec un Gilbert Gress aux manettes. « Il prône un jeu fait de passes courtes, de conservation du ballon. Mais surtout, avec son expérience et sa science du jeu, Gilbert va transmettre tout ce qui est important aux jeunes », note le président alsacien qui avoue son envie de prendre un peu de repos et de se consacrer de nouveau à  son travail dans le groupe Lohr. Cette nomination attendue fait suite à  l'officialisation, mercredi, par le biais d'un courrier recommandé, du licenciement de Jean-Marc Furlan. Jean-Luc Herzog, le directeur général du club alsacien, n'a pas souhaité évoquer les raisons précises retenues contre le désormais ex-entraîneur du Racing. La procédure suit son cours. Et le Racing va pouvoir maintenant rentrer dans le vif du sujet.

Olivier Arnal

[argueti]

[supppourtjs]

En tout cas le discours de GG me plait bien, rien à  voir avec l'autre... affaire à  suivre.

[argueti]

Il a l'air plus posé non ?

[Keating]

Au niveau du jeu, Gress a également son idée sur la question : « Je veux une équipe technique, avec de la personnalité. Et pendant soixante-dix minutes, le ballon sera à  nous. » Avant d'attaquer le Championnat, les Strasbourgeois reprendront le 29 juin et entameront une « préparation physique » comme l'a souligné le nouvel entraîneur qui entend bien rétablir certains règles de vie. Afin de réussir le challenge menant à  la Ligue 1...

Quand je lis ça, je ne sais pas trop quoi penser .... C'est bien d'avoir de l'ambition, de vouloir certaines choses, mais affirmer trop vite qu'elles vont arriver peut être dangeureux ... Evidemment, j'ai envie que cela se passe ainsi ...

[Phapha]

C'est une bonne question à  mon avis. Celle que je me pose est : la saison dernière, avec une équipe qui était au-dessus de beaucoup d'autres, on perdait beaucoup de ballons en balançant devant, comme si on ne savait pas quoi faire. Pour quelle raison ? Par absence de projet de jeu, ou parce que l'équipe ne savait pas faire autre chose ?

[supppourtjs]

Parce que l'entraineur était mauvais, comme nous le savons tous ici.