Beaucoup moins d'argent dans le circuit et sans public dans les tribune, va bien falloir rembourser tous ces milliards quelque part

dna a écrit :Racing : un mercato à retardement ?
Après avoir profondément remanié son effectif en 2017 et 2018, le Racing, qui a progressé lors de ses trois saisons en Ligue 1 (15e , 11e , puis 10e ), misera, comme en 2019, sur la stabilité et la patience durant un marché d’été des transferts très impacté par la crise sanitaire.
« Il est bien trop tôt pour évoquer le mercato estival. La crise sanitaire n’est pas terminée. Dans leur majorité, les championnats ne sont pas fixés sur leur sort et les clubs sont dans le flou. » Voilà, en substance, ce que disent en chœur les acteurs du monde du football une grosse semaine après le début du déconfinement.
C’est un fait : les rumeurs se multiplient ces jours-ci bien plus vite que les mouvements de joueurs. Au Racing, le discours du recruteur en chef Loïc Désiré et du coach Thierry Laurey dans nos récentes éditions a été clair : sauf départs pour cause de vente – très – lucrative, le groupe professionnel ne variera guère.
Une sentinelle et un défenseur central
L’été passé, le club strasbourgeois n’avait enrôlé “que” Jeanricner Bellegarde et Alexander Djiku (plus Sanjin Prcic, rappelé en dernière minute pour compenser le transfert de Jonas Martin à Rennes fin août). Puis au dernier mercato d’hiver, il n’avait procédé qu’à une retouche avec Majeed Waris, tout en devançant l’intersaison 2020 en engageant fin janvier le milieu offensif du Red Star, Mehdi Chahiri, aussitôt prêté au club audonien pour la seconde partie d’une saison 2019-2020 stoppée par le coronavirus. Le natif de Grande-Synthe sera bien présent à la reprise de l’entraînement le 29 juin sur les bords du Krimmeri.
Ce printemps, le Racing a surtout remodelé son staff, avec les retours officiel de Jean-Marc Kuentz, son ancien homme à tout – bien – faire, et encore officieux de Stéphane Cassard, son ex-portier (2004-2010), respectivement aux postes d’adjoint et d’entraîneur des gardiens.
Mais pour l’effectif, il semble urgent d’attendre, même si, fidèle à sa politique d’anticipation, Strasbourg reste à l’affût d’une opportunité, notamment en attaque, dans un secteur déjà bien pourvu et donc non prioritaire. La campagne de recrutement estival sera – on l’a dit – en partie adaptée aux éventuelles cessions, certaines offres ne se refusant pas.
C’est ainsi que le milieu défensif Youssouf Fofana avait été transféré l’hiver dernier à l’AS Monaco contre une indemnité record pour le club alsacien de 15 millions d’euros. Une transaction dont on mesure davantage encore la pertinence et les bienfaits en ces temps de pandémie et de crise financière induite pour nombre de clubs.
À en croire diverses sources qui irriguent depuis longtemps l’écosystème du ballon rond, le Racing a ciblé deux postes principaux : « une sentinelle costaude », selon un fin observateur du milieu, et un défenseur central, plutôt gaucher.
Des catalyseurs anglais en mode pause
Comme toujours à cette époque de l’année, CV et profils divers arrivent par dizaines dans les bureaux de la Meinau. Comme toujours aussi, hormis – peut-être – sur certains dossiers suivis de longue date, action ne rimera pas avec précipitation rue de l’Extenwoerth. A fortiori dans un contexte d’incertitude sportive et économique, quand bien même le club du président Marc Keller peut s’appuyer sur de saines bases pécuniaires.
« En matière de transferts, l’Angleterre donne souvent le la, explique un spécialiste du marché britannique. Or, aujourd’hui, elle ne sait pas où elle va, avec une Premier League qui prépare un plan de reprise, mais est loin de renouer avec la compétition. Les clubs anglais, qui ont perçu l’intégralité des droits télé pour 2019-2020, pourraient être amenés à en rembourser une partie (*), environ 40 millions chacun. Ça nuirait forcément à leur capacité d’investissement. »
Un constat pas neutre de ce côté-ci du “Channel”, sachant que par le jeu des vases communicants, une vente – celle, par exemple, d’un Mohamed Simakan suivi par toute l’Europe continentale et outre-Manche – doperait celle d’un Racing sinon exagérément méfiant, du moins légitimement prudent.
(*) 870 millions en compensation des 92 rencontres non jouées, selon L’Équipe , certaines solutions alternatives étant néanmoins envisagées pour réduire le préjudice subi par les diffuseurs