DNA a écrit :Lens mène la danse
Traumatisé par une descente en Ligue 2 que personne n'avait osé imaginer, le RC Lens n'a qu'une idée en tête : la remontée directe en Ligue 1. Une mission pour l'instant bien engagée pour des Lensois installés seuls en tête de la Ligue 2.
 La saison 2007/2008 ne restera pas dans les annales des fans lensois. Car dix ans après avoir été sacré Champion de France, Lens a vécu l'an passé ce qui est certainement la pire saison de son existence. La relégation en Ligue 2, qui s'est abattue sur les têtes nordistes lors de la dernière journée de championnat, n'avait été envisagée par personne à  l'aube d'une saison où les ambitions étaient claires : finir dans les cinq premiers de Ligue 1. Et avec un budget de près de 50 millions d'euros, le Racing du Nord avait a priori les moyens de tenir cet objectif.
Le plus gros budget de Ligue 2
 Las, après un faux départ avec Guy Roux, puis un remplacement raté du technicien auxerrois par Jean-Pierre Papin, les choses sont allées de mal en pis pour Lens. Jusqu'à  cette relégation, finalement assez logique, à  l'étage inférieur.
 Le président Gervais Martel, le nouvel entraîneur Jean-Guy Wallemme et les joueurs restés au club n'avaient dès lors qu'une seule mission pour cette saison 2008/2009 : effacer le plus rapidement possible le traumatisme de la relégation et offrir une remontée directe au public de Bollaert. Et après des débuts hésitants, marqués par une difficile victoire face à  Dijon, puis une défaite à  Vannes, l'équipe qui possède le plus gros budget de L 2 (environ 25 millions d'euros) est sur de bons rails. Après 12 matchs disputés, Lens a pris les devants, affichant un bilan de 9 victoires pour 3 défaites. Avec des individualités de niveau L 1 (Maoulida, Runje, Demont), des jeunes prometteurs (Monnet-Paquet) et des infatigables travailleurs de l'ombre (Keita, Sablé, Chelle), Lens a visiblement trouvé son équilibre. Et ce, même si les Sang et Or ont parfois fait preuve de légèreté, - voire de « suffisance » comme cela leur a été reproché dans les médias - lors de leurs deux défaites à  Tours et Vannes, équipes promues de National. Une légèreté qui n'est pas au programme cette semaine, à  quelques jours du sommet face aux Strasbourgeois à  la Meinau. Même les blessés de longue date qui ne seront pas du déplacement en Alsace, comme Adil Hermach, n'ont que cette rencontre en tête. « C'est un match très important, il va falloir prendre un point car nous ne pouvons pas perdre face à  des adversaires directs pour la montée », expliquait le milieu de terrain en début de semaine.
« Nous savons que nous devons faire un résultat »
 Même son de cloche du côté du défenseur Marco Ramos, l'un des seuls joueurs (avec Chelle et Doumeng) à  avoir participé à  tous les matchs depuis le début de la saison. « Comme nous, Strasbourg vient de descendre et possède le même objectif, celui de remonter. Nous savons que nous devons faire un résultat », énonce le Portugais. La prudence reste toutefois de mise côté lensois, où les joueurs préfèrent évoquer le point du match nul plutôt que les trois points de la victoire. Car la défaite face à  Metz, dans leur antre de Bollaert, n'a pas été oubliée. Or, pour asseoir leur domination, les Nordistes ne peuvent pas passer une deuxième fois à  côté d'une confrontation directe avec un ancien pensionnaire de L 1. Car au delà  de la bonne affaire comptable, il s'agit surtout de donner un message à  la concurrence. Celui d'un Racing Club de Lens qui est bel et bien un ton au-dessus dans cette Ligue 2...
Le club sang et or compte encore pas mal de joueurs à  l'infirmerie avant le choc face à  Strasbourg. Laurenti (ischio-jambiers), Hermach (reprise), Runje (fracture du doigt), Boukari (cheville) et Dindane (reprise) ne devraient pas participer au match face au Racing.
Barbara Schuster