[09/10] 15ème J : Dijon / Strasbourg - 0/0

[D520]

Le film du match

DIJON 0
RACING 0
Stade Gaston-Gérard. - 6 225 spectateurs. Temps froid. Pelouse correcte. Arbitre : M. Desiage. Avertissements : Zarour (tacle dangereux sur Fauvergue, 36e'), Ribas (simulation, 85e') pour Dijon ; Bellaïd (croche-pied sur M'Vila, 48e'), Rodrigo (coup de coude sur Robail, 82e') pour le Racing.
DIJON : Malicki - Lebrun, Zarour, Zymiewki (cap.), Souprayen - M'Vila (Robail 79e'), Morisot, Carrière, Mandanne - Ribas, Kitambala (Belvito 79e'). Entraîneur : Patrice Carteron.
RACING : Cassard - Pichot, Bellaïd, Pelé, Fanchone - Lacour (cap.), Rodrigo - Brahmia (Bah 58e'), Gargorov (Dedola 76e'), Bezzaz - Fauvergue (Ledy 46e'). Entraîneur : Pascal Janin.

5e' : à partir d'une touche de Fanchone, Gargorov centre au point de penalty. Fauvergue enfume Zywiecki d'une petite talonnade. Il déclenche une frappe du gauche, croisée à bout portant dans les 6 m. Malicki se couche pour boxer la frappe.
6e' : longue chevauchée de Kitambala qui déborde Bellaïd pour déclencher une frappe croisée, à ras de terre, depuis une position légèrement excentrée. Le ballon file à côté du but de Cassard.
9e' : sollicité dans la profondeur mais excentré, Fauvergue déclenche une volée croisée du gauche sans angle que Malicki repousse d'une manchette.
18e' : coup franc au deuxième poteau de Mandanne, repris par Kitambala, de la tête, qui envoie le ballon juste à côté.
23e' : Mandanne est l'auteur d'une chevauchée d'une trentaine de mètres, depuis son côté gauche. Il repique dans l'axe pour décocher un tir à ras de terre capté par Cassard.
40e' : Carrière lance Mandanne sur le côté droit. Gargorov repousse le centre. Zymiecki est le premier sur le ballon. Il déclenche une frappe qui frôle la lucarne de Cassard.
56e' : servi sur le côté gauche de la surface, Mandanne dribble Fanchone puis Pelé pour envoyer un tir du gauche de peu à côté.
68e' : lancé par Rodrigo à gauche de la surface, Gargorov envoie un missile du gauche, sous la barre de Malicki, auteur d'une claquette décisive.
70e' : lancé dans la profondeur et profitant d'une absence de Bellaïd, Ribas envoie une lourde frappe qui termine sur la transversale.
90e' : Frappe de Bezzaz contrée par Lebrun.

[D520]

Un nul en forme de hold-up

Incapable d’élaborer un semblant de jeu, le RCS, qui a subi presque tout le match, a profité de la maladresse des attaquants bourguignons pour repartir hier soir de Dijon avec un point (0-0). Il reste collé à la 19e place, avant de recevoir mardi (20 h 30) la lanterne rouge Bastia.

S’il faut se satisfaire du minimum, les Strasbourgeois doivent être aux anges ce matin. Hier à Dijon, les hommes de Pascal Janin ont, c’est vrai, enchaîné un 3e match sans défaite (toutes compétitions confondues). Mais ils ont laissé une impression encore plus mitigée que samedi dernier à Biesheim en Coupe de France.

Jamais cette saison ils n’avaient livré une prestation aussi indigente. Un festival d’approximations, un déchet technique rare et une inefficacité pathétique face à un Dijon FCO heureusement guère plus inspiré. Dans cette grisaille, il n’y a guère eu que quelques éclaircies. Autrement dit, quelques occasions dont on se demande encore ce matin comment elles ont pu voir le jour dans cet océan de médiocrité. «Un match de bas de tableau», constatera avec justesse Pascal Janin après-coup.

Dans les rangs du Racing, la réponse porte un nom : Nicolas Fauvergue. Comme — trop — souvent, l’avant-centre bas-rhinois a été le seul à tirer son épingle du jeu. Au sortir d’un dribble astucieux sur un centre de la gauche signé Gargorov, il a enchaîné une frappe du gauche repoussée par Malicki (5e), puis, sur une ouverture en profondeur, de nouveau buté sur le portier dijonnais (9e).

Les Bourguignons ont bien compris que le danger se circonscrivait à l’ex-Lillois. L’ex-Cannois Chaher Zarour lui a ainsi réservé un traitement de faveur. Il l’a d’abord chargé du genou dans le dos (10e). Le buteur alsacien ne s’en est jamais remis, d’autant moins qu’il a aussi ramassé quelques coups de coude et une violente charge de face qui a valu à son garde du corps un avertissement à la 37e. De guerre lasse, lui qui réclamait sa sortie depuis un moment a fini par céder sa place à la pause, victime d’une béquille à la fesse gauche qui laisse planer un doute sur sa participation au match de mardi à la Meinau contre Bastia. «Quand je pense que l’arbitre n’a pas sifflé sur la béquille que je prends, je suis désabusé», regrette-t-il.

Trois buts encaissés en sept matches

En face, les hommes de Patrice Carteron ont peu à peu pris les choses en main. Sans génie. Mais ils n’en ont pas eu besoin tant l’indigence visiteuse a sauté aux yeux. Kitambala (6e et 18e), Mandanne (22e) et Zywiecki (41e) se sont juste montrés maladroits à la finition. Et quand les Dijonnais ont enfin réglé la mire, sur deux frappes de Mandanne à l’entrée de la surface (22e) et Kitambala dans les 16 m (34e), Stéphane Cassard s’est interposé comme d’habitude. Avec brio donc.

Au stade Gaston-Gérard, le Racing aura joué 10 minutes – les 10 premières – avant de subir. Et de s’en sortir parfois avec bonheur, comme sur cette tentative de M’Vila déviée par Pichot juste à côté (51e), ce tir encore une fois mal ajusté de Mandanne (56e) ou ce missile de Ribas sur la transversale après une grossière erreur de Bellaïd (70e).

Franchement, à part un nul vierge symbolique de la «qualité» de sa prestation, il ne pouvait prétendre à rien d’autre, même si Gargorov, d’un tir tendu sous la barre claqué en corner par Malicki, a bien failli lui offrir les trois points d’un hold-up à l’ancienne (70e). Entre des contres en supériorité numérique joués à deux à l’heure et une surface de réparation transformée par moments en Fort Alamo, le RCS a joué à l’envers. Les rentrées de Ledy, Bah et Dedola (pour ses débuts en L 2) n’y ont rien changé. Les Bleus n’ont eu qu’un mérite qu’ils doivent en partie à la maladresse des Dijonnais : ne pas craquer. Avec trois buts encaissés lors des sept dernières journées, ils tiennent au moins le coup. Ça témoigne aussi de leurs limites.

De notre envoyé spécial Stéphane Godin

[urotsukidogi]

Mmmh ça donne envie. Si les anglais pouvaient rappliquer avec une nouvelle équipe, ça serait peut être pas mal...

[argueti]

En jeu

Cassard 6,5. Pichot 5. Bellaïd 4. Pelé 5. J.-A. Fanchone 3. Lacour 4. Rodrigo 3. Brahmia 4. Gargorov 5. Bezzaz 3. Fauvergue 6,5 (Ledy 3).

Un quatuor et des fausses notes

Bellaïd, Pelé, Lacour et Fauvergue, soit quatre axiaux, sont sortis du lot. Mais leurs partenaires ne les ont guère aidés pour faire pencher la balance du bon côté.

CASSARD (***) : s'il n'a pas eu à accomplir de miracle, le portier a été sérieux pour ne pas transformer les rares alertes en incendie.
PICHOT (***) : l'ancien Sochalien a dû se coltiner le cas Mandanne, pas le moins dangereux des clients dijonnais. Il s'est contenté de boucler son côté et l'a fait avec une certaine sérénité.
BELLAÏD (****) : quasiment au marquage individuel de Ribas, l'ancien international espoir a d'abord permuté avec son voisin Pelé mais a toujours bien organisé un axe défensif irréprochable. A toutefois frôlé le rouge après la pause.
PELÉ (****) : prudent et rassurant, le chauve de la défense a été convaincant, d'autant que son côté était livré à quelques vents.
FANCHONE (**) : le latéral gauche n'a pas toujours fermé son couloir avec rigueur et ses montées, entrecoupées de ballons perdus, n'ont pas ébloui. Fort décevant.
LACOUR (****) : le capitaine, toujours en mouvement, souvent bien placé, est à créditer d'un bon match. A colmaté les brèches, offert les solutions, convaincu.
RODRIGO (**) : emprunté sur la plupart de ses interventions, le Brésilien a semblé jouer en marchant sur des oeufs, ce qui n'est jamais efficace quand il s'agit de livrer bataille au milieu de terrain. A mieux fini qu'il n'a commencé.
BRAHMIA (**) : le Ludovicien n'a pas été loin d'être totalement absent des débats. Remplacé par BAH (58e), auteur de quelques assauts intéressants.
GARGOROV (**) : discret dans un laps de temps qui a eu la fâcheuse tendance de durer, le Bulgare est un peu sorti de sa léthargie à l'heure de jeu pour un tir dangereux. Son bilan s'est révélé faible quand il a été remplacé par DEDOLA (76e), pour son baptême du feu chez les pros.
BEZZAZ (**) : le Mondialiste a tenté d'exprimer son récent bonheur algérien en s'efforçant de donner du rythme d'entrée. Il a toutefois manqué de précision dans ses transmissions. Intéressant dans ses appels, il a déçu par ses innombrables pertes de balle.
FAUVERGUE (****) : guère ménagé par le « poète » Zarour, le Ch'ti a livré un gros combat en pointe et a su se créer, presque tout seul, quelques occasions avant de sortir, victime du traitement tout en douceur de son garde du corps. Remplacé à la pause par LEDY (46e, ***) combatif devant comme derrière où ses replis ont été utiles.

[raphou96]

Au moins on a pas perdu

[argueti]

Quelle pauvreté et quel manque d'imagination dans tous les domaines du jeu ...

[Stan]

Y'a pas à dire.. J'ai jamais connu une saison si triste et si morose à tous les niveaux..

[hopla]

Ce Racing est pathétique et continue à nourrir le désaveu et le désintérêt de la chose, il ne fait que le bonheur des parieurs....je lui dit juste merci pour ça

[Phapha]

hopla qui intervient dans un autre topic que "paris sportifs", je rêve ? Ah ben non, mais c'est quand même pour parler de paris sportifs.

Pour ma part, ça faisait longtemps que, en étant seul chez moi un soir de match, je n'ai pas eu envie d'écouter ce qui se passait, et même pas de suivre le score en live.

[Stan]

C'est les Messins qui doivent bien se foutre de notre gueule.