[10/11] 22ème J: Cannes / Strasbourg - 1/0

[argueti]

Un coup franc et un coup dur

Le choc très fermé entre Cannes et le RCS s’est décanté hier sur un magistral coup franc de Fabien Raddas en début de 2 e mi-temps. Après leur troisième défaite de la saison (1-0), les Strasbourgeois, pourtant en supériorité numérique pendant plus d’une demi-heure, se retrouvent à nouveau à 9 points du podium.

Laurent Fournier ne décolère pas. Il est 16 h 45 hier au stade Pierre-de-Coubertin à Cannes et l’entraîneur strasbourgeois n’en finit pas de ronchonner après ce « soi-disant coup franc » qui a fait basculer le choc de la 22 e journée de National entre les Cannois d’Albert Emon et ses joueurs. On joue la 51 e et le milieu offensif azuréen Fabien Raddas, entré dès la 9 e à la place de François Masson, blessé (Ndlr : sans doute victime d’une rupture des ligaments croisés), se lance dans un slalom spécial au cœur de la défense alsacienne. Il élimine un Bleu, puis deux et, déséquilibré, s’écroule alors que le 3 e, Marcio, intervient. « Pour moi, Marcio ne touche pas Raddas. Il n’y a pas faute et je l’ai dit à l’arbitre », martèle le capitaine Milovan Sikimic, « Raddas est entré trop tôt dans la rencontre et nous a fait mal. Il a fait la différence sur ce coup franc parfaitement tiré. »

Jusque-là, les Bas-Rhinois, organisés dans un 4-1-4-1 prudent, avaient parfaitement atteint l’objectif assigné par leur coach : limiter le rayon d’action du géant tchèque Jan Koller, meilleur buteur du National (11 buts). Marcio avait été positionné juste devant la défense dans ce but. « Avec lui devant et nous en couverture, ça a bien fonctionné », relève Stéphane Pichot. « Nous nous attendions à un premier quart d’heure très difficile. Nous savions qu’ils allaient pousser fort et comme nous l’espérions, nous avons eu les meilleures occasions en contre. Malheureusement, nous avons raté deux ou trois ballons importants dans la dernière passe. »

Comme ce 5 contre 4 amorcé par Yenga et relayé par Donzelot, mais mal négocié par Marcio qui se fait subtiliser le ballon dans la surface (23 e).

En fait, durant toute la partie, le gardien azuréen Jérémy Gavanon n’aura pas le moindre arrêt digne de ce nom à effectuer. Une statistique d’autant plus inquiétante que dès la 58 e, le milieu cannois Sébastien Grégori, averti une première fois avant le repos, est exclu pour une intervention musclée sur Damour, déjà à l’origine de l’expulsion du Ruthénois Samuel Darchy mercredi.

Une inutile supériorité numérique

Pendant 37 minutes, temps additionnel compris, le Racing va jouer à 11 contre 10 pour la 4 e fois d’affilée en championnat. Contre Amiens et Rouen (1-1), il n’avait pu forcer la décision. À Rodez, il menait 3-0. En ce samedi ensoleillé, il ne reviendra pas au score. Car - on l’a dit - Cannes mène depuis la 51 e, grâce à cette supposée faute de Marcio sur Raddas. Derrière, le Cannois a enroulé un superbe coup franc du gauche sur lequel Gurtner, masqué, n’a pas esquissé le moindre geste.

Alors, oui, Lolo Fournier peut râler après l’arbitre qui, au demeurant, oubliera dans les derniers instants une expulsion évidente de Marcio pour une faute grossière en position de dernier défenseur. Mais engoncé dans une tactique frileuse, le RCS n’a surtout pas réussi à se sublimer. « Dans le dernier quart d’heure, nous n’avons pas su trouver les solutions », doit bien admettre Pichot. « Nous avons manqué de profondeur. Même en supériorité numérique, nous n’avons pas su créer d’espaces. Mais nous sommes frustrés, parce que nous avons été costauds et que nous méritions le nul. »

Pas faux. La victoire cannoise n’a cependant rien d’un scandale. Elle repousse à nouveau les Bleus à neuf longueurs du podium, mais cette fois avec le même nombre de matches. « Rien n’est perdu, mais ce sera difficile », reprend le latéral droit. « Fin janvier, après nos voyages à Bayonne et Niort, nous saurons si nous sommes encore dans le coup ou s’il faut se faire à l’idée de ne pas monter. »

Une manière d’avouer que la marge de manœuvre du RCS, battu pour la 3 e fois (après Bastia et Beauvais), rétrécit journée après journée.

Réactions : gagner à Bayonne et Niort

Les Strasbourgeois sont conscients d’avoir raté une marche importante hier à Cannes. Mais ils refusent de renoncer à l’accession en Ligue 2. Un LaurentFournier énervé n’est jamais du genre à intérioriser. Hier après-midi, les murs du stade de la Bocca ont quelque peu tremblé.Remonté contre les arbitres qui, selon lui, l’avaient privé de son maître à jouer et d’un nul pas volé (Ndlr : allusions à l’expulsion sévère de Stéphane Noro mercredi à Rodez et au coup franc peu évident à l’origine du but azuréen ce samedi), le coach bas-rhinois a bruyamment évacué sa frustration. « Ça fait deux journées que je suis énervé après l’arbitrage. À Rodez, on me prive de Noro alors que sa faute ne mérite jamais un rouge. Et là, alors qu’on est bien en place, on prend un but sur un soi-disant coup franc. Pourtant, pour leur 3e match en une semaine, mes joueurs ont donné le maximum. C’est dommage. Nous voulions faire un résultat et le schéma tactique avait été pensé en ce sens.Mais ça n’a pas marché. » La faute, donc, à ce coup franc de la 51e. Le technicien bas-rhinois se garde toutefois de rejeter toute la faute sur le corps arbitral et ne
nie pas les insuffisances de son équipe. « Les Cannois ont bien tiré les coups francs, nous, pas du tout. Rien que pour ça, la suspension de Steph Noro a été préjudiciable. Nous avions été performants à Rodez sur le plan offensif. Beaucoup moins ce samedi. En plus, les joueurs frais, dont certains faisaient peut-être la gueule parce qu’ils n’étaient pas titulaires, n’ont rien apporté. Je peux comprendre leur déception,mais quand on rentre, on se doit de tout donner. Même à quatre devant, nous avons manqué de percussion. » « C’était un match parfait pour un 0-0 »
En une confrontation directe perdue, le Racing a donc dilapidé tout le bénéficie retiré de sa première victoire à l’extérieur depuis 19 mois mercredi à Rodez. « Je ne sais pas si cette défaite va laisser des traces mentales », s’interroge Stéphane Pichot. « Je vous dirai ça après nos déplacements à Bayonne et Niort (26 et 29 janvier). » Plus sûrement après les deux réceptions
suivantes du leader Bastia (le 5 février) et de son dauphin Guingamp ( le 8 ). « C’était un match parfait pour un 0-0 », enchaîne Milovan Sikimic. « On sait qu’avec Steph Noro sur le terrain, nos possibilités sont différentes. Sans lui, nous sommes retombés dans nos stéréotypes. Maintenant, il nous faut deux victoires à Bayonne et Niort. Ce match à Cannes, nous l’avons déjà classé. Samedi à la Meinau contre Evian-Thonon-Gaillard en 16es de Coupe de France, ce ne sera que du plaisir. Il faut surtout se concentrer sur Bayonne et Niort. » S. Pichot abonde. « Si l’écart avec
le podium se creuse encore après ces deux matches, ce sera très compliqué.» Mais Pacho Donzelot refuse de céder à la morosité : « Je ne suis pas inquiet, parce qu’on a vu à Rodez que nos deux recrues, Stéphane Noro et Yannick Yenga, pouvaient nous faire gagner des matches. À Bayonne et Niort, il faudra rattraper les points perdus ici. » Un impératif si les Bleus veulent entretenir l’espoir.

S.G.

[argueti]

Le coup d'arrêt

Un coup de pied arrêté a suffi à Cannes pour décrocher une précieuse victoire face au Racing, hier après-midi sur la Côte d'Azur. Incapables de réagir, même en supériorité numérique, les Strasbourgeois peuvent afficher la tête des mauvais jours. Le podium paraît bien loin ce matin.

Après s'être offert des raisons d'espérer, à Rodez en milieu de semaine (0-3), le Racing est retombé dans ses travers. Les Alsaciens, invaincus depuis neuf matches et une défaite à Beauvais (2-1), début octobre, auraient pu entr'apercevoir le podium, s'en rapprocher tout au moins. C'est au contraire Cannes qui consolide sa place dans le wagon de tête.

Pichot : « On saura vite si on peut revenir dans le coup »

De nouveau repoussés à neuf points de leur adversaire, les Bleus doivent désormais afficher une belle dose d'optimisme pour envisager des lendemains riants. « Il nous faut deux victoires, à Bayonne et à Niort (matches programmés les 26 et 29 janvier, ndlr), considérait Stéphane Pichot dans les couloirs du stade Pierre-de-Coubertin. On saura vite si on peut revenir dans le coup. Si l'écart s'est encore creusé avant la fin du mois, cela deviendra vraiment compliqué. » Dès le coup de sifflet final, il s'agissait de passer à autre chose, parce qu'il n'y avait pas grand-chose à retenir, si ce n'est sa colère. Ce sommet télévisé a eu des allures d'opposition de bloc contre bloc. Les 22 acteurs ont souvent perdu de vue le désir de créer du jeu pour privilégier une attention à détruire celui d'en face. Entre deux des trois meilleures défenses du National au coup d'envoi, il ne fallait pas s'attendre au festival offensif du match aller (3-3). Si Mathlouthi n'a eu de cesse d'utiliser sa capacité à accélérer, il a à peu près été le seul à exister dans le camp adverse. Le Racing ressemblait à un trombone à coulisse, discipliné à la tombée du ballon, solidaire quand il s'agissait de repousser le danger. Pour être juste, en dehors d'un ou deux coups de chaud, Gurtner s'est également ennuyé. « On était bien en place et même plutôt bien en première mi-temps, considère Laurent Fournier. Après la pause, il y a eu ce soi-disant coup franc... » L'action de l'unique but du match n'a pas manqué de faire débat. Raddas est en slalom côté droit. Peut-être accroché par Tchato au début de l'action, il s'écroule dans les pieds de Marcio à la fin. « Marcio n'a pas touché Raddas, il n'y a eu aucun contact et je l'ai dit à l'arbitre », garantit Milovan Sikimic. Le ballon est placé là où le Brésilien du Racing veillait. Il termine peu après dans les filets de Gurtner. « C'était un match parfait pour le 0-0, poursuit le capitaine strasbourgeois. On voulait faire un résultat ici. On savait que cela serait plus compliqué qu'à Rodez. Mais on avait bien géré le grand (Jan Koller, l'immense attaquant cannois). » La défense a eu plus de mal à placer sous l'éteignoir Raddas, au relais d'un Masson sorti sur blessure et dont la saison est terminée en raison d'une rupture des ligaments croisés. Une fois mené, le Racing n'a jamais paru en mesure de pouvoir revenir au score. Il n'a pas su se créer d'occasion de but. Gavanon n'a eu aucun arrêt à effectuer. Voilà qui est des plus contrariants.

Fournier : « On peut aussi s'en prendre à nous-mêmes »

« Cannes a bien tiré les coups de pied arrêtés et pas nous, regrette Laurent Fournier, bien conscient que dans une rencontre aussi ouverte qu'une moule sur son rocher, cela fait souvent la différence. On a aussi manqué de lucidité avec ce troisième match en une semaine. Je suis énervé par l'arbitrage mais on peut aussi s'en prendre à nous-mêmes. » En premier lieu, les entrants - Ledy, Ketkéophomphone et Genghini - n'ont pas fait grimper leurs actions. L'AS Cannes, réduite à dix après l'expulsion de Grégori à l'heure de jeu, s'était préparée à subir quelques coups de boutoir. Il n'y en a eu aucun. Désireux de récolter sept points en quatre voyages en janvier, Laurent Fournier et ses hommes avaient bien initié l'affaire à Rodez. Au regard des mines contrariées, ils ont grillé leur joker au pire endroit.

François Namur

[Gotcha]

0 occasion en 90 minutes ..... franchement c'est honteux

frileux, défensif, aucune animation devant, la CATA absolue ce match !

[fab]

Cela confirme ce que je pensais après avoir vu les 2 matchs à Paris: Fournier fait jouer son équipe à l'extérieur pour ne pas perdre.

Je trouve que c'est un manque d'ambition, et aussi de confiance envers les joueurs.

Bon au final c'est notre 3ème défaite à l’extérieur, pour 6 nuls et 1 victoire.

Là ou ça me dérange, c'est qu'on est censé être un des poids lourd du national, et quand on joue à l'extérieur, refuser le jeu ça fait vraiment petite couille pétocharde. De temps en temps, Fournier doit être capable d'aligner une équipe prenant plus de risques!

[pasco]

Bonjour,

En effet match assez lamentable et même du côté Cannois... Comme le dit Arguetti, le ballon avait de drôles de rebonds. M'est avis que la pelouse, verte aux yeux des caméras, devait être BIEN pourrie....
Cela n'excuse bien entendu pas tout. Au vu de la composition, il était clair que Fournier voulait un 0-0 et on ne put que le constater lors de la première mi-temps. Se passer d'arguments offensifs pour placer un Marcio (pardon je n'aime pas ça, mais... il est très très limite à tous les niveaux) devant la défense pour soi-disant parer aux coups de Kohler MOUAIS...
Bon certes les cannois ont été empêchés de jouer ce qui pour revenir à la tactique de départ était réussi. MAIS : une fois qu'ils ont marqués, et surtout, une fois que l'un de leurs joueurs a été expulsé, la tactique qui s'impose derechef est : on sort du schéma défensif et on remplace IMMÉDIATEMENT un ou deux joueurs défensifs par des attaquants !! C'est Sikimic qui a été obligé de faire le nombre en attaque, un comble !!

Pardon pour l'énervement, mais il faut arrêter de se prendre pour une grosse écurie de National quand on ne se donne pas les moyens de jouer avec des arguments qui existent et qu'on la joue frileux (comme je l'ai lu dans un post)

[urotsukidogi]

Il est évident que la tactique présentée hier était lamentable. Mathlouti a eu beau se démener il n'avait absolument aucun soutien.
Il faut arrêter avec Marcio, il ne sert à rien, il faut oublier Donzelot en milieu droit il n'apporte rien. Brahmia à droite, Noro à gauche et Yenga et mathlouti en pointe, là on aura du répondant et on gagnera nos matchs. Comment Fournier ne peut pas voir dès sa compo de départ qu'en cas d'un coup du sort on a strictement aucune chance de revenir avec cette compo.
On a 6 points de retard au début du match avec la possibilité de revenir à 3 et au lieu de jouer ce coup là on tente de rester à 6 pour finir à 9. Résultat des courses on ne marque rien, le moral et le jeu sont bien bas alors qu'après Rodez c'est nous qui avions l'ascendant psychologique. On ne remontera pas en L2 c'est à peu près certain mais maintenant c'est de notre faute et de notre manque d'ambition, plus seulement de notre manque de qualité ou de notre jeunesse.

[Its_me]

Vous pouvez bien évidement voter pour le Top/Flop étant donné que beaucoup de monde a vu ce match.

[argueti]

Comme à dit Pichot je crois nous avons 4 matchs ultra importants : à Niort, à Bayonne puis on reçoit Bastia puis Guingamp.

On a grillé notre joker et même à 9 points, une équipe ou l'autre peut avoir un coup de moins bien et le payer, c'est déjà arrivé. Cannes sans Koller ce n'est pas Cannes ...

Pour les deux premiers il faudra au minimum 4 points. Ensuite pour les deux réceptions, si il y a deux matchs où le stade doit être plein et qui changeront la fin de championnat c'est bien là. A nous aussi de pousser au maximum.

J'y crois encore ! La décision de la FFF sur Noro va être aussi un élément important il faut qu'il soit là contre Evian et à Niort.

[Tenor]

Comme à dit Pichot je crois nous avons 4 matchs ultra importants : à Niort, à Bayonne puis on reçoit Bastia puis Guingamp.
J'y crois encore ! La décision de la FFF sur Noro va être aussi un élément important il faut qu'il soit là contre Evian et à Niort.

Moi je n'y croit plus depuis le mois de novembre, ainsi soit-il
Non seulement on a été attentiste dans le recrutement, mais maintenant qu'une soit-disante équipe est en place, nous manquons d'ambition dans la prise en compte du jeu.
Question : en sommes nous capable ? j'ai des doutes la dessus
Ce matin j'ai entendu autour de moi des commentaires par des connaisseurs qui ont vu le match, je préfère m'abstenir de les relater ici, tellement c'est négatif. Pire, la risée

[PoY]

La décision de la FFF sur Noro va être aussi un élément important il faut qu'il soit là contre Evian et à Niort.

Pour moi s'il est suspendu contre Evian ca ne me dérange pas, il faut clairement se concentrer à 100% sur le championnat