
Et il est content

L'Alsace a écrit :Kevin Gameiro : « Un moment de doute »
Buteur à Ajaccio samedi, le jeune attaquant du Racing a retrouvé le chemin des filets après deux mois de mutisme. Un bonus pour sa confiance.
Il a éclos à la vitesse de l'éclair. En deux mois au cÅ“ur de l'hiver 2005-2006, Kevin Gameiro a cassé la baraque, en inscrivant cinq buts dans trois compétitions différentes : deux en Coupe UEFA (contre l'Etoile rouge de Belgrade), deux en Coupe de France (face à Nancy) et un en Ligue 1 (à Lens). Mais une rupture des ligaments croisés du genou le 26 février contre Troyes a brisé l'élan de ce garçon culotté et sans complexe, qui ne se prend cependant pas pour ce qu'il n'est pas. Avec une fraîcheur et une simplicité détonantes dans ce milieu, il a bossé pour revenir. Mais à peine rétabli, un pépin musculaire l'a de nouveau éloigné des terrains près d'un mois. Cinq titularisations (1 but et une passe décisive) plus tard, il a ensuite perdu sa place et se contente depuis de bouts de matches, même s'il était titulaire contre Bastia et Ostwald (en Coupe de France). Remplaçant samedi à Ajaccio, il a bénéficié de la blessure de Yachir pour entrer dès la 24e et inscrire son second but officiel de la saison, deux mois après le premier (le 3 novembre face à Istres). Une éclaircie dans l'horizon un peu bouché de celui qui avoue avoir traversé quelques moments de doute.
Kevin, ce but en Corse a dû vous faire du bien…
C'est sûr que ça donne de la confiance. J'avoue que depuis quelque temps, j'en manquais. J'ai connu un petit moment de doute. Quand on sort de huit mois de blessure, le plus dur est de retrouver son niveau antérieur. C'est surtout dans la tête que ça se passe. À mon retour, j'ai été titularisé par le coach, mais je n'ai pas été très efficace. Et quand un attaquant ne marque pas, il est logique qu'un entraîneur cherche d'autres solutions. Mais je sais que Jean-Pierre Papin me fait confiance.
L'arrivée de Papys M'Bodji accroît encore la concurrence. Comment avez-vous accueilli ce recrutement ?
Moi, j'aime bien la concurrence. J'espère que M'Bodji va nous apporter son expérience.
À Ajaccio, vous êtes entré sur le côté droit en première période, à son soutien, avant d'inverser les rôles et de jouer toute la deuxième période comme pointe unique…
C'est le registre que je préfère. J'aime jouer comme ça avec des soutiens sur les côtés. Il n'était pas évident de se sortir du piège d'Ajaccio où les supporters mettent la pression et les adversaires, des coups. Mais nous avons su répondre dans un match très difficile et faire le break au moment opportun, même si les deux expulsions corses nous ont aidés.
« Je ne ferai pas la tête si je suis remplaçant »
Honnêtement, pensiez-vous que votre retour à votre meilleur niveau prendrait aussi longtemps ?
Vous savez, on ne se remet pas facilement d'une aussi longue blessure. Sans compter qu'on m'a mis beaucoup de pression sur les épaules avant mon retour et qu'il m'a fallu la gérer, ce qui n'a pas été évident. Je suis obligé en ce moment d'en passer par le banc. Mais ça ne change rien à ma façon de travailler. Je bosse exactement de la même manière que si j'étais titulaire. Et ce n'est pas parce que je débute sur la touche que je vais faire la tête. À Ajaccio, j'étais remplaçant, mais j'ai eu la chance d'entrer et de marquer. Je n'ai qu'une philosophie : seul le travail paie.
Recueilli par S.G
Je n'ai vu que la seconde, mais je l'ai trouvé vraiment excellent !Its_me a écrit :Moi je l'ai trouvé vraiment à chier en première mi-temps.