Rentrés bredouilles de leur déplacement à  Marseille, les Strasbourgeois sont à  nouveau dos au mur. Les voilà  dans l'obligation de s'imposer à  la Meinau, aux dépens d'une équipe d'Auxerre qui ne perd plus. Pourvu qu'ils y mettent un grain de folie !
 Le Racing n'a plus aucun répit. C'est comme ça. Jusqu'à  la Noël, les Bleus sont condamnés chaque semaine à  viser l'exploit. Ce soir, ce sera contre Auxerre. Dans huit jours, il faudra se frotter à  Lille, là -haut, dans le Nord. Sochaux, Metz et Rennes suivront. Pas de tout repos, le programme de fin d'année, on vous l'accorde.
 A force de musarder comme des pachas en début de saison, les garçons n'ont plus guère le choix. Depuis que Duguépéroux a repris l'équipe en main, le bleu de chauffe a certes été endossé. Surtout à  la Meinau. Mais le bilan domestique est à  chaque fois plombé par des contre-performances à  l'extérieur.
Efficacité auxerroise
 Du coup, le Racing en est toujours au même point. Une équipe relégable vouée à  bousculer les « gros ». Auxerre, contrairement aux apparences, est à  classer dans cette catégorie-là .
 Sans Mexès, Boumsong, Kapo et autre Cissé, tous partis sous d'autres cieux, les hommes de Guy Roux ont perdu de leur superbe. L'absence de Kalou, blessé, ne devrait pas arranger leurs affaires. Il n'empêche, le jeu est peut-être moins flamboyant, l'efficacité n'en reste pas moins maximale. Sans faire de bruit, les Bourguignons sont solidement ancrés dans le haut du tableau.
« C'est du solide »
 « N'oublions pas que nous affrontons le troisième de L 1, rappelle Duguépéroux. On a beau dire qu'ils ne pratiquent pas un beau foot, ils ne sont pas là  par hasard. La qualité est présente. Et même si les meilleurs sont partis, la relève est tout de suite opérationnelle. C'est du solide. Une machine qui ne laisse échapper aucune opportunité. »
 Rolland Courbis et Ajaccio en savent quelque chose, eux qui ont inexplicablement laissé filer le match, samedi dernier, à  l'Abbé-Deschamps (1-0). Une petite erreur, le moindre moment d'égarement, suffisent à  faire pencher la balance dans le camp icaunais.
 Au moins le Racing est-il prévenu. A lui d'attaquer la rencontre par le bon bout, histoire d'ébranler les certitudes auxerroises. « Je me méfie de Strasbourg, dit Roux. Ils sont animés par une nouvelle dynamique. Le principal risque est la déconcentration. D'autant qu'on est sorti de notre rythme d'un match tous les trois jours, avec la Coupe d'Europe. L'entame s'annonce donc cruciale. »
Gare au coup de gel
 Si les Strasbourgeois jouent de la même malchance que samedi dernier au Vélodrome, il faut s'attendre à  un sérieux coup de gel sur la Meinau. Un risque auquel personne, dans le camp bleu, ne veut penser. « J'ai revu les images du match, ajoute « Dugué ». La réussite nous fuit, mais on a bien joué les coups. Et c'est là  l'essentiel. Il faut privilégier la manière. »
 Du beau jeu, de l'envie, du plaisir, voilà  les mots d'ordre de cette soirée, annoncée glaciale dans les travées. Pourvu que les Bleus puissent au moins réchauffer les coeurs. Une obligation, comme qui dirait...
Comme dit, il font moins peur car moins de start mais quand meme, ils sont 3eme du championnat.... Dur, Dur....