Projet de l'EuroStadium

[argueti]

Hammerson apprécie

Le numéro deux d'Hammerson France, Jean-Philippe Mouton, se réjouit de l'évolution politique dans la perception des stades en France. Avec les recommandations du rapport Séguin, rendu public lundi, le projet EuroStadium pourrait bénéficier d'un coup de pouce appréciable.

A l'unisson de Roland Ries, le maire de Strasbourg, et de Philippe Ginestet, le président du Racing, les dirigeants d'Hammerson France ont enregistré avec satisfaction le contenu du rapport Séguin, qui brosse les grandes lignes d'une candidature française réussie à  l'Euro-2016 en termes de stades. « Cela va permettre de concrètement lever des obstacles, explique ainsi Jean-Philippe Mouton, le n°2 de l'antenne française de la multinationale britannique. Il faut bien admettre qu'à  Strasbourg, comme à  Lyon, en matière d'accessibilité, on était mal engagé si le financement public continuait à  demeurer interdit. »

Investissement annoncé: 450 millions d'euros

Hammerson France n'a décelé aucun point d'achoppement jusqu'ici : « Quant à  la localisation, nous n'avions travaillé que sur un site parce qu'on pensait que c'était le seul envisageable. De la même manière, le chiffre de 90 000 m² de surfaces commerciales entre dans un calcul de rentabilité, qui prend en compte le coût de la construction et beaucoup d'autres paramètres. Mais si nous nous y retrouvons sur les loyers à  travers des boutiques plus petites ou avec une part de résidentiel ou de bureaux, il n'est pas interdit de se limiter à  50 ou 60 000 m². » En attendant, la crise des subprimes n'a visiblement pas fait trop de dégâts chez le propriétaire de la Place des Halles qui vient de livrer 250 000 m² de surfaces commerciales en France et en Angleterre. L'investissement annoncé est désormais de 450 millions d'euros avec 250 consacrés au stade. Il reste à  se lancer dans le concret. « Entre les formalités administratives et les délais de construction, sachant qu'une inauguration un an et demi avant l'Euro semble indispensable, il va falloir avancer à  marche forcée. » 2016, c'est déjà  demain.

Erratum

Dans l'interview donné hier dans ces colonnes par le maire de Strasbourg, Roland Ries, une erreur de retranscription nous a conduits à  évoquer la liaison Véolia dans l'environnement de l'aéroport d'Entzheim. Il fallait évidemment lire la liaison VLIO.

[télésupporteur]

hammerson
on les trouve en tant que sponsor du racing

[GeoGeo]

n'empeche si on avait 450 millions pour le recrutement, on pourrait faire un grand club...

[Bou]

Foot - Euro 2016 - Bolotny : «Une solution mixte»

Après le rapport Besson sur la compétitivité des clubs professionnels et celui consacré aux "Grands stades" dans la perspective de l'Euro 2016 par la commission Séguin, Frédéric Bolotny, économiste au Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges, décrypte pour nous la mobilisation actuelle pour la modernisation du foot pro. Et décrit les pistes de financement pour les enceintes du XXIe siècle réclamées de toutes parts. «Il y a fort à  parier qu'il s'agira dans la plupart des cas de solutions mixtes, s'appuyant sur des partenariats public-privé.»

«Frédéric Bolotny, rapport Besson il y a quelques semaines, rapport Séguin lundi dernier, projet de loi sur le sport professionnel à  venir en 2009... Tout le monde se prend de passion pour l'économie du football. Pourquoi maintenant ?
Je vois deux raisons. Une économique et une autre, plus politique. D'abord, il y a un vrai besoin d'améliorer la compétitivité des clubs français et de moderniser nos stades. Ces deux objectifs sont liés : d'un côté, il y a une forte corrélation entre la puissance économique des clubs et leur réussite sportive ; de l'autre côté, le stade va devenir le principal levier d'enrichissement pour nos clubs. Ceux-ci tirent encore aujourd'hui 57% de leurs revenus des droits TV ce qui explique que l'on parle de télé-dépendance. Imaginez que Orange ne soit pas sorti du bois au moment de la renégociation des droits pour la période 2008-2012, les clubs auraient pu connaître un accident industriel très sérieux ! La question du stade est donc centrale pour les clubs, parce qu'elle est au coeur de la diversification de leurs revenus.

Dans votre propre étude sur les stades*, vous aviez déjà  fait ce constat qui est repris partout...
Notre étude parue en début d'année a certainement, parmi d'autres, inspiré certains passages des rapports Besson et Séguin. Il n'y a plus guère de débat sur le constat que les clubs français pourraient gagner plus ou que la question des stades a été mieux gérée en Allemagne ou en Angleterre. Un seul exemple du retard français : 4% seulement des places dans nos stades sont, en moyenne, des places VIP contre une norme d'au moins 8 à  12% pour les nouveaux stades chez nos voisins. Un club comme Manchester United génère 43% de ses revenus au stade avec les 9% de places les plus chères. Cette performance a dû beaucoup impressionner les membres de la commission Séguin...

Vous évoquiez aussi une raison politique à  la mobilisation actuelle pour le sport pro...
Depuis l'arrêt Bosman en 1995 qui marque le début de la dérégulation du sport européen, les résultats du sport français, de nos clubs, n'ont cessé de se dégrader. Dans les disciplines les plus gourmandes économiquement comme le football mais aussi dans d'autres sports comme le basket. Les politiques se rendent compte qu'il faut revenir à  davantage de régulation, ne serait-ce que pour préserver un certain équilibre entre les acteurs d'une même compétition : le moteur du sport, rappelons-le, c'est sa glorieuse incertitude ! Si le secteur du sport ne pèse pas très lourd économiquement, il est en revanche un formidable média que les hommes et femmes politiques ne peuvent ignorer. Le risque d'instrumentalisation n'est jamais loin. Sauf que dans le cas qui nous occupe, il faut reconnaître que les rapports Besson et Séguin constituent des points de départs intéressants.

La France sera candidate à  l'organisation de l'Euro 2016. Créer ou moderniser une douzaine de stades coûtera quelque 1,5 milliard d'euros. Qui paiera ?
Sauf exception, un financement tout public ne me paraît pas adapté notamment parce qu'il n'est pas légitime à  mon sens que seul l'argent du contribuable serve à  payer le cadre d'une activité privée générant des bénéfices. A l'autre bout de l'échelle, le tout privé me paraît un peu utopique. Le rapport Séguin souligne à  juste titre l'impossibilité du modèle unique. Il y a fort à  parier qu'il s'agira dans la plupart des cas de solutions mixtes, s'appuyant sur des partenariats public-privé. Il pourra s'agir de concessions comme au Mans ou à  Nice, de contrats de partenariat comme à  Lille, ou de baux emphytéotiques comme à  Lens. L'important est de clairement définir le "partage du gâteau" entre l'exploitant privé du stade et le club.

La France a-t-elle tiré les leçons de la dernière Coupe du monde et du Mondial 98 ?
Nous n'avons pas encore l'Euro, mais si c'est le cas, atteindre deux tiers d'apport privé comme en Allemagne pour la construction des stades de la Coupe du monde 2006, proportion exactement inverse à  celle de notre Mondial 98, serait une belle réussite. Et puis il est clair que si la France avait certainement besoin en 1998 d'un stade national, personne ne veut refaire non plus l'erreur de consacrer l'essentiel de l'argent à  une enceinte comme le Stade de France, qui n'accueille d'ailleurs aucun club résident, au détriment des autres stades...

Au final, le contribuable sera tout de même mis à  contribution...
Oui, mais ce n'est pas illégitime à  partir du moment où un équipement comme un stade ou une salle génère du lien social dans la communauté locale, permet des retombées économiques, peut devenir un pôle d'activités générant des recettes fiscales, etc. Un stade 100% public comme le Stade des Alpes à  Grenoble (à  l'exception de certains investissements technologiques financés par l'actionnaire du club résident) contribue au rayonnement de la ville, à  son image de modernité. Il y a aussi des conséquences positives pour l'emploi, même s'il faut se méfier de certaines études qui sur-dimensionnent cet aspect. Gardons à  l'esprit que certaines projections sur les retombées économiques de la Coupe du monde de rugby 2007 en France ont été largement démenties une fois la compétition passée.»

Recueilli par Jean LE BAIL

ne parle pas de Strasbourg, mais va dans le bon sens

[Manu]

A quelques jours du match contre Reims, on va dire le club de ma jeunesse, où j'ai assisté à  mon premier match du Racing...

Ils ont réussi à  construire, d'accord sur 6 ans, leur nouveau stade au même emplacement, pourquoi pas nous ?

Regardez la vidéo : http://www.remon.fr/references-choisies ... laune1.htm

[argueti]

http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... ns/rumeur/

En ce moment :

La planète football

Philippe SEGUIN, Premier président de la Cour des comptes, a remis le 24 novembre 2008 au Premier ministre François FILLON le rapport de la commission « Grands stades Euro 2016 » qu'il a présidée. Dans l'actualité de la publication de ce rapport, Jean-Marie Colombani et Jean-Claude Casanova s'interrogent en compagnie de Philippe Séguin et du sociologue Patrick Mignon sur la modernisation des stades en France et en Europe et sur le financement des clubs de football.

[argueti]

Stade : Hammerson maintient le cap

Le président Philippe Ginestet s'est rendu hier à  Paris pour y rencontrer les dirigeants de Hammerson, la société spécialisée dans l'immobilier commercial qui se prépare à  financer la construction du nouveau stade de Strasbourg, baptisé EuroStadium. « Il a notamment été question de l'implantation », précise le président strasbourgeois, « sur les quatre sites envisagés, deux tiennent la corde : le premier au Sud de Strasbourg près de l'aéroport d'Entzheim, le deuxième à  proximité du Zénith à  Hautepierre. Le choix devrait intervenir dans deux ou trois semaines. Hammerson m'a une nouvelle fois assuré de son intention d'assurer le financement du projet, indépendamment de la difficile conjoncture économique. »

[télésupporteur]

est'il prévu une couverture possible de ce stade

[silex57]

ça serait vraiment bien et adapté aux conditions météo de la région.

[Psychogene]

Pas de toit rectractable, enfin il ne me semble pas. Par contre au sujet du terrain j'ai entendu Ginestet en parler la semaine dernière sur Alsatic: ils s'occupent sérieusement de ce point d'après ce qu'il a dit, étudient toutes les possibilités, et semblent pour le moment s'orienter vers une pelouse synthétique chauffée.