Projet de l'EuroStadium

[Manu]

et puis ça nous changera de celle de la Meinau

[argueti]

Le Racing vers Eckbolsheim

Du côté du club strasbourgeois comme du financeur de son nouveau stade, le choix d'édifier l'EuroStadium s'est porté sur les terrains jouxtant le Zénith à  Eckbolsheim. Les élus de la CUS tendent à  l'apprécier avec bienveillance.

Comme quand un club prospecte pour pourvoir un poste dans son équipe, Eckbolsheim apparaissait sur la « short list » des sites envisagés pour y construire l'EuroStadium. La commune du maire André Lobstein constitue finalement la priorité des représentants d'Hammerson (prêt à  investir 350 millions d'€ dans le projet), et des dirigeants du RCS, dans leur souhait d'y construire la nouvelle enceinte du Racing.

« Une question d'accessibilité, d'urbanisation, mais aussi de concept »

Un déjeuner de travail réunissant les principaux décideurs sur le sujet est intervenu hier. Dans l'après-midi, Roland Ries, le maire de Strasbourg, et Jacques Bigot, président de la CUS, ont commis un communiqué de presse à  propos de cette étape dans le grand projet dévoilé le 5 juin 2008 par le président du Racing, Philippe Ginestet, au Parlement européen. « Hammerson avait procédé à  une étude sur quatre sites, explique ce dernier. Et sa préférence se porte sur les terrains jouxtant le Zénith. C'est une question d'accessibilité, d'urbanisation et de concept. Nous serons à  côté du Zénith et nous pourrions envisager une synergie entre les deux équipements, avec notamment des spectacles qui demandent un cadre plus étendu. » Du côté des élus, on demeure mesuré, même si la perspective présente a priori plus d'avantages que les autres envisagées. « N'oublions pas que c'est un projet relevant du privé, précise ainsi d'emblée Jacques Bigot, et ce sont les porteurs du projet qui ont fait part de ce souhait d'implanter l'EuroStadium à  Eckbolsheim. Il reste que par rapport aux autres solutions et notamment celle d'Entzheim, en termes de transports notamment, Eckbolsheim semble une bonne option. » Néanmoins, ne se dessinent aujourd'hui que les premiers jalons du dossier mené sur le long cours avec une livraison envisagée pour 2014. Des études de faisabilité doivent se poursuivre, tout comme un débat qui ne manquera pas de concerner moult intervenants et personnes concernées. « Mais aujourd'hui, si l'EuroStadium doit se faire, c'est à  Eckbolsheim que cela se fera », souligne le président de la CUS.

« Vous connaissez beaucoup de maires qui diraient non ? »

Il en est un que l'idée réjouit au plus haut point. André Lobstein, qui entame son 3e mandat de maire (depuis 1983), est prêt à  accueillir le stade de plus de 40 000 places et sa zone de loisir et commerciale attenante. « Vous connaissez beaucoup de maires qui diraient non ?, répond-t-il. Plus sérieusement, on sait qu'il y a à  peu près 150 hectares disponibles, propriété à  90 ou 95 % de la CUS. L'équipe municipale précédente voulait y implanter le nouveau parc des expositions et donc le plan d'occupation des sols a été élaboré en fonction de la présence d'un grand équipement. » Il reste que l'on se refuse à  contrarier le rythme respectueux de la bonne marche des affaires politiques et même économiques. Le fruit des études menées par Hammerson ne devrait pas être connu avant la fin du printemps. « En élaborant un communiqué de presse, on reste dans la démarche démocratique participative en vigueur depuis le début de notre mandat », explique Jacques Bigot. Pour André Lobstein, les choses n'iront pas sans discussion. « J'ai un avis personnel sur le sujet mais je le soumettrai à  mon conseil municipal. Et on sait que des questions se poseront par rapport à  la VLIO et à  tous les aménagements nécessaires. » Un parking d'ores et déjà  existant de 3 000 places ou encore la concrétisation prochaine de l'extension de la ligne A du tram participent néanmoins à  une balance qui penche franchement à  l'ouest de Strasbourg.

François Namur

[argueti]

Les commerçants sont inquiets ...

[Phapha]

EUROSTADIUM: décision finale cet été !

Ce vendredi matin a eu lieu une Commission plénière de la Communauté Urbaine de Strasbourg au cours de laquelle a été évoqué le projet EuroStadium. Le groupe Hammerson et Philippe Ginestet ont exposé l'avancée du dossier. Le site d'Eckbolsheim a finalement été privilégié pour la localisation de ce projet d'envergure mêlant stade, loisirs et commerces.
Dans l'après-midi, Philippe Ginestet, Roland Ries et Jacques Bigot ont répondu aux questions des jounalistes.

Ce vendredi matin, entre 11h et 13h, en Commission plénière de la CUS, le projet EuroStadium a donc été longuement évoqué. Le groupe Hammerson et Philippe Ginestet ont répondu aux questions des Conseillers Municipaux quant à  l'avancée du projet. « C'a été un échange constructif, juge Jacques Bigot, Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg. Les enjeux de ce dossier sont importants sur le plan économique et en termes d'urbanisme. Nous voulions donc un maximum de transparence. » « Nous sommes très en amont de la décision finale de la réalisation de ce grand Stade, a confirmé Roland Ries, Maire de Strasbourg. Les études ne sont pas encore terminées. Mais il y a une volonté commune des Collectivités, du Racing Club de Strasbourg et d'Hammerson de mener à  bien ce projet qui pourrait contribuer au rayonnement de la Ville. » Au cours du Point Presse qui s'est tenu ce vendredi après-midi, plusieurs thèmes ont été abordés. Voici ce qu'il faut retenir.

* LE CALENDRIER:

Philippe Ginestet, Président du RC Strasbourg, a dévoilé le calendrier du projet EuroStadium:

- Premier semestre 2009: études de faisabilité par le groupe Hammerson;
- Premier semestre 2009: travail en partenariat avec les services de la Ville afin de faire évoluer le projet;
- Eté 2009: décision définitive du groupe Hammerson;
- Septembre 2009: lancement des procédures administratives;
- Décembre 2010: dépot du dossier final;
- Janvier 2012: lancement des travaux;
- Juin 2014: livraison.

« Durant toute cette procédure, il y aura une volonté d'écoute et de dialogue, a souligné Philippe Ginestet. Aujourd'hui, le projet prend une tournure active. La décision finale interviendra toutefois en milieu d'année 2009. »

* LA LOCALISATION

C'est finalement le site d'Eckbolsheim qui a été privilégié. Un site situé à  proximité de l'actuel Zénith et qui possède bien des avantages. Eckbolsheim possède de nombreux atouts par rapport aux autres sites qui ont été étudiés: Holtzheim, Fégersheim (le long de la RD 1083) et Geispolsheim.

« Des études ont été menées sur chacun des sites, a expliqué Roland Ries. Eckbolsheim propose un certain nombre d'avantages. C'est un site qui est virtuellement desservi par le tram et qui entre dans le dossier d'extension du tramway. L'investissement public sera moins important par rapport aux autres sites. Enfin, c'est un site assez urbain. Dans un premier temps, le déplacement du Parc des Expositions était prévu à  cet endroit. Il y a donc de la disponibilité et le nombre d'hectares suffisant. C'est l'analyse qu'a faite le groupe Hammerson, également. »

Philippe Ginestet est également revenu sur les chiffres annoncés lors du lancement du projet. « Les 90 000 m² de surfaces commerciales, c'est une estimation, a-t-il dit. D'autant que cela englobe les loisirs et les transferts de commerces aussi. En termes de solde net, nous serons assez éloigné de ce chiffre. Ce sera à  Hammerson de trouver l'équilibre. Je rappelle aussi qu'Hammerson est propriétaire de la Place des Halles et que sa volonté n'est pas de faire de l'ombre à  ce Centre Commercial. En tout cas, ce projet va créer plus de 1000 emplois dans le BTP sur toute la période des travaux. Et près de 2 000 personnes travailleront dans le secteur marchand de ce projet. »

* POURQUOI UN GRAND STADE ?

Philippe Ginestet a été très clair à  ce propos. « Pourquoi se priver de grands événements tels que des matches de l'Equipe de France de football et de rugby ?, a demandé le Président du RCS. La capitale européenne peut avoir un rayonnement plus important grâce à  des manifestations d'envergure. Strasbourg est une grande métropole, avec une situation géographique de grande densité. Offrons aux Strasbourgeois un outil qui leur permettra de vivre de grands événements nationaux. »

« L'enjeu pour le Racing Club de Strasbourg est de taille, a souligné Jacques Bigot, Président de la CUS. Le Club doit avoir un stade emblématique. D'autant que le Racing contribue à  l'image de Strasbourg et de l'Alsace. »

Le Racing sera concessionnaire exploitant de ce futur grand Stade.

* QUEL AVENIR POUR LA MEINAU ?

Dans un premier temps, Philippe Ginestet a tenu à  ré-expliquer l'intérêt économique du Racing de posséder un nouvel outil. « Pour le Club, les charges de la Meinau sont devenues très lourdes. Nous ne pouvons plus continuer sur cette voie. Les charges sont supérieures aux recettes billetterie à  l'année. Nous devions donc trouver une solution pérenne. J'entends beaucoup de gens dirent de construire d'abord une grande équipe avant un grand Stade. mais ce sont deux projets qui s'additionnent, qui ne s'opposent pas. A travers les ressources générées par ce grand Stade, nous pourrons placer le Racing parmi les grandes équipes françaises. »

De son côté, Jacques Bigot a brièvement évoqué l'avenir du Stade de la Meinau: « Il est prématuré d'en parler. Nous aurons le temps de l'évoquer d'ici 2014. Des discussions auront lieu. »

[argueti]

Eurostadium : décision en juillet

Le groupe Hammerson, propriétaire gestionnaire du futur stade de Strasbourg, annoncera à  la fin du premier semestre, après de multiples études de faisabilité, s'il se lance dans un chantier de 400 millions d'euros à  Eckbolsheim, près du Zénith.

Les résistances dans les grands dossiers étant toujours légion, la municipalité de Strasbourg, représentée par son maire Roland Ries, la CUS présidée par Jacques Bigot et le Racing dirigé par Philippe Ginestet ont décidé de « jouer la transparence » sur le projet Eurostadium dont le patron du RCS est l'instigateur et le groupe immobilier Hammerson, propriétaire de la Place des Halles, sera le financeur. Aussi, après avoir rencontré les conseillers communautaires hier matin en réunion plénière, les trois hommes ont-ils décidé de tenir une conférence de presse dans l'après-midi au centre administratif. Pour dire quoi ? « Qu'il n'y a pas », selon J. Bigot, « d'information majeure vraiment nouvelle. » Ce qui n'empêche pas certains détails intéressants d'avoir été dévoilés. Le premier tient au coût estimé de l'enceinte et de la surface commerciale qui lui sera adjointe. Annoncée à  250 millions d'euros lors de la présentation du projet au parlement européen le 5 juin 2008, passée depuis à  300, puis 350 millions, la facture se chiffre aujourd'hui à  400 millions. « Répartis à  parts égales entre le stade et l'équipement commercial », d'après Philippe Ginestet. Le second a trait à  l'échéancier fixé par Hammerson et dévoilé par le patron d'un Racing appelé à  devenir concessionnaire exploitant du stade : «Etudes de faisabilité et travail en partenariat avec les services de la CUS au premier semestre ; lancement des procédures administratives en septembre ; dépôt des autorisations en décembre 2010 ; lancement des travaux en janvier 2012 ; livraison en juin 2014. La décision du groupe Hammerson devrait intervenir en juillet. » Le troisième est relatif au choix du site, déjà  évoqué dans ces colonnes le 27 janvier : après avoir envisagé trois autres emplacements (Fegersheim, Holtzheim, Geispolsheim), Hammerson a jeté son dévolu sur Eckbolsheim où le développement de l'espace commercial d'Eurostadium pourrait se faire en concertation avec les enseignes déjà  implantées. « Certaines se sont déjà  manifestées. Des discussions sont en cours entre Hammerson et le groupe Auchan, partenaires ailleurs en France. »

Les dessertes sont prévues

Cette localisation recueille l'assentiment de Jacques Bigot et Roland Ries. « La demande d'extension du tram avec la réalisation d'un parking relais à  proximité de la VLIO (voie de liaison interurbaine ouest) a été déposée fin janvier », indique le maire de Strasbourg. « Le tram est prévu et la VLIO doit se faire indépendamment d'Eurostadium », complète le président de la CUS. « A Eckbolsheim, il n'y aurait donc pas de voiries spécifiques à  prévoir. C'est l'avantage de ce site sur les autres. » Reste désormais à  savoir si Hammerson ira au bout de sa démarche. « Ce qui ferait reculer l'investisseur ? L'absence de viabilité financière », répond Philippe Ginestet qui rappelle que le chantier Eurostadium créerait « 1000 emplois sur 30 mois et 2200 dans le secteur marchand à  son ouverture. » Seul « un déséquilibre budgétaire » pourrait, selon lui, conduire le financeur privé « à  faire machine arrière. » « Nous sommes très en amont de la réalisation et même de la décision finale de cette réalisation », insiste d'ailleurs R. Ries. Hammerson se donne six mois pour trancher.

Le chiffre 60

60, c'est, en pourcentage, la hausse du coût de l'Eurostadium entre la présentation du projet le 5 juin 2008 au parlement européen et la conférence d'hier. En huit mois, la facture - une estimation - a pris 150 millions d'euros, passant de 250 à  400 millions. Et la première pierre n'est toujours pas posée !

Rendez-vous en juillet

Hier après-midi, le président du Racing et les élus ont eu le souci de porter sur la place publique les avancements dans le dossier EuroStadium. Ceux-ci ne sont pas spectaculaires. Seule certitude, la décision finale interviendra en juillet prochain.

Le souci de la différence et de la transparence. Voilà  le motif qui a réuni autour d'une table les principaux acteurs du projet EuroStadium, hier au centre administratif de Strasbourg. A l'exception notoire de Jean-Philippe Mouton, représentant de la filiale française d'Hammerson - l'investisseur privé exclusif occupé à  la publication de ses comptes.

Pas de plan B

En fin de matinée, les membres du conseil communautaire, réunis en commission plénière, ont toutefois pu suivre l'exposé du partenaire privé venu de Paris et dont les « racines sont déjà  à  Strasbourg », aux dires de Philippe Ginestet, le groupe anglais étant propriétaire de la Place des Halles. Les délégués de Geispolsheim, Fegersheim et Holtzheim ont surtout pris acte de la décision d'Hammerson, qui a retenu le quatrième site en compétition, à  savoir celui d'Eckbolsheim, pour l'implantation du stade (lire notre édition du vendredi 6 février). Voilà  peu ou prou la seule certitude qui affleure aujourd'hui dans ce dossier. De conserve, Jacques Bigot et Roland Ries, respectivement président de la CUS et maire de Strasbourg, ont d'ailleurs souligné qu'ils s'exprimaient « très en amont de la réalisation et même de la décision finale. » Celle-ci interviendra courant juillet, selon le maire. Philippe Ginestet, qui se définit comme une « force de proposition », affiche une volonté et un enthousiasme constants. Le président du Racing a rappelé le calendrier prévisionnel, faisant fi de l'échéance cruciale du mois de juillet : « L'étude de faisabilité se terminera fin juin, le lancement des procédures administratives débutera en septembre, le dépôt des autorisations en décembre 2010, le lancement des travaux en janvier 2012 pour une livraison du stade en juin 2014. »
Ginestet n'exprime « aucune crainte » quant à  l'engagement d'Hammerson en dépit de la crise. « Ils ne feront que marche arrière s'il n'y a pas de viabilité financière, à  savoir si le coût par rapport à  la construction est prohibitif », ajoute le président du RCS, qui ne dispose « pas d'un plan B » en cas de désistement. Par ailleurs, les conditions de la mise à  disposition du terrain par la CUS - gratuité, tarifs préférentiels ? - n'ont pas été précisées. « Il est prématuré d'en parler », argue Jacques Bigot. En somme, les élus se félicitent d'être associés à  un si beau projet mais se gardent bien de tirer des plans sur la comète. « Cela se réalisera ou pas en fonction de l'adhésion de tous », conclut le président de la CUS. Aussi et surtout de la décision d'Hammerson, est-on tenté d'ajouter. Rendez-vous en juillet, donc.

Sébastien Keller

[argueti]

Fillon annonce «des initiatives»

François Fillon a annoncé samedi sur Europe 1 que son gouvernement prendrait «des initiatives» pour les clubs de football français qui «ont besoin d'installations de haut niveau». «Nos clubs de football ont besoin d'installations de haut niveau, d'être dans un environnement qui soit compétitif avec les autres clubs européens», a déclaré le Premier ministre interrogé en marge des championnats du monde de ski à  Val d'Isère.

«On y travaille, il y a eu plusieurs rapports récents dont un rapport de Philippe Seguin, il y a toute la question de l'organisation de grands évènements qui ont toujours tiré les clubs français», a-t-il ajouté. «Il faut qu'on prenne des initiatives dans ce sens et on le fera» a-t-il conclu sans préciser la nature de ces initiatives, ni si le plan de relance serait mis à  contribution. Une Commission sur les Grands Stades, présidée par Philippe Seguin et créée dans la perspective d'une candidature de la France pour l'organisation de l'Euro 2016 , a remis en novembre un rapport à  François Fillon.

[argueti]

Ca se confirme pour le site à  coté du Zénith mais également qu'ils proposeraient au Auchan de venir dans la galerie du Stade, pour pas faire double emploi on va dire ...

[Sam.]

Question bête : quel intérêt de faire venir un supermarché dans un stade ?????????

Sam.

[silex57]

Ben comme ça les hommes vont au match pendant que les femmes font les courses avec les gamins et on utilise qu'une seule voiture !!

[Its_me]

L'EuroStadium dans un futur « pôle du sport » à  Strasbourg ?

Le choix d'implanter le nouveau stade du Racing à  Eckbolsheim -entre le Zénith et la plaine des sports de Hautepierre - a fait un heureux : Serge Oehler. L'adjoint chargé des sports et des quartiers ouest veut surfer sur la dynamique de l'EuroStadium pour faire de Strasbourg le premier « pôle de sport de France ». Entretien.

LOCALISATION.
- Lorsqu'il était question d'Entzheim ou de Holtzheim, Serge Oehler n'en démordait pas : « C'est évident, c'est à  Hautepierre qu'on doit construire le nouveau stade du Racing : on a le tram, l'autoroute et toute la place qu'il faut... » Infatigable « promoteur » des quartiers ouest, le conseiller général et adjoint des quartiers de Hautepierre-Cronenbourg et Poteries considère que ce site, à  côté du Zénith, est idéalement placé.
Il se trouve en particulier « derrière la plaine des jeux » où se trouvent déjà  les sièges de la Ligue d'Alsace de football et de tennis, le vélodrome, le terrain de rugby - « le principe de construction d'une tribune de mille places a été adopté », explique Serge Oehler - ainsi que le terrain d'athlétisme, une piscine (bassin de 25 m) et une zone de loisirs sportifs.

Créer le premier site «olympique» permanent

VERS UNE EXTENSION DE LA PLAINE DES JEUX ?
- « Il faut que le projet EuroStadium porté par l'opérateur Hammerson soit le premier élément d'un grand pôle du sport, qui fonctionnerait à  la façon d'un "site olympique permanent". Ce serait une première en France, voire dans le monde... Avec aussi une école de management du sport, un centre européen de formation d'arbitres dans différents sports, un centre de sport pour les seniors et des sièges sociaux d'enseignes du sport, ainsi qu'un "gymnase" mutualisable et modulable pour 1 000 à  10 000 spectateurs. Pourquoi pas une piscine ludique et sportive avec un bassin de 50 m et une fosse ? Je précise qu'il faut que ces équipements soient financés par le privé ou par des fonds européens », considère l'adjoint aux sports.

« Insuffler une nouvelle dynamique à  la ville »

QUEL EST L'INTERET D'UN STADE DE CETTE ENVERGURE ?
- « Le grand stade est une chance pour l'ensemble de notre agglomération : Strasbourg est considérée comme la 6e ville sportive en France en matière d'équipements par habitant. La ville compte une richesse supplémentaire, car on y dénombre 220 clubs sportifs, 126 disciplines pratiquées par 73 000 licenciés et encadrées par 5 000 bénévoles. Créer un tel stade permettrait d'insuffler une nouvelle dynamique en mettant en place de l'événementiel régulier - la Ville ne serait plus liée simplement aux résultats des deux clubs (le Racing et la SIG) », estime l'adjoint aux Sports.

« Montrer que cette ville bouge »

LE ROLE DE L'EVENEMENTIEL ?
- « Strasbourg souffre d'un déficit d'image. Pour beaucoup, c'est un cliché : les institutions européennes, la capitale de Noël, une ville de province aisée où il fait froid... Pour faire venir des cadres, des entreprises et des sièges sociaux, il faut montrer que cette ville bouge, d'où la nécessité de faire de l'événementiel lié au sport pour des spectateurs, de valoriser le sport amateur et de proposer du sport loisir pour tous. Nous sommes par ailleurs en train de monter une fondation privée pour permettre de financer les déplacements des sportifs amateurs de haut niveau, de permettre la reconversion des sportifs », précise Serge Oehler.

Le centre commercial sous le stade, requalifier l'ensemble avec un éco-quartier

N'Y A-T-IL PAS TROP DE SURFACES COMMERCIALES ?
- « Les 90 000 m² de surfaces correspondent avant tout à  un repositionnement des enseignes sur place : on ne va pas construire un hypermarché à  côté d'un hypermarché ! Il s'agit de sortir de la logique des "boîtes à  chaussures" actuelles dans la zone d'activité. Pourquoi ne pas mettre le centre commercial - il est question d'Auchan et de Leroy-Merlin - sous le stade pour limiter l'étalement urbain ? Cet échange d'espaces commerciaux libérerait beaucoup de place pour d'autres projets dans un secteur où il y a une vue sur la cathédrale... Pourquoi ne pas y construire un éco-quartier ? Les atouts sont nombreux : le tram, la VLIO et le transport en site propre (le tram sur pneus), les différents parking-relais, Hautepierre ne serait plus le bout de Strasbourg, mais une partie intégrante de la ville », ajoute l'adjoint.

QUID DE LA MEINAU ?
- « Le stade de la Meinau est un superbe équipement que l'on ne peut utiliser que... six heures par semaine à  cause de la pelouse. Alors qu'avec un terrain synthétique, il pourrait être utilisé sept jours sur sept et 24 h/ 24. Si le stade devait être démoli, le site pourrait offrir de très intéressantes options de reconversion : éco-quartier et autres... J'espère vraiment que le projet Eurostadium se fera, car cela dessine de belles perspectives et représente aussi beaucoup d'argent investi pour les entreprises locales et les salariés du coin », conclut Serge Oehler.