DNA a écrit :Colère sur la Canebière
HELAS AULAS, ÇA LASSE ! - Les Marseillais, José Anigo en tête, ne décoléraient pas samedi soir dans les vestiaires du Vélodrome. « C'est un sabotage organisé », pestaient-il après le staff lyonnais qui avait décidé de se passer de 7 titulaires à Lille en course pour la Ligue des Champions avec Lens, Rennes et... l'OM.
Sur les bords du Rhône, il se dit en effet que la défaite en 1/2 finale de la Coupe de France à Gerland face à Marseille a provoqué une crise d'urticaire chez Jean-Michel Aulas. Le président lyonnais, qui a la fâcheuse habitude de faire la pluie et le beau temps dans le football français, aurait donc soigné ses pustules à la Pyrrhus...
Et si le comité national de l'éthique servait à autre chose que de donner simplement bonne conscience aux sénateurs du football français, il serait bien inspiré de se pencher sur les manoeuvres de M. Aulas qui faussent ainsi le championnat et qui n'honorent ni le commanditaire, ni ses exécutants. Quand on clame à tue-tête faire partie des grands clubs européens, on doit l'assumer jusqu'au bout. Avec humilité et loyauté.
BANDEROLES PRINTANIÈRES. - Les supporters qui avaient vidé leur sac et leur coeur dimanche dernier face à Nancy pour la dernière à domicile ont encore eu la dent dure samedi au Vélodrome. Entre « Pagis, la pute » et « N'oubliez pas de venir saluer les supporters, hein Ulrich ? (Le Pen) », les banderoles étaient plutôt printanières sur la Canebière.
PAPIN VU PAR SON PRESIDENT. - Le FC BAS (Bassin d'Arcachon Sud) a concédé le match nul (0-0) samedi face à la lanterne rouge Biscarosse devant quelque 250 spectateurs, mais le promu reste honorable 5e de sa poule de CFA 2, où le hissa Papin. Au FC Bas, avec un amalgame d'amateurs et d'anciens de L1 et L2, Papin a apporté une « petite touche, un aperçu de ce que l'on faisait en pros, en essayant de varier » aux entraînements. Paradoxalement, JPP sur le bord de touche, c'est le calme personnifié, un scrutateur sérieux et impassible, aux antipodes de l'intenable pile qu'on peut imaginer.
« Ce n'est pas un entraîneur gueulard. Il cherche à comprendre et expliquer », décrivait son président Patrice Pichet. « Il a complètement changé l'équipe en fonction des qualités des joueurs. Ce n'était plus la même équipe, même si c'étaient les mêmes joueurs. Il sent le foot, il l'a en lui ».
LE COPAIN DE FABIENNE. - Scène de la vie quotidienne sur le Vieux Port, samedi quatre heures avant le coup d'envoi . Un couple de supporters du Racing croise Jean-Claude Gaudin : « Bonjour, monsieur le Maire, nous sommes venus de Strasbourg ». « Ah ! des Alsaciens. Passez le bonjour à Fabienne, c'est ma copine », répond en pleine forme et sans détour le premier magistrat avant de se retourner vers un député de Haute-Loire qui l'accompagnait : « Ce sont des amis de Strasbourg ». Pour sûr, on est vite adopté du côté de Marseille...Sacré JC, va !
ENTRE DEUX EAUX. - Jacky Duguépéroux a puisé dans ce point pris à Marseille des motifs de satisfaction. « Je suis content, car ce résultat me rend fort et me conforte dans ma façon de voir le football. Cette saison, nous avons été confrontés à de nombreuses blessures et essuyé beaucoup de critiques. On dit que les entraîneurs français sont frileux, mais dès qu'on peut le faire, je n'hésite pas à jouer de l'avant. Même si ce match comme ce fut le cas à Monaco, Bordeaux ou Lens laisse à nouveau des regrets. »
IL EN RàŠVAIT, RUDY L'A FAIT. - Rudy Carlier a confirmé samedi face à Marseille sa bonne rentrée après la pause face à Nancy. Buteur au Vélodrome, stade mythique dont il rêvait de fouler la pelouse, il a poussé le plaisir à inscrire le second but strasbourgeois. « Il a su saisir sa chance au delà de mes espérances, a souligné Jacky Duguépéroux. Non seulement en marquant, mais en tenant bien le ballon. »