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DNA a écrit :Rodrigo, homme de l'ombre
Le milieu récupérateur Rodrigo, arrivé sans bruit au Racing au début de l'été, est devenu en quelques mois un maillon indispensable du système mis en place par Jean-Marc Furlan.
Il est arrivé par la petite porte. Presque inconnu, si ce n'est des spécialistes. Et quand il a revêtu pour la première fois le maillot du Racing, au fin fond de la vallée de Munster, face aux modestes Roumains de Brasov, peu de spectateurs ont réussi à mettre un nom sur cette nouvelle tête strasbourgeoise.
« Mon poste est plutôt discret »
Pas vraiment étonnant. Car Rodrigo Lacerda Ramos, 26 ans, n'est pas le genre de joueur à se mettre en avant. Le Brésilien est même à des années lumières de la réputation de surdoué dilettante souvent accolée à ses compatriotes.
Oubliés roulettes, passements de jambes et autre petits ponts. Pour Rodrigo, le premier souci est « d'apporter de la solidité derrière ». Et côté influence, il vaut mieux chercher une paternité du côté de Dunga que de Ronaldinho.
Formé au club brésilien de Palmeiras, Rodrigo n'a d'ailleurs pas oublié la maxime de son ancien entraîneur Luiz Felipe Scolari, actuel coach de l'équipe nationale portugaise. « Il me disait toujours : à ton poste, si on ne parle pas de toi, c'est que tu fais bien ton boulot », raconte Rodrigo, pas fâché d'être un homme de l'ombre. Avant d'ajouter : « Je ne cherche pas à attirer l'attention, mon poste est plutôt discret ».
Après deux saisons à Palmeiras, le Brésilien pose pour la première fois ses crampons en Europe en 2000, à l'AEK Athènes. Avant de débarquer en France en 2003, à l'AC Ajaccio. Après trois saisons en Corse marquée par une relégation en L 2, le milieu récupérateur commence à avoir des fourmis dans les jambes.
« Je suis arrivé en France dans un tout petit club. Venir à Strasbourg, c'est franchir un pallier », souligne-t-il. Surtout qu'après une saison frustrante en L 2, le Brésilien n'aura de cesse de retrouver la L 1, « un super championnat avec des stades pleins, des grandes équipes et des matchs où il faut rester concentré à 100% pour faire le moins d'erreurs ».
« Rodrigo est un cadre »
Une école de la rigueur qui plaît à Jean-Marc Furlan. Depuis le début de saison, si le coach a encensé une paire Paisley/Bellaïd jusqu'à présent irréprochable, il n'oublie par le travail abattu par son récupérateur.
A tel point que face à Amiens, Furlan n'a pas osé le faire souffler comme il l'a fait pour Cohade ou Mouloungui. « Je n'aime pas trop les changements à l'arrière. Et Rodrigo c'est un cadre, je ne peux pas me passer de lui », précise même le coach.
Même son de cloche du côté d'Habib Bellaïd, conscient de l'apport défensif du Brésilien. « Avec le boulot qu'il fait devant la défense, tout devient plus facile pour nous », résume le jeune défenseur central.
Des louanges qui font « plaisir » à Rodrigo, sans pour autant lui monter à la tête. « Je suis content d'être à Strasbourg, je me sens bien dans le groupe et je suis heureux d'avoir la confiance du coach, mais ma place sur le terrain n'est pas garantie. Je dois démontrer ma valeur à chaque match », explique-t-il dans un français parfait.
Quant au match à Metz, le Brésilien n'y va pas par quatre chemins. Derby ou pas, « on va tout faire pour se remettre dans une bonne série. De toute façon on n'a pas le choix, il faut des points à tout prix ».
[Ex] Rodrigo
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Rodrigo a été élu joueur du mois de septembre sur le Stub, il a eu droit à un article que je trouve excellentissime, je me permet de le reprendre :
J'adoreracingstub a écrit :Lacerba Ramos Rodrigo est donc le joueur du mois, comme l'indique le titre. Ce joueur à la classe. Tel le Colosse de Rhodes, il a musclé l'entrejeu strasbourgeois et son rôle dans l'intéressant début de saison des Bleus est à souligner. Son plan de carrière est déroutant : débuts à Palmeiras (un gros club brésilien), l'équipe du Brésil en sélection Espoir, puis arrivée en Europe à l'AEK Athènes où il vit son heure de gloire en remportant la très convoitée Coupe de Grèce, l'un des rares titres que Didier Deschamps ne possède pas à son palmarès.
Rodrigo joue onze matchs de Coupe UEFA sous le maillot de l'AEK avant de décider de s'enterrer à Ajaccio à l'époque où le club corse recrutait plein de Brésiliens ainsi que Bernard Diomède. Las de végéter en Ligue 2, il décide de signer au Racing Club de Strasbourg, club mythique qui le faisait rêver lors de ses débuts à Palmeiras.
Un joueur au plan de carrière aussi punk mérite indéniablement le respect, d'autant qu'il s'agit vraiment d'un excellent joueur. Sorte de Christian Bassila sans les pieds carrés, il forme avec Renaud Cohade l'une des paires de milieux défensifs les plus sexy que le Racing ait connu depuis fort longtemps. Le genre de gars qui mouillent le maillot et qui donnent envie d'aller au stade quoi…
