Toutou simplement parce que les équipes en face nous laisse venir et nous prennent en contre ...  
 
 
DNA a écrit :Au creux de la vague
Après deux revers consécutifs, le Racing doit engranger au moins un point ce soir à  Auxerre, concurrent direct pour le maintien, s'il veut retrouver une confiance égarée. Une équation rendue compliquée par des négligences administratives et des errements comportementaux.
« Si on joue à  Auxerre comme on a joué face à  Nice, ça ne va pas être possible. On va exploser », lance Jean-Marc Furlan. Les spectateurs présents samedi dernier à  la Meinau ne tiennent certainement pas un autre discours. Jamais dangereux, et encore moins inspiré, le Racing n'avait pas su se dépêtrer de cette salade niçoise.
« On a déjà  su casser une mauvaise série »
 Face à  Auxerre, le technicien strasbourgeois n'espère donc qu'une seule chose : « Que l'équipe montre une vraie force de caractère. On a déjà  su casser une mauvaise série et là , il faut le refaire ». Les mots sont limpides. Reste à  voir si les jambes vont suivre. Avec deux défaites consécutives et une 15e place au classement, le Racing est bel et bien « dans une phase creuse » et se doit de réagir pour ne pas s'approcher dangereusement de la zone de relégation.
 Et, pour cela, il va falloir faire preuve de « solidarité et être dans la lutte permanente pour grappiller tout ce qu'on peut prendre », explique encore Jean-Marc Furlan. Avec les moyens du bord, pourrait-on ajouter. Car le dernier coup dur, côté Racing, est tombé hier matin. A l'absence de Pascal Johansen, écarté du groupe (voir DNA d'hier) s'ajoute désormais la suspension de Rodrigo, apprise seulement hier mais pourtant décidée voilà  une semaine par la comission de discipline de la Fédération... Sans parler de l'invraisemblable épisode Fanchone (lire ci-dessous)...  Ce qui oblige Jean-Marc Furlan à  réviser ses plans en dernière minute. Homme de base du dispositif défensif, Rodrigo va être remplacé par Lacour, qui remonte d'un cran et cède son poste de latéral droit à  Szelesi. Et Cohade, partant pour souffler, sera finalement sur le pont. Autre homme clé des ciel et blanc, Mouloungui débutera sur le banc. « Il a été blessé longtemps. L'urgence fait qu'il est dans le groupe, mais on ne peut l'utiliser qu'à  doses homéopathiques », énonce le coach, qui devrait relancer Renteria en pointe, Gameiro prenant pour sa part l'un des couloirs. Derrière, les joueurs strasbourgeois vont encore devoir serrer les dents, face à  une équipe auxerroise euphorique après sa qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue (1-0 contre l'OM mercredi). « Ils sont dans une bonne spirale. Et c'est là  qu'ils sont le plus dangereux », précise Furlan. Car après un début de saison raté - 6 défaites lors des 7 premiers matchs - les hommes de Jean Fernandez se sont relancés. Et ils peuvent désormais profiter d'un Pedretti revenu à  son meilleur niveau. Bref, malgré sa 16e place, l'AJA est dans le sens de la marche. « Les trois matchs à  venir vont être extrêmement difficiles. Mais on le savait. En tant que promu, les performances sont forcément en dents de scie », ajoute encore le coach. A Auxerre, le Racing serait toutefois bien avisé de « refaire surface .» Après une semaine un tantinet agitée, un minimum de sérénité serait du meilleur effet.
Couacs assourdissants
Deux couacs ont entaché l'ultime entraînement du RCS, programmé hier matin à  10h. L'absence de James Fanchone, tout d'abord, qui ne s'est pas réveillé (!) croyant que la séance se déroulait à  17h, heure de départ pour Auxerre. Il a été remplacé au pied levé par Camadini, qui a fait le nombre lors de l'opposition.
L'autre couac concerne Rodrigo, qui n'a appris que très tardivement qu'il était finalement suspendu ce soir. Les dirigeants strasbourgeois ont visiblement mal fait leurs calculs en pensant que Rodrigo serait suspendu face à  Toulouse. Du coup, les Strasbourgeois ne seront que 17 sur le feuille de match ce soir.
Côté tactique, Jean-Marc Furlan hésitait encore entre un 4-4-2 avec Abdessadki côté droit, Gameiro à  gauche et Alvaro en pointe aux côtés de Renteria, ou le plus traditionnel 4-2-3-1, avec Renteria seul en pointe, Abdessadki en « 10 » et deux ailiers.
Barbara Schuster
L'Alsace a écrit :Rédemption à  l'Abbé-Deschamps?
Alors que ses dernières productions l'ont amené à  tirer le signal d'alarme, le Racing Strasbourg espère éviter de s'enfoncer dans la crise ce soir (20 h) chez une AJ Auxerre elle aussi à  la lutte pour le maintien.
L'un, le Racing, reste sur une défaite inquiétante à  domicile contre Nice (0-1). L'autre, l'AJ Auxerre, vient de s'offrir un ticket pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue en battant l'OM au stade Abbé-Deschamps sur un but du capitaine Benoît Pedretti à  la dernière seconde des arrêts de jeu (1-0, 91e). Une victoire qui a regonflé la troupe bourguignonne après le camouflet reçu le week-end passé à  Bordeaux (4-1). Cela dit, qu'on ne s'y trompe pas : c'est bien d'un duel entre deux candidats au maintien dont il sera question à  20 h à  Auxerre pour la 21e journée de L 1. Si l'AJA pointe toujours un point et une place derrière le RCS (23 contre 24, 16e contre 15e), le plus fiévreux des deux n'est pas celui qu'on croit. Car les dernières productions alsaciennes ne laissent pas d'inquiéter. A commencer par un Jean-Marc Furlan qui estimait jeudi que sur ce qu'elle avait montré contre Nice et lors de sa semaine d'entraînement, son équipe n'avait pas le niveau de L 1. « Les trois matches à  venir (à  Auxerre, contre Toulouse mercredi, puis à  Lens le samedi 26) s'annoncent extrêmement difficiles. Nous sommes dans le dur et nous ne surfons pas sur la vague. Je suis inquiet, parce que les gars doivent prendre conscience qu'ils doivent faire plus. Quelque chose s'est passé après Rouen qui m'a déplu, dans l'investissement, le discours et l'état d'esprit. » 
« L'équipe est au plus bas »
L'entraîneur général s'alarme aussi de la fébrilité ambiante, dans l'entourage du club. « Moi, j'ai une ligne de conduite. Il ne faut pas saucissonner en 38 tranches de saucisson ou de pain un championnat où on ne vise que le maintien. Je reste persuadé qu'en avril-mai, nous serons toujours dans le combat pour ce maintien. Le tout, c'est de faire une série, maintenant ou plus tard. Sur ce que j'ai vu d'Auxerre-Marseille, nous allons exploser si nous ne nous reprenons pas. Je crains beaucoup ce voyage à  Auxerre, que nous prenons au plus mauvais moment, et même les trois prochains matches. D'un autre côté, ça devient intéressant. Nous allons savoir si les garçons, alors que l'équipe est au plus bas et traverse un creux important, sont capables de gratter des points, même comme des gagne-petit, et de prouver ainsi qu'ils ont vraiment le niveau de la Ligue 1. » Pour redonner du tonus à  un groupe « en manque de peps contre Nice », le technicien bas-rhinois a volontairement allégé la semaine de travail. « Par principe, j'y suis opposé, car j'estime qu'un footballeur de très haut niveau doit supporter des charges toujours plus lourdes. Mais là , j'y ai été obligé, même si, selon moi, le problème contre Nice n'était pas athlétique. » Ses joueurs estiment pourtant dans leur majorité qu'ils n'avaient « pas de cannes » face aux Aiglons. « Les 120 minutes à  Rouen nous ont peut-être coupé les jambes », suggère ainsi Yacine Abdessadki, « Ce n'est pas une excuse, mais au moins une des causes. Nous n'avons pas su hausser le rythme, ni nous révolter. Ces derniers temps, non seulement nous avons du mal à  marquer, mais nous montrons aussi beaucoup de lacunes dans le jeu. Nous devons nous souvenir que notre force collective est notre fil conducteur. » Le Racing en est donc là . À rechercher des bases qu'il semble avoir oubliées. « Il n'y a pas de crise », maintient le Marocain. Pourtant, sans même faire référence à  la mise à  l'écart de Pascal Johansen, le constat alarmiste que dressent les uns et les autres en dévoile certaines prémices. Un pécule de trois points à  verser au tronc commun, dans l'antre de l'Abbé Deschamps, en éloignerait le spectre.
Suspendu : Rodrigo (Strasbourg).
Absents : à  Auxerre, S. Traoré (CAN), Ba (sanction), Genest et Jasse (convalescence), Martin (choix de l'entraîneur) ; à  Strasbourg, Mulenga et Bah (CAN), Abou (essai à  Crystal Palace), Schneider (essai avec la réserve du Werder Brême), Johansen, Camadini, Gasmi, Zenke, Loue, Gmamdia, Gurtner, Weber (choix de l'entraîneur).
Stéphane Godin