Frédéric Sitterlé

[supppourtjs]

400 000 euros la premiere année, pour moi c'est des broutilles .................pauvre Racing !

En CFA ce n'est pas la peine des mettre des millions, cela viendra surement plus tard avec le changement d'échelon.

[argueti]

Les bases du renouveau

Seul repreneur financièrement solide, Frédéric Sitterlé devrait devenir le prochain propriétaire du RCS, même s’il appartiendra au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg d’en décider le 22 août. Comme tout l’environnement strasbourgeois, le Haut-Rhinois attend avec impatience le verdict de la Fédération mercredi pour savoir à quel niveau évoluera le club en 2011-2012.

C’est une règle d’or à laquelle Frédéric Sitterlé ne dérogera sûrement pas s’il devient le prochain propriétaire du Racing : « Je ne parlerai jamais de chiffres, ni du sportif. Non pas parce que ça ne m’intéresse pas, mais parce que j’estime que certains montants n’ont pas à être portés sur la place publique et que dans le secteur sportif, je m’appuie sur des gens compétents, même si, évidemment, ça ne m’empêchera pas d’échanger avec eux. »

L’entrepreneur de Blodelsheim n’a donc pas commenté hier les montants avancés dans notre édition du matin par l’administrateur judiciaire du Racing, Claude-Maxime Weil. Ce dernier indiquait que l’homme d’affaires haut-rhinois s’était engagé à racheter les actifs du RCS pour 156 000 euros, créer une nouvelle SASP au capital de 400 000 euros immédiatement réinjectés dans le club (1) et investir 700 000 euros supplémentaires en 2012-2013.

Mais si F. Sitterlé n’a pas souhaité s’étendre, son homme de confiance, Henri Ancel, s’en est chargé pour lui. « En fait, Frédéric investira bien immédiatement 400 000 euros dans le capital de la SASP, dont 156 000 serviront à racheter les actifs, le reste allant directement sur le compte du club. Parallèlement, il versera un apport complémentaire de 400 000 euros en sponsoring. On parle donc bien d’un investissement de départ de 800 000 euros qui fluctuera ensuite en fonction des recettes de partenariat et de billetterie. Selon leur niveau, ces 400 000 euros peuvent tout aussi bien se muer en 300 000 qu’en 500 000. Mais dans tous les cas de figure, le sponsoring de Frédéric permettra au final d’équilibrer les comptes. »

Délaissant provisoirement sa retenue arithmétique, le Blodelsheimois n’infirme évidemment pas les montants dévoilés par son conseiller, mais tient à faire un distinguo : « On parle là d’un investissement dans la future SASP. Mais vis-à-vis de l’association support RCS qui porte l’âme du club depuis le 1 er juillet et servira de support à la reconstruction, j’ai pris un engagement qui va au-delà de cet apport initial de 800 000 euros. Parce qu’il faut à tout prix préserver le centre de formation et, donc, le financer à fonds perdus dans un premier temps. Ce centre doit être le socle sur lequel nous devons nous appuyer pour retrouver un jour le statut pro. Aujourd’hui, l’association, dont les finances sont saines, n’a pas besoin de la SASP actuelle pour poursuivre son activité. Le centre a eu 11 bacheliers sur 11 candidats cette année et en attendant que le club redevienne professionnel, nous devons tout faire pour continuer à proposer aux parents une scolarité de qualité. »

« Un Racing en CFA est une anomalie »

Aussi, compte tenu de l’incertitude qui pèse encore sur le devenir du club et surtout le niveau auquel il évoluera cette saison, F. Sitterlé estime-t-il « raisonnable » l’offre qu’il a remise samedi à C.-M. Weil. « Plutôt que de proposer 156 000 euros pour rembourser les dettes, j’aurais par exemple préféré payer le Racing omnisport, à qui la SASP doit 150 000 euros et qui a un gros besoin de cet argent. C’est pour ça que je ne ferai pas de surenchère. Mon offre va permettre au tribunal de bien faire son travail. Le projet implique de conserver les emplois que l’on peut(2). Sachant qu’un Racing en CFA - si tant est que la Fédé confirme son engagement à ce niveau - est une anomalie. J’espère que nous refermerons au plus vite cette parenthèse difficile et que nous pourrons ainsi réintégrer certains collaborateurs dont les qualités professionnelles sont reconnues. Nous ne serons pas là pour stationner dans le foot amateur. C’est un purgatoire dans lequel un club de la dimension de Strasbourg, 6 e ville de France, doit se comporter comme un club pro. »

Le Haut-Rhinois se refuse néanmoins à aller plus vite que la musique. D’autant - dit-il - que le RCS « est dépendant d’éléments extérieurs. Formellement, nous ne savons toujours pas dans quelle division va jouer le club et sommes dans l’attente de la décision fédérale mercredi. L’éventail va de la DH au National. Tout ce que nous pouvons faire, c’est défendre les intérêts du club pour que l’association, qui, avec l’équipe 2, a gagné sur le terrain le droit d’évoluer en CFA et a financé la SASP la saison passée, ne soit pas sanctionnée. Sans cependant jamais oublier qu’en dernier ressort, la Fédération et la DNCG seront souveraines, même si le CNOSF(3)a rendu jeudi dernier un avis consultatif qui nous est plutôt favorable. Nous espérons que la FFF sera sensible à nos arguments et leur prêtera une oreille attentive. Quel que soit le niveau auquel le Racing repartira, nous nous préparons à une aventure sportive et humaine unique, avec beaucoup de boulot, de la sueur, mais sans doute aussi des larmes. Ça ne me fait pas peur. »

Budget : un plan triennal

Dans le dossier remis à Claude-Maxime Weil samedi, Frédéric Sitterlé et Henri Ancel ont établi des budgets prévisionnels pour les trois prochaines saisons : 2 millions en CFA en 2011-2012, 3,5 millions en National en 2012-2013 et 12,8 millions en Ligue 2 en 2013-2014. « Ça ne veut pas dire que nous remonterons en L2 sous deux ans », désamorce toutefois Henri Ancel. « Mais nous nous devions de mener cette réflexion budgétaire anticipée. Aujourd’hui, nous savons qu’il va nous falloir au moins deux saisons avant de retrouver le statut professionnel. Que sont deux années dans une vie, notamment dans celle d’un Frédéric Sitterlé qui n’a que 36 ans et va pouvoir reconstruire un socle solide sur de nouvelles bases, en ayant toutes les cartes en main ? L’entreprise Racing s’est cassé la figure parce qu’elle a été mal gérée. Mais elle reste ancrée dans un secteur potentiellement porteur – le foot – et peut être redressée. D’autant que l’environnement, celui de la 6 e ville de France, est prêt à nous aider. Dans le dossier de reprise, nous avons inclus des lettres de soutien de la Ville, de la Région, mais aussi d’Électricité de Strasbourg qui nous a déjà fait savoir qu’elle serait sponsor maillot en CFA. D’autres partenaires sont prêts à nous suivre, même s’il est trop tôt pour en parler. On sent tout le monde disposé à consentir un effort exceptionnel pour un club de 4 e niveau. C’est pour ça que notre idée de départ était de bâtir en CFA un budget de National. Partant de là, la seule vraie échéance, c’est mercredi, avec le verdict de la Fédération qui décidera à quel niveau évoluera le club. »

Stéphane Godin

(1) La prochaine Société Anonyme Sportive Professionnelle assurera le budget des équipes 1 et 2 et continuera d’assumer, comme la précédente, les salaires du directeur du centre Jean-Marc Kuentz et de l’entraîneur François Keller.
(2) Une comptable, une standardiste aide-comptable et une secrétaire détachée au centre de formation.
(3) DNCG : direction nationale du contrôle de gestion. CNOSF : comité national olympique et sportif français.

[argueti]

Interview de Frédéric Sitterlé repreneur du Racing

[supppourtjs]

Il est posé, connait son dossier, maintenant attendons de voir.

[argueti]

« Enfin de l’empathie »

Le candidat à la reprise Frédéric Sitterlé a rencontré hier à la Meinau les salariés du club pour leur expliquer sa volonté de reconstruire sur la durée et leur apporter une attention dont ils avaient perdu l’habitude depuis un an et demi.

La scène se déroule dans le bureau des entraîneurs hier midi au centre de formation. Alexander Vencel, l’ex-emblématique gardien et coach des portiers du Racing qui travaille désormais pour la FIFA, vient échanger quelques instants avec le directeur Jean-Marc Kuentz et l’entraîneur François Keller, pour l’heure chômeurs et donc bénévoles dans l’attente de la signature de leurs nouveaux contrats avec la future SASP (1) créée par le repreneur Frédéric Sitterlé.

Le grand Franco-Slovaque vient de diriger une séance spécifique avec les jeunes gardiens du centre. « Je viendrai de temps en temps donner un coup de main (Ndlr : bénévolement, bien sûr) , mais ça restera très ponctuel. » À ses côtés, F. Keller, qui est passé par tous les sentiments au cours de ce dernier mois marqué par un incessant chaud et froid, sourit : « C’est parce qu’il reste des mecs comme ça que le club ne peut pas mourir. » Voilà justement, en substance, le message que Frédéric Sitterlé s’est efforcé de faire passer au personnel qu’il a rencontré à la Meinau un peu plus tard, en début d’après-midi. Cette entrevue était née d’une volonté commune du candidat à la reprise et du secrétaire du comité d’entreprise, le kiné Eric Moerckel, qui estime que la démarche du Haut-Rhinois a été constructive : « La méthode nous a plu, parce que c’est d’abord une personne à l’écoute. Les salariés sont dans une situation telle qu’ils ont besoin d’exprimer leur mal-être. Mais ils n’ont pas toujours eu en face l’interlocuteur pour le faire. M. Sitterlé est quelqu’un de calme et posé. C’est rassurant humainement. »

Interrogés informellement, tous les employés présents ont confirmé cette impression. Ils ont apprécié que le probable prochain propriétaire ne se confonde pas en promesses abracadabrantesques. Ce matin, l’homme d’affaires de Blodelsheim s’entretiendra individuellement avec les deux salariées qu’il entend garder au sein de la future structure, mais qui, à chaud, n’étaient guère enclines à rester (2). Toutes deux ont admis que le discours du repreneur les avait séduites, tout en précisant qu’elles attendent leur rendez-vous en tête à tête pour se déterminer. « Lui avait vraiment envie de nous rencontrer », poursuit E. Moerckel. « Ces derniers temps, nous sommes surtout tombés sur des gens qui parlaient Racing, mais pas forcément des salariés. Son projet nous paraît cohérent. Il a été très honnête en nous disant qu’il était là pour que le club ne meure pas, tout en reconnaissant qu’il n’avait pas les reins assez solides pour emmener seul le club au-delà du National. On est loin des effets d’annonce sans suite qu’on a connus ces dernières années. Il a une qualité que beaucoup de nos dirigeants récents n’avaient pas : l’empathie à l’égard du personnel. »

« Désolé de ne pas pouvoir faire plus »

Précisément, le patron de myskreen.com confie qu’il avait « besoin d’entendre les salariés, de connaître leurs attentes et prendre la pleine mesure de leur situation, parce que je crois que quand on voit ça de l’extérieur, on sous-estime ce qu’ils ont vécu depuis un an et demi. Mais par-delà l’écoute que je leur ai accordée, je voulais comprendre leur ressenti et partager avec eux mon envie de reconstruire sur la durée. Je ne suis pas là pour faire un coup, mais pour rebâtir un grand club. Ça risque de prendre du temps, mais ça ne m’effraie pas. Au départ, ce sera sans la voilure d’un club de Ligue 1 ou Ligue 2 que le Racing a toujours été, tout simplement parce que ce n’est pas possible en CFA. Il y a dans ce personnel des compétences dont le RCS n’a plus besoin aujourd’hui, mais dont - je l’espère - il aura besoin à nouveau un jour. Un exemple : rien ne justifie de conserver un chargé de sécurité à temps plein en CFA. Mais dans notre projet, il est prévu de recréer ce poste la 3 e année si nous remontons en Ligue 2. Je suis désolé de ne pas pouvoir faire plus. Mais si le club est dans cette situation, ce n’est pas notre faute. Encore moins la leur, parce qu’ils ont beaucoup donné. C’est ce que je voulais leur dire. »

Le probable futur patron souhaitait surtout que les employés ne se fassent pas de fausses illusions. Ça tombe bien : il y a belle lurette que ces derniers ne s’en bercent plus.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.
(2) Également concernée, la secrétaire du centre de formation, Dominique Fischer, a déjà accepté de poursuivre sa mission.

Stéphane Godin

[Tenor]

« Enfin de l’empathie »

Le candidat à la reprise Frédéric Sitterlé a rencontré hier à la Meinau les salariés du club pour leur expliquer sa volonté de reconstruire sur la durée et leur apporter une attention dont ils avaient perdu l’habitude depuis un an et demi.

Précisément, le patron de myskreen.com confie qu’il avait « besoin d’entendre les salariés, de connaître leurs attentes et prendre la pleine mesure de leur situation, parce que je crois que quand on voit ça de l’extérieur, on sous-estime ce qu’ils ont vécu depuis un an et demi.

Keating, tu as mieux compris maintenant ce que je voulais te faire comprendre au sujet du maintien des salariés qui en avaient plein la casquette, jusqu'au souhait de "se faire licencier" Tu as la réponse du futur présidieu

[lunada]

Pour moi Sitterlé est un imposteur. On en reparlera.

[Keating]

« Enfin de l’empathie »

Le candidat à la reprise Frédéric Sitterlé a rencontré hier à la Meinau les salariés du club pour leur expliquer sa volonté de reconstruire sur la durée et leur apporter une attention dont ils avaient perdu l’habitude depuis un an et demi.

Précisément, le patron de myskreen.com confie qu’il avait « besoin d’entendre les salariés, de connaître leurs attentes et prendre la pleine mesure de leur situation, parce que je crois que quand on voit ça de l’extérieur, on sous-estime ce qu’ils ont vécu depuis un an et demi.

Keating, tu as mieux compris maintenant ce que je voulais te faire comprendre au sujet du maintien des salariés qui en avaient plein la casquette, jusqu'au souhait de "se faire licencier" Tu as la réponse du futur présidieu

Au contraire ... je vois là dans ce discours le summum du politiquement correct ...

[fan_racing]

Pour moi Sitterlé est un imposteur.

Quelque part, cela signifierait une certaine continuité à la tête du club

[Tenor]

Pour moi Sitterlé est un imposteur. On en reparlera.

tu peux détailler