http://www.lavoixdessports.com a écrit :Sidi Keita s'arme de patience en attendant de briser l'énigme
Transféré l'été dernier à Lens pour 6 millions d'euros, le milieu de terrain malien Sidi Keita n'a, pour l'instant, guère eu l'occasion de montrer son talent. Le match de Coupe de France de samedi face aux amateurs d'Orléans sera peut-être pour lui une occasion de s'affirmer au sein de l'effectif lensois.
Sidi Keita, c'est un peu l'énigme de la saison à Lens. La somme de 6 millions d'euros payée par le Racing à Strasbourg, son ancien club, pouvait en effet laisser croire qu'il deviendrait rapidement l'une des pièces maîtresses de l'équipe. Pourtant, six mois après avoir posé ses valises dans l'Artois, il n'entre pas vraiment dans les plans du coach. Avec seulement deux titularisations, son bilan en championnat est famélique. Seule la Coupe de l'UEFA, avec cinq matchs disputés, lui a permis de garder contact avec le haut niveau. Pourtant, le jeune international malien ne désespère pas.
Phase d'adaptation
« C'est clair que ce n'est pas facile de se retrouver sur le banc, d'autant que lorsqu'on ne joue pas, le doute s'installe facilement. »
à‚gé seulement de 21 ans, Sidi Keita attisait aussi les convoitises de Monaco l'été dernier. Malgré sa situation, il ne regrette pas d'être venu à Lens, où il a pu négocier un contrat en béton. « J'ai signé pour cinq ans ici, rappelle-t-il. Je passe forcément par une phase d'adaptation mais ce n'est que le début de mon aventure avec Lens, alors je fais le maximum pour avoir ma place. Ce n'est pas le moment de se décourager, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. »
En attendant, les réussites de Seydou Keita, Nenad Kovacevic et même Eric Carrière au poste de milieu défensif lui ferment toujours la porte pour une place de titulaire. « Mes concurrents directs font des bons matchs et en plus ce sont des mecs bien. L'équipe est deuxième au classement, je serais vraiment mal placé pour critiquer le fait que je ne joue pas », admet-il.
Sa lucidité est forcément un atout, lui qui, en 2001, refusa les offres du club italien de Lecce et celles de Metz, alors qu'il n'avait que 16 ans. « Mon père voulait que je tente ma chance, mais moi j'étais heureux au pays, je n'étais pas prêt. » Depuis, Sidi Keita a fait le grand saut, et le Racing n'attend plus de lui qu'un nouveau bond en avant.