dna a écrit :Vraiment rageant
Après avoir mené, puis être revenu au score, le Racing s’est incliné sur le fil face à un Olympique de Marseille réduit à dix en 2e mi-temps. Vu le scénario, les Alsaciens peuvent nourrir de vrais regrets.
Personne ne donnait cher de la peau du Racing hier. Dans un stade Vélodrome bien garni, les Alsaciens affrontaient en effet une équipe marseillaise vexée par ses deux revers de la semaine passée. Sur le papier, cette 7e journée s’annonçait fort périlleuse pour la troupe de Thierry Laurey.
«On s’est sabordé et j’ai des regrets»
Pourtant, au final, les Strasbourgeois ne sont pas passés loin de gratter un point en terre phocéenne. Après avoir ouvert le score contre le cours du jeu, les Strasbourgeois ont été punis deux fois en première mi-temps. Mais ils ont ensuite su profiter de leur supériorité numérique, après l’expulsion d’Amavi en deuxième période, pour égaliser par Da Costa. Las, Germain a eu le coup de rein nécessaire, dans les arrêts de jeu, pour offrir une victoire à l’arraché à l’OM.
« On s’est sabordé et j’ai des regrets, pestait Thierry Laurey après coup. Surtout que c’est la deuxième fois que ça nous arrive, après Saint-Etienne ( revenu à 1-1 dans les arrêts de jeu à la Meinau, NDLR ). Et je suis surtout navré pour les joueurs, qui ont fait 90 minutes super et un temps additionnel à vomir.»
Le Racing s’attendait à subir. Et ça a bien été le cas. Après cinq minutes d’observation, l’OM s’accapare le cuir. Le premier centre de Sanson finit dans les bras de Sels (10e’ ). Ce sera la première d’une longue série d’offensives infructueuses pour les Marseillais.
Alors que tout le stade se demande quand les Marseillais vont ouvrir le score, l’improbable arrive. Thomasson gratte un ballon mal négocié par Lopez. Il sert Corgnet, qui lance Lala. Parti seul dans l’axe, le latéral transformé en ailier trompe Mandada, avec l’aide involontaire d’Amavi. On joue la 27e’ et le hold-up est parfait pour les Alsaciens, qui marquent sur leur première (et unique) occasion de cette première période.
«Un penalty? Quel penalty?»
Las, les Strasbourgeois vont tenir dix minutes seulement. À la 39e’ , M. Letexier siffle un penalty très généreux, Jérémy Grimm s’opposant dans la surface à Thauvin qui s’affale… mais après avoir transmis le ballon. Quoi qu’il en soit, Payet le transforme (1-1, 41e’ ).
«Je voulais qu’on endorme Marseille et on a réussi à le faire, ne décollerait pas Laurey. Mais un coup de baguette magique a réveillé les Marseillais. Un penalty? Quel penalty? J’ai vu un plongeon de Thauvin.»
Et l’OM va doubler la mise dans la foulée. Carole repousse un centre de Payet comme il peut, mais Sanson, arrivé plein axe, ne laisse aucune chance à Sels (2-1, 44e’ ).
Revenu dans la course au meilleur des moments, juste avant la pause, l’OM continue son travail de sape dès le début de la seconde période. Mais un fait de jeu va changer la donne. Amavi tacle Lala, le pied levé. Il voit rouge et l’OM doit finir cette rencontre à dix (53e’ ).
Joie immense, mais de courte durée
Le Racing sort enfin de sa moitié de terrain. Laurey sent le vent tourner et lance Zohi. Ce dernier se signale d’emblée par une frappe difficilement repoussée par Mandanda (64e’ ), avant que Thomasson ne vendange une belle occasion deux minutes plus tard.
Da Costa se joint au combat, Saadi aussi. Un choix payant. Saadi hérite d’un ballon, puis sert Mothiba qui décale Da Costa. Ce dernier trompe Mandanda (89e’ ).
La joie des Strasbourgeois est alors immense. Mais de courte durée, car Germain profite d’une dernière offensive pour offrir la victoire aux siens dans la minute qui suit. Une issue à s’en mordre les doigts. Car hier, contre toute attente, le Racing n’aurait pas dû rentrer bredouille.
«Ce soir, il y avait matière à prendre un point. Mais on a connu un relâchement fatal en fin de match. C’est toujours embêtant de laisser des points en route. C’est rageant, même», concluait l’entraîneur alsacien. On ne peut guère lui donner tort.