[09/10] 19ème J : Le Havre / Strasbourg - 3/0

[argueti]

Retombés dans leurs travers

Le Racing voulait enchaîner avec une deuxième victoire d'affilée, pour passer la trêve hors de la zone de relégation. Mais deux minutes de panique en début de seconde période ont été fatales aux Strasbourgeois, qui ont complètement sombré ensuite. Dur, dur, dur...

Hier soir, dans un stade Jules-Deschaseaux glacial et qui sonnait un peu creux, l'enjeu était simple pour le Racing : « Confirmer ». Tel était en effet le mot qui revenait sur toutes les lèvres à quelques heures du coup d'envoi. Car le RCS avait, une nouvelle fois, la possibilité d'enchaîner un deuxième succès consécutif après sa belle prestation face à Guingamp vendredi dernier.

« On a explosé »

Encore fallait-il l'emporter face au Havre, tout de même 5e de cette Ligue 2. Las, quatre-vingt-dix minutes plus tard, les Normands avaient offert « trois points sous le sapin » à leur public - comme c'était réclamé sur une banderole dans le kop havrais - et s'étaient remis dans le sens de la marche, alors que le Racing est plus que jamais plongé dans le doute. « J'espérais qu'on puisse réaliser un deuxième match plein après Guingamp, mais on a fait une seule mi-temps et ensuite on a explosé », résumait Pascal Janin dès la fin de la rencontre. Ambitieux, le coach avait pourtant mis en place un 4-3-3 avec le trident Gueye-Fauvergue-Ledy pour animer l'attaque. En début de rencontre, ce choix plutôt offensif du coach strasbourgeois s'avère payant, puisque le Racing s'offre, dès l'entame, une série improbable de... cinq corners consécutifs. Mais après un premier quart d'heure clairement alsacien, ce sont les Normands qui commencent à remontrer le bout de leur nez. Lesage, positionné en soutien de Diallo, se montre le plus incisif et profite des accélérations de Mendes, côté droit, pour faire la différence. Face aux flèches havraises, le Racing commence alors à reculer.

« Deux buts qui tuent le match »

De quoi provoquer des frissons au sein de la délégation d'Ultra Boys 90 qui avait fait le déplacement, les supporters alsaciens voyant à plusieurs reprises des ballons filer sous le nez de Cassard. Mais à chaque fois, un pied de Sikimic, une jambe de Bellaïd ou une tête de Rodrigo écartent le danger. A la mi-temps, le public havrais gronde déjà au vu du score nul et vierge. Un mécontentement qui ne va pas durer. Car dès le retour sur le terrain, les Havrais mettent le turbo et en deux minutes, les Strasbourgeois craquent complètement. Le premier but de Diallo, au terme d'un bon de travail de Lesage, fait replonger le Racing dans ses travers. Deux minutes plus tard, une défense strasbourgeoise en pleine panique encaisse un second but, sur un tir dévié de Aït Ben Idir. « On vient ici avec de la volonté, les bons ingrédients. On est sérieux en première mi-temps et en deuxième, on prend rapidement deux buts qui tuent le match. C'est rageant », estime un Nicolas Fauvergue un peu abattu. Après « ce coup pris sur la tête » (dixit Janin), les Alsaciens, décidément malheureux, vont même boire le calice jusqu'à la lie, en inscrivant, tous seuls comme des grands, un but à leur propre gardien après un coup-franc léché de Bonnet.

« Pour l'instant, rien n'avance »

« La première mi-temps a été convenable, analysait Pascal Janin à l'issue du match. On a même fait une très bonne entame et inquiété les Havrais, en maîtrisant le jeu. Mais à la reprise, en deux minutes, une petite absence dans l'axe, sur le premier but et une balle détournée, sur le deuxième, ont tout gâché ». Gâché, c'est le mot. Car ce matin, le Racing est toujours relégable. Pascal Janin, inquiet par la médiocre prestation de son secteur offensif, a une nouvelle fois souligné que « la suite de la saison va dépendre du mercato. Il faut des renforts offensifs. Mais vu la situation du club, pour l'instant, rien n'avance ». Et surtout pas l'équipe strasbourgeoise, belle et bien engluée au fond de classement de cette Ligue 2...

Barbara Schuster

[argueti]

Coulés en une minute

En encaissant deux buts coup sur coup en début de 2e période, les Strasbourgeois ont perdu toute chance hier au Havre. Battus 3-0, ils passeront les fêtes dans un costume de relégable.

Ce n’est pas la première fois. Il faut espérer que ce sera la dernière. Hier au Havre, face à des Normands guère fringants depuis cinq matches (4 points sur 15), les Strasbourgeois ont laissé échapper une nouvelle occasion de quitter la zone de relégation. En dix déplacements aller, ils n’auront pas remporté le moindre succès (4 nuls, 6 revers). C’est ce qui les plombe à l’heure de partir en vacances hivernales à la 18e place, dans un fauteuil de relégable.

Les hommes de Pascal Janin entrèrent pourtant parfaitement dans la partie. Sur l’un de leurs nombreux corners, frappé directement par Lacour de la gauche, le ballon traversa termina même sa course sur le poteau gauche (3e).

Peu à peu pourtant, les Bleus subirent l’impact de Havrais en quête de points. Malheureusement pour eux, il est rare qu’on supporte le poids d’une rencontre sans en payer les pots cassés. Les Normands présentèrent ainsi la note à leurs hôtes en tout début de 2e période. D’abord sur une inspiration de Lesage qui distilla une passe millimétrée dans la course de Diallo. Le Malien glissa le ballon sous le bras de Cassard (48e). Puis sur une demi-volée de Aït Ben Idir, certes cadrée, Bellaïd dévia malencontreusement le ballon hors de portée de son gardien, pris à contre-pied (49e).

En une minute, les Havrais venaient de plier le match et de reprendre place sur le podium. La suite ne fut plus, pour les Bas-Rhinois, qu’une lente agonie, encore amplifiée par le but contre son camp de Yassine Bezzaz, tout juste entré en jeu et qui, de la tête, poussa dans son propre but un coup franc de Bonnet (65e). Ces deux involontaires coups de main à leurs adversaires témoignent du recul des Bleus après le repos.

Alain Fontenla, qui avait annoncé à ses cadres sa visite à Deschaseaux, était encore aux abonnés absents, puisque personne ne l’y a vu. Le Racing part ainsi en vacances sans que personne ne sache où il va, ni avec qui. « Le président Julien Fournier m’a parlé comme si je devais être présent à la reprise (le 2 janvier) et comme si lui devait l’être aussi », signale juste un Pascal Janin toutefois bien conscient qu’en dix jours, bien des choses peuvent changer au Racing.

En jeu

Cassard 3,5. Pichot 5. Bellaïd 4. Sikimic 5. Othon 3,5.Lacour 4. Rodrigo 4. Bah 4. Ledy 4,5. Fauvergue 4. Gueye 3,5

[FM17]

je ne prèfère pas m étendre sur le positionnement de Lacour à droite mais il manque clairement une animation sur les côtés....A cet effet, j ai bien aimé Bonnet du côté havrais....

[urotsukidogi]

Moi c'est surtout le gamin qui a enfumé à chaque fois Othon qui a été intéressant

[Keating]

En même temps, si on doit compter le nombre de mec sachant un minimum dribbler et qui a mis la misère à Othon ou JAF cette année, on n'a pas fini ...

[FM17]

Moi c'est surtout le gamin qui a enfumé à chaque fois Othon qui a été intéressant

Tous les joueurs fument Othon...c est un réel problème ce flanc gauche !

[baskath]

C'est bon, l'Othon fumé !

[FM17]

[Tenor]

Moi c'est surtout le gamin qui a enfumé à chaque fois Othon qui a été intéressant

Tous les joueurs fument Othon...c est un réel problème ce flanc gauche !

Ce problème ne date pas d'aujourd'hui, je le relatait assez souvent alors que nous étions encore en L1.
Il était d'ailleurs juste en concurrence avec avec le boulet brésilien, d'oû le fumoir éternel sur ce poste.
Il est vrai aussi que dès que Fauvergue se met à tousser, c'est toute l'équipe qui s'enrhume, Argué le souligne très bien et de ce coté il faut terriblement se méfier que de s'appuyer sur ce seul joueur.
Après avoir visionné les 3 buts, excusez du peu sur l'anticipation de Cassard et de la charnière centrale;
3 buts casquettes ; Cassard scotché; Bellaid sans conviction réelle; Bezzaz planète Saturne, on ne peux pas gagner comme çà

[télésupporteur]

je n'ai pas compris la logique tactique du racing
après avoir réussi avec son 4-1-3-2, janin nous met un 4-3-3 présumé victorieux
connaissant l'apport défensif de ledy et de gueye, l'animation offensive des seuls bah et lacour, le racing allait vers un abandon du milieu de terrain au havre
ce qui entraîne des occasions de but
vraiment janin me confirme ses limites tactiques
mon top
sikimic la satisfaction de ce match
othon, pour sa défense face au meilleur havrais
bah, pour sa présence physique
mon flop
ledy, dépassé par le niveau
gueye, présent 15 mn
lacour, trop de balles perdus
les autres
cassard, pas fautif, mais plus décisif
pichot assez bon match
bellaïd, match moyen
rodrigo toujours aussi lent
fauvergue perdu