DNA a écrit :Le positivisme de Furlan
Dans sa manière d'entretenir la flamme de l'espoir, Jean-Marc Furlan ne manque pas de surprendre. Mais la méthode a fait ses preuves et garde des partisans, à l'instar de Gharib Amzine, l'ancien du Racing qui a pratiqué l'actuel entraîneur strasbourgeois à Troyes.
Le discours du manager général ne manque pas de surprendre certains suiveurs ces derniers temps. Il n'est peut-être pas loin de participer à l'expression de dépit constaté dans les tribunes de la Meinau ou à leurs abords, notamment samedi. Mais Jean-Marc Furlan n'en a donc cure. Il a continué à marteler, dans le sillage de la défaite au Parc, mercredi dernier que « son groupe mérite de se maintenir ». En fait, la thématique verbale semble presque constituer une constante dans son parcours d'entraîneur. Le manager général du Racing a néanmoins veiller à adapter ses analyses sur les difficultés actuelles au contexte alsacien, en constatant notamment qu'« il y a beaucoup de différences » avec ce qu'il a pu connaître, dans son passé récent, à Troyes. Avec l'ESTAC, Furlan est monté, s'est maintenu et a fini par redescendre. Mais il a vécu des périodes semblables à celle que vit le Racing. On se souvient notamment d'un pathétique passage, dans l'Aube, entre le 15 janvier et le 1er avril 2006, ponctuée de douze matches sans victoire, dont une défaite chez la lanterne rouge... strasbourgeoise. A la faveur de buts inscrits par Diané et Abdessadki, le Racing de Jacky Duguépéroux avait renoué avec l'espoir de se maintenir, revenu à quatre points du vaincu du soir en ce 26 février. « Ce succès de Strasbourg relance l'intérêt du championnat, se contentait de juger Jean-Marc Furlan dans le sillage de la sortie médiocre de ses protégés. Mais par rapport à notre projet, notre combat pour le maintien, ça ne change pas grand-chose. Aujourd'hui, certains disent que nous n'avons plus que quatre points d'avance. Je préfère dire que nous en avons encore quatre. »
« S'il affirme que c'est possible, c'est qu'il en est convaincu »
Le positivisme de l'entraîneur strasbourgeois ne date pas d'hier. Et du côté de Troyes, il reste un témoin privilégié de la méthode, dont l'esprit est largement tourné vers l'Alsace. « Il a toujours été soucieux de ne pas nous enfoncer, garantit Gharib Amzine, l'ancien du Racing, à la lutte ces temps-ci pour faire remonter Troyes. Et dans le discours, il y avait toujours une attention à demeurer optimiste. Mais il est également tout à fait capable de sortir de ses gonds pour remettre sur le droit chemin. » Cette obsession d'évacuer le doute ne correspond néanmoins pas à une méthode Coué, aux yeux du milieu récupérateur, formé à Mulhouse, ayant passé trois saisons au Racing. « On n'a jamais été à la rue, ni en 2005-2006, ni en 2006-2007, poursuit Amzine. Le contenu était satisfaisant, tout comme l'est celui des matches du Racing cette saison que je regarde tous. La grande différence, pour nous, c'est qu'on a pu compter sur un attaquant en réussite la première saison, Sébastien Grax. On ne l'avait plus la saison dernière. » Après avoir plutôt paisiblement assuré son maintien avec six points d'avance sur Ajaccio voilà deux ans, il en a manqué quatre pour rattraper Valenciennes la saison passée. Dans les deux cas, le total de 39 points a donné lieu à des sanctions radicalement différentes. « S'il affirme qu'il est possible de se maintenir, c'est qu'il en est convaincu, il croit en ce qu'il dit », conclut l'ancien international marocain. Reste à l'entraîneur strasbourgeois de réussir dans l'opération maintien et de rendre positive sa balance dans les luttes présentes et passées pour accroître le cercle des adeptes de son discours. Et ce n'est pas une mince affaire.
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