[08/09] 18ème J: Strasbourg / Boulogne sur Mer : 1-0

[D520]

DNA

Esprit, es-tu là  ?
Dans une Meinau bien garnie où soufflera tout à  l'heure la douce bise de Noël, le Racing est tenu de ne pas décevoir. L'opposition contre Boulogne, en clôture de la dix-huitième journée de Ligue 2, doit permettre aux hommes de Furlan de passer les fêtes au chaud, sur la deuxième marche du podium. Encore faut-il retrouver l'esprit de reconquête affiché cet été.
« Le grand-père à  barbe blanche passera très bientôt », dit la ritournelle enfantine. Quarante-huit heures avant la veillée de Noël, il sera même de passage à  la Meinau. Quelque 5 000 bambins issus des clubs de la région le guetteront avec convoitise, aux côtés des grands, bien moins enclins à  s'accrocher aux chimères d'un temps oublié.
Ce qui les intéresse, eux, n'est pas tant de voir ce que le vieux barbu tirera de sa hôte. Encore moins de savoir si les hommes de Furlan auront en la circonstance bien ciré leurs sabots, dondaine. Peu importe les atours, les amoureux du Racing attendent juste une réaction. Un truc fulgurant, tout de suite et maintenant...

« En prenant les trois points,
on gagne trois places.
C'est le jackpot »


Quelque chose qui trancherait en tout cas avec les dernières sorties domestiques fadasses, à  l'image de la défaite logique subie contre Guingamp (0-2) ou encore de l'humiliante fessée administrée par Sedan en coupe (2-4). A vrai dire, les gens espèrent retrouver une équipe conquérante, résolue, courageuse et, au final, victorieuse.
Deux mois se sont désormais écoulés sans que les Bleus ne soient parvenus à  afficher durablement l'état d'esprit des beaux jours de l'été. Le dernier succès, contre Tours, remonte au 7 novembre. Ça commence à  dater. Entre-temps, l'infirmerie s'est remplie et les têtes se sont vidées, au gré des contre-performances.
Aujourd'hui, le Racing est menacé de s'éloigner d'un podium qu'il fréquente assidûment depuis la deuxième journée. A la faveur des matches de vendredi, Montpellier s'y est installé, entre Lens et Boulogne, alors qu'Angers s'en est rapproché à  grands pas. Rien d'étonnant, puisque ces équipes gagnent, elles.
La rencontre du jour, jugée « importante mais pas décisive » par Jean-Marc Furlan, revêt un aspect tout particulier. « En prenant les trois points, on gagne trois places, poursuit l'entraîneur alsacien. C'est le jackpot. » àŠtre deuxième ou ne pas l'être, voilà  donc toute la question. Au-delà  du symbole, répondre par l'affirmative permettrait de marquer les esprits.
« Je crois qu'il est important de rester dans le trio de tête, martèle le coach. Cela validerait notre travail, notre parcours et justifierait toutes les souffrances endurées depuis la reprise. Cela confirmerait notre redressement, parce qu'on revient quand même de loin. »
Pour ce qui est de revenir de nulle part, l'US Boulogne en connaît aussi un rayon. Alors que le Racing coulait à  pic en élite au printemps dernier, la troupe de Philippe Montanier sauvait sa peau en Ligue 2 dans les arrêts de jeu de l'ultime journée. Un acte a priori fondateur, puisque les Pas-de-Calaisiens sont d'un coup d'un seul devenus irrésistibles.

Pourvu que tout ce petit
monde ne reparte pas déçu


Sans se prendre la tête, avec espièglerie et détachement même, Boulogne se plaît à  venir jouer les trouble-fêtes au sommet du classement. « L'ambition est de rester dans le haut du tableau, même si nos moyens n'ont rien de comparable avec ceux de Strasbourg, explique le capitaine Grégory Thil, sept buts - soit un de plus que son compère Blayac - au compteur. Si on est toujours dans le coup en mars, on pourra commencer à  parler de montée. »
Furlan, « pas enchanté à  l'idée de jouer cette équipe pour le dernier match de l'année », s'attend à  vivre une soirée compliquée. De là  à  ce que les Boulonnais se muent en pères fouettards - ou en Hans Trapp, pour la couleur locale -, il est un pas que les Alsaciens ne veulent pas franchir.
« Je compte sur l'esprit positif du public pour nous pousser, conclut le coach. Il faut gagner. On veut gagner. » Le grand-père à  la barbe blanche, tous les enfants, petits et grands, n'attendent que ça. Pourvu que tout ce petit monde ne reparte pas déçu.


Sébastien Keller
Edition du Lun 22 déc. 2008

[D520]

L'Alsace :

Sevré de victoire en L 2 depuis un mois et demi, le RCS, 5e ce matin, peut gagner trois rangs et basculer à  la trêve dans le fauteuil de dauphin s'il bat Boulogne, trublion du championnat, à  20 h 45 à  la Meinau.

Ce soir, sur les coups de 22 h 40, le Racing sera en vacances. En fonction du résultat de son dernier match 2008 contre Boulogne à  la Meinau (coup d'envoi à  20 h 45), il y partira en 5e (s'il perd), 4e (s'il concède le nul) ou 2e position (s'il gagne). Ce qui – on en conviendra – n'est pas tout à  fait la même affaire.
Comme l'an passé au plus fort de la série négative qui devait être fatale à  son équipe, Jean-Marc Furlan maintient le cap alors que ses hommes patinent depuis huit journées. Dans la choucroute, pourrait-on dire, puisqu'ils n'ont récolté que 7 points dans l'intervalle. Un rythme de tortue dans un championnat tortueux qui leur vaut d'être provisoirement sortis du trio de tête. Ce n'est pas la première fois lorsqu'ils jouent en match décalé. Mais s'ils devaient ne pas s'imposer en soirée, ils descendraient avant la trêve d'un podium qu'ils occupent depuis la 2e journée.
Sans succès en L 2 depuis la réception de Tours le 7 novembre (4-0), le Racing profiterait mieux de ses congés s'il matait les Boulonnais, a fortiori avec la manière. D'autant qu'il reste sur deux revers à  la Meinau : Guingamp (0-2) et Sedan en Coupe de France (2-4). Mais Furlan refuse toujours de regarder le classement de trop près. « Symboliquement, il est important de rester sur le podium. Parce que ça valide notre travail, notre talent, malgré l'absence de nombreux joueurs cadres. Depuis le 8 août, nous sommes dans les trois premiers. Vendredi à  la réunion de calendrier de la LFP, Gérard Houllier me disait encore : "Si tu remontes après ce que tu as vécu, ça aura encore plus de valeur que de gagner une Coupe d'Europe." N'oublions pas que nous avons changé 18 joueurs à  l'intersaison. Je travaille pour l'accession. Que nous soyons 2es ou 5es ce lundi soir, nous serons toujours en course. Un mauvais résultat contre Boulogne peut-il nous empêcher de monter ? Non. »
Sans ouvrir le parapluie, Furlan se réfère toujours à  la cascade de blessures qui accable le RCS pour expliquer sa passe délicate. « C'est typiquement le genre d'argument qu'on développerait pour nos rivaux s'ils étaient pénalisés par les blessures. Alors, pourquoi ne nous l'appliquerait-on pas ? Si nous étions 5es à  la trêve avec notre effectif au complet depuis deux mois, je ne tiendrais pas ce discours. »

Thil : « Strasbourg peut vite rebondir »

De Boulogne, le capitaine Grégory Thil apporte de l'eau au moulin du technicien bas-rhinois. Le buteur nordiste, dont l'association avec Jérémy Blayac fait des étincelles depuis trois journées (1), estime passager le coup de mou du RCS. « On parle de Strasbourg, pas de (il ne finit pas sa phrase). Le Racing est une équipe très compétitive avec de grosses individualités. Il connaît un coup de moins bien à  cause des blessures et n'a plus gagné depuis Tours. Mais on sait qu'il peut vite rebondir. »
A condition de percer un coffre-fort boulonnais que craint Furlan. « Boulogne est un bloc très organisé, une équipe très structurée et dangereuse pour nous qui ne sommes pas au mieux. Sa présence dans le haut du classement à  mi-saison ne peut être fortuite. Je crois qu'il va falloir se la farcir jusqu'à  la fin de saison. »
Le Racing serait bien inspiré de se la « farcir » - comme il le dit - dès ce soir. Histoire, précisément, de ne pas devenir, avec Metz, le dindon de la farce en haut de tableau juste avant les agapes de Noël.

(1) 13 buts à  eux deux, dont 5 ces 3 dernières rencontres (3 pour Thil, 2 pour Blayac).
Suspendus : Cohade (Strasbourg), Ma. Ndiaye (Boulogne).
Absents : à  Strasbourg, Pelé (cheville), Marcos (genou), Shereni (cuisse), Othon (fracture du péroné), Mathlouthi, Schneider, Ledy, Correia, Abou, Bergueira, Gueye, Ekwé-Ebélé, Klein, Barrabes, N'Djama (choix de l'entraîneur) ; à  Boulogne, Vandenbossche (dos), Sané (ligaments croisés du genou), Cuvillier (coup sur le pied), Voavy, Andriatsima, Labbé, Lecointe (choix de l'entraîneur).

[Gotcha]

très très important de gagner le match ce soir .... si on est 2eme à  la mi saison, on sera beaucoup plus attractif sur le marché du mercato hivernal que si on est 5ème !

[D520]

je viens d'apprendre une nouvelle effroyable

un copain de ... sera dans les tribunes ce soir et je ne me souviens pas d'avoir vu le racing gagner lorsqu'il était venu voir un match
franchement si le racing perd ce soir j'aurais trouvé le chat noir ....

[GeoGeo]

faut l'empêcher d'assister au match

[D520]

par charitée chrétienne en cette période de pardon , de Noël je ne donnerais pas son nom ni celui du traitre qui l'emmène

[GeoGeo]

donne des indices?

[D520]

uniquement par mp et contre un chèque de 100 euros minimum

[NéRiK]

Hate que le match commence. Faites nous plaisir!!!

[lolo]

Première MT assez plaisante. Entame de match à  l'avantage strasbourgeois, comme souvent, avant que le rythme ne baisse d'intensité.